L'Arbre des Refuges: Une Philosophie Non Confessionnelle

La seule façon d’apporter la paix au monde est d’apprendre soi-même à vivre en paix.( Bouddha « l’Éveillé » 623-543 av. J.-C )


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    Matthieu Ricard : Comment méditer ?

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    Matthieu Ricard : Comment méditer ? Empty Matthieu Ricard : Comment méditer ?

    Message par karma djinpa gyamtso Dim 11 Mar 2012, 11:51


    L'art de la méditation - Matthieu Ricard : Comment méditer?


    TOURNER SON ESPRIT VERS LA MÉDITATION

    Afin de renforcer notre détermination à méditer, quatre sujets de réflexion doivent retenir notre attention : (1) la valeur de la vie humaine, (2) sa fragilité et la nature transitoire de chaque chose, (3) la distinction entre les actes bénéfiques et les actes nuisibles, et (4) l’insatisfaction inhérente à un grand nombre de situations de notre existence.

    La valeur de la vie humaine

    À condition de jouir d’un minimum de libertés et d’opportunités, l’existence humaine offre d’extraordinaires occasion de développement intérieur. Utilisée à bon escient, elle nous offre une chance unique de réaliser le potentiel que nous possédons tous mais que nous négligeons et dilapidons si facilement. Ce potentiel, voilé par notre ignorance ou confusion mentale et par nos émotions perturbatrices, demeure la plupart du temps enfoui à l’intérieur de nous à l’image d’un trésor caché. Les qualités acquises tout au long du cheminement spirituel signalent l’émergence graduelle de ce potentiel, comparable à l’éclat d’une pépite d’or qui se manifeste à mesure qu’on la nettoie.

    Méditation

    Rendons-nous compte à quel point la vie humaine est précieuse, et aspirons profondément à en extraire la quintessence. Comparée à celle des animaux, cette vie nous offre la chance extraordinaire d’accomplir une œuvre bénéfique qui dépasse les limites de notre simple personne. L’intelligence humaine est un outil extrêmement puissant, capable d’engendrer d’immenses bienfaits comme de produire de terribles malheurs. Utilisons-la pour éliminer graduellement la souffrance et découvrir le bonheur authentique, pas seulement pour nous-même mais pour tous ceux qui nous entourent, de sorte que chaque instant qui passe vaille la peine d’être vécu et que nous soyons sans regret au temps de la mort, comme le paysan qui a cultivé son champ du mieux qu’il pouvait. Demeurons quelques instants dans cette profonde appréciation.

    Source d’inspiration

    « L’une des principales difficultés que l’on rencontre en essayant d’examiner son esprit est la conviction profonde, et souvent inconsciente, que l’on est comme on est, et que l’on n’y peut rien changer. J’ai moi-même éprouvé ce sentiment de pessimisme inutile dans mon enfance, et je l’ai constaté très souvent chez les autres au cours de mes voyages dans le monde. Sans même que nous en soyons conscient, voir ainsi notre esprit comme une chose rigide empêche en soi toute tentative de changement.

    Certains m’ont dit avoir essayé de changer au moyen de déclarations affirmatives, de prières ou de visualisations, mais ils ont souvent abandonné au bout de quelques jours ou de quelques semaines, car ils ne voyaient pas de résultat immédiat. Lorsque les méthodes restent sans effet, ils rejettent toute idée de transformer leur esprit. Néanmoins, au cours de mes conversations avec des savants de tous pays, j’ai été frappé par une chose : presque toute la communauté scientifique s’accorde à penser que le cerveau est structuré de telle sorte qu’il est possible d’effectuer de véritables changements dans notre expérience de tous les jours. »

    Yongey Mingyour Rinpotché

    À suivre dans un autre article... https://www.facebook.com/notes/stephane-larouche/34-lart-de-la-m%C3%A9ditation-matthieu-ricard-comment-m%C3%A9diter-/10150600693461592
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    Message par petit_caillou Dim 11 Mar 2012, 12:19

    j'aime beaucoup Matthieu Ricard


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    Message par karma djinpa gyamtso Dim 11 Mar 2012, 12:22

    C'est une grande fortune de l'avoir en effet sunny
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    Message par karma djinpa gyamtso Ven 27 Avr 2012, 10:08

    GÉRER LES PENSÉES ET LES ÉMOTIONS

    On entend souvent dire que le bouddhisme en général, et la méditation en particulier, visent à supprimer les émotions. Tout dépend de ce que l’on entend par « émotions ». S’il s’agit de perturbations mentales telles que la haine et la jalousie, pourquoi ne pas s’en débarrasser ? S’il s’agit d’un puissant sentiment d’amour altruiste ou de compassion à l’égard de ceux qui souffrent, pourquoi ne pas développer ces qualités ? Tel est en tout cas le but de la méditation.

    La méditation nous apprend à gérer les flambées de colère malveillante ou de jalousie, les vagues de désir incontrôlé et les peurs irraisonnées. Elle nous libère du diktat des états mentaux qui obscurcissent notre jugement et sont la source d’incessants tourments. On parle alors de « toxines mentales », car ces états mentaux intoxiquent véritablement notre existence et celle des autres.

    Le mot « émotion » provient du latin emovere qui signifie « mettre en mouvement ». Une émotion est donc ce qui fait mouvoir l’esprit, que ce soit vers une pensée nocive, neutre ou bénéfique. L’émotion conditionne l’esprit et lui fait adopter une certaine perspective, une certaine vision des choses. Cette vision peut être conforme à la réalité dans le cas de l’amour altruiste et de la compassion, ou bien déformée, dans le cas de la haine ou de l’avidité. Ainsi que nous l’avons souligné plus haut, l’amour altruiste est une prise de conscience du fait que tous les êtres souhaitent, comme nous, être libérés de la souffrance et il se fonde sur la reconnaissance de leur indépendance fondamentale, dont nous participons. À l’opposé, la haine déforme la réalité en amplifiant les défauts de son objet et en ignorant ses qualités. De même, le désir avide nous fait percevoir son objet comme étant désirable à tout point de vue et en ignore les défauts. Il faut donc convenir que certaines émotions sont perturbatrices et d’autres bienfaisantes. Si une émotion renforce notre paix intérieure et nous incite au bien d’autrui, nous pouvons la considérer comme positive, ou constructive ; si elle détruit notre sérénité, trouble profondément notre esprit et nous conduit à nuire aux autres, elle est négative ou perturbatrice. C’est ce qui différencie, par exemple, une vigoureuse indignation, une « sainte colère », face à une injustice dont nous sommes témoins, d’une colère motivée par l’intention de faire du tort à quelqu’un.

    L’important n’est donc pas de s’évertuer à supprimer nos émotions, ce qui serait vain, mais de faire en sorte qu’elles contribuent à notre paix intérieure et nous amènent à penser, parler et agir de façon bienfaisante envers les autres. Pour cela, nous devons nous garder d’en être le jouet impuissant, en apprenant à dissoudre celles qui sont négatives au fur et à mesure qu’elles surgissent, et à cultiver celles qui sont positives.

    Comprenons aussi que c’est l’accumulation et l’enchaînement des émotions et des pensées qui engendrent nos humeurs, lesquelles durent quelques instants ou quelques jours, et forment, à plus long terme, nos tendances et nos traits de caractère. C’est pourquoi, si nous apprenons à gérer nos émotions de manière optimale, peu à peu, d’émotion en émotion, de jour en jour, nous finirons par transformer notre façon d’être. Telle est l’essence de l’entraînement de l’esprit et de la méditation sur les émotions.

    Parmi les diverses méthodes permettant de gérer les émotions par la méditation, nous en expliquerons deux : la première consiste à appliquer des antidotes ; la seconde à ne pas s’identifier à ces afflictions éphémères, tout en reconnaissant leur véritable nature.

    Le recours à des antidotes


    Antidote désigne ici un état d’esprit diamétralement opposé à l’émotion perturbatrice que l’on souhaite contrecarrer. De même qu’un verre d’eau ne peut être chaud et froid, nous ne pouvons simultanément vouloir faire du bien et du mal à la même personne. Il s’agit donc, en quelque sorte, de cultiver des remèdes suffisamment puissants pour neutraliser les émotions qui nous perturbent.

    Vu sous un autre angle, plus on développe la bienveillance, moins il y aura de place pour son contraire, la malveillance, de même que plus il y a de lumière dans une pièce, plus l’obscurité se dissipe. Dans les méditations qui suivent, nous prendrons tout d’abord pour exemple le désir, puis la colère malveillante.

    Le désir

    Personne ne conteste qu’il soit naturel de désirer, et que le désir joue un rôle essentiel dans la vie pour réaliser nos aspirations. Mais le désir n’est qu’une force aveugle, ni bienfaisante ni néfaste par elle-même. Tout dépend de l’influence qu’il exerce sur nous. Il est capable d’inspirer notre existence comme il peut l’empoisonner. Il peut nous inciter à agir de façon constructive pour nous-mêmes et pour les autres, mais il peut aussi se traduire par d’intenses tourments. C’est le cas lorsqu’il devient une soif qui nous tenaille et nous consume. Il peut nous rendre dépendants des causes mêmes de la souffrance. Il est alors source de malheur, et il n’y a aucun avantage à en rester la victime. À ce type de désir nous appliquerons comme antidote la liberté intérieure.

    Méditation

    Si nous sommes en proie à un désir puissant qui nous trouble et nous obsède, commençons par observer ses caractéristiques principales et identifions les antidotes appropriés.

    Le désir a un aspect d’urgence. Calmons nos pensées en observant les allées et venues du souffle comme nous l’avons décrit précédemment.

    Le désir a un aspect contraignant et perturbant. Comme antidote, imaginons l’aise et le soulagement qui accompagne la liberté intérieure. Consacrons quelques moments à laisser ce sentiment de liberté naître et croître en nous.

    Le désir a tendance à déformer la réalité et à considérer son objet comme étant foncièrement désirable. Afin de rétablir une vision plus juste des choses, prenons le temps d’examiner l’objet du désir sous tous ses aspects, et méditons quelques instants sur ses côtés moins attrayants, voir indésirables.

    Finalement, laissons notre esprit se détendre dans la paix de la pleine conscience, libre d’espoir et de crainte, et apprécions la fraîcheur du moment présent, qui agit comme un baume sur le feu du désir.

    Source d’inspiration

    « Un esprit paisible n’est pas synonyme d’un esprit vide de pensées, de sensations et d’émotions. Un esprit paisible n’est pas un esprit absent.»
    Thich Nhat Hanh

    « Traiter le désir de la manière suivante. Remarquez la pensée ou la sensation lorsqu’elle apparaît. Remarquez l’état mental de désir qui l’accompagne comme une chose distincte. Notez l’étendue ou le degré exact de ce désir. Ensuite, remarquez combien il dure et quand il disparaît finalement. Lorsque vous avez fait cela, reportez votre attention sur la respiration. »
    Bhante Henepola Gunaratna

    « Qu’il est bon de nous gratter lorsque cela nous démange, mais quel bonheur lorsque cela ne nous démange plus. Qu’il est bon de satisfaire nos désirs, mais quel bonheur d’être libre des désirs. »
    Nagarjuna

    La colère

    La colère égocentrique, précurseur de la haine, obéit à l’impulsion d’écarter quiconque fait obstacle à ce qu’exige notre moi, sans considération pour le bien-être d’autrui. Elle s’exprime par une hostilité ouverte lorsque l’ego menacé choisit de contre-attaquer, et par du ressentiment et de la rancœur quand il est blessé, méprisé ou ignoré. Une simple colère peut aussi être associée à la malveillance, au désir de nuire sciemment à quelqu’un.

    L’esprit obsédé par l’animosité et le ressentiment, s’enferme dans l’illusion et se persuade que la source de son insatisfaction réside entièrement à l’extérieur de lui-même. En vérité, même si le ressentiment a été déclenché par un objet extérieur, il ne se trouve pas ailleurs que dans notre esprit. De plus, si notre haine est une réponse à la haine d’autrui, nous déclenchons un cercle vicieux qui n’aura jamais de fin. La méditation qui suit n’a pas pour but de refouler la haine, mais de tourner son esprit vers ce qui lui est diamétralement opposé : l’amour et la compassion.

    Méditation


    Considérons quelqu’un qui s’est emporté avec malveillance envers nous ou nos proches et nous a fait souffrir. Considérons aussi des êtres qui causent, ou ont causé, d’immenses souffrances aux autres. Comprenons que si les poisons mentaux qui les ont amenés à se conduire ainsi pouvaient disparaître de leur esprit, ils cesseraient naturellement d’être nos ennemis et ceux de l’humanité. Souhaitons de tout cœur que cette transformation se produise. À cette fin, nous avons recours à la méditation sur l’amour altruiste et formons, ainsi que nous l’avons vu, le vœu suivant : « Puissent tous les êtres se libérer de la souffrance et des causes de la souffrance. Puisse la haine, l’avidité, l’arrogance, le mépris, l’indifférence, l’avarice et la jalousie disparaître de leurs esprits pour être remplacés par l’amour altruiste, le contentement, la modestie, l’appréciation, la solitude, la générosité et la sympathie. »

    Laissons ce sentiment de bienveillance inconditionnelle envahir toutes nos pensées.

    Sources d’inspiration

    « Je ne vois pas d’autre issue : que chacun de nous fasse un retour sur lui-même et extirpe et anéantisse en lui tout ce qu’il croit devoir anéantir chez les autres. Et soyons bien convaincus que le moindre atome de haine que nous ajoutons à ce monde nous le rend plus inhospitalier qu’il n’est déjà. »

    « Je ne crois plus que nous puissions corriger quoi que ce soit dans le monde extérieur, que nous n’ayons d’abord corrigé en nous. L’unique leçon de cette guerre est de nous avoir appris à chercher en nous-mêmes et pas ailleurs. »
    Etty Hillesum

    « Il est temps de détourner la haine de ses cibles habituelles, vos prétendus ennemis, pour la diriger contre elle-même. En effet, c’est la haine votre véritable ennemie, et c’est elle que vous devez détruire. »
    Khyentsé Rinpotché

    « En cédant à la haine, nous ne faisons pas nécessairement du tort à notre ennemi, mais nous nuisons à coup sûr à nous-mêmes. Nous perdons notre paix intérieure, nous ne faisons plus rien correctement, nous digérons mal, nous ne dormons plus, nous faisons fuir ceux qui viennent nous voir, nous lançons des regards furieux à ceux qui ont l’audace d’être sur notre passage. Nous rendons la vie impossible à ceux qui habitent avec nous et nous éloignons même nous amis les plus chers. Et comme ceux qui compatissent avec nous se font de moins en moins nombreux, nous sommes de plus en plus seuls. … À quoi bon ? Même si nous allons jusqu’au bout de notre rage, nous n’éliminerons jamais tous nos ennemis. Connaissez-vous quelqu’un qui y soit parvenu ? Tant que nous hébergeons en nous cet ennemi intérieur qu’est la colère ou la haine, nous aurons beau détruire nos ennemis extérieurs aujourd’hui, d’autres surgiront demain. »
    14ième Dalaï-Lama

    Cessons de nous identifier à nos émotions

    La deuxième manière de faire face aux émotions perturbatrices consiste à nous dissocier mentalement de l’émotion qui nous afflige. Habituellement, nous nous identifions complètement à nos émotions. Lorsque nous sommes pris d’un accès de colère, nous ne faisons qu’un avec elle. Elle est omniprésente en notre esprit et ne laisse aucune place à d’autres états mentaux tels que la paix intérieure, la patience ou la prise en considération des raisons qui pourraient calmer notre mécontentement. Pourtant, si, à ce moment-là, nous sommes encore capable d’un peu de présence d’esprit – une capacité que l’on peut s’entraîner à développer -, nous pouvons cesser de nous identifier à la colère.

    L’esprit est en effet capable d’examiner ce qui se passe en lui. Il suffit pour cela qu’il observe ses émotions comme nous le ferions pour un évènement extérieur se produisant devant nos yeux. Or, la part de notre esprit qui est consciente de la colère est simplement consciente : elle n’est pas en colère. Autrement dit, la pleine conscience n’est pas affectée par l’émotion qu’elle observe. Comprendre, cela permet de prendre de la distance, de se rendre compte que cette émotion n’a aucune substance, et de lui laisser l’espace suffisant pour qu’elle se dissolve par elle-même.

    Ce faisant, nous évitons deux extrêmes aussi préjudiciables l’un que l’autre : réprimer l’émotion, qui restera quelque part dans un coin sombre de notre conscience, comme une bombe à retardement, ou la laisser exploser, au détriment de ceux qui noius entourent et de notre propre paix intérieure. Ne plus s’identifier aux émotions constitue un antidote fondamental applicable en toutes circonstances.

    Dans la méditation qui suit, nous prendrons à nouveau l’exemple de la colère, mais le processus est le même pour toute autre émotion perturbatrice.

    Méditation

    Imaginons que nous sommes submergés par une très forte colère. Il nous semble que nous n’avons pas d’autres choix que de nous laisser emporter. Impuissant, notre esprit retourne sans cesse vers l’objet qui a déclenché sa rage, comme du fer vers un aimant. Si quelqu’un nous a insulté, l’image de cette personne et ses paroles nous reviennent constamment à l’esprit. Et chaque fois que nous y repensons, nous déclenchons une nouvelle flambée de ressentiments qui nourrit le cercle vicieux des pensées et des réactions à ces pensées.

    Changeons alors de tactique. Détournons-nous de l’objet de notre colère et contemplons la colère elle-même. C’est un peu comme si l’on regardait un feu tout en cessant de l’alimenter avec du bois. Le feu, aussi violent soit-il, ne tardera pas à s’éteindre tout seul. De même, si nous posons simplement le regard de notre attention sur la colère, il est impossible qu’elle perdure d’elle-même. Toute émotion, aussi intense soit-elle, s’épuise et s’évanouit naturellement lorsqu’on cesse de l’alimenter.

    Comprenons également qu’en fin de compte la colère la plus puissante n’est rien de plus qu’une pensée. Examinons-la de plus près. D’où tire-t-elle le pouvoir de nous dominer à ce point ? Possède-t-elle une arme ? Brûle-t-elle comme un feu ? Nous écrase-t-elle comme un rocher ? Pouvons-nous la localiser dans notre poitrine, notre cœur ou notre tête ? S’il nous semble que oui, a-t-elle une couleur ou une forme ? Nous serons bien en peine de lui trouver de telles caractéristiques. Lorsque l’on contemple un gros nuage noir dans un ciel d’orage, il a l’air si massif qu’on pourrait s’y asseoir. Pourtant, si l’on volait vers ce nuage, on n’y trouverait rien à saisir : il n’y a là que vapeur impalpable. De même, en examinant attentivement la colère, nous n’y trouverons rien qui puisse justifier l’influence tyrannique qu’elle exerce sur nous. Plus nous cherchons à la cerner, plus elle s’évanouit sous notre regard comme le givre sous les rayons du soleil.

    Finalement, d’où vient cette colère ? Où est-elle maintenant ? Où disparaît-elle ? Tout ce que l’on peut affirmer, c’est qu’elle provient de notre esprit, y demeure quelques instants et s’y résorbe ensuite. L’esprit quant à lui est insaisissable, il ne constitue pas une entité distincte et n’est rien d’autre qu’un flux d’expériences.

    Si, chaque fois qu’une puissante émotion surgit, nous apprenons à la gérer avec intelligence, non seulement nous maîtriserons l’art de libérer les émotions au moment même où elles surviennent, mais nous éroderons également les tendances mêmes qui font que ces émotions surgissent. Ainsi, peu à peu, nos traits de caractère et notre manière d’être finiront par se transformer.

    Cette méthode peut sembler qu’elle que peut difficile au début, surtout dans le feu de l’action, mais avec la pratique, elle nous sera de plus en plus familière. Lorsque la colère ou toute autre émotion perturbatrice commencera à poindre dans notre esprit, nous l’identifierons sur-le-champ et sauront y faire face avant qu’elle ne prenne trop d’ampleur. C’est un peu comme si nous connaissions l’identité d’un pick-pocket : même s’il se mêle à la foule, nous le repèrerons instantanément et garderons toujours un œil sur lui, de sorte qu’il ne pourra pas nous dérober notre portefeuille.

    Ainsi, en nous familiarisant de plus en plus avec les mécanismes de l’esprit, et en cultivant la pleine conscience, nous ne laisserons plus l’étincelle des émotions naissantes se transformer en feu de forêt capable de détruire notre bonheur et celui des autres.

    Cette méthode peut être utilisée avec toutes les émotions perturbatrices ; elle permet de jeter un pont entre la pratique de la méditation et les occupations de la vie quotidienne. Si nous nous habituons à regarder les pensées au moment où elles surviennent, et à les laisser se dissiper avant qu’elles ne prennent possession de nous, il nous sera beaucoup plus facile de rester maîtres de notre esprit et de gérer les émotions conflictuelles au milieu même de nos activités de tous les jours.

    Source d’inspiration

    « Rappelez-vous que les pensées ne sont que la conjoncture fugace d’un grand nombre de facteurs. Elles n’existent pas par elles-mêmes. Aussi, dès qu’elles surgissent, reconnaissez leur nature qui est vacuité. Elles perdront aussitôt le pouvoir d’engendrer d’autres pensées, et la chaîne de l’illusion sera rompue. Reconnaissez cette vacuité des pensées et laissez ces dernières se relâcher dans la clarté naturelle de l’esprit limpide et inaltérée. »

    « Quand un rayon de soleil frappe un morceau de cristal, des lumières irisées en jaillissent, brillantes mais insubstantielles. De même, les pensées dans leur infini variété – dévotion, compassion, méchanceté, désir -, sont insaisissables, immatérielles, impalpables. Il n’est est pas une qui ne soit vide d’existence propre. I vous savez reconnaître la vacuité de vos pensées au moment même où elles surgissent, elles s’évanouiront. La haine et l’attachement ne pourront plus ébranler votre esprit, et les émotions perturbatrices cesseront d’elles-mêmes. Vous n’accumulerez plus d’actes néfastes et, de ce fait, vous ne causerez plus de souffrances. Voilà l’ultime pacification. » (Khyentsé Rinpotché)

    https://www.facebook.com/notes/stephane-larouche/41-lart-de-la-m%C3%A9ditation-matthieu-ricard-comment-m%C3%A9diter-/10150701160471592
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    Message par karma djinpa gyamtso Lun 30 Avr 2012, 23:45

    À LA RECHERCHE DE L’EGO

    Comprendre la nature de l’ego et son fonctionnement est d’une importance vitale si l’on souhaite se libérer de la souffrance. L’idée de se dégager de l’emprise de l’ego peut nous laisser perplexes, sans doute parce que nous touchons à ce que nous croyons être notre identité fondamentale.

    Nous sommes conscients du fait qu’à chaque instant, depuis notre naissance, notre corps s’est continuellement transformé et que notre esprit a été le théâtre d’innombrables expériences nouvelles. Mais d’instinct nous imaginons que quelque part, au plus profond de nous, siège une entité durable qui confère une réalité solide et une permanence à notre personne. Cela nous semble si évident que nous ne jugeons pas nécessaire d’examiner plus attentivement cette intuition. Il s’ensuit un puissant attachement aux notions de « moi », puis de « mien » - mon corps, mon nom, mon esprit, mes possessions, mes amis, etc. – qui entraîne soit un désir de possession, soit un sentiment de répulsion à l’égard de l’autre. C’est ainsi que la dualité irréductible entre moi et autrui se cristallise dans nos pensées. Ce processus nous assimile à une entité imaginaire. L’ego, c’est aussi le sentiment exacerbé de l’importance de soi qui découle de cette construction mentale. Il place son identité fictive au centre de toutes nos expériences.

    Pourtant, comme on le verra ci-dessous, dès que l’on analyse sérieusement la nature du moi, on s’aperçoit qu’il est impossible de mettre le doigt sur une quelconque entité distincte qui lui corresponde. En fin de compte, il s’avère que l’ego n’est qu’un concept que nous associons au continuum d’expérience qu’est notre conscience.

    Notre identification à l’ego est fondamentalement dysfonctionnelle, car elle est en porte-à-faux avec la réalité. Nous attribuons en effet à cet ego des qualités de permanence, de singularité et d’autonomie, alors que la réalité est tout au contraire changeante, multiple et interdépendante. L’ego fragmente le monde et fige une fois pour toutes la division qu’il établit entre « moi » et « autrui », « mien » et « non-mien ». Fondé sur une méprise, il est constamment menacé par la réalité, ce qui entretient en nous un profond sentiment d’insécurité. Conscient de sa vulnérabilité, nous tentons par tous les moyens de le protéger et de le renforcer, éprouvant de l’aversion pour tout ce qui le menace et de l’attirance pour tout ce qui le sustente, et de ces pulsions d’attraction et de répulsion naissent une foule d’émotions conflictuelles.

    Nous pourrions penser qu’en consacrant la majeure partie de notre temps à satisfaire et à renforcer cet ego nous adoptons la meilleure stratégie possible pour trouver le bonheur. Mais c’est un pari perdant, puisque c’est tout le contraire qui se produit. En imaginant un ego autonome, nous nous trouvons en contradiction avec la nature des choses, ce qui se traduit par des frustrations et des tourments sans fin. Consacrer toute notre énergie à cette entité imaginaire a des effets puissamment délétères sur la qualité de notre vie.

    L’ego ne peut procurer qu’une confiance en soi factice, fondée sur des attributs précaires – le pouvoir, le succès, la beauté et la force physiques, le brio intellectuel et l’opinion d’autrui – et sur tout ce qui constitue notre image. La vraie confiance en soi est tout autre. C’est, paradoxalement, une qualité naturelle de l’absence d’ego. Dissiper l’illusion de l’ego, c’est s’affranchir d’une faiblesse fondamentale. La confiance en soi qui ne repose pas sur l’ego va de pair avec un sentiment de liberté qui n’est plus soumis aux contingences émotionnelles. Elle s’accompagne d’une invulnérabilité face aux jugements d’autrui et d’une acceptation intérieure des circonstances, quelles qu’elles soient. Cette liberté se traduit par un sentiment d’ouverture à tout ce qui se présente. Il ne s’agit pas de la froideur distante, du détachement sec ou de l’indifférence que l’on imagine parfois lorsqu’on se représente le détachement bouddhiste, mais d’une disponibilité bienveillante et courageuse qui s’étend à tous les êtres.

    Lorsque l’ego ne se repaît pas de ses triomphes, il se nourrit de ses échecs en s’érigeant en victime. Alimentée par ses constantes ruminations, sa souffrance lui confirme son existence autant que son euphorie. Qu’il se sente porté au pinacle, diminué, offensé, ou ignoré, l’ego se consolide en n’accordant d’attention qu’à lui-même. « L’ego est le résultat d’une activité mentale qui crée et maintient en vie une entité imaginaire dans notre esprit ». C’est un imposteur qui se prend à son jeu. L’une des fonctions de la vue pénétrante, vipashyana, est de démasquer l’imposture de l’ego.

    En vérité, nous ne sommes pas cet ego, nous ne sommes pas cette colère, nous ne sommes pas ce désespoir. Notre niveau d’expérience le plus fondamental est celui de la conscience dont nous avons parlé précédemment et qui est le fondement de toute expérience, de toute émotion, de tout raisonnement, de tout concept, et de toute construction mentale, l’ego y compris. Mais attention, cette conscience pure, cette « présence éveillée » n’est pas une nouvelle entité, plus subtile encore que l’ego : elle est une qualité fondamentale de notre courant mental.

    L’ego n’est rien de plus qu’une construction mentale plus durable que les autres parce qu’elle est constamment renforcée par nos chaînes de pensées. Cela n’empêche pas ce concept illusoire d’être dénué d’existence propre. Cette étiquette tenace ne tient sur le flux de notre conscience que grâce à la colle magique de la confusion mentale.

    Pour démasquer l’imposture du moi, il faut mener l’enquête jusqu’au bout. Celui qui soupçonne la présence d’un voleur dans sa maison doit inspecter chaque pièce, chaque recoin, chaque cachette possible, jusqu’à être sûr qu’il n’y a vraiment personne. Alors seulement peut-il avoir l’esprit en paix.

    Méditation

    Examinons ce qui est supposé constitué l’identité du « moi ». Notre corps ? Un assemblage d’os et de chair. Notre conscience ? Une succession de pensées fugaces. Notre histoire ? La mémoire de ce qui n’est plus. Notre nom ? Nous lui attachons toutes sortes de concepts – celui de notre filiation, de notre réputation et de notre statut social – mais en fin de compte, il n’est rien de plus qu’un assemblage de lettres.

    Si l’ego constituait vraiment notre essence profonde, on comprendrait notre inquiétude à l’idée de nous en débarrasser. S’il n’est qu’une illusion, s’en affranchir ne revient pas à extirper le cœur de notre être, mais simplement à dissiper une erreur et à ouvrir les yeux sur la réalité. L’erreur n’offre aucune résistance à la connaissance, pas plus que l’obscurité n’offre de résistance à la lumière. Des millions d’années de ténèbres peuvent disparaître instantanément, à peine une lampe est allumée.

    Lorsque le moi cesse d’être considéré comme le centre du monde, on se sent naturellement concerné par les autres. La contemplation égocentrique de nos propres souffrances nous décourage, alors que le souci altruiste des souffrances d’autrui ne fait que redoubler notre détermination à œuvrer à leur soulagement.

    Le sentiment profond d’un « moi » qui serait au cœur de notre être : c’est bien cela que nous devons examiner honnêtement.

    Où se trouve ce « moi » ? Il ne peut être uniquement dans mon corps, car lorsque je dis « je suis triste », c’est ma conscience qui éprouve une impression de tristesse, pas mon corps. Se trouve-t-il uniquement dans ma conscience ? C’est loin d’être évident. Quand je dis : « Quelqu’un m’a poussé », est-ce ma conscience qui a été poussée ? Certes non. Le moi ne saurait se trouver en dehors du corps et de la conscience. La notion de moi est-elle simplement associée à l’ensemble du corps et de la conscience ? Nous passons alors à une notion plus abstraite. La seule issue à ce dilemme consiste à considérer le moi comme une désignation mentale attachée à un processus dynamique, à un ensemble de relations changeantes qui intègrent nos sensations, nos images mentales, nos émotions et nos concepts. Le moi n’est finalement qu’un nom par lequel on désigne un continuum, de la même façon qu’on appelle un fleuve Amazone ou Gange. Chaque fleuve a une histoire, il coule dans un paysage unique et son eau peut avoir des propriétés curatives ou être polluée. Il est donc légitime de lui donner un nom et de le distinguer d’un autre fleuve. De même, le « moi » existe de manière conventionnelle, mais en aucune façon sous la forme d’une entité qui constituerait le cœur de notre être.

    L’ego a toujours quelque chose à perdre et quelque chose à gagner ; la simplicité naturelle de l’esprit, elle, n’a rien à perdre et rien à gagner, il n’est pas nécessaire de lui retrancher ou de lui rajouter quoi que ce soit. L’ego se nourrit de la rumination du passé et de l’anticipation de l’avenir, mais il ne peut survivre dans la simplicité du moment présent. Demeurons dans cette simplicité, dans la pleine conscience du maintenant, qui est liberté, apaisement ultime de tout conflit, de toute fabrication, de toute projection mentale, de toute distorsion, de toute identification et de toute division.

    Il vaut donc la peine de consacrer un peu de notre temps à laisser notre esprit reposer dans le calme intérieur pour lui permettre de mieux comprendre, par l’analyse et par l’expérience directe, la place qu’occupe l’ego dans notre vie. Tandis que le sentiment de l’importance de soi tient les rênes de notre être, nous ne connaîtrons jamais cette paix durable. La cause même de la douleur continuera à reposer intacte au plus profond de nous et nous privera de la plus essentielle des libertés.

    Abandonner cette fixation sur l’ego et ne plus s’identifier à lui revient à gagner une immense liberté intérieure. Liberté qui permet d’aborder tous les êtres que l’on rencontre et toute situation avec naturel, bienveillance, courage et sérénité. N’ayant rien à gagner ni rien à perdre, on est libre de tout donner et de tout recevoir.

    https://www.facebook.com/notes/stephane-larouche/42-lart-de-la-m%C3%A9ditation-matthieu-ricard-comment-m%C3%A9diter-/10150710447711592
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    Message par karma djinpa gyamtso Ven 04 Mai 2012, 14:33

    MÉDITATION SUR LA NATURE DE L’ESPRIT

    Lorsque l’esprit s’examine lui-même, que peut-il apprendre sur sa propre nature ? La première chose qu’il remarque, ce sont les innombrables chaînes de pensées qui traversent notre esprit, que nous le voulions ou pas, et que nourrissent nos sensations, notre imagination, nos souvenirs et nos projections d’avenir.

    Cependant, n’y a-t-il pas aussi une qualité « lumineuse » de l’esprit, qui éclaire notre expérience, quel que soit son contenu ? Cette qualité, c’est la faculté cognitive fondamentale qui sous-tend toute pensée. Ce qui dans la colère voit la colère sans être la colère n’y si laisser entraîner. Cette simple présence éveillée peut être appelée « conscience pure » car on peut l’appréhender même en l’absence de concepts et de constructions mentales.

    La pratique de la méditation montre que si nous laissons nos pensées se calmer, nous pouvons demeurer quelques moments dans l’expérience non conceptuelle de cette conscience pure. C’est cet aspect fondamental de la conscience, libre des voiles de la confusion, que le bouddhisme appelle « nature de l’esprit ».

    Cette notion n’est certes pas évidente. On conçoit que des psychologues, des spécialistes des neurosciences et des philosophes s’interrogent sur la nature de la conscience, mais en quoi sa compréhension peut-elle affecter notre expérience personnelle ? C’est pourtant bien à notre esprit que nous avons affaire du matin au soir, et c’est lui qui, en fin de compte, détermine la qualité de chaque instant de notre existence. Si le fait de connaître mieux sa nature véritable et de connaître ses mécanismes influe de manière cruciale sur cette qualité, on saisit mieux l’importance de s’interroger sur celui-ci. Sinon, faute de comprendre son propre esprit, on demeure étranger à soi-même.

    Les pensées surgissent de la conscience pure et s’y dissolvent à nouveau, comme les vagues s’élèvent de l’océan et s’y résorbent, sans jamais devenir autre chose que l’océan lui-même. Il est essentiel de réaliser cela si l’on veut s’affranchir des automatismes habituels de pensées qui engendrent la souffrance. Identifier la nature fondamentale de la conscience et savoir y reposer dans un état non duel et non conceptuel est l’une des conditions essentielles de la paix intérieure et de la libération de la souffrance.

    Méditation

    Une pensée surgit, comme venue de nulle part, une pensée agréable ou une autre qui nous trouble. Elle demeure quelques instants puis s’efface pour être remplacée par d’autres. Lorsqu’elle disparaît, tel le son d’une cloche qui s’évanouit, où est-elle partie ? On ne saurait le dire. Certaines pensées reviennent fréquemment dans notre esprit où elles engendrent des états qui vont de la joie à la tristesse, du désir à l’indifférence, du ressentiment à la sympathie. Les pensées détiennent ainsi l’immense pouvoir de conditionner notre manière d’être. Mais d’où tirent-elles ce pouvoir ? Elles n’ont pas d’armée à leur solde, elles ne disposent pas de combustible pour entretenir une fournaise ni de pierres pour nous lapider. N’étant que des constructions de l’esprit, elles devraient être incapables de nous nuire.

    Laissons l’esprit s’observer lui-même. Des pensées y surgissent. L’esprit existe d’une manière ou d’une autre, puisque nous en faisons l’expérience. Hormis cela, que peut-on dire ? Examinons notre esprit et les pensées qui s’y manifestent. Est-il possible de leur attribuer des caractéristiques concrètes ? Ont-elles une localisation ? Non. Une couleur ? Une forme ? Plus on cherche, moins on trouve. On constate certes que l’esprit possède une faculté de connaître, mais aucune autre caractéristique intrinsèque et réelle. C’est dans ce sens que le bouddhisme définit l’esprit comme une continuité d’expériences : il ne constitue pas une entité distincte, il est « vide d’existence propre ». N’ayant ainsi rien trouvé qui puisse constituer une substance quelconque, demeurons quelques instants dans cet « introuvé ».

    Lorsqu’une pensée survient, laissons-là surgir et se défaire d’elle-même, sans l’obstruer ni la prolonger. Durant le bref laps de temps où notre esprit n’est pas encombré de pensées discursives, contemplons sa nature. Dans cet intervalle où les pensées passées ont cessé et les pensées futures ne se sont pas encore manifestées, ne percevons-nous pas une conscience pure et lumineuse ? Demeurons quelques instants dans cet état de simplicité naturelle, libre de concepts.

    À mesure que nous nous familiarisons avec la nature de l’esprit et que nous apprenons à laisser les pensées se défaire dès qu’elles surviennent – comme une lettre écrite avec le doigt à la surface de l’eau -, nous progresserons plus aisément sur le chemin de la liberté intérieure. Les pensées automatiques n’auront plus le même pouvoir de perpétuer notre confusion et de renforcer nos tendances habituelles. Nous déformerons de moins en moins la réalité et les mécanismes mêmes de la souffrance finiront par disparaître.

    Disposant des ressources intérieures qui nous permettent de gérer nos émotions, notre sentiment d’insécurité fera place à la liberté et à la confiance. Nous cesserons d’être préoccupés exclusivement par nos espoirs et nos craintes, et nous serons disponibles pour tous ceux qui nous entourent, accomplissant ainsi le bien d’autrui en même temps que le nôtre.

    Sources d’inspiration

    « Les souvenirs passés qui surgissent dans l’esprit ont définitivement cessé. Les pensées qui concernent le futur n’ont pas encore acquis la moindre réalité. L’esprit qui demeure dans le présent est impossible à cerner : il est dépourvu de forme, de couleur ; pareil à l’espace, il est insubstantiel et irréel. Il est donc possible de comprendre que l’esprit est dénué de toute existence solide. »
    Atisha Dipamkara

    « Lorsqu’un arc-en-ciel apparaît, lumineux dans le ciel, vous pouvez contempler ses belles couleurs, mais vous ne pouvez l’attraper et le porter comme un vêtement. L’arc-en-ciel naît de la conjonction de différents facteurs, mais rien ne peut être saisi. Il en va de même pour les pensées. Elles se manifestent dans l’esprit, mais elles sont dépourvues de réalité tangible ou de solidité intrinsèque. Aucune raison logique ne justifie donc que les pensées – qui sont insubstantielles – disposent de tant de pouvoir sur vous, aucune raison pour que vous en soyez l’esclave.

    L’infinie succession de pensées passées, présentes et futures, nous conduit à penser qu’il existe quelque chose qui serait là de manière inhérente et permanente. Nous appelons cela l’esprit. Mais en fait, les pensées passées sont aussi mortes que des cadavres, et les pensées futures ne sont pas encore survenues. Alors, comment ces deux catégories de pensées qui n’existent pas pourraient-elles constituer une entité qui, elle, serait existante ? Et comment la pensée présente pourrait-elle s’appuyer sur deux choses inexistantes ?

    Cependant, la vacuité des pensées n’est pas simplement du vide, comme on pourrait le dire de l’espace. Il y a là, présente, une conscience spontanée, une clarté comparable à celle du soleil qui éclaire les paysages et permet de voir les montagnes, les chemins et les précipices.

    Bien que l’esprit soit doué de cette conscience intrinsèque, affirmer qu’il y a un esprit, c’est apposer l’étiquette de réalité sur quelque chose qui n’en a pas, c’est énoncer l’existence d’une chose qui n’est qu’un nom donné à une succession d’évènements. On peut appeler « collier » l’objet constitué par des perles enfilées, mais ce « collier » n’est pas une entité douée d’une existence intrinsèque. Quand le fil casse, où est le collier ? »
    Khyentsé Rinpotché

    « Peu à peu, je commençais à reconnaître la fragilité et le caractère éphémère des pensées et des émotions qui m’avaient perturbé pendant des années, et je comprenais comment, en me focalisant sur de petits ennuis, je les avais transformés en énormes problèmes. Du seul fait de rester assis à observer à quelle vitesse et, sous bien des aspects, avec quel illogisme, mes pensées et mes émotions allaient et venaient, je commençai à voir directement qu’elles n’étaient pas aussi solide et réelles qu’elles en avaient l’air. Puis, une fois que j’eus commencé à lâcher prise sur ma croyance à l’histoire qu’elles avaient l’air de me raconter, je perçus peu à peu « l’auteur » qui se cachait derrière : la conscience infiniment vaste, infiniment ouverte, qui est la nature même de l’esprit.

    Toute tentative de décrire par des mots l’expérience directe de la nature de l’esprit est vouée à l’échec. Tout ce que l’on peut en dire, c’est qu’il s’agit d’une expérience infiniment paisible et, une fois stabilisée par une pratique répétée, quasiment inébranlable. C’est une expérience de bien-être absolu qui imprègne tous les états physiques et mentaux, même ceux qui sont normalement considérés comme déplaisants. Ce sentiment de bien-être, indépendant de la fluctuation des sensations venues de l’intérieur et de l’extérieur, est l’une des manières les plus claires de comprendre ce que le bouddhisme entend par « bonheur ».
    Yongey Mingyour Rinpotché

    « La nature de l’esprit est comparable à l’océan, au ciel. L’incessant mouvement des vagues à la surface de l’océan nous empêche d’en voir les profondeurs. Si nous plongeons, il n’y a plus de vagues, c’est l’immense sérénité du fond… La nature de l’océan est immuable.

    Regardons le ciel. Il est parfois clair et limpide. D’autres fois, des nuées s’y accumulent, modifiant la perception que nous en avons. Pourtant, les nuages n’ont pas changé la nature du ciel (…) L’esprit n’est rien, sinon la nature totalement libre… Demeurons dans la simplicité naturelle de l’esprit qui est au-delà de tout concept. »
    Pema Wangyal Rinpotché

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    Message par petit_caillou Sam 05 Mai 2012, 12:26

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