Psychologie/ Comment gérer ses émotions : la déprime

Cela nous arrive tous un jour ou l'autre : on est là, content d'être en vie, heureux de partager l'amour, la compassion, le respect, l'amitié avec tout le monde... Et patatras , la voilà la petite ou grosse déprime!!!
Signe de fatigue du corps, de l'esprit : faut alors puiser dans nos ressources pour remonter la pente et se dire que cet état n'est que passager.. Demain, je serais mieux....
Il est vrai que quand elle nous tombe dessus, pas facile quand même à gérer : même si on est fort.....
Je pense qu'il faut se raccrocher à quelque chose dans ces moments : faut vraiment puiser tout au fond de soit.....

Mais oui, nul n'est à l'abri d'une attaque de ces démons de la déprime...
Comme tu l'écris, cela passe comme tout ce qui est illusion.
Il faut rester vigilant pour ne pas y rester trop longtemps.
Nous tomberons tous encore, mais l'important est de se relever vite et de continuer le chemin jusqu'au sommet de la montagne.

C'est garder le réflexe de se reprendre,

comme le signal qui sonnerait à l'approche de la déprime,

signal qui se déclenche grâce à la pleine conscience qui évite de se faire embarquer

exact, et ne pas oublier qu'on peut aussi faire de tous les états d'esprits, qu'ils soient agréable ou mauvais, combustible de la pratique de Tonglen.

merci à vous 3 pour vos témoignages..

amitié

http://www.yodawork.com/images/POCKET/da/S15710ch1.pdf
Amicalement.

merci à toi Karma D G pour ce lien : "sur la pratique du Tonglen au quotidien".. Très intéressant...
La pratique du Tonglen :
- aide pour dresser de solides barrières capables de masquer sa tendresse et sa vulnérabilité..
- c'est la pratique du donner et du recevoir : elle renverse la tendance à se durcir et à se refermer car il cultive l'amour et la compassion.
-Cette pratique sera à approfondir jusqu'à la fin de ses jours et peut se pratiquer partout : dans la rue...
- Il est conseillé de faire de la méditation au début et à la fin d'une séance de Tonglen....
amitié

De rien lotus, en fait cette pratique de Tonglen est vraiment merveilleuse, elle permet d'amener chaque situation dans la vie sur la voie spirituelle.
Elle permet donc de faire que tous nos ressentis deviennent matiere pour progresser, en développant l'amour et la compassion.
Ainsi nous integrons un nouveau courant dans notre esprit, nous desserons l'étau du "moi", au lieu de se renfermer sur soi et de s'appitoyer sur son sort quand ça ne va pas, nous nous ouvrons au contraire sur le monde et developpons l'altruisme.
Ce qui est super avec cette pratique c'est que l'on peut l'utiliser partout et en toute situation.
Pour résumer, quand ça ne va pas, douleur ou sentiment négatif, on inspire les maux des autres, et quand ça va, qu'on est heureux etc.. on l'expire sur les autres, il y'a donc de quoi faire...

On peut aussi faire chez soi cette pratique sur le coussin, on imagine en face de nous tous les êtres: il est plus facile d'imaginer les êtres qui nous sont chers devant, puis derrière eux la foule des autres êtres.

Quand nous inspirons, imaginons que nous aspirons par notre nez toute la souffrance de ces êtres sous forme de fumée noire, elle pénètre dans notre gorge et arrive à notre coeur où elle disparaît par la présence d'une lumière blanche qui s'y trouve et représente le bonheur.
Pensons que les êtres sont alors soulagés de la souffrance et des causes de la souffrance.

Quand nous expirons, imaginons que cette lumière blanche part de notre coeur, sort par notre nez et se diffuse sur tous les êtres.
Pensons alors que tous les êtres trouvent alors le bonheur et sont completement liberés de leur souffrance.
Nous nous réjouissons ainsi à l'idée de les savoir libérés de leur souffrance et établis dans le bonheur pour toujours.

Bonne continuation.
Amitiées.

merci beaucoup Karma D G pour ces explications....

amicalement

Salut tout le monde !
Merci pour les explications sur tonglen.

Je ferais la distinction entre déprime et dépression.
De la déprime on se sort plus ou moins vite par la volonté.
La dépression est une névrose plus ou moins rattachée aux "oeuvres de la sérotonine".
Les antidépresseurs (comme le Prozac ou le Stablon) et les anxiolytiques (comme le Lexomil) proposés par les médecins classiques sont dangereux parce qu'ils affaiblissent le système nerveux central et, d'après mon expérience personnelle, parce qu'ils ne marchent pas très bien.
Beaucoup de patience avec soi-même, un entourage aimant, une ligne de travail et de pratique mystique (même sans grande profondeur et intelligence au plus fort de la crise dépressive), des idéaux réalisables sans déplacer les montagnes, de l'activité physique "sportive" et "altruiste" (cuisiner pour les autres, bricoler comme un enfant mais "utilement" -- voilà quelques idées pour lutter contre les idées noires, l'insomnie et la "haine de soi"...

merci yeshé kunga pour ton témoignage
amitié

Oui on peut donc pratiquer Tonglen en toute situation, par exemple en voiture dans un bouchon, ou dans une file d'attente, lorsqu'on ressent de l'impatience, de la frustration ou de l'agacement, on pense que sur l'inspire, ces mêmes inconforts, ressentis par tous les êtres, se fondent dans les notres, et qu'ils en sont ainsi soulagés et heureux.
A chaque fois que l'on est conscient d'avoir une forme de bien etre, on peut aussi sur l'expire le donner en imaginant qu'il se répend sur tous les êtres et qu'ils trouvent ainsi le bonheur, et on s'en réjouit.
Cette pratique de tonglen est tres puissante car elle permet de prendre a contrepied l'égo qui désire habituellement s' attirer vers soi ce qui lui est plaisant et rejeter ce qui est désagréable vers les autres, là on prend la souffrance des autres et on leur donne notre bonheur.
Amitiées.

Petite précision : il ne faut pas s'imaginer que, en prenant l'inconfort, la souffrance, etc. des autres, on sera, soi-même, plus malheureux, plus endolori, terriblement malade, etc.

Pour citer Dudjom Rinpoché (Lampe sur la voie de la libération) : "En inspirant, imaginez que tous les actes négatifs, les voiles et les souffrances de tous les êtres se rassemblent pour former une masse noire qui entre par vos narines et se dissout dans votre coeur en libérant à jamais les êtres de leurs actes négatifs et de leurs souffrances."

Quand cette masse noire se dissout dans le coeur, où va-t-elle ? Elle retourne à la vacuité, qui est son essence véritable : rien de réel en soi et par soi. Mais pendant que l'on absorbe la souffrance d'autrui, il faut imaginer "que les autres se
libèrent de tous leurs défauts et de toutes leurs souffrances, en prenant sur
nous ce fardeau et en pensant que nous supporterons, nous seul, toutes les
souffrances, jusqu’aux moindres, de tous les êtres sans exception." (Kangyour Rinpoché, Commentaire du Trésor de précieuses qualités, p. 334). Ce qui demande pas mal de courage mais permet de ne pas pratiquer avec indifférence, mécaniquement, avec des mots seulement.

Dilgo Khyentsé Rinpoché est encore plus précis à ce sujet : "Imaginons donc que toutes les souffrances qui frappent nos mères, les êtres vivants, et les causes de leurs souffrances fondent dans notre coeur et qu'en retour nous leur offrons notre bonheur. Faisons-le de façon très nette et très vivante, remplis de bonheur et de joie à la pensée que nous endurons cette souffrance pour leur bien." (Audace et compassion, p. 37)

Dudjom Rinpoché poursuit : "Quand vous expirez, imaginez que votre bonheur et vos actes positifs s'échappent tous par vos narines en formant un courant d'une blancheur éclatante et que, comme des rayons de lune, ils se dissolvent dans tous les êtres en leur faisant immédiatement atteindre la bouddhéité. Que cette méditation ait lieu dans la joie, pendant laquelle vous réciterez des prières d'aspiration appropriées comme celle-ci :

Quand je suis heureux, je le dédie à l'accumulation de mérites :
Que l'espace se remplisse de bonheur et de paix !
Quand je souffre, que cela soit le mûrissement des maux de chacun :
Que s'assèche l'océan de la souffrance !"

Prendre "véritablement" la souffrance fait souffrir un instant, mais cette souffrance se dissout dans le coeur, ce qui est un "acte symbolique" permettant d'accéder peu à peu à la compréhension de la vacuité de toutes choses.

Toujours se rappeler que tout ce que nous vivons "concrètement" n'est en rien différent de ce que nous vivons dans les rêves : aussi bouleversant qu'un événement puisse paraître, il n'a pas un atome de réalité absolue.

Telle est la force du bouddhisme du Grand Véhicule : l'amour et la compassion EN VACUITE.

Joyeuse pratique !

Merci pour ces précisions qui je l'espere ne feront pas fuire les néophytes...

Salut Djinpa, je crois que l'on n'est jamais assez précis.

Quant à la phyte des néofuites... Ne t'en fais pas ! Je pense que ceux et celles que cette pratique intéresse se poseront forcément la question de savoir ce qui arrive aux malheurs dont ils se chargent. Je pense aussi que s'il est bon de parler de la pratique, il n'est certainement pas inutile de s'informer sur la "théorie" qui sous-tend la pratique. La "méditation" n'est somme toute qu'une façon de se familiariser profondément avec la "vue".

Excellent la phyte des néofuites !

On est bien d'accord, seulement cette technique simple a la base peut etre pratiquée par tous, sans distinction de religion, tout le monde peut en retirer des bienfaits, et il serait dommage que le fait de la recadrer "bouddhiste", et de la compliquer , la mette hors de portée de certaines personnes.

En effet.

Je parlais de "vacuité" non par goût immodéré de la chose, mais pour permettre à ceux qui pratiquent tonglen de ne pas s'inquiéter et souffrir inutilement.

J'aimerais tant que cette "vérité universelle" de la vacuité ne soit pas l'apanage des seuls bouddhistes. Elle est pour moi la seule et la meilleure définition de la vérité absolue, cette vérité qui ne peut pas être prise en défaut et qui, me semble-t-il, fait l'objet de la quête de tous les chercheurs de... vérité.

merci à toi yeshé kunga pour ces plus amples explications de cette pratique : c'est vrai qu'il est important de connaître la théorie avant la pratique surtout pour celui qui ne connait pas et qui débute cet apprentissage : ca me semble même primordial....

amitié

Il y a même pas 1 an j'étais en dépression. Cela s'est traduit par des larmes tous les jours, l'impression d'être fatiguée en permanence, des idées noires. C'était comme si jene vivait plus, comme si le souffle ne venait plus. Je me suis réfugiée dans l'anorexie/boulimie, cachant ainsi mon malheur, ma tristesse de vivre.
Et uis un jour, en pensant à une expérience scolaire, je me suis remémorée la visite d'un temple bouddhiste en bourgogne. Je me suis rappelée cette sérénité ressentie à ce moment là mais surtout cet homme. Un bouddhiste (non moine), qui expliquait les traditions bouddhistes. Cet homme était serein, en paix. D'un calme incroyable, je n'avais jamais vu ça... Souriant...
Je me suis dite que je devais en savoir plus sur cette religion. Je me suis documentée et je me suis reconnue dans les textes. L'histoire de bouddha m'a passionnée et m'a rendue à mon tour beaucoup plus sereine. Depuis, je recherche l'éveil, je suis encore jeune (23ans) mais je me sens bouddhiste. Ce n'est pas un choix, c'est juste ce que je suis.

Bonsoir Angeldream
Bienvenue parmi nous, la coutume voudrait que tu te présente dans la rubrique qui sert à ça...
La jeunesse est un atout, ça ne dure pas ...
Mais tu es donc sur un bon chemin.

karma djinpa gyamtso a écrit:Merci pour ces précisions qui je l'espere ne feront pas fuire les néophytes...

un néophyte qui fuit à cause d'explications complexes est un néophyte qui n'a pas compris le sens de sa recherche.
Si l'on souhaite la réalisation de la nature ultime de l'esprit et que tous les êtres sans aucune exception atteignent le Bonheur alors il ne faut pas se laisser dépasser et chercher à comprendre le message.
Je dois avouer malgré tout que mes connexions karmiques doivent être bien faible pour comprendre aisément ce qui se dit sur le forum!!

Et à tout ceux qui passent par des périodes difficiles et les autres:

" pour aujourd'hui aussi et jusqu'à la réalisation de la nature ultime de l'esprit, je fais le souhait que tous les êtres, sans aucune exception, atteignent le bonheur et ses causes, par delà la souffrance et ses causes"

Amitiés