Consommation : Les Français, convertis à l’écologie en 2007

Selon un sondage TNS Sofres, 90 % des Français trieraient régulièrement leurs déchets. © FlickrSelon une récente étude de TNS Sofres, les Français participeraient de plus en plus activement à la protection de l’environnement au quotidien (tri des déchets, réduction de la consommation d’eau…). Une prise de conscience « éco-citoyenne » particulièrement sensible dans les sondages d’opinion depuis 2007, année de forte médiatisation des grands enjeux environnementaux. Mais cette évolution des comportements de consommation pourrait pâtir de la dégradation actuelle du contexte économique.
Les Français seraient-ils subitement devenus écolos ? C’est en tout cas ce que suggère un récent sondage TNS Sofres sur les « éco-gestes » au quotidien.
L’étude d’opinion, dévoilée hier au cours d’une conférence de presse de l’entreprise Eco-Emballages, soutient que 90 % des Français trient régulièrement leurs déchets, que 87 % d’entre eux s’efforcent de ne pas gaspiller l’eau du robinet, que 72 % rapportent leurs piles usagées, que 80 % ramassent les déchets qui traînent… et le reste à l’avenant. Trop beau pour être vrai ? « Les sondés ont souvent tendance à exagérer dans leurs déclarations l’importance de leurs pratiques. Mais si l’on compare ces chiffres aux études précédentes, on constate un retournement de tendance rarement vu dans une étude d’opinion : depuis 2007, année charnière, la norme est désormais dans la pratique quotidienne de l’éco-geste », analyse Fabienne Simon, de TNS Sofres.

2007, année charnière pour l’écologie

2007 marquerait en effet selon les observateurs une montée en puissance des préoccupations environnementales chez les consommateurs. Pour le directeur général d’Eco-Emballages, Bernard Herodin, l’exemple des emballages est particulièrement parlant : « en 2000, les Français avaient une image positive des emballages, jugés nécessaires au transport et à la protection des produits. Depuis 2007, l’idée qui prédomine dans les sondages, c’est qu’ils sont envahissants. »
Comment expliquer ce brusque revirement de l’opinion en faveur de l’écologie ? Pour Fabienne Simon, la forte médiatisation en 2007 des questions environnementales - prix Nobel attribué au GIEC(1) et à Al Gore, Pacte écologique lancé par Nicolas Hulot pendant la campagne présidentielle, Grenelle de l’environnement -, « a joué un rôle déterminant. En parallèle, les Français ont compris qu’adopter un comportement écologique, coûteux à court terme, peut en définitive s’avérer profitable sur le plan économique. En fait, les Français sont peut-être plus « éconologistes » qu’écologistes. »

Soutenir la fiscalité verte

Mais avec la crise économique qui s’installe, Bettina Laville, présidente de l’association Vraiment Durable, s’interroge sur l’avenir de l’éco-consommation. « Les produits verts ou « bio » sont chers et plus dissuasifs en période de crise, ce qui pourrait inciter les Français à devenir plus économes qu’écolos. Je pense que c’est justement parce qu’on est en crise, et que la consommation est menacée, qu’il devient impératif de rendre les produits verts aussi bon marché que les autres : c’est le moment où jamais de développer la fiscalité verte dans ce pays, et non pas de la freiner. »
1er octobre 2008, William Bolle

(1) GIEC : Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat



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c'est une bonne nouvelle.

C'est une bonne évolution!

rendre les produits verts aussi bon marché que les autres : c’est le moment où jamais de développer la fiscalité verte dans ce pays, et non pas de la freiner.

Ce serait vraiment une excellente évolution!!!!

Merci pour ces bonnes nouvelles, Flo! ::37: