Asthénie nerveuse

Dans cette catégorie, on distingue deux origines : d’une part, une réaction au surmenage (la plus fréquente) et, d’autre part, une facette d’un problème psychique (dépression, névrose, psychose).

Ce type de fatigue s’accompagne, en général, de manifestations telles que lassitude persistante, difficultés de concentration, tristesse, agressivité,...

Celle-ci est ressentie comme un épuisement ou une faiblesse anormale et durable qui apparaît dès le matin. Elle se distingue de la fatigue normale par le fait qu’il s’agit d’une manifestation subjective, moralement pénible et qui ne découle pas d’un effort réel. Elle n’a pas de cause organique et ne disparaît pas avec le repos.

Asthénie réactionnelle:
Ses causes sont extrêmement nombreuses et souvent difficiles à mettre en évidence. Elle est souvent la conséquence de circonstances socio-environnementales éprouvantes (vie familiale, travail, surmenage intellectuel et physique, stress,...). En effet, la vie trépidante, frénétique, traumatisante joue un rôle important dans la fatigue nerveuse : vitesse des voitures, entassement et promiscuité, exiguïté des logements, bruits de la vie moderne,... Cette lassitude, cette baisse de tonus se manifeste souvent le matin. Elle associe un manque de forme physique et intellectuel.

Le repos est inefficace, parfois même il aggrave la sensation de fatigue. Les coups de pompe sont intenses et fréquents. Les troubles du sommeil (insomnies, difficultés d’endormissement, réveils précoces) sont presque toujours présents, ainsi que l’anxiété et l’irritabilité.

Aux troubles psychologiques, comme la tristesse ou la morosité, s’ajoutent des symptômes physiques : douleurs en tous genres, troubles digestifs, perturbations de l’appétit pour n’en citer que quelques-uns. Il faut faire attention de ne pas confondre cet état avec une dépression au sens médical du terme, même si cela y ressemble fort. Il serait plutôt à mettre sur le compte d’une mauvaise adaptation de l’individu aux contraintes et aux tensions externes ou internes. Cependant, le passage vers la dépression peut avoir lieu insidieusement. En effet, ces états sont souvent à la limite du pathologique.

Asthénies psychiques:
Devant toute asthénie traînante qui ne fait pas la preuve de son origine somatique, il est important de rechercher une cause psychique, même si pour l’individu, une cause somatique est plus acceptable. L’asthénie est présente dans la plupart des syndromes psychiques (dépressions, névroses, psychoses), sauf dans la manie et la paranoïa, où l’excitation prédomine.

La fatigue nerveuse constitue souvent l’un des principaux symptômes de la dépression dite masquée. Que celle-ci soit réactionnelle (liée au stress, au surmenage de la vie quotidienne, à un deuil,...), ou endogène (sans cause apparente), elle s’accompagne, généralement, de troubles du sommeil, d’irritabilité, de désintérêt et de tristesse sans raison objective. Cette dernière est associée à un très fort sentiment de culpabilité, à des idées noires, à une perte de l’estime de soi, à une sensation d’impuissance, de renoncement, à une incapacité à se projeter dans l’avenir, qui s’accompagne, dans les cas les plus sévères, d’idées suicidaires.

Souvent imbriquées!
Ce qui complique le problème de la fatigue, c’est que toute fatigue physique, si elle se prolonge, finit par retentir sur le psychisme et, inversement, toute fatigue psychique finit par se traduire par des symptômes physiques.

Dans tout état de fatigue durable, il existe une intrication de facteurs somatiques et psychologiques. La grande difficulté est d’apprécier ce qui revient respectivement aux uns et aux autres.

Source: http://www.opladis.be/display/content_050/050010_00021.htm

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