PRATIQUE DE TONGLEN | Voici quelques articles sur la pratique de Tonglen. Tonglen est le terme tibétain pour donner-recevoir (ou envoyer et prendre). Il se réfère à une pratique de méditation bouddhiste qui consiste à prendre pour soi la souffrance des autres êtres et à leur renvoyer le bonheur. Cette technique permet de développer la bodhicitta, notre capacité à renoncer à toute forme d'attachement ainsi que les Six Perfections que sont le don, l'éthique, la patience, l'effort joyeux, la concentration et la sagesse, qui font partie de la pratique d'un vrai Bodhisattva. |
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TONGLEN, l'échange de soi avec les autres, la pratique dite de Tonglen : prendre et donner par LAMA GUENDUNE RINPOCHE
Tout d'abord, laissons notre esprit se détendre complètement et s'établir dans un état de repos total, sans nous arrêter sur aucune sensation ou perception de nous-mêmes et de ce qui nous entoure. Développons la certitude que tout ce qui se manifeste est notre propre esprit, et ne nous attachons plus à saisir le monde extérieur comme séparé de nous. Restons simplement détendus dans cette conscience, l'esprit parfaitement calme et paisible. Peu à peu, nous prenons conscience du mouvement de notre respiration. Laissons ce mouvement se faire naturellement, sans chercher à le modifier ou à respirer d'une manière particulière. Imaginons que, à chaque expiration, les mérites et les vertus, que nous avons accumulés depuis la nuit des temps et qui sont la cause de notre bonheur présent, sortent de notre corps avec l'air que nous expirons et se dissolvent dans tous les êtres de tous les mondes. Ces mérites et ces vertus ont la capacité de faire disparaître toutes les souffrances, toutes les maladies et tous les obstacles, de la même manière que le soleil dissipe le brouillard lorsqu'il commence à briller. Tous ces êtres ressentent alors un sentiment de grand soulagement et de grande joie. Nous imaginons ensuite que, au moment de l'inspiration, toutes les difficultés, les maux et les souffrances de tous les êtres sont absorbées en nous et se dissolvent dans notre cœur, et qu'ainsi ces derniers en sont définitivement délivrés. Nous nous réjouissons à l'idée de les savoir libérés de leur souffrance et établis dans le bonheur pour toujours. Au terme de cette méditation, nous nous établissons dans un état de vacuité dans lequel nous dissolvons toute saisie sur le fait de prendre la maladie et la souffrance en nous comme quelque chose existant réellement. Nous nous affranchissons des notions de sujet, d'objet et d'acte, de toute fixation réaliste. En demeurant ainsi dans la vacuité sans référence, nous dépassons notre peur d'être contaminés par la souffrance des autres. Nous pouvons alors expérimenter la dimension vide et non existante de tous les êtres et de toutes les situations. Cette conscience de la vacuité est la protection suprême contre toutes les peurs. Si la pratique qui vient d'être décrite s'accompagne d'une motivation correcte, peu à peu apparaît la capacité de l'appliquer à la vie ordinaire. Au fur et à mesure que nous pratiquons cette méditation, nous développons une tendance qui transparaît dans tous les actes de notre corps, notre parole et notre esprit. Nous sommes beaucoup plus disposés à accepter nos difficultés, à aider les autres à se libérer des leurs. Nous sommes plus enclins à offrir nos qualités et nos actions vertueuses à tous les êtres, afin qu'ils en expérimentent le résultat positif. Quand une telle attitude anime tous les aspects de la vie quotidienne, elle peut nous conduire au parfait éveil. Si nous ne développons pas une motivation réellement pure, nous nous efforcerons d'aider tel ou tel au gré des situations, avec l'impression d'être sincère. Cependant, lorsque la personne, loin d'éprouver de la gratitude, nous en voudra, nous critiquera et nous opposera son ressentiment et sa haine, nous perdrons alors nos bonnes résolutions et nous nous dirons : "cela me servira de leçon, et à l'avenir, même si l'occasion se présente, je ne ferai plus rien pour l'aider". Par cette pensée, notre engagement à aider les autres sera endommagé. C'est pourquoi notre vœu doit être complètement désintéressé et inconditionnel. Il doit également s'appliquer à tous sans distinction, sans faire de différence entre ceux qui répondent positivement et ceux qui rejettent notre aide. Faire preuve de partialité, ne serait-ce qu'à l'égard d'un seul être, ou abandonner mentalement un seul d'entre eux suffit à créer un manquement envers nos engagements. Pour éviter cela, nous devons nous entraîner sans cesse à affermir notre motivation, afin qu'elle puisse résister aux circonstances, quelles qu'elles soient. Pour que notre aspiration altruiste se renforce et s'enracine vraiment en nous, il nous faut établir une base solide d'activité positive par laquelle nous allons rassembler du mérite ou, en d'autres termes, de l'énergie positive. Au fur et à mesure que cette énergie positive augmentera, se développera l'attitude éveillée authentique. Cette accumulation de mérite est comparée au tronc d'arbre à partir duquel apparaît le fruit, la réalisation de la réalité ultime : le dharmakaya. L'accumulation de mérite est constituée par l'accomplissement d'actions positives au niveau du corps, de la parole et de l'esprit. Elle a pour effet de purifier tous les actes négatifs accumulés antérieurement. Toutes les actions négatives de nos vies passées ont été commises avec le corps, la parole ou l'esprit ; il n'y a aucun moyen d'agir. Si, à partir de maintenant, nous utilisons notre corps, notre parole et notre esprit pour créer du mérite, nous purifions à chaque niveau nos actes négatifs antérieurs. |
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TONGLEN "Donner et Recevoir" par THRANGU RINPOCHE
Tonglen est une méditation utilisant le support de la respiration, et que l'on fait à l'intention de ses parents, de ses amis et ennemis, et de tous les êtres réunis autour de soi. En expirant, il faut imaginer qu'avec le souffle sortant, on envoie tout notre bonheur et toutes les causes de bonheur, tout notre bon karma, sous la forme de rayons de lumière blanche. Ces rayons de lumière vont vers tous les êtres et se posent sur eux, de sorte qu'ils obtiennent le bonheur provisoire dès maintenant et la cause du bonheur ultime qu'est la bouddhéité. En inspirant, on imagine que toute la souffrance, les causes de souffrance et le mauvais karma des êtres sont aspirés en soi avec le souffle entrant sous la forme de rayons de lumière noire. Cette lumière noire entre et se dissout en nous, ainsi on pense qu'on a pris la souffrance de tous les êtres. Donc, cette méditation de "Prendre et Donner" implique de répandre le bonheur et de prendre la souffrance en s'appuyant sur la respiration. Quel est le fruit de cette méditation? D'une façon générale, le bonheur et la souffrance se produisent en raison du karma, en raison de nos bonnes ou mauvaises actions. Si quelqu'un a fait une bonne action, alors naturellement il en résulte du bonheur. Cette personne en recevra le résultat sous forme d'un bonheur qui ne peut pas lui être enlevé. De même, la souffrance se produit comme résultat de mauvaises actions. Si quelqu'un a fait une mauvaise action, alors le seul résultat qui peut en découler est la souffrance, qui ne peut pas être évitée. En faisant cette méditation, on change l'attitude qui consiste à se voir soi-même comme plus important que les autres; et on en viendra à considérer les autres comme plus importants que soi-même. L'attitude habituelle que les gens ont est de penser que ça n'a pas d'importance si les autres ne sont pas heureux, que peu importe si les autres souffrent, mais que c'est important que soi-même on soit heureux et libre de souffrance. Habituellement, on a de la considération pour soi-même, on prend soin de soi-même d'abord, se regardant soi-même comme plus important que les autres. En faisant cette pratique de "Prendre et Donner", il est possible de changer cette attitude de sorte qu'il n'importe pas si soi-même on est malheureux ou souffrant, mais qu'il importe que les autres soient heureux et exempts de souffrance. De cette façon, on développe l'attitude qui permet de prendre la souffrance des autres. Certaines personnes, en découvrant cette pratique sont inquiètes car elles pensent qu'en faisant cette méditation, elles devront perdre le bonheur et éprouver de la souffrance, ce qui les effraie. Cependant, il n'y a aucune raison d'être inquiet car quoiqu'il nous arrive, c'est seulement le résultat de notre karma. Faire cette pratique n'apporte pas de souffrance [supplémentaire]. D'autres font la pratique avec une grande espérance, avec beaucoup d'espoir. Ils pensent à un ami qui est malade, malheureux ou qui éprouve une autre forme de souffrance et ils visualisent cet ami pendant la méditation dans l'espoir qu'ils mettront fin à cette souffrance. Quand ils voient que ça ne marche pas, ils perdent espoir et sont déçus. Ce n'est pas non plus le propos de cette pratique. Le but est d'aimer les autres en les considérant comme importants, plutôt que de se considérer soi-même comme important. Donc, il n'y a pas de place pour l'inquiétude, la peur ou l'espérance. Cependant, il n'est pas vrai de dire que cette pratique est sans résultat. Dans l'immédiat, on n'est pas capable d'apporter le bonheur ou de faire disparaître la souffrance, mais par cette pratique, on va progressivement cesser de se chérir soi-même plus que les autres. Au lieu de cela, on développera le souhait de pratiquer pour le bénéfice des autres, conduisant par la suite à la capacité d'aider les êtres, de les enseigner et de les former dans le Dharma, et ainsi de suite. En conséquence, on pourra leur donner du bonheur et soulager leur souffrance, et mettre à leur disposition toutes nos qualités et compétences. C'est la bodhicitta relative. L'approche de la bodhicitta ultime se fait par la pacification des pensées conceptuelles et dualistes : toutes nos pensées sont apaisées; notre attachement à la dualité diminue; on reste simplement dans un état de paix, de méditation. On se dissout dans la vacuité et on demeure simplement dans la vraie nature de l'esprit. C'est la bodhicitta ultime. Extrait des Instructions Orales sur la Pratique de Karma Pakshi données par Thrangu Rinpoche, aux retraitants de Samye-Ling, Décembre 1993.
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Le sublime échange du bonheur et de la souffrance Par DILGO KHYENTSE RINPOCHE
Commencer par engendrer un puissant sentiment de chaleur humaine, de sensibilité et de compassion à l'égard de tous les êtres vivants. Puis, imaginez des êtres qui endurent des souffrances similaires aux vôtres ou plus graves encore. En respirant, considérez qu'au moment ou vous expirez, vous leur envoyez avec votre souffle tout votre bonheur, notre vitalité, votre bonne fortune, votre santé, etc... sous la forme d'un nectar blanc, frais et lumineux. Et faites la prière suivante : "Qu'ils reçoivent ce nectar que je leur donne sans réserve." Visualisez qu'ils absorbent totalement ce nectar qui soulage leur douleur et comble tous leurs besoins. Si leur vie risque d'être brève, imaginez qu'elle puisse être prolongée ; s'ils sont malades, pensez qu'ils sont guéris ; s'ils sont pauvres et démunis, imaginez qu'ils obtiennent ce sont ils ont besoin ; s'ils sont malheureux, qu'ils trouvent le bonheur. En inspirant, considérez que vous prenez sur vous, sous la forme d'une masse noirâtre, toutes les maladies, tous les obscurcissements et les poisons mentaux de ces êtres. Imaginez que cet échange les soulage de tous leurs tourments. Pensez que leurs souffrances vous atteignent aisément tout comme la brume portée par le vent vient draper une montagne. Lorsque vous prenez sur vous tout le poids de leur souffrances, éprouvez une grande joie que vous mêlez à l'expérience de la vacuité, c'est à dire à la compréhension que tout est impermanence et dénué de solidité. Puis répétez l'exercice pour l'infinité des êtres : vous leur envoyer votre bonheur et vous endossez leurs souffrances. Vous pouvez effectuer cette pratique à n'importe quel moment et en toutes circonstances et l'appliquer à toutes les activités de la vie quotidienne, jusqu'à ce qu'elle devienne une seconde nature. Parfois, lorsque vous expirez, visualisez que votre cœur est une brillante sphère lumineuse d'où émane des rayons de lumière blanche portant votre bonheur à tous les êtres, dans toutes les directions. Inspirez leurs erreurs et leurs tourments sous la forme d'une dense nuée noire. Cette sombre nuée pénètre votre cœur où elle s'absorbe sans laisser de trace dans la lumière blanche. A d'autres moments, imaginez que votre corps se multiplie en une infinité de formes qui se rendent partout dans l'univers, prennent sur elles toutes les souffrances de tous les êtres qu'elles rencontrent et leur donnent le bonheur en échange. Imaginez que votre corps se transforme en vêtements pour ceux qui ont froid, en nourriture pour les affamés ou en refuge pour les sans-abri. Dilgo Khyentsé Rinpoché
Extrait de l'ouvrage "Plaidoyer pour le Bonheur" de Matthieu Ricard aux éditions NIL.
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La compassion une énergie de guérison Par PEMA WANGYAL RINPOCHE Le pouvoir de la prière : transformer les poisons mentaux et enrayer ainsi la souffrance...
Chacun sait que deux personnes sensibles peuvent communiquer mentalement lorsqu'elles sont " en phase ". La prière procède de ce plan subtil. Qu'elle prenne la forme de mots, de mantras chantés ou de silence, d'une simple pensée ou d'un souhait émis du fond du cœur, elle puise son pouvoir dans les profondeurs de l'esprit. Plus ce dernier se rapproche de sa simplicité naturelle, plus le pouvoir dynamique et l'efficacité de la prière augmentent. L'état dans lequel se trouve l'esprit influence profondément l'action. Multiplier les pensées positives permet de transformer ce qui est négatif. Prier en utilisant des mantras transmis par les êtres éveilles véhicule une grande force, car chaque syllabe, chaque mot, chaque phrase, et même leur mélodie sont consacrés par de puissantes bénédictions.
A quoi sert la prière ? Elle est d'une aide précieuse lorsqu'on souhaite la disparition de la souffrance. On a sans peine une conscience aiguë de la souffrance dès que celle-ci se manifeste ouvertement ; il est alors naturel de désirer sa disparition. Mais l'important est d'en reconnaître les causes et de souhaiter qu'elles aussi s'effacent au plus tôt. A l'origine de l'absence générale de sécurité dans le monde se trouvent les cinq poisons de l'esprit. Extérieurement, ils provoquent toutes sortes de catastrophes ; intérieurement, ils engendrent des perturbations mentales. La prière a le pouvoir d'apaiser ou de transmuer ces poisons et d'enrayer ainsi la souffrance.
Quatre grands fleuves de souffrance et autres fléaux Les enseignements du Bouddha parlent de quatre grands fleuves de souffrance qui emportent les êtres : la naissance, la vieillesse, la maladie et la mort. Chacun traverse ces quatre expériences au cours de son existence. En Occident, la naissance n'est généralement pas considérée comme une expérience négative. Pourtant, à y regarder de plus près, il est difficile de nier les sensations douloureuses que la plupart des êtres rencontrent au cours de la période périnatale. La première angoisse est de trouver une matrice. Ensuite, pour réussir à se maintenir neuf mois dans ce refuge, il faut avoir établi dans les vies passées un rapport étroit avec sa future mère, ce qui n'est pas simple. La troisième étape, celle du travail et de la naissance, est le plus souvent vécue comme une souffrance intense, tant pour la mère que pour l'enfant ; le choc est d'ailleurs si violent que la conscience préfère l'oublier. Le deuxième grand fleuve de souffrance est la maladie. Toute pathologie revêt un aspect général lie a ses causes, les émotions perturbatrices, et des aspects particuliers liés à ses effets. Le trait principal de la maladie consiste dans la difficulté de trouver rapidement des remèdes efficaces. Personne ne doute que la vieillesse ne soit la plupart du temps une expérience pénible... Les forces s'étiolent, les sens s'engourdissent, les facultés déclinent et le moindre geste exige une énergie qui se fait rare. En ce qui concerne le quatrième fleuve de souffrance, la mort, on notera, pour être bref, que peu d'êtres semblent y prendre plaisir... D'autres afflictions sont dites mineures ; mais sont-elles pour autant moins éprouvantes que les précédentes ? Nombreux sont les êtres qui vivent dans la précarité ou le dénuement : exclus, sans amitié, sans abri, ils ne possèdent même pas le strict minimum... D'autres, qui jouissent de grandes richesses et d'une position sociale élevée, vivent en permanence dans la peur des voleurs et l'obsession de perdre leur rang. Ceux qui sont entourés de leurs proches et de leurs amis craignent d'en être un jour sépares. A l'inverse, nombreux sont ceux qui vivent clans l'appréhension de se trouver en face de ceux qu'ils redoutent ou détestent. Les enseignements citent encore trois grands fléaux - la guerre, la famine et les épidémies - lesquels affligent les êtres depuis toujours. Le secours de la prière face à la souffrance omniprésente Dans vos prières, pensez à souhaiter du fond du cœur la disparition des quatre grands fleuves afin qu'aucun être n'ait jamais à traverser de telles expériences. Envoyez des pensées positives a tous ceux qui souffrent. Puissent toutes les formes de peur, de douleur et de désastre, naturels ou non, s'évanouir ! Les cinq poisons, surtout l'aversion, l'attachement et l'ignorance, entravent la prière et les pensées bienveillantes. Certains exercices constituent la meilleure manière de se préparer pour que la prière soit efficace et source d'effets bénéfiques : l'expiration permet d'expulser les énergies polluées et de dénouer les noeuds dans les canaux subtils ; il est ensuite important de rechercher l'équilibre et l'apaisement de l'esprit en alternant concentration sur le souffle et détente. Puis, essayez de ressentir la présence des êtres éveillés. Leur lumière vous emplit et vous purifie. Avec ces techniques pour prélude, vos prières et souhaits auront plus de force.
Une autre méthode très efficace consiste à associer la prière et la respiration dans la pratique de TONGLEN*. N'oubliez pas de conclure en dédiant toutes vos pensées positives à la paix dans l'univers. Certes, la tâche semble gigantesque et l'on peut se demander comment des pensées peuvent être d'un secours quelconque face à une souffrance omniprésente. A tout instant, dans un endroit ou un autre du globe, des gens meurent de faim, d'autres sont massacres ou succombent à la maladie. Comment les pensées peuvent-elles aider ? Chacun de nous est intimement lié à tous les êtres de l'univers. C'est pour cela qu'il importe de penser au bien de tous. Les pensées d'amour et de compassion émise par un esprit concentré, clair et libre de tension, sont extrêmement puissantes. Lorsque les êtres sont torturés par la faim, la guerre ou l'impossibilité de communiquer, c'est leur esprit qui fait l'expérience de la souffrance, qu'elle soit physique ou mentale. Un corps sans esprit ne souffre pas. A la mort, l'esprit se sépare du corps ; chacun sait qu'un cadavre ne ressent pas la douleur. Puisque c'est l'esprit qui perçoit la souffrance, les pensées positives peuvent contribuer à la soulager. Les résultats des prières sont fonction de la force mentale et de l'habileté acquises grâce à un entraînement constant. Nombreuses sont les traditions qui ont reconnu chez les sages les plus remarquables la capacité d'apaiser ou de prendre la douleur d'autrui. Cette faculté est accessible à tous, c'est une simple question de pratique : on ne peut donner la paix à autrui que si on l'a trouvée en soi-même. * TONGLEN : pratique méditative qui consiste à prendre dans le centre énergétique de son coeur la souffrance des êtres avec l'inspiration, et à leur donner son bonheur avec l'expiration, en faisant le voeu qu'ils atteignent l'Eveil.
A l'hôpital des bodhisattvas Par PEMA WANGYAL RINPOCHE
L'ignorance, le désir, l'attachement, la colère, la haine, l'aversion, l'orgueil ou la jalousie sont des maux bien plus graves que le cancer ou le sida. Nous nous en préoccupons moins, nous n'éprouvons pas forcément le besoin de nous en soigner. Pourtant, si nous réfléchissons bien, nous remarquons que ces poisons mentaux insidieux sont particulièrement virulents. Ils nous enchaînent au cycle des renaissances et nous font souffrir dans cette vie, tout en préparant les causes karmiques de souffrances dans d'innombrables vies futures. Cependant nous avons en nous le plus puissant des antidotes qui a la capacité d'éradiquer la racine de la souffrance. C'est la base éveillée de notre nature de Bouddha. Quand nous nous relions à elle, c'est comme si nous allions nous soigner dans un hôpital très spécial, l'hôpital des bodhisattvas. De la nature de Bouddha, nous recevons directement les puissantes bénédictions de la sagesse éveillée, bien plus efficaces que les rayons ou la chimiothérapie ! Elles nous communiquent une formidable énergie de guérison et de transformation pour nous-mêmes et autrui, car nous sommes ainsi reliés à tous les êtres. Et à l'hôpital des bodhisattvas, nous soignons les maladies de la vie présente et les maladies à venir d'un nombre incalculable d'êtres. Pema Wangyal Rinpoche
Enseignement inédit, Chanteloube, mai 2003 Paru dans la revue "Dharma - Compassion et médecine" Ref D.G. Diffusion : 11194 Auteur : Collectif Editeur/Label : Prajna
Il y a souvent un point de vue dans le Bouddhisme Theravada (des anciens) qui tend à nier l'efficacité de la prière qu'ils rapprochent d'une prière Chrétienne et par identification avec un Dieu extérieur.
J'ai posé la question à un moine , révérend du Bouddhisme Shingon qui m'a répondu: "Qu'elle soit Bouddhiste ou Chrétienne, l'importance dans la prière est l'énergie de l'Amour que l'on y mets"
Voilà pour moi la réponse claire et nette: "L'énergie de l'Amour". Aimez-vous la personne avec qui vous vivez ou avez vécu pour lui pardonner ses erreurs et vous pardonnez de même les vôtres? J'ai divorcé une fois (concubinage de sept ans), et avec mon ex-compagne, nous avons été je crois assez intelligents pour garder intact l'image de l'autre dans le coeur et la vie de l'enfant qui n'en a que peu ou moins souffert. Il est devenu un adulte "normal" si je puis dire.
Depuis je me suis re-marié depuis 31 ans ce jour (15 juillet 1989). Et la vie commune n'a pas été qu'un jardin de fleurs... Mais j'ai lu il y a peu une phrase de Dilgo Khyentsé Rinpoché qui disait ceci lorsque l'on sait que notre union est un union karmique, on doit tout faire pour la rendre harmonieuse! |
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