Quand la patience se fait bouddhique
La patience est la troisième des six perfections (paramita) du bodhisattva. Cet être d’éveil, qui volontairement renonce à devenir Bouddha aussi longtemps qu’il existe des hommes à aider, pratique en effet dans leur perfection les vertus de don, moralité, patience, énergie, extase et sagesse
La patience est la troisième des six perfections (paramita) du bodhisattva. Cet être d’éveil, qui volontairement renonce à devenir Bouddha aussi longtemps qu’il existe des hommes à aider, pratique en effet dans leur perfection les vertus de don, moralité, patience, énergie, extase et sagesse
Par Paul Magnin
Actuellement, l’homme désire être performant, prendre de vitesse ses concurrents pour s’imposer. Il supporte difficilement toute entrave à ses aspirations et, dans son esprit, la patience s’apparente le plus souvent à la résignation ou au manque de dynamisme. Dans un autre registre, nos contemporains acceptent mal de montrer quelque patience lorsque les événements incitent à la lutte pour rétablir les droits les plus élémentaires, celui de vivre, notamment. Devant tant de hâtes et de révoltes justes, comment justifier l’exercice de la patience ? Quelques textes essentiels du bouddhisme ouvrent de nouvelles perspectives et nous font découvrir combien la patience est nécessaire à nos sociétés.
La patience (ksânti) est, avec la sagesse, la richesse dont tout homme doit s 1 orner, car elle ne peut se ternir. Véritable ascèse, elle est le meilleur remède contre le poison de la colère ; elle l’anéantit et l’empêche de renaître. La patience s’avère le meilleur des guides pour les gens égarés loin du chemin de la Vraie loi ; elle les arrache au danger de renaître dans les mauvaises voies. Elle apporte le bonheur aux hommes, leur procure la paix et calme toute agitation de l’esprit. Quand elle occupe le coeur d’un homme, celui-ci est respecté des gens de bien et des dieux ici-bas et dans l’autre monde.
Le bouddhisme, dans son ensemble, souscrit à un tel éloge, résumé de tout un chapitre du Compendium de la Loi. Mais c’est le Grand Véhicule qui attache la plus grande importance à la patience. Celle-ci est la troisième des six perfections (paramita) du bodhisattva. Cet être d’éveil, qui volontairement renonce à devenir Bouddha aussi longtemps qu’il existe des hommes à aider, pratique en effet dans leur perfection les vertus de don, moralité, patience, énergie, extase et sagesse. Elles sont données dans cet ordre, parce que les premières favorisent la naissance des suivantes. Les quatre premières assurent la non distraction nécessaire non seulement à leur développement, mais également à la compréhension juste de la nature fondamentale des choses (dharma). Les vertus de patience et d’énergie, au centre des six perfections, ont pour fonction purgative de contrecarrer les causes de recul après un départ. Elles affermissent la volonté de celui qui désire parvenir à la sagesse, quand bien même il ressentirait le poids de la fatigue dans la longue pratique ou s’il était victime de persécutions et d’insultes.
La patience est une disposition mentale, source de joie intérieure. Elle détruit la colère, l’inimitié, la haine ou l’injure. Ce sont là, faut-il le rappeler, autant de manifestations du second des trois poisons ou passions (convoitise, haine et erreur) qui vicient les actes de celui qui refuse de s’engager dans la voie de l’éveil. De ces trois passions, la colère est la plus grave : c’est elle qui crée les entraves les plus considérables et, de toutes les maladies de l’esprit, c’est la plus difficile à guérir. L’homme haineux ne distingue plus entre le bien et le mal, entre le péché et le mérite ; il perd toute intelligence et s’emploie à tourmenter autrui. Si la colère et la haine sont graves, l’impatience ne l’est pas moins. En effet, pour le bouddhisme, le péché d’impatience envers autrui est aussi grave que l’affront reçu, parce que l’homme impatient en vient à mépriser ce qui n’est pas méprisable, à savoir la patience, tandis que le saint méprise ce qui est méprisable, à savoir l’impatience.
La vertu de patience, qui supporte tous les tourments, s’inscrit donc au coeur de l’agir humain. Par elle, les êtres gagnent en maturité spirituelle et plantent des racines de bien, c’est-à-dire qu’ils augmentent en eux les dispositions à l’éveil libérateur. Cela resterait hermétique si l’on ignorait qu’il existe trois sortes de patience, la seconde étant parfois confondue avec la première : patience envers les êtres (elle est alors cause de maturation des êtres) ; patience à accepter la douleur : elle est la marque du Bouddha et de ceux qui lui ressemblent, car elle supporte les diverses douleurs, qu’elles soient d’ordre extra-mental (froid, chaleur, vent, pluie, faim, soif, vieillesse, maladie et mort) ou d’ordre mental (colère, tristesse, doute, concupiscence, orgueil, etc.) ; enfin, patience consistant à contempler le dharma et à adhérer à la Loi profonde du Bouddha (elle est le support des deux patiences précédentes). Par la patience envers les êtres, on acquiert un mérite immense ; par la patience à l’endroit du dharma, on obtient une grande sagesse. Muni de ces deux avantages, mérite et sagesse, à l’image du bodhisattva, on a la certitude de réaliser tous ses désirs, à savoir le secours porté à autrui et l’expérience proche de l’éveil.
Quand le bouddhisme parle de patience envers les êtres, il distingue deux sortes de comportement adoptées par le bodhisattva. Il y a ceux qui le couvrent de respect et d’éloges et ceux qui le haïssent, l’insultent, le frappent et le tourmentent. Or le bodhisattva n’aime point l’homme qui le flatte et ne hait pas celui qui lui fait du mal. Le respect et les hommages n’engendrent pas l’aversion, mais conduisent à l’attachement. Il est facile de se laisser séduire par eux. Aussi faut-il pratiquer l’indifférence à leur égard, sans les rechercher ni s’y attacher. Pour rester insensible, il faut considérer qu’ils sont source d’entraves. En outre, celui qui se laisse aller aux honneurs est tenté par l’orgueil, qui provoque les divisions et le schisme, l’anéantissement de l’autre pour le supplanter, la mort de ceux qui osent rappeler le droit chemin et la fréquentation des maîtres d’erreur. Insensible aux louanges de ceux qui le flattent, le bodhisattva l’est également à la médisance, à l’injure et à la persécution. Il supporte tout cela sans irritation, parce qu’il se met dans une double disposition de l’esprit. D’un côté, il sait que ce qu’il éprouve et celui qui le persécute appartiennent l’un et l’autre à l’ordre de la vacuité. En effet, peut-on s’irriter contre ce qui n’existe pas, ce qui n’est pas un Moi substantiel, puisque le tourmenteur n’a pas de véritable pudgala, c’est-à-dire d’individualité, étant donné qu’il n’est qu’un amas d’os, de sang, de peau et de chair, comparable à une superposition de briques formant un ensemble factice et changeant, voué à l’impermanence. C’est seulement par ignorance et mensonge que les profanes s’attachent à l’idée d’un Moi et d’un Mien pour lesquels ils revendiquent des droits et répliquent à la méchanceté. D’un autre côté, le bodhisattva ne doit cesser de s’interroger sur l’origine de ce qu’il endure : ses propres actes antérieurs ne l’ont-ils pas conduit, par le jeu de la causalité et du principe que tout acte produit un fruit, à une situation et un état où il se trouve en butte aux insultes et aux persécutions ? Est-il seulement une victime innocente de la haine d’autrui ? Tout homme qui veut suivre la voie bouddhique, à l’exemple du Bouddha et du bodhisattva, doit faire sienne cette pensée : « Si je réponds à cet homme par la méchanceté, je me blesse moi-même. D’ailleurs, moi aussi, dans une existence antérieure, j’ai commis telle faute ; il est impossible d’y rien changer ; je dois nécessairement l’expier. Si je ne pardonne pas à cet homme, d’autres encore me tourmenteront et je ne pourrai leur échapper. Pourquoi alors m’irriter ? De plus, si un être entraîné par la passion commet un péché à mon endroit, c’est qu’il ne peut se dominer. Sachant cela, je dois lui pardonner.. »
Avec une telle détermination, le bouddhiste demeure dans un état d’équanimité ; il ne se laisse pas troubler par les méchancetés venues de l’extérieur et évite de se laisser entraîner lui-même par la colère. En outre, il se garde d’être affecté par ce qui lui arrive et se refuse à entraîner les autres vers une surenchère dans l’expression de la haine dégénérant en méchanceté, brimades, guerres, etc. Parvenu à ce degré de patience, il peut s’élever au niveau supérieur de la patience envers le dharma, c’est-à-dire l’adhésion profonde à la Loi profonde du Bouddha. Il découvre alors que tout ce qui existe se rassemble dans une même unité qui a nom vacuité.
L’ayant compris, il sait que l’homme du commun et le saint sont identiques au corps de la Loi, identiques au Bouddha, mais à des degrés divers. Il lui appartient d’oeuvrer par des moyens appropriés à la conversion d’autrui, afin qu’il prenne conscience de sa nature fondamentale, un Bouddha en puissance, une nature partagée par tous et inaliénable, mais que beaucoup oublient pour mieux s’opposer et refuser leur unité fondamentale. Seule la patience saura en douceur les amener à l’intelligence de la réalité et du respect d’autrui et du monde.
> De la patience envers soi-même (K. Rahner)
L’homme patient est patient avec son impatience ; en toute déprise et presque sereinement, il renonce à un accord ultime avec lui-même.
> Au coeur de la vie spirituelle (H. Madelin)
La patience est la complice des chercheurs de Dieu. Elle ne fait pas de bruit, semble assoupie, mais tisse fidèlement la trame des jours. C’est grâce à elle que des murailles épaisses sont franchies. C’est avec son aide que l’oiseau peut s’envoler vers l’azur, en brisant le filet de l’oiseleur.
> Quand la patience se fait bouddhique (P. Magnin)
La patience est la troisième des six perfections (paramita) du bodhisattva. Cet être d’éveil, qui volontairement renonce à devenir Bouddha aussi longtemps qu’il existe des hommes à aider, pratique en effet dans leur perfection les vertus de don, moralité, patience, énergie, extase et sagesse
> Le désir de la vertu (D. Mercadier)
Il n’est sans doute pas mieux, pour désigner ce point de veille et de prière, d’attente de l’autre chose où se maintient Freud après Goethe, que le mot par lequel, à l’unisson, poète et psychanalyste tiennent que « l’art et la science ne suffisent pas » : « L’oeuvre réclame la patience ».
> Patience pour « sots avisés » (K. Rahner)
Ceux qui ne dominent pas leur sottise n’ont aucun sens des limites de leur savoir ; ils n’ont donc pas besoin de patience dans la gestion de leur situation intellectuelle. Mais les sots avisés, tels que nous espérons l’être, souffrent douleur amère pour leur sottise ; en conséquence de quoi il leur faut apprendre à la porter en patience.
Source :
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