Le moine et le philosophe
29 novembre 2013 | Josée Blanchette | Actualités en société http://www.ledevoir.com
Jacques Nadeau - Le Devoir Le moine bouddhiste Matthieu Ricard et le père dominicain Benoît Lacroix : deux hommes de tolérance guidés par la spiritualité et l’altruisme. À une poignée de main du dalaï-lama. « En observant la société occidentale, force m’était de convenir que les “ sages ” n’étaient plus des modèles, mais qu’on leur avait substitué les gens célèbres, riches ou puissants. »
– Matthieu Ricard, Plaidoyer pour l’altruisme
« Pourquoi m’inquiéterais-je des générations futures ? Qu’ont-elles fait pour moi ? »
– Boutade de Groucho Marx
« Rien n’est plus puissant qu’une idée dont le temps est venu. »
– Victor Hugo
Religions ou pas, ces deux apôtres du bien étaient faits pour se rencontrer la veille de la Journée internationale de la tolérance. Dans le hall feutré du couvent des dominicains, le silence et la lumière du matin baignent l’espace. Le moine bouddhiste Matthieu Ricard a revêtu sa robe bordeaux et ses espadrilles de tous les jours et le père Benoît Lacroix, historien aux humeurs philosophiques, a laissé sa tunique blanche au vestiaire. L’habit ne fait pas le moine.
N’empêche qu’entre l’aïeul de 98 ans et le « jeune » moine de 68 ans, il y a une reconnaissance tacite, une fraternité tangible, humanité jumelle « à une poignée de main du dalaï-lama ». Si l’on croit à la réincarnation, j’assiste sûrement à des retrouvailles.
Ces deux « leaders » spirituels, à l’écart de ce que Matthieu Ricard appelle « les fanfaronnades du moi », sont des êtres d’humilité qui ont dédié leur vie aux autres, bien avant l’aube. L’un médite quelques mois par an dans son ermitage de l’Himalaya, l’autre dans sa bibliothèque du chemin de la Côte-Sainte-Catherine.
Le père Lacroix est encore actif par l’entremise de ses multiples activités publiques, messes et conférences. Matthieu Ricard coordonne 130 œuvres humanitaires auxquelles ses droits d’auteur sont entièrement consacrés, en plus d’être l’interprète français de « Sa Sainteté », le maître spirituel bouddhiste le plus connu au monde depuis 25 ans.
Ils ont fait vœu de pauvreté, de simplicité, et pourtant leur vie semble riche. Cela se sent en les écoutant converser. Richesse du vocabulaire au service de la subtilité de la pensée, richesse de l’espoir qui fuse de leurs propos, de l’exemple servi sans éclat, des fréquentations aussi, richesse du bagage, historique pour l’un, scientifique pour l’autre, spirituel pour les deux.
Le généticien « froqué » ne désire rien de plus que ce qu’il a : « J’étais sur le balcon de mon ermitage au Népal, trois mètres carrés sans chauffage ni électricité, et je regardais les montagnes après une pratique spirituelle. Si une fée m’avait offert de réaliser trois vœux matériels, je n’aurais pas su quoi demander. Il n’y a rien que je pouvais souhaiter de plus pour mon ermitage. C’est un tel soulagement de ne pas avoir tous ces besoins inutiles. En gros, nous vivons une crise permanente du superflu », conclut l’auteur du best-seller Plaidoyer pour le bonheur.
L’altruisme, seule voie possible
Le moine français qui vit en Inde, au Bhoutan et au Népal depuis 40 ans, est passé à Montréal pour présenter son dernier essai, un solide pavé de 900 pages qui traite philosophie, spiritualité, neuroscience, économie et écologie. Il a consacré cinq années à l’écriture de Plaidoyer pour l’altruisme. La force de la bienveillance. L’auteur milite en faveur de cette éthique séculière qui regrouperait tous les ordres religieux autour d’un mot : altruisme.
D’ailleurs, mes deux hommes de foi préfèrent nettement la spiritualité à la religion. « Quand un courant spirituel crée de la beauté, j’y crois, lance le père Lacroix. La beauté nous réunit alors que toutes les discussions tournant autour de la vérité divisent. » Le moine, lui, chemine sur le sentier qui mène à l’éveil : « Religare, religion, se relier, sous-entend se relier à tous les êtres sensibles et à leur sort. Nous sommes interdépendants.»
Cela dit, Matthieu Ricard ne croit pas qu’un seul puits donne de l’eau. Le père Lacroix opine : « Toutes les rivières vont au fleuve. Et en vieillissant, on réalise que le fleuve va vers l’océan. »
Pour le bouddhiste, l’altruisme n’est pas un succédané de la religion, sans quoi il laisserait en plan 50 % d’agnostiques et d’athées. Mais pour lui, tous les maux auxquels fait face notre époque, même les problèmes écologiques, découlent d’une épidémie d’égoïsme, d’un manque de considération pour autrui dont tout le monde sort perdant.
« Le bonheur est meilleur partagé. Je ne pourrais être heureux sans les autres », rappelle le père Lacroix. Le moine ajoute : « L’écrivain Romain Rolland disait : si le bonheur égoïste est le seul but de votre existence, votre existence sera bientôt sans but. »
Les deux hommes s’entendent pour penser que l’altruisme se répandra davantage en réunissant de grandes figures spirituelles de toutes les confessions (érudits, théologiens, contemplatifs) et en usant des médias comme porte-voix. Ceux-ci ont un rôle crucial à jouer dans la diffusion de ce message interreligieux. « Si on appliquait la règle d’or : ne fais pas à autrui ce que tu ne veux pas qu’on te fasse, ça réglerait 70 % des problèmes mondiaux », pense Matthieu Ricard.
« Jean XXIII disait : soyez trop bon, ça suffit », note le père Lacroix, qui a vu passer quelques papes.
De l’environnement comme première chapelle
Aux premières loges d’un spectacle qui s’apprête à anéantir les plus démunis, Matthieu Ricard accorde une attention particulière à l’écologie dans son essai. « Nous avons un milliard et demi de gens dans la pauvreté et 1 % des gens qui possèdent près de 40 % de la richesse aux États-Unis, lance-t-il. 30 % de la biodiversité va disparaître d’ici 2050. Nous aurons 200 millions de réfugiés climatiques. Pour la première fois de son histoire, l’être humain a un impact majeur sur notre planète. Et certains prétendent qu’on s’est toujours adaptés. Oui, bien sûr, mais au prix de quelles souffrances, cette fois ? Ça coûtera 20 fois plus cher de réparer que de faire quelque chose maintenant. Malheureusement, la timidité des gouvernements est la-men-ta-ble. Ils visent la prochaine élection alors qu’ils devraient penser à la prochaine génération. C’est comme si on brûlait sa maison avant de mourir. En environnement, tout est question d’altruisme et d’égoïsme, encore une fois. Les générations futures pourront nous dire : vous saviez et vous n’avez rien fait. »
« La rencontre DES spiritualités me semble plus importante que celle des politiciens, actuellement. Il faut penser mondialement et les gouvernements ne le font pas », ajoute le père Lacroix. Les piètres résultats de la Conférence internationale sur le climat à Varsovie leur donnent raison. L’intention de faire le bien n’est pas suffisante. Il faut y adjoindre l’action.
En se quittant, ils se font l’accolade, en silence, comme deux frères. L’un retourne dans son ermitage himalayen, l’autre dans sa bibliothèque, lire Plaidoyer pour l’altruisme. L’amour universel n’aura jamais été entre d’aussi bonnes mains. Mais un plaidoyer ne sera peut-être pas suffisant. Vient un moment où prier tient de l’angélisme et se faire prier relève de l’indécence.
***
Appris en lisant Plaidoyer pour l’altruisme (NiL) que selon les études citées par Mathieu Ricard, 20 % des gens seraient des altruistes éclairés qui tiennent compte des générations futures et sont disposés à modifier leur mode de vie. 60 % des gens seraient des « suiveurs », prêts à coopérer si la majorité en fait autant. 20 % seulement demeurent réfractaires à changer, peu importe les conséquences sur l’humanité. « Il faut que le 20 % d’altruistes se manifeste pour amener un changement de culture ! », insiste Matthieu Ricard.
Aimé Une journée, une vie de Marc de Smedt (Albin Michel), le fondateur de la revue Nouvelles Clés, devenue Clés. Il nous propose un recueil de ses éditoriaux, des fragments de sagesse dans un monde de fou. À travers ces textes, l’auteur bien connu (Éloge du silence, Sur les pas du Bouddha) aborde une spiritualité laïque et nous parle du bonheur, de Dieu (« Dieu, c’est la Nature », selon Spinoza), du bouddhisme (« compassion bouddhique et fraternité chrétienne sont du reste plus que cousines »), du dalaï-lama, de méditation, de fin du monde et de fin d’un monde. Bref, tout à fait dans le zeitgeist, même réchauffé.
Lu dans l’excellente livraison du magazine Québec Science (décembre 2013) un article très intéressant : « C’est pas des cadeaux ! » L’économiste américain Joel Waldfogel y affirme que l’industrie du cadeau de Noël représente un gaspillage annuel de 2,5 milliards de dollars à l’échelle planétaire. « Quand les Romains se sont mis à organiser des orgies, mangeant quand ils n’avaient pas faim, se faisant vomir pour mieux recommencer, on pouvait se douter que Rome allait tomber. Quand je me promène dans les centres commerciaux pendant la période des fêtes, j’ai le même sentiment », dit-il. À lire à tout prix avant de sortir sa carte de crédit inutilement. L’altruisme est ailleurs.
***
cherejoblo@ledevoir.com
Twitter.com : @cherejoblo
***
JOBLOG
Harmonie durable
Matthieu Ricard ne parle pas de croissance durable. Il n’y croit pas. Il préfère parler d’harmonie durable. Marxiste de tendance groucho, il ne fait pas de quartier quant aux solutions à apporter. « J’étais à Madrid au moment de la crise. Mais je me demandais : elle est où, la crise ? Venez voir au Népal, où l’électricité est coupée 16 heures par jour et où deux familles font à manger sur un seul feu. En Occident, la crise, c’est de ne pas changer de voiture aux trois ans. Mais cette crise n’a pas de fin. On aura toujours soif ; c’est comme boire de l’eau salée. Je dirais comme David Henry Thoreau : simplifiez, simplifiez, simplifiez. »
29 novembre 2013 | Josée Blanchette | Actualités en société http://www.ledevoir.com
Jacques Nadeau - Le Devoir Le moine bouddhiste Matthieu Ricard et le père dominicain Benoît Lacroix : deux hommes de tolérance guidés par la spiritualité et l’altruisme. À une poignée de main du dalaï-lama. « En observant la société occidentale, force m’était de convenir que les “ sages ” n’étaient plus des modèles, mais qu’on leur avait substitué les gens célèbres, riches ou puissants. »
– Matthieu Ricard, Plaidoyer pour l’altruisme
« Pourquoi m’inquiéterais-je des générations futures ? Qu’ont-elles fait pour moi ? »
– Boutade de Groucho Marx
« Rien n’est plus puissant qu’une idée dont le temps est venu. »
– Victor Hugo
Religions ou pas, ces deux apôtres du bien étaient faits pour se rencontrer la veille de la Journée internationale de la tolérance. Dans le hall feutré du couvent des dominicains, le silence et la lumière du matin baignent l’espace. Le moine bouddhiste Matthieu Ricard a revêtu sa robe bordeaux et ses espadrilles de tous les jours et le père Benoît Lacroix, historien aux humeurs philosophiques, a laissé sa tunique blanche au vestiaire. L’habit ne fait pas le moine.
N’empêche qu’entre l’aïeul de 98 ans et le « jeune » moine de 68 ans, il y a une reconnaissance tacite, une fraternité tangible, humanité jumelle « à une poignée de main du dalaï-lama ». Si l’on croit à la réincarnation, j’assiste sûrement à des retrouvailles.
Ces deux « leaders » spirituels, à l’écart de ce que Matthieu Ricard appelle « les fanfaronnades du moi », sont des êtres d’humilité qui ont dédié leur vie aux autres, bien avant l’aube. L’un médite quelques mois par an dans son ermitage de l’Himalaya, l’autre dans sa bibliothèque du chemin de la Côte-Sainte-Catherine.
Le père Lacroix est encore actif par l’entremise de ses multiples activités publiques, messes et conférences. Matthieu Ricard coordonne 130 œuvres humanitaires auxquelles ses droits d’auteur sont entièrement consacrés, en plus d’être l’interprète français de « Sa Sainteté », le maître spirituel bouddhiste le plus connu au monde depuis 25 ans.
Ils ont fait vœu de pauvreté, de simplicité, et pourtant leur vie semble riche. Cela se sent en les écoutant converser. Richesse du vocabulaire au service de la subtilité de la pensée, richesse de l’espoir qui fuse de leurs propos, de l’exemple servi sans éclat, des fréquentations aussi, richesse du bagage, historique pour l’un, scientifique pour l’autre, spirituel pour les deux.
Le généticien « froqué » ne désire rien de plus que ce qu’il a : « J’étais sur le balcon de mon ermitage au Népal, trois mètres carrés sans chauffage ni électricité, et je regardais les montagnes après une pratique spirituelle. Si une fée m’avait offert de réaliser trois vœux matériels, je n’aurais pas su quoi demander. Il n’y a rien que je pouvais souhaiter de plus pour mon ermitage. C’est un tel soulagement de ne pas avoir tous ces besoins inutiles. En gros, nous vivons une crise permanente du superflu », conclut l’auteur du best-seller Plaidoyer pour le bonheur.
L’altruisme, seule voie possible
Le moine français qui vit en Inde, au Bhoutan et au Népal depuis 40 ans, est passé à Montréal pour présenter son dernier essai, un solide pavé de 900 pages qui traite philosophie, spiritualité, neuroscience, économie et écologie. Il a consacré cinq années à l’écriture de Plaidoyer pour l’altruisme. La force de la bienveillance. L’auteur milite en faveur de cette éthique séculière qui regrouperait tous les ordres religieux autour d’un mot : altruisme.
D’ailleurs, mes deux hommes de foi préfèrent nettement la spiritualité à la religion. « Quand un courant spirituel crée de la beauté, j’y crois, lance le père Lacroix. La beauté nous réunit alors que toutes les discussions tournant autour de la vérité divisent. » Le moine, lui, chemine sur le sentier qui mène à l’éveil : « Religare, religion, se relier, sous-entend se relier à tous les êtres sensibles et à leur sort. Nous sommes interdépendants.»
Cela dit, Matthieu Ricard ne croit pas qu’un seul puits donne de l’eau. Le père Lacroix opine : « Toutes les rivières vont au fleuve. Et en vieillissant, on réalise que le fleuve va vers l’océan. »
Pour le bouddhiste, l’altruisme n’est pas un succédané de la religion, sans quoi il laisserait en plan 50 % d’agnostiques et d’athées. Mais pour lui, tous les maux auxquels fait face notre époque, même les problèmes écologiques, découlent d’une épidémie d’égoïsme, d’un manque de considération pour autrui dont tout le monde sort perdant.
« Le bonheur est meilleur partagé. Je ne pourrais être heureux sans les autres », rappelle le père Lacroix. Le moine ajoute : « L’écrivain Romain Rolland disait : si le bonheur égoïste est le seul but de votre existence, votre existence sera bientôt sans but. »
Les deux hommes s’entendent pour penser que l’altruisme se répandra davantage en réunissant de grandes figures spirituelles de toutes les confessions (érudits, théologiens, contemplatifs) et en usant des médias comme porte-voix. Ceux-ci ont un rôle crucial à jouer dans la diffusion de ce message interreligieux. « Si on appliquait la règle d’or : ne fais pas à autrui ce que tu ne veux pas qu’on te fasse, ça réglerait 70 % des problèmes mondiaux », pense Matthieu Ricard.
« Jean XXIII disait : soyez trop bon, ça suffit », note le père Lacroix, qui a vu passer quelques papes.
De l’environnement comme première chapelle
Aux premières loges d’un spectacle qui s’apprête à anéantir les plus démunis, Matthieu Ricard accorde une attention particulière à l’écologie dans son essai. « Nous avons un milliard et demi de gens dans la pauvreté et 1 % des gens qui possèdent près de 40 % de la richesse aux États-Unis, lance-t-il. 30 % de la biodiversité va disparaître d’ici 2050. Nous aurons 200 millions de réfugiés climatiques. Pour la première fois de son histoire, l’être humain a un impact majeur sur notre planète. Et certains prétendent qu’on s’est toujours adaptés. Oui, bien sûr, mais au prix de quelles souffrances, cette fois ? Ça coûtera 20 fois plus cher de réparer que de faire quelque chose maintenant. Malheureusement, la timidité des gouvernements est la-men-ta-ble. Ils visent la prochaine élection alors qu’ils devraient penser à la prochaine génération. C’est comme si on brûlait sa maison avant de mourir. En environnement, tout est question d’altruisme et d’égoïsme, encore une fois. Les générations futures pourront nous dire : vous saviez et vous n’avez rien fait. »
« La rencontre DES spiritualités me semble plus importante que celle des politiciens, actuellement. Il faut penser mondialement et les gouvernements ne le font pas », ajoute le père Lacroix. Les piètres résultats de la Conférence internationale sur le climat à Varsovie leur donnent raison. L’intention de faire le bien n’est pas suffisante. Il faut y adjoindre l’action.
En se quittant, ils se font l’accolade, en silence, comme deux frères. L’un retourne dans son ermitage himalayen, l’autre dans sa bibliothèque, lire Plaidoyer pour l’altruisme. L’amour universel n’aura jamais été entre d’aussi bonnes mains. Mais un plaidoyer ne sera peut-être pas suffisant. Vient un moment où prier tient de l’angélisme et se faire prier relève de l’indécence.
***
Appris en lisant Plaidoyer pour l’altruisme (NiL) que selon les études citées par Mathieu Ricard, 20 % des gens seraient des altruistes éclairés qui tiennent compte des générations futures et sont disposés à modifier leur mode de vie. 60 % des gens seraient des « suiveurs », prêts à coopérer si la majorité en fait autant. 20 % seulement demeurent réfractaires à changer, peu importe les conséquences sur l’humanité. « Il faut que le 20 % d’altruistes se manifeste pour amener un changement de culture ! », insiste Matthieu Ricard.
Aimé Une journée, une vie de Marc de Smedt (Albin Michel), le fondateur de la revue Nouvelles Clés, devenue Clés. Il nous propose un recueil de ses éditoriaux, des fragments de sagesse dans un monde de fou. À travers ces textes, l’auteur bien connu (Éloge du silence, Sur les pas du Bouddha) aborde une spiritualité laïque et nous parle du bonheur, de Dieu (« Dieu, c’est la Nature », selon Spinoza), du bouddhisme (« compassion bouddhique et fraternité chrétienne sont du reste plus que cousines »), du dalaï-lama, de méditation, de fin du monde et de fin d’un monde. Bref, tout à fait dans le zeitgeist, même réchauffé.
Lu dans l’excellente livraison du magazine Québec Science (décembre 2013) un article très intéressant : « C’est pas des cadeaux ! » L’économiste américain Joel Waldfogel y affirme que l’industrie du cadeau de Noël représente un gaspillage annuel de 2,5 milliards de dollars à l’échelle planétaire. « Quand les Romains se sont mis à organiser des orgies, mangeant quand ils n’avaient pas faim, se faisant vomir pour mieux recommencer, on pouvait se douter que Rome allait tomber. Quand je me promène dans les centres commerciaux pendant la période des fêtes, j’ai le même sentiment », dit-il. À lire à tout prix avant de sortir sa carte de crédit inutilement. L’altruisme est ailleurs.
***
cherejoblo@ledevoir.com
Twitter.com : @cherejoblo
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JOBLOG
Harmonie durable
Matthieu Ricard ne parle pas de croissance durable. Il n’y croit pas. Il préfère parler d’harmonie durable. Marxiste de tendance groucho, il ne fait pas de quartier quant aux solutions à apporter. « J’étais à Madrid au moment de la crise. Mais je me demandais : elle est où, la crise ? Venez voir au Népal, où l’électricité est coupée 16 heures par jour et où deux familles font à manger sur un seul feu. En Occident, la crise, c’est de ne pas changer de voiture aux trois ans. Mais cette crise n’a pas de fin. On aura toujours soif ; c’est comme boire de l’eau salée. Je dirais comme David Henry Thoreau : simplifiez, simplifiez, simplifiez. »
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