Je n'arrive plus à croire en mes rêves

Bonjour ,
J'écris ici pour crever l'abcès qui me serre la gorge. Sortir des nons dits.

J'ai 30 ans je suis marié , j'ai un emploi un toit une famille. Quelques amis .

Pourtant le bonheur m'échappe , la sensation de bonheur m'échappe depuis des années.

Ma femme et moi n'avons pas pu concevoir , cela a été confirmé médicalement . Malgré la présence d'alternatives et d'autres options c'est quelque chose que je n'ai jamais vraiment pu digérer .

J'ai fait 4 épisodes depressifs majeurs en 5 ans , une tentative de suicide , je suis en thérapie et sous traitement depuis des années .

Après ma tentative il y a quelque mois , j'ai eu comme un renouveau , une nouvelle soif de vie , et jai commencé à inclure des pratiques et croyances bouddhistes à ma vie de tous les jours .

Je voulais retrouver une spiritualité , croire que le bonheur était possible pour moi et les autres , devenir une meilleure version de moi même , optimiste et altruiste . Patient .

Mais je suis épuisé , je me sens seul et vide , désespéré . J'ai tenu ma première nièce , ma filleule dans mes bras il y a quelque jour. Tout ce que j'ai ressenti est la douleur et la frustration de ne pas pouvoir donner la vie . D'avoir un travail qui est tolérable mais qui ne donne pas de joie aux autres . Je me sens prisonnier de cette vie que je n'arrive pas à rendre satisfaisante pour moi comme pour les autres .

J'ai l'impression de traverser la vie des autres sans la toucher, sans l'améliorer . De n'avoir ni impact ni contrôle ...

Que ce soit par manque de courage , par manque d'argent , par manque de confiance ou de patience , je n'arrive plus à croire qu'un seul de mes rêves , même modeste puisse se réaliser , à fortiori mon rêve ultime devenir père .

Ce sentiment d'impuissance et de douleur me court circuite , je n'arrive plus à méditer comme avant , mon esprit se laisse parasiter et je rumine de l'apitoiment sur moi même plutôt que de méditer la tête claire .

Je ne trouve plus le même réconfort dans la philosophie bouddhiste

Je ne sais plus à quoi me raccrocher pour garder la tête haute .

Avez vous des conseils quelquils soient ?

Des lectures inspirantes , des pratiques , des vidéos , doitje chercher un bouddhiste expérimenté ou un temple pour peut etre envisager les choses autrement approfondir , dois je renoncer à mes rêves et envies pour être mieux , faire le seuil de cela

Je veux juste retrouver l'espoir , moi l'homme qui ne manque de rien sauf ce qu'il désire vraiment

Bonjour,

Quand je te lis , j'ai le sentiment que tu es empoisonné par une frustration , celle de ne pas pouvoir devenir père .
Pourtant, tu peux /Non pas en le concevant avec ton épouse , mais en adoptant un enfant . Je sais bien que c'est un parcours du combattant , mais c'est possible .

Et tu peux aussi apporter du bonheur à des tas de personnes . Tu ne changeras pas le monde , mais tu peux apporter beaucoup de joie autour de toi .

Tu as le choix : garder l'esprit fixé sur ce que tu n'as pas , ou regarder tout le reste , le monde entier , qui est là , si tu lui prêtes de l'attention .

Courage

Bonjour Methos

Methos, comme l'immortel ou rien avoir ?

J' entends ta douleur et te souhaite de reprendre pied rapidement. Plus tu sera attaché à certaines choses, plus ta vie sera dur, surtout si tu n'arrive pas à les réaliser. Mais le suicide n'est pas la meilleur des solutions et j’espère que maintenant cette idée et loin derrière toi.
Comme le dit manila tu peux adopter ou pas.
Le bouddhisme n'est pas la pour te réconforter, il se pratique et de préférence avec un maître car autrement les incompréhensions risque d'être grande.
Et oui tu as un travail de deuil à faire, pas facile, mais tu es maître de ton destin.
Si j’étais un de tes amis je te dirais de rester ouvert à la vie.
Nous avons tous notre lots de cicatrices plus ou moins grandes il faut s'en servir comme des leçons de vies pour avancer.
Cordialemnt

Oui c'est une référence à Highlander :-)

Merci de vos réponses

Bonjour Methos, je lis votre message , et cela m'apparait ainsi: je pense que vous ne pouvez recevoir d'enfant car si nous avions la possibilité de "voir"votre thème karmique nous pourrions apercevoir, peut-être, un refus d'enfant il y a très longtemps lorsque le courant continu de pensées qui constitue votre "moi", je préfère "Self" en Anglais aurait pu recevoir un enfant, mais ne l'a pas voulu.pour telle ou telle raison, peu importe.Mais cela est subjectif.
Mais cela est TRANSITOIRE, n'a aucun fondement réel, comme notre "moi" à chacun d'entre nous.
Vous écrivez avoir abordé l'Enseignement de Gotama le Bouddha et avoir ressenti un renouveau, puis, petit-à-petit, tout s'est effacé du moins la "magie" de cette nouvelle page pour votre mental. L'ego a joué, et il reste là, en face de la mer sur la plage, n'osant pas entrer dans l'eau pour voir de quoi est-elle faite, s'il y a un courant,etc...
La base intangible ou du moins explicite de cet enseignement est la définition des quatre nobles vérités dont la première est "Dukkka" mot Pâli qui se traduit par "souffrance" ou je préfère "insatisfaction". Comme l'a écrit  Vaygas tout le monde a dans sa vie son lot de frustrations, de douleur, de déception.
http://www.dhammadana.org/dhamma/3_caracteristiques/dukkha.htm
C'est un site sérieux où vous trouverez tous les enseignements du "Bouddhisme" Théravada (des Anciens).
A la différence de la conception "Théiste" des religions du Livre, la Bouddha (l"Eveillé"...de quoi?) nous a dit;"regardez, voyez,  prenez refuge en vous-mêmes...".
C'est un puissant travail à faire sur soi et dans les relations à autrui.Ce n'est pas une fin, mais un commencement dans votre vie.
J'ai entendu parler de suicide ? c'est une perte de temps, profitez de l'occasion de vie qui vous est donné pour chercher, chercher, chercher encore et toujours jusqu'à votre dernier souffle.
Voyez les milliards de vie qui existent autour de nous, humains, animaux, insectes, arbres, etc, et voyez les entrain de lutter pour aller vers la Lumière.

Oui, si je venais chercher des conseils c'est que j'ai bien compris que le bouddhisme n'est pas une source de réconfort ou de libération immédiate mais une proposition de chemin pour arriver de nous même à cet etat.

Le bouddhisme est un long chemin proposé et je veux m'assurer de ne pas m'egarer ou m'essouffler après seulement quelques mètres parcourus seul avec un ou deux livres grands publics

Accepter la théorie de l'interdépendance , de la vacuité du soi , de l'impermanence , est une chose .
La comprendre vraiment de soi même et l'accepter comme évidente et étant ma propre réalité demandera beaucoup d'introspection

Je veux juste être sûr de mettre toutes les chances de mon côté pour faire ce chemin de la bonne manière

Bonjour Methos,

Tu écris "je suis en thérapie et sous traitement depuis des années" mais, visiblement, tu te sens toujours aussi mal. Peut-être cette thérapie ne te correspond-elle pas? Je ne te dis surtout pas de tout arrêter mais d'en trouver une qui te parlera un peu plus que l'actuelle. Il existe, là aussi, tant de chemins. Le Dharma peut t'accompagner parallèlement mais ne peut certainement pas remplacer cette aide psychologique, nécessaire il me semble.

Methos a écrit:Oui, si je venais chercher des conseils c'est que j'ai bien compris que le bouddhisme n'est pas une source de réconfort ou de libération immédiate mais une proposition de chemin pour arriver de nous même à cet etat.

Le bouddhisme est un long chemin proposé et je veux m'assurer de ne pas m'egarer ou m'essouffler après seulement quelques mètres parcourus seul avec un ou deux livres grands publics

Accepter la théorie de l'interdépendance , de la vacuité du soi , de l'impermanence , est une chose .
La comprendre vraiment de soi même et l'accepter comme évidente et étant ma propre réalité demandera beaucoup d'introspection

Je veux juste être sûr de mettre toutes les chances de mon côté pour faire ce chemin de la bonne manière

Il est nécessaire d'étudier et de pratiquer.Vous n'indiquez pas votre région de résidence.

Voici le lien à l'UBF  pour trouver un centre près de chez vous:
https://www.bouddhisme-france.org/adherents/annuaire-des-membres/

Vous devez cliquer sur la région où vous êtes.Ensuite, cela dépend de quelle voie vous êtes proche.En gros à la base, il y a le Théravada, les Anciens le Bouddhisme  qui est à Ceylan (Sri Lanka), en Birmanie et en Thaïlande et Cambodge.Ensuite le Mahayâna, le Bouddhisme qui est parti vers la Chine, le Japon, le Vietnam (enfin en partie avec le Théravada).Puis le Vajrayâna, le Bouddhisme introduit au Tibet.

A vous de voir, seul, vous pouvez choisir.

Bonjour Methos,


Mon épouse et moi traversons des difficultés du même type.
Dés lors, c'est un sujet délicat, parce que certes mon histoire peut t'aider, mais, ce n'est certainement pas la panacée et je n'ai pas la prétention de détenir la moindre "vérité", le moindre remède. 
Qui plus est ta situation n'est pas la mienne, ni la mienne la tienne. 

Je ne veux rien forcer, si tu le souhaites, je veux bien t'expliquer ce qui m'aide au quotidien, si te ne le souhaites pas et que tu veux juste en parler librement et sans limites, l'Arbre des Refuges portera bien son nom. Tu es ici chez toi, en famille

Bonne route l'ami,



Bonne journée.

Je suis intéressé toute expérience est bonne à prendre tant que l'on garde à l'esprit la limite de faire des comparaisons.

Ce qui marche pour toi ne marchera peut être pas pour moi mais en partant de ce principe je n'avancerai jamais

Je suis du sud de la Loire Atlantique, proche Vendée

Bonjour,

En effet chaque situation est différente. Je préfère m'abstenir de commenter la notre car celà n'apportera pas grand chose a tes intérrogations.

Alors droit au but! Ce qui m'aide? Dans un premier temps? Je sais celà peut paraître bateau, mais: cultiver la compassion et nourrir l'amour. 
A plusieur niveaux: envers mon épouse, ma famille et les amis,..., sans m'oublier.
Ces graines ne sont jamais mauvaises à semer. Evidemment, quand tout semble aller mal, c'est difficile de ne pas en vouloir à la terre entière ou a soi-même. Il faut être indulgent avec "soi-même".

Ensuite, il m'a été aussi très utile de me rendre compte que malgré les baffes prises, les coups durs, les "échecs" (même si dans ce cas-ci: il n'y a pas d'échec), la nature humaine qui m'a été donnée est un des biens les plus précieux, quelque chose qu'il faut préserver à tout prix. 
Il existe des enseignements bouddhistes très puissants dans ce domaine, tu pourras trouver ici sur ce site ce sont des notes personnelles, si tu veux des enseignements plus traditionnels tu peux regarder: ici.
Encore une fois celà m'a aider, mais c'est quelque chose que j'avais entrerpris déja avant ces évènements.

Il y a un gros travail d'acceptation (ou/et de renonciation). Toujours en cours! Je ne serai peut-être jamais "Papa", je m'efforce de l'accepter, et, même si je n'abandonne pas tout espoir, je suis conscient qu'il s'agit d'un un pari que j'accepte de pouvoir perdre. Mais pu... parfois c'est dur!

Enfin, de manière plus concrète et terre-à-terre:


Nous avons beaucoup d'activité pour nous occuper le corps et l'esprit: Sport (3 à 6h par semaine), sorties, amis, du temps rien qu'à deux... Pas pour fuir, mais pour ne pas oublier. Ne pas oublier qu'il y a d'autres aspects dans la vie que nous ne voulons pas négliger. Parce que celà prend de la place "ce désir d'enfant". Je ne suis pas naif, celà reste le truc central dans nos vies et oui parfois aussi nous fuyons, surtout après les tentatives infructueuses. So what?

Voilà c'est à peu près tout. Si tu trouves au moins une demi-chose qui peut t'aider, tu illumineras ma journée! 

om mani padme hum

A +