conflit intèrieur : la spasmophilie et la tétanie

Bonjour!

Pour parler de spasmophilie, je l'ai été toute mon enfance mais je ne le suis plus! (presque!)

Depuis que je suis toute petite, j'ai souvenir que mes pleurs, mes chagrins, étaient toujours suivit d'une phase de "spasmes" légers pendant environ 1/2h peut-être, par à-coups toutes les 2 minutes (je ne me souviens pas exactement) qui à chaques fois me "rappelaient" que j'avais pleuré. En grandissant ça a empiré car lorsque je me disputais avec ma mère ou des gens à l'école, la contrariété m'empêchait de parler. J'étais prise de spasme en parlant (avec les larmes en plus). Ça m'a valu des moqueries de la part de mes querelleurs car " t'es même pas crédible, tu n'arrives même pas à parler", retourne dans les jupes de ta mère etc... Ça m’empêchais de respirer correctement certes, je devenais rouge mais cela ne m'inquiétais pas plus, j'étais surtout frustrée de ne pas pouvoir dire ce que je pensais aux gens à cause des spasmes!!! Une petite fille que gardait ma mère avait des spasmes comme moi, par contre ma mère la disputait en disant "Arrête de faire ça! Elle fait comme-ci elle s'étouffait! Tu vois Bodhi, comme elle est contrariée, faut qu'elle se calme" et je lui disais " Justement maman, déjà elle ne fait pas "comme-ci" et plus tu va lui dire d’arrêter plus ça va s'aggraver, laisse la se calmer!" Nous sommes incompris!

Mon médecin m'avait parlé à l'époque de crises de "tétanie" dues à la contrariété. Une amie à moi, elle faisait des crises qu'elle appelait de "spasmophilie" et alors qu'ici vous dites que la tétanie est plus importante que la spasmophilie, je trouvais quand même que cette fille était plus atteinte que moi! Lorsqu’elle était contrariée ou choquée, elle étouffait presque et devait respirer dans un sac plastique pour éviter de se sur-oxygéner!

Avec le temps, je suis de moins en moins contrariée. J'ai appris à être une bonne personne pour que justement on n'ai pas à me faire de reproche très contrariante. Donc pour l'instant je n'ai plus eu de gros reproche. Si par contre je le trouve exagéré, c'est que je ne me rend pas forcement compte donc je vais d'abord être contrariée mais avec la méditation, je n'ai plus beaucoup de spasmes. Avec le recule, quelques heures ou jours plus tard je prends cela comme une leçon et une amélioration possible de moi même.

Je suis également quelqu'un de très émotive qui pleure souvent pour un rien (enfin pas vraiment pleurer comme un bébé mais avoir la larme qui coule même si je ne montre pas vraiment d'émotion) Donc ça par contre c'est resté, et j'avoue que quand je suis contrariée ou stressée, je parle normalement sans spasmes mais je pleure, ça fait perdre un peu de crédibilité aussi mais déjà beaucoup moins (exemple stressant : "c'est galère, bon on va y arriver, on va faire comme ça..." "- Mais, Bodhi tu pleures là? - "Non, non je pleure pas, j'ai les yeux qui piquent...donc je te disais, on va procéder comme suit...") comme-ci de rien n'était

Je ne fais que très rarement des crises encore "spasmophiles", de mémoire, lorsque les événements sont TRÈS émotionnellement mauvais (décès, ruptures amoureuses...). Je pense donc que la méditation aide à ne plus faire de crises car elle permet de relativiser sur la gravité des événements. Lorsque j'étais ado, être en désaccord avec une personne pour moi c'était la fin du monde! Aujourd’hui je le voit plutôt comme quelque chose de positif (aimez vos ennemis, à dit Bouddha, ils vous aident à progreser)

Bodhi, je me reconnais en toi!

ma fille d'ailleurs a des spasmes quand elle pleure fort... j'avais les mêmes quand j'étais petite et quand je pleure fort. tout comme toi, je suis dans l'incapacité de parler quand j'ai ce surplus d'émotion! c'est terrible! d'ailleurs ma mère me disait: "mais PARLES!" ben oui mais j'étais bloquée... ou je parlais en saccadant!


oui je pense que la méditation aide beaucoup à relativiser et à être heureux!

Hummm...
je n'ai pas de spasmophilie.
Mais j'ai une anecdote qui peut, peu-être s'apparenter.
C'est la peur du jugement des autres....

j'était garçon de 10 ans, et mon père m'avait demandé de remonter une bouteille d'eau de la cave, à la maison de campagne..... je m'exécute, mais en ramenant la bouteille d'eau en courant ; je trébuche et laisse la bouteille d'eau s'envoller en l'air avant de retomber au sol. Moi j'étais tombé. La bouteille d'eau n'a pas survecue elle a exploser, c'était la dernière... j'ai eût tellement peur, qu'en face de mon père je me suis mis à trembler, et quand il m'a demandé où était la bouteille d'eau je suis tombé dans les pommes durant 5 minutes... Incapable de parler durant toute la soirée restante. je restais prostré (je ne me rappelle plus bien c'est ma mère qui m'en a parlé), incapable de bouger ni même manger. les doigts sur couteaux et fourchettes, mais incapable de bouger. Puis on m'a dit d'aller dormir, je ne sais pas comment j'ai atteins mon lit, et le lendemain ça allait mieux... enfin presque... le lendemain midi piqué par un frelon (genre guêpe mais de 7 cm) et la jambe doublée de volume, j'arrivais plus à respirer, appellé le médecin de campagne en urgence et ce con-là (excusez moi) arrive deux heures après et préconise sans me faire de piqure anti-venin.... un bandage avec une pommade genre arnican, et des compresse chaudes ! tout le contraire de ce qu'il faudrait faire ! j'ai retiré moi-même le dard d'un centimètre avec une pince à épilé de ma mère qu'elle avait laissée sur sa table de nuit... là après, j'ai eût quelque spasmes ayant sans doute touché la boule à venin au dessus du dard, et m'étant injecté encore plus de poison ... du genre rigidité de tous les muscles... durant une journée je pense... le tout avec 40 de fièvre ou ce fameux medecin préconisait de me couvrir de couvertures, alors qu'en cas de fièvre il faut découvrir et faire baisser la température !
Il doit être mort aujourd'hui sinon je lui aurai intenté un procès et radié de l'Ordre !

Donc épisode normal de la vie d'un garçon : mais avec en deux jours, tombé dans les pommes, puis piqure grave d'un frelon genre grosse guêpe à la cuisse et aggravation avec un médecin de campagne ne connaissant pas en 1980 les principes fondamentaux de la médecine ni de l'aspi-venin... j'avait 40° de fièvre....j'aurai du être hospitalisé....

Quelques spasmes donc, physiques et en réaction
Par contre les spasmes dû à l'attaque psychologique, c'est comme une piqure à l'âme finalement. Entre la peur de mal faire, et d'être jugé, et la peur de soit-même à être "piqué" si on fait mal.... ou si on nous fait mal....
Un "surplus" (il n'y a pas de surplus mais étant enfant ça impose sur l'adulte une attitude générale) d'empathie et de gentillesse ?
je ne sais pas si je suis de bon conseils ; mais bouddhisme bien sûr ! et en même temps prendre sur soit et aller en parler chaleureusement avec un psy pour voir si ça se passe là ; juste pour voir ; ça coûte rien d'aller voir un psy ! et être au clair en sachant si ce sont des spasmes d'empathie avec un psy, ou une forme de tétanie, ou de légère épilepsie.
Pas d'inquiétude !
Je ne suis pas medecin !
je dis juste de vérifier pour être tranquille toutes les solutions aujourd'hui encore, puisque ça va mieux, mais parfois un petit retour, donc juste vérifier !
Pas de soucis !

je ne connais pas assez le sujet donc je donne toutes les pistes possibles. C'est tout hi hi !

je suis allée voir une psy. mais il n'y a pas de secret!

les personnes spasmophiles sont hypersensibles! on ressent un surplus d'émotion et on a pas forcément appris à bien les gérer et surtout à bien les identifier... du coup, impossible de les sortir et c'est le corps qui prend le dessus! un peu comme une cocotte minute!

ça passe donc par la gestion des émotions, par le lacher prise et l'affirmation de soi. Beaucoup de choses en fait mais primordiale pour régler ce problème de spasmophilie. il faut aussi accepeter la personne que l'on est. Moi j'ai toujours voulu être plus forte! j'admirais ceux qui savaient faire face! et je m'estimais mal!!! j'ai du réapprendre à me connaitre! chose qui peut paraitre facile sauf que je me suis toujours fier aux avis des autres. Ayant une mère très autoritaire, je devais faire ce qu'elle voulait, ce qui a effacer mon moi initial. donc pour le retrouver par la suite, pour prendre des décisions, ce fut compliquer! mais tout s'apprend! je ne savais même plus quels aliments j'aimais ou non, ce que je ressentais en les mangeant (j'étais devenue boulimique/anorexique). enfin plein de choses à remettre en ordre!

je ne m'estime pas guérie mais je vais beaucoup mieux, parfois je rechute dans des passage de boulimie, ou je mange pour compenser... mais je suis pleine de compassion envers moi même et je ne me juge plus comme avant... c'est du travail!

@ clanatib : c'est une bonne chose de savoir.
la cocotte minute n'explose pas en vraiment, mais surchauffe...et les soupapes sont nécessaires.
Ton acquitté et ton recul augmente sur le relatif tes faculté merveilleuses de connaissances, sur toi-même et sur les autres.
Une vie = 1 individu. Impossible d'être autre que soit-même...
Aussi c'est bien si tu sais où tu en est, dans la moindre viloence possible accepter qui tu es aujourd’hui en te découvrant, sans le dégoût de ton passé ni l’adoration de celui-ci... Carpe diem...

Merci Karquen pour ton message!

Bonjour,

Ce sujet de la spasmophilie m'a interpellée, je vous ai tous lu attentivement et suis d'accord avec vos expériences, pour ceux qui l'ont vécus. J'ai eu ma première crise de spasmophilie à 22 ans, au décès de la grand mère. J'ai toujours été hypersensible, mais je me demande, qui ne l'est pas ?

J'ai toujours voulu être forte, tout surmonter comme mon père le faisait... J'étais en plein divorce et ma grand mère était là devant moi, décédée depuis deux heures. Je n'ai pas pleuré, j'étais vidée, mes bras ont été de plus en plus lourds... Vous devez connaitre cette sensation aussi... Une impression qu'on ne peut plus faire face à rien alors que c'est précisément le moment de le faire.

J'ai eu par la suite  une bonne vingtaine de crises de spasmophilie. Depuis 2005, plus rien, alors que j'ai vécu après cette date les pires moments de ma vie. Les crises sont comme "bloquées" depuis la dernière crise en 2005:

J'ai eu une crise qui a dure une heure environ, mais je n'ai perdu conscience qu'un petit moment. C'est juste à ce moment là que j'ai vu ma fille en pleurs à coté de moi (qui avait 7 ans) et que j'ai eu une sorte de flash, une prise de conscience fulgurante que j'étais indirectement en train de lui faire peur, de la faire souffrir, de la déstabiliser, moi  son "modèle".

J'ai passé un pacte avec moi même à ce moment là et j'ai surmonté la crise, et n'en ai plus eue d'autres depuis. J'ai le sentiment que c'est à ce moment là que j'ai vraiment tourné la page, radicalement, c'est à la dire à la source, avec l'enfance, et l'espérance illusoire qu'il y aurait toujours ou même peut être un "sauveur" qui viendrait m'aider.

Ce qui est étonnant, c'est que ma tachycardie a disparu à la même période, d'après mon médecin cardiologue.

Je me demande si quelqu'un parmi vous a déjà eu ce type d'expérience

Au grand plaisir de vous lire !

Je me souviens, enfant, d'avoir vécu des moments très douloureux et de peur intense en voyant les crises de ma mère. Au plus fort des crises, il fallait lui faire ingérer du Calcium sous forme liquide. Elle portait toujours sur elle un petit flacon que je me dépêchais de lui faire boire et d'éviter qu'elle n'avale sa langue. Cela a duré de nombreuses années.

Quand je me suis engagée sur la Voie, j'avais trouvé un médecin chinois, lui aussi engagé sur une Voie asiatique, qui pratiquait une médecine traditionnelle basée sur la prise de poul, entre autre. J'y ai bien sûr emmené ma mère. Elle lui explique son "pseudo" mal et lui demande de revenir avec tous ses médicaments le lendemain. Elle arrive avec son sachet plastique plein à rabord. Il prend le sachet et il met tout à la poubelle   . Si vous aviez vu la tête de ma mère. Il lui donne ensuite un traitement à base de régime alimentaire. Elle se retourne vers moi en me disant : "mais il est fou ton médecin !!!".

Peu de temps après cet épisode hilarant, elle décida de s'engager sur la Voie que j'avais choisi à l'époque. Elle n'a plus jamais fait de crises. Elle a continué son régime alimentaire et tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes.