Sur la voie de l'égalité –les nonnes bouddhistes du 21ème siècle
De Karma Lekshe Tsomo
L'ordre des nonnes bouddhistes remonte presque à l'époque de la vie du Bouddha. L'éveillé a reconnu que les femmes peuvent, elles aussi, atteindre la libération. Des milliers de femmes ont réussi à atteindre l'état de "vainqueur de l'ennemi" (Arhat) et se sont libérées de la souffrance et du cycle des réincarnation.
Le Bouddha a enseigné le chemin du développement spirituel, qui peut être emprunté par les hommes ou les femmes indistinctement. Probablement du fait de la structure patriarcale de la société indienne, les règles de la discipline moniale des nonnes sont plus dures que n'importe laquelle appliquée aux moines. Ainsi la première nonne, Mahaprajapati, a dû accepté huit règles en plus, dont celle où la Bhiksuni (une nonne ayant bénéficiée d'une pleine ordination) est toujours inférieure aux Bhiksu (un moine ayant eu une pleine ordination). A la différence des moines, les nonnes ont vu ces règles particulières augmentées jusqu'au nombres de 100, au fil du développement des ordres.
Au quotidien, les nonnes administrent leur propre communauté, prennent indépendamment leur décisions, choisissent ceux qui peuvent rejoindre la communauté et à quel moment. Les moines ont toujours proposé leurs conseils, et restaient à proximité des lieux de retraites de trois mois, pendant la période des pluies, afin d'apporter une protection. En dehors de cela, les nonnes bouddhistes vivaient de manière totalement indépendante. Pendant l'époque du Bouddha, la vie de nonne pour les femmes n'était pas seulement le chemin que l'on choisissent pour se libérer spirituellement, mais aussi le moyen de se libérer des pressions familiales qui demandaient une soumission totale envers le mari ainsi qu'envers toute la belle-famille.
La vie des nonnes bouddhistes varie selon les traditions, le pays, le monastère et les individus. Toutes ont en commun leur cheveux rasés, leur robes de nonne et le fait de suivre des règles d'éthique "disciplinaires". La plupart des principes éthiques sont proches de la discipline générale bouddhiste: ne pas tuer, ne pas voler, ne pas mentir, éviter les comportements sexuels déviants et ne pas prendre de drogues. Les nonnes bouddhistes (tout comme les moines) s'engagent à abandonner toute activité sexuelle et à vivre dans le célibat.
Beaucoup de nonnes sont analphabètes et quelques unes ont un niveau de doctorat.
Les nonnes bouddhistes vivent actuellement sur toute la planète – du Cambodge jusqu'à la Mongolie, de la Suède à la Nouvelle-Zélande. Leurs vies peuvent être à la fois rythmées par les pratiques de prière pendant les cérémonies de donations journalières au Sri Lanka, ou par les fêtes végétariennes dans les temples taiwanais.
Certaines nonnes bouddhistes font le vœu de ne jamais toucher d'argent de toutes leur vies, pendant que d'autres accomplissent des tâches normales de bureau et paient des hypothèques. Certaines nonnes se concentrent sur la retraite qu'impose la méditation, pendant que d'autres dirigent de grands temples ou deviennent enseignantes. Certaines sont des végétariennes strictes qui rejettent également la consommation d'œufs, d'oignons et d'ail, pendant que d'autres mangent tout ce que l'on peut leur offrir. Beaucoup sont analphabètes pendant que d'autres ont un doctorat.
Les nonnes de la tradition Theravada
Les nonnes de la tradition Theravada vivent majoritairement en Birmanie, au Cambodge, au Laos, au Sri Lanka et en Thaïlande, mais aussi en petites communautés au Bangladesh, en Inde, au Népal et au Vietnam. Elles ont pour but de vivre selon les règles de vie des plus anciennes communautés de nonnes bouddhistes. Elles s'habillent de robes de coton blanches, oranges ou brunes, se nourrissent grâce aux donations des communautés laïcs, et s'interdisent de manger des repas consistant l'après-midi. On compte environ 2000 nonnes au Sri Lanka, 60 000 en Birmanie, 900 au Cambodge, 400 au Laos et 20 000 en Thaïlande. Ces nonnes ont accepté huit, neuf ou dix règles. De plus, elles s'interdisent de porter des bijoux, de danser ou de chanter ; elles promettent de ne jamais utiliser des lits ou des sièges hauts, et de ne pas avoir de repas consistant après midi. Les nonnes qui suivent les dix règles, s'abstiennent également de toucher l'or, l'argent ou la monnaie. Mais elle ne peuvent pourtant pas être considérées comme des novices, même s'il n'y a pas de nonnes pour effectuer des ordinations.
Les nonnes de la tradition Theravada récitent les Pali-Sutras et méditent en général une heure tôt le matin et une heure le soir. En plus, elles pratiquent généralement tous les jours la méditation de Vipasyana et participent à des enseignements ou des retraites méditatives. Certaines ont choisi un style de vie contemplatif et isolé en se tenant délibérément en retrait des tentations de la société. D'autres vivent dans des villages, des villes ou des centres urbains, où elles servent les besoins spirituels des laïcs par le biais de récitations de prières et reçoivent ainsi une aide matérielle. Certaines sont actives comme conseillères et enseignantes du Dharma, elles proposent leur aide dans de grands temples ou monastères.
Jusqu'à récemment, les nonnes de la tradition Theravada n'avaient pas la possibilité d'obtenir l'ordination, car, soit cette possibilité avait disparu comme en Inde, en Birmanie et au Sri Lanka, soit celle-ci n'avait jamais existé comme en Thaïlande et au Cambodge. Sans cette pleine ordination, les nonnes ne peuvent pas être considérée comme membre de la Sangha (la communauté monacale). Elles obtiennent ainsi moins d'aides matérielles, moins de possibilités d'éducation et moins de considération que les moines. Depuis 1988, quelques nonnes bouddhistes sont parvenues à la pleine ordination. De nos jours, la plus grande communauté de nonnes bouddhistes de la tradition Theravada vit au Sri Lanka.
Les nonnes de la tradition Mahayana
Les nonnes de la tradition Mahayana pratiquent où la transmission du Bouddhisme s'est propagée à travers la Chine ou le Tibet. Les lignées bouddhiques de transmission des nonnes sont parties au 5ème siècle du Sri Lanka vers la Chine, et vont, plus tard, s'étendre vers la Corée, le Japon, Taiwan, le Vietnam et dans toute la diaspora chinoise de l'Indonésie, de la Malaisie, des Philippines, de Singapour et à travers le monde entier.
Leur mode de vie s'est adapté aux besoins liés aux conditions climatiques. Plutôt que des cérémonies de donation, elles obtiennent des offrandes sous formes de produits végétariens qu'elles cuisent elles-mêmes et agrémentent de légumes qu'elles ont fait pousser. Les nonnes de cette tradition sont habillées d'une robe noire ou grise. On évalue la communauté à 20 000 nonnes en Corée, 2000 au Japon, 20.000 à Taiwan, 14.000 au Vietnam, quelques milliers en Chine et quelques centaines au sein des communautés chinoises expatriées.
Dans la plupart des communautés Mahayana, il existe une forte tradition de nonnes. Les femmes qui souhaitent devenir nonne, sont prises en charge et éduquées par des nonnes plus expérimentées. Les nonnes de ces communautés se réunissent tous les jours matin et soir pour réciter des Sutras en chinois, des mantras en sanscrit et des prières dans leur propre langue.
A certaines périodes du calendrier lunaire, elles organisent des réunions d'enseignement du Dharma, qui consistent à effectuer des récitations matin et soir pendant plusieurs heures, et parfois même pendant plusieurs jours. Les pratiques dédiées à Amitabha ou Avalokiteshvara (en chinois: Guan Yin) sont les plus appréciées. Un grand nombre de femmes laïques de communautés voisines se joignent aux nonnes et apportent des dons conséquents en nourriture, fleur et argent. Dans un souci de relations équitables, les nonnes proposent en échange des enseignements sur le Dharma, des méditations, des conseils familiaux, des cérémonies d'enterrement, des conseils pour aider des personnes dans le chagrin, des centres sur le Dharma pour les enfants et pour les adolescents, des cours de cuisine végétarienne, des cours dans l'art des bouquets, etc.
Depuis une dizaine d'année, le Bouddhisme s'est beaucoup développé dans la plupart des pays de la tradition Mahayana, ce qui est, entre autre, dû au travail et à l'engagement des nonnes. Les Bouddhistes ont créé des nouvelles structures d'enseignement qui proposent des programmes de quatre ou cinq ans d'études bouddhiques. Grâce à ces programmes d'enseignement, les nonnes sont devenues très actives au sein de la société et proposent leur service dans des domaines aussi différents que l'édition, la traduction, l'aide aux malades, le travail au sein des prisons, les projets pour les enfants, l'aide aux personnes âgées, le travail au sein des hospices et bien d'autres encore.
Un moment historique: en février 1998, lors de la grande cérémonie d'ordination de Bodhgaya, il y eu 150 candidats. 22 femmes de Ceylan ont obtenu la pleine ordination grâce au soutien de moines et de nonnes de Taiwan.
Le Dalai Lama espère que les nonnes tibétaines auront rapidement l'opportunité de recevoir des complètes ordinations.
Les nonnes de la tradition tibétaine
En dehors des frontières du Tibet, les régions de culture tibétaine sont le Bhoutan, la Mongolie, le Népal, la Burjatie, la Calmuquie ainsi que d'autres anciennes régions de l'Union Soviétique, les régions frontalières du Kinnaur, du Ladakh, du lahaul, du Spiti et du Zanskar dans l'Himalaya et les communautés tibétaines en exil en Inde, au Népal et dans d'autres pays. Des nonnes vivent dans toutes ces régions, mais moins nombreuses et avec beaucoup moins d'influence que les moines. Elles vivent en générale selon les règles des nonnes novices. La transmission de la pleine ordination pour les femmes n'a jamais été officiellement établie dans la tradition tibétaine.
On estime qu'il y aurait 1290 nonnes de la tradition tibétaine qui vivent en Inde et au Népal. Au moins tout autant vivent au Tibet, malgré l'occupation chinoise ; il est difficile d'avoir des chiffres exacts les concernant. La plupart de ces nonnes se consacrent à des pratiques contemplatives et des méditations ou encore à des rites tantriques.
Jusque dans les années 80, les nonnes de la tradition tibétaine se sont principalement concentrées sur les récitations, les rituels et les méditations. Les programmes d'enseignement habituels des grandes universités monastiques leur sont toujours restés fermés. Le monastère idéal pour les nonnes devait se situer dans un lieu reculé afin d'éviter le plus possible les contacts entre les communautés de nonnes et de laïcs. Depuis une vingtaine d'année, les nonnes se sont efforcées, avec beaucoup d'enthousiasme, de transmettre les enseignements et les lignes de conduite que dictent sa Sainteté le Dalai Lama ou d'autres Lamas, qui ont suivi un enseignement antérieur à la prise de pouvoir des communistes chinois.
Les nonnes ont travaillé à l'élaboration de programmes d'enseignement et à la création de centres de pratique pour les femmes bouddhistes de la région de l'Himalaya. Aujourd'hui, elles peuvent étudier la philosophie ou l'art du débat. En partant de la ville indienne de Dharamsala, en se diffusant au Népal et dans d'autres régions de l'Himalaya, les nonnes de la tradition tibétaine suivent aujourd'hui, de manière stricte et rigoureuse, le plan d'enseignement de la dialectique bouddhiste, et se rencontrent chaque année pour des joutes oratoires.
Les monastères regorgent alors de nonnes qui étudient les textes les plus difficiles avec beaucoup de ferveur. Les meilleurs enseignements et l'encouragement venant de l'extérieur ont apporté aux nonnes plus de confiance en elles, de reconnaissance et de respect. Elles ont aujourd'hui la possibilité de jouer un rôle plus important dans la conservation et la diffusion de leur héritage bouddhiste ancestral.
Les nonnes bouddhistes dans la société moderne
L'année 1987 reste une année de changement, et particulièrement pour les nonnes. Cette année là, elles se trouvèrent au centre de la conférence internationale de Sakyadhita pour les femmes bouddhistes. Beaucoup de nonnes se sont prononcées pour que l'enseignement restent le point d'orgue du travail de Sakyadhita. Sa Sainteté le Dalai Lama a fait l'honneur d'y tenir le discours principal. Son soutien et sa demande d'amélioration de l'éducation des femmes ont été très encourageantes. L'organisation féminine Sakyadhita a pour but principal de promouvoir l'éducation au plus haut niveau, l'ordination et l'accomplissement des idéaux bouddhistes pour l'ensemble des femmes bouddhistes du monde entier. Des donateurs venant des pays développés, particulièrement les nonnes taiwanaises, ont aidé les femmes des pays en voie de développement à mettre en place des programmes d'alphabétisation, construire des écoles, des centres de méditations, des logements pour les femmes, des cliniques médicales et des orphelinats. Dans les pays où il n'existe pas de possibilité de pleine ordination pour les femmes, les nonnes ont commencé à accueillir les bénédictions des nonnes chinoises, coréennes, taiwanaises ou vietnamiennes.
Au cours de l'histoire du Bouddhisme, il y a eu des grandes nonnes. Leur rayonnement a pourtant été maintenu à l'écart à cause de la focalisation sur les moines et les monastères. Dans une société patriarcale bouddhiste où les héritiers mâles occupent la place principale au sein de la famille, de l'école et des monastères, les filles ont toujours du lutter pour la nourriture, leur santé, leur éducation et leur droit à une vie contemplative.
Le Bouddha est souvent présenté comme le symbole même de l'égalité sociale, et le Bouddhisme est considéré de manière générale comme une voie qui donne à chacun une chance quelque soit sa race, sa classe sociale ou son sexe. L'opposition entre les idéaux sociaux bouddhistes et la réalité de l'inégalité au sein de la société ne peut plus être ignorée. Afin que le Bouddhisme puisse donner l'impulsion pour un changement positif de la société actuelle, il faut que les Bouddhistes corrigent, au sein de leurs institutions et de leurs propres communautés, les inégalités.
Pour les femmes, cela signifie une égalité des chances dans les domaines de l'éducation, de l'ordination et de l'accès aux enseignements bouddhiques. Les changements ne doivent pas seulement être cantonnés à la surface, mais doivent s'attaquer en profondeur et de manière réaliste aux problèmes. Ceci demande une position différente à l'encontre des femmes. Pour prouver que les Bouddhistes agissent de manière honnête et que les enseignements bouddhistes ont la force de changer les sociétés, les femmes doivent pouvoir faire entendre leur voix et avoir les mêmes possibilités pour atteindre le bien être ou suivre le chemin vers l'illumination. Les changements pour les femmes bouddhistes qui peuvent être observés à travers le monde, sont une lumière d'espoir pour celles qui vivent dans d'autres sociétés.
Source: http://www.buddhistwomen.eu/FR/index.php/Textes/Tibulekshe
De Karma Lekshe Tsomo
L'ordre des nonnes bouddhistes remonte presque à l'époque de la vie du Bouddha. L'éveillé a reconnu que les femmes peuvent, elles aussi, atteindre la libération. Des milliers de femmes ont réussi à atteindre l'état de "vainqueur de l'ennemi" (Arhat) et se sont libérées de la souffrance et du cycle des réincarnation.
Le Bouddha a enseigné le chemin du développement spirituel, qui peut être emprunté par les hommes ou les femmes indistinctement. Probablement du fait de la structure patriarcale de la société indienne, les règles de la discipline moniale des nonnes sont plus dures que n'importe laquelle appliquée aux moines. Ainsi la première nonne, Mahaprajapati, a dû accepté huit règles en plus, dont celle où la Bhiksuni (une nonne ayant bénéficiée d'une pleine ordination) est toujours inférieure aux Bhiksu (un moine ayant eu une pleine ordination). A la différence des moines, les nonnes ont vu ces règles particulières augmentées jusqu'au nombres de 100, au fil du développement des ordres.
Au quotidien, les nonnes administrent leur propre communauté, prennent indépendamment leur décisions, choisissent ceux qui peuvent rejoindre la communauté et à quel moment. Les moines ont toujours proposé leurs conseils, et restaient à proximité des lieux de retraites de trois mois, pendant la période des pluies, afin d'apporter une protection. En dehors de cela, les nonnes bouddhistes vivaient de manière totalement indépendante. Pendant l'époque du Bouddha, la vie de nonne pour les femmes n'était pas seulement le chemin que l'on choisissent pour se libérer spirituellement, mais aussi le moyen de se libérer des pressions familiales qui demandaient une soumission totale envers le mari ainsi qu'envers toute la belle-famille.
La vie des nonnes bouddhistes varie selon les traditions, le pays, le monastère et les individus. Toutes ont en commun leur cheveux rasés, leur robes de nonne et le fait de suivre des règles d'éthique "disciplinaires". La plupart des principes éthiques sont proches de la discipline générale bouddhiste: ne pas tuer, ne pas voler, ne pas mentir, éviter les comportements sexuels déviants et ne pas prendre de drogues. Les nonnes bouddhistes (tout comme les moines) s'engagent à abandonner toute activité sexuelle et à vivre dans le célibat.
Beaucoup de nonnes sont analphabètes et quelques unes ont un niveau de doctorat.
Les nonnes bouddhistes vivent actuellement sur toute la planète – du Cambodge jusqu'à la Mongolie, de la Suède à la Nouvelle-Zélande. Leurs vies peuvent être à la fois rythmées par les pratiques de prière pendant les cérémonies de donations journalières au Sri Lanka, ou par les fêtes végétariennes dans les temples taiwanais.
Certaines nonnes bouddhistes font le vœu de ne jamais toucher d'argent de toutes leur vies, pendant que d'autres accomplissent des tâches normales de bureau et paient des hypothèques. Certaines nonnes se concentrent sur la retraite qu'impose la méditation, pendant que d'autres dirigent de grands temples ou deviennent enseignantes. Certaines sont des végétariennes strictes qui rejettent également la consommation d'œufs, d'oignons et d'ail, pendant que d'autres mangent tout ce que l'on peut leur offrir. Beaucoup sont analphabètes pendant que d'autres ont un doctorat.
Les nonnes de la tradition Theravada
Les nonnes de la tradition Theravada vivent majoritairement en Birmanie, au Cambodge, au Laos, au Sri Lanka et en Thaïlande, mais aussi en petites communautés au Bangladesh, en Inde, au Népal et au Vietnam. Elles ont pour but de vivre selon les règles de vie des plus anciennes communautés de nonnes bouddhistes. Elles s'habillent de robes de coton blanches, oranges ou brunes, se nourrissent grâce aux donations des communautés laïcs, et s'interdisent de manger des repas consistant l'après-midi. On compte environ 2000 nonnes au Sri Lanka, 60 000 en Birmanie, 900 au Cambodge, 400 au Laos et 20 000 en Thaïlande. Ces nonnes ont accepté huit, neuf ou dix règles. De plus, elles s'interdisent de porter des bijoux, de danser ou de chanter ; elles promettent de ne jamais utiliser des lits ou des sièges hauts, et de ne pas avoir de repas consistant après midi. Les nonnes qui suivent les dix règles, s'abstiennent également de toucher l'or, l'argent ou la monnaie. Mais elle ne peuvent pourtant pas être considérées comme des novices, même s'il n'y a pas de nonnes pour effectuer des ordinations.
Les nonnes de la tradition Theravada récitent les Pali-Sutras et méditent en général une heure tôt le matin et une heure le soir. En plus, elles pratiquent généralement tous les jours la méditation de Vipasyana et participent à des enseignements ou des retraites méditatives. Certaines ont choisi un style de vie contemplatif et isolé en se tenant délibérément en retrait des tentations de la société. D'autres vivent dans des villages, des villes ou des centres urbains, où elles servent les besoins spirituels des laïcs par le biais de récitations de prières et reçoivent ainsi une aide matérielle. Certaines sont actives comme conseillères et enseignantes du Dharma, elles proposent leur aide dans de grands temples ou monastères.
Jusqu'à récemment, les nonnes de la tradition Theravada n'avaient pas la possibilité d'obtenir l'ordination, car, soit cette possibilité avait disparu comme en Inde, en Birmanie et au Sri Lanka, soit celle-ci n'avait jamais existé comme en Thaïlande et au Cambodge. Sans cette pleine ordination, les nonnes ne peuvent pas être considérée comme membre de la Sangha (la communauté monacale). Elles obtiennent ainsi moins d'aides matérielles, moins de possibilités d'éducation et moins de considération que les moines. Depuis 1988, quelques nonnes bouddhistes sont parvenues à la pleine ordination. De nos jours, la plus grande communauté de nonnes bouddhistes de la tradition Theravada vit au Sri Lanka.
Les nonnes de la tradition Mahayana
Les nonnes de la tradition Mahayana pratiquent où la transmission du Bouddhisme s'est propagée à travers la Chine ou le Tibet. Les lignées bouddhiques de transmission des nonnes sont parties au 5ème siècle du Sri Lanka vers la Chine, et vont, plus tard, s'étendre vers la Corée, le Japon, Taiwan, le Vietnam et dans toute la diaspora chinoise de l'Indonésie, de la Malaisie, des Philippines, de Singapour et à travers le monde entier.
Leur mode de vie s'est adapté aux besoins liés aux conditions climatiques. Plutôt que des cérémonies de donation, elles obtiennent des offrandes sous formes de produits végétariens qu'elles cuisent elles-mêmes et agrémentent de légumes qu'elles ont fait pousser. Les nonnes de cette tradition sont habillées d'une robe noire ou grise. On évalue la communauté à 20 000 nonnes en Corée, 2000 au Japon, 20.000 à Taiwan, 14.000 au Vietnam, quelques milliers en Chine et quelques centaines au sein des communautés chinoises expatriées.
Dans la plupart des communautés Mahayana, il existe une forte tradition de nonnes. Les femmes qui souhaitent devenir nonne, sont prises en charge et éduquées par des nonnes plus expérimentées. Les nonnes de ces communautés se réunissent tous les jours matin et soir pour réciter des Sutras en chinois, des mantras en sanscrit et des prières dans leur propre langue.
A certaines périodes du calendrier lunaire, elles organisent des réunions d'enseignement du Dharma, qui consistent à effectuer des récitations matin et soir pendant plusieurs heures, et parfois même pendant plusieurs jours. Les pratiques dédiées à Amitabha ou Avalokiteshvara (en chinois: Guan Yin) sont les plus appréciées. Un grand nombre de femmes laïques de communautés voisines se joignent aux nonnes et apportent des dons conséquents en nourriture, fleur et argent. Dans un souci de relations équitables, les nonnes proposent en échange des enseignements sur le Dharma, des méditations, des conseils familiaux, des cérémonies d'enterrement, des conseils pour aider des personnes dans le chagrin, des centres sur le Dharma pour les enfants et pour les adolescents, des cours de cuisine végétarienne, des cours dans l'art des bouquets, etc.
Depuis une dizaine d'année, le Bouddhisme s'est beaucoup développé dans la plupart des pays de la tradition Mahayana, ce qui est, entre autre, dû au travail et à l'engagement des nonnes. Les Bouddhistes ont créé des nouvelles structures d'enseignement qui proposent des programmes de quatre ou cinq ans d'études bouddhiques. Grâce à ces programmes d'enseignement, les nonnes sont devenues très actives au sein de la société et proposent leur service dans des domaines aussi différents que l'édition, la traduction, l'aide aux malades, le travail au sein des prisons, les projets pour les enfants, l'aide aux personnes âgées, le travail au sein des hospices et bien d'autres encore.
Un moment historique: en février 1998, lors de la grande cérémonie d'ordination de Bodhgaya, il y eu 150 candidats. 22 femmes de Ceylan ont obtenu la pleine ordination grâce au soutien de moines et de nonnes de Taiwan.
Le Dalai Lama espère que les nonnes tibétaines auront rapidement l'opportunité de recevoir des complètes ordinations.
Les nonnes de la tradition tibétaine
En dehors des frontières du Tibet, les régions de culture tibétaine sont le Bhoutan, la Mongolie, le Népal, la Burjatie, la Calmuquie ainsi que d'autres anciennes régions de l'Union Soviétique, les régions frontalières du Kinnaur, du Ladakh, du lahaul, du Spiti et du Zanskar dans l'Himalaya et les communautés tibétaines en exil en Inde, au Népal et dans d'autres pays. Des nonnes vivent dans toutes ces régions, mais moins nombreuses et avec beaucoup moins d'influence que les moines. Elles vivent en générale selon les règles des nonnes novices. La transmission de la pleine ordination pour les femmes n'a jamais été officiellement établie dans la tradition tibétaine.
On estime qu'il y aurait 1290 nonnes de la tradition tibétaine qui vivent en Inde et au Népal. Au moins tout autant vivent au Tibet, malgré l'occupation chinoise ; il est difficile d'avoir des chiffres exacts les concernant. La plupart de ces nonnes se consacrent à des pratiques contemplatives et des méditations ou encore à des rites tantriques.
Jusque dans les années 80, les nonnes de la tradition tibétaine se sont principalement concentrées sur les récitations, les rituels et les méditations. Les programmes d'enseignement habituels des grandes universités monastiques leur sont toujours restés fermés. Le monastère idéal pour les nonnes devait se situer dans un lieu reculé afin d'éviter le plus possible les contacts entre les communautés de nonnes et de laïcs. Depuis une vingtaine d'année, les nonnes se sont efforcées, avec beaucoup d'enthousiasme, de transmettre les enseignements et les lignes de conduite que dictent sa Sainteté le Dalai Lama ou d'autres Lamas, qui ont suivi un enseignement antérieur à la prise de pouvoir des communistes chinois.
Les nonnes ont travaillé à l'élaboration de programmes d'enseignement et à la création de centres de pratique pour les femmes bouddhistes de la région de l'Himalaya. Aujourd'hui, elles peuvent étudier la philosophie ou l'art du débat. En partant de la ville indienne de Dharamsala, en se diffusant au Népal et dans d'autres régions de l'Himalaya, les nonnes de la tradition tibétaine suivent aujourd'hui, de manière stricte et rigoureuse, le plan d'enseignement de la dialectique bouddhiste, et se rencontrent chaque année pour des joutes oratoires.
Les monastères regorgent alors de nonnes qui étudient les textes les plus difficiles avec beaucoup de ferveur. Les meilleurs enseignements et l'encouragement venant de l'extérieur ont apporté aux nonnes plus de confiance en elles, de reconnaissance et de respect. Elles ont aujourd'hui la possibilité de jouer un rôle plus important dans la conservation et la diffusion de leur héritage bouddhiste ancestral.
Les nonnes bouddhistes dans la société moderne
L'année 1987 reste une année de changement, et particulièrement pour les nonnes. Cette année là, elles se trouvèrent au centre de la conférence internationale de Sakyadhita pour les femmes bouddhistes. Beaucoup de nonnes se sont prononcées pour que l'enseignement restent le point d'orgue du travail de Sakyadhita. Sa Sainteté le Dalai Lama a fait l'honneur d'y tenir le discours principal. Son soutien et sa demande d'amélioration de l'éducation des femmes ont été très encourageantes. L'organisation féminine Sakyadhita a pour but principal de promouvoir l'éducation au plus haut niveau, l'ordination et l'accomplissement des idéaux bouddhistes pour l'ensemble des femmes bouddhistes du monde entier. Des donateurs venant des pays développés, particulièrement les nonnes taiwanaises, ont aidé les femmes des pays en voie de développement à mettre en place des programmes d'alphabétisation, construire des écoles, des centres de méditations, des logements pour les femmes, des cliniques médicales et des orphelinats. Dans les pays où il n'existe pas de possibilité de pleine ordination pour les femmes, les nonnes ont commencé à accueillir les bénédictions des nonnes chinoises, coréennes, taiwanaises ou vietnamiennes.
Au cours de l'histoire du Bouddhisme, il y a eu des grandes nonnes. Leur rayonnement a pourtant été maintenu à l'écart à cause de la focalisation sur les moines et les monastères. Dans une société patriarcale bouddhiste où les héritiers mâles occupent la place principale au sein de la famille, de l'école et des monastères, les filles ont toujours du lutter pour la nourriture, leur santé, leur éducation et leur droit à une vie contemplative.
Le Bouddha est souvent présenté comme le symbole même de l'égalité sociale, et le Bouddhisme est considéré de manière générale comme une voie qui donne à chacun une chance quelque soit sa race, sa classe sociale ou son sexe. L'opposition entre les idéaux sociaux bouddhistes et la réalité de l'inégalité au sein de la société ne peut plus être ignorée. Afin que le Bouddhisme puisse donner l'impulsion pour un changement positif de la société actuelle, il faut que les Bouddhistes corrigent, au sein de leurs institutions et de leurs propres communautés, les inégalités.
Pour les femmes, cela signifie une égalité des chances dans les domaines de l'éducation, de l'ordination et de l'accès aux enseignements bouddhiques. Les changements ne doivent pas seulement être cantonnés à la surface, mais doivent s'attaquer en profondeur et de manière réaliste aux problèmes. Ceci demande une position différente à l'encontre des femmes. Pour prouver que les Bouddhistes agissent de manière honnête et que les enseignements bouddhistes ont la force de changer les sociétés, les femmes doivent pouvoir faire entendre leur voix et avoir les mêmes possibilités pour atteindre le bien être ou suivre le chemin vers l'illumination. Les changements pour les femmes bouddhistes qui peuvent être observés à travers le monde, sont une lumière d'espoir pour celles qui vivent dans d'autres sociétés.
Source: http://www.buddhistwomen.eu/FR/index.php/Textes/Tibulekshe
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