l'amour inconditionnel

Bonjour à tous et merci déjà de vos réponses. Peut on être en couple et aimer à l'inconditionnel et non un amour émotionnel!! quel est la différence?

Bonsoir "Eric"...
— ...« Peut on être en couple et aimer à l'inconditionnel et non un amour émotionnel!! »...
Cela ne va pas forcément de soi, mais oui c'est tout à fait possible de transcender l'amour que l'on à pour ses proches en un Amour inconditionnel complètement ouvert dans le Cœur de l'Esprit, c'est du travail sur le long terme...
— ...« quel est la différence? »...
— Fondamentale ! En ce sens que vous prenez votre compagne ou compagnon, les enfants si il y en a, parents, etc..., comme support vivant de l'état de "grâce" de votre maître-spirituel. Dans la tradition du vajrayana par exemple, cela revient à dire la pratique du "Lo-djong", où tout est "utilisé" comme situations, pour développer en soi et autour de soi l'A/amour impartial et non-limité, un dévouement total et absolu, sans conditions, c'est le "don de soi".
Je ne sais si je répond de façon satisfaisante à votre interrogation.

Lama khyen !
Hilde-Rik, “naljorpa-idiotas”, errant sur les bords du Grand-Rien.

oui merci beaucoup

ce n'est pas parce que c'est possible que ce n'est pas difficile.

Oui ce qui est difficile c'est de dépasser la limite de notre petit territoire ou l'on se sent bien, en sécurité, admirés voir chouchoutés par nos proches ou notre entourage.

La dynamique de l’insécurité
... « ... les gens qui peuplent notre vie ne se conforment pas à un scénario, c’est pourquoi essayer de comprendre provoque des émotions complexes et un sentiment d’insécurité. On est alors persuadé de ne pas savoir comment fonctionner en société, en dehors du fait de respecter les feux rouges et les stops. Quand on a été élevé dans un tel conditionnement, il est difficile de briser la coquille de l’isolement et de la crainte. Les relations sont difficiles parce que l’on a peur d’établir un réel face-à-face avec un maître, une sangha ou n’importe qui d’autre. Et la difficulté surgit quand nous sommes confrontés aux changements. Qui sommes nous sans notre café du matin, notre routine quotidienne et notre environnement familier ? Dans notre environnement habituel, nous n’avons pas à affronter ces peurs. Quand les choses changent, nous sommes comme des animaux domestiques lâchés en pleine nature. »...
— extrait de “C’est à vous de jouer” (traduit de façon impropre par le titre français de : “Le bonheur est entre vos mains”) de Dzigar Kongtrül, maître Dzotchen-Kagyu et disciple très proche de feu K. Dilgo K., avec une préface de Matthieu Ricard.

Bonjour,
Voilà ce qui me paraît être une vision “juste” de la “problématique” en question. Ce que j’avais à l’idée si vous voulez, c’est que dans ce cadre de relations, par exemple un/de(s) vos proches sombre dans un “désastre” ou détresse (pathologies, meurt, se perd dans la drogue, l’alcool, se sépare de vous pour telles ou telles raisons, dans des relations très dangereuses, etc...) si vous devez aller jusqu’en “enfer” pour l’accompagner si possible (car l’échec est toujours là à rôder), à s’en sortir, alors vous devez le faire, quand bien même vous savez pertinemment que vous n’allez pas en ressortir indemne ! Voilà, c’est cela l’A/amour à mon humble sens... IL n’abandonne jamais, IL est toujours là si l’on sait l’écouter en nous, et nous réserve parfois des Joies Vraies . En vivant au plus près de ce genre de situation vous allez finir par vraiment comprendre ce qui ce passe en soi-même, les autres ne sont que d’autre nous-même en fait, c’est la grande vision de la fraternité humaine qui ouvre à cet A/amour sans limitation que doit normalement incarner un “maître-spirituel” (homme ou femme, qu’importe) digne de ce nom, en toute sagesse et impartialité, cela doit “être une présence” permanente en nous de cet "A/amour compassionnel" plein de courage qui s'ouvre à la vastitude sans borne de la Vie sous toutes ses formes...
Bien à vous, bonne journée.

Lama khyen !
Hilde-Rik, “naljorpa-idiotas”, errant sur les bords du Grand-Rien.

Bonjour, je suis d'accord avec les réponses données mais je me disais que le problème serait plus facile à comprendre si on utilisait les termes exacts, qui sont selon moi «amour» et «attachement». Aimer quelqu'un, ou aimer tout le monde, ça ne peut être que bénéfique pour soi et pour autrui. Toutefois, s'attacher aux gens, à des situations plaisantes, à des objets matériels, c'est s'exposer à la souffrance qui survient quand ce à quoi on est attaché disparaît ne serait-ce que pour un moment. En effet, aimer quelqu'un sans s'y attacher peut être complexe car ces deux dispositions d'esprit viennent souvent de paires...

Effectivement on s'attache aux gens que l'on aime, mais peut on? avoir le même amour pour notre femme? que pour les autres ?

C'est une question à laquelle je ne saurais répondre avec certitude, peut-être à cause de mon jeune âge et de mon manque d'expérience de ce côté, toutefois je crois qu'un amour conjugal peut être plus fort que l'amour porté envers tous les êtres dans ce sens qu'il y a communion entre les deux personnes, une connaissance et une compréhension de l'autre... Mais bon est-ce possible d'aimer les autres autant? Est-ce ce qui doit être fait? Je n'en suis pas sûr, j'essaie de vous aider mais si quelqu'un d'autre a une réponse plus satisfaisante à votre question, je lui cède la parole^^
Je suis toutefois certain d'une chose, c'est que l'attachement est néfaste car source de souffrances.

... « Effectivement on s'attache aux gens que l'on aime, mais peut on? avoir le même amour pour notre femme? que pour les autres ? »...
... « aimer quelqu'un sans s'y attacher peut être complexe car ces deux dispositions d'esprit viennent souvent de paires... »...
— Je me dis qu’il y a à faire le distinguo entre, des relations engluées dans le narcissisme/sécuritaire qui revient à ne jamais naître à notre conscience humaine profonde, et l’abandon de soi, de son confort d’être, attitude qui seule permet de trouver le courage d’œuvrer à la “libération” de la tyrannie des émotions perturbées attachées à l’idée que nous constituons une entité “solide” valide, alors qu’il n’en n’est rien. Nous sommes simplement un substrat émergeant de la Conscience-Pure, une “vacuité d’A/amour lumineuse”, une façon d’être dans la “fraîcheur”.
Nous avons souvent le sentiment d’une “incomplétude” en l’absence de... mais a bien y regarder, qu'est-ce donc que cette chose ? Quand nous tentons d'examiner ce qui serait incomplet en nous, nous ne trouvons rien. En fait d'incomplétude, ce sont nos attachements (névroses et autres) qui nous donnent la sensation d'être éparpillé, sans structure. Comme nous n'arrivons pas à nous débarrasser de ces attachements, nous ne pouvons pas avancer.
C’est dans la possibilité d’une relation de “fraîcheur” à l’autre que nous pouvons nous apporter vraiment une dynamique libératrice.

Bonne soirée...
Lama khyen !
Hilde-Rik, “naljorpa-idiotas”, errant sur les bords du Grand-Rien.

Oui je pense aussi qu'amour et attachement sont souvent melés dans nos relations de couple. je pense également que l'amour est une ouverture vers l'autre alors que l'attachement est dirigé vers soi et je suis convaincu aussi qu'il est la cause de nos souffrances étant donné que de lui découlent les émotions négatives.
Généralement, sans se mentir, lorsqu'on lance un "je t aime" a la personne qui partage notre vie on attend un petit "moi aussi" rassurant ou quelque chose du même genre derriere, ainsi il est parfois difficile de naviguer entre le fait d'etre satisfait de ce que l'on reçoit et le fait d'avoir envie ou pas de donner, équation qui mene souvent au pire...

Ce non-attachement dans une vue de l'équilibre de l'esprit ne peut prendre sa place qu'à la condition d'augmenter son amour "universel".

Cet amour compassionnel permet ainsi de regarder l'autre avec amour en le comprenant et ainsi éviter la discorde empoisonnante.

Alors "aimer" devient sans recherche de retour et développe ainsi l'altruisme.

Car cet attachement est un véritable poison qui fausse la relation et excite la dissension.

Je vois souvent la relation comme un miroir à soi ce qui fait que tout énervement est rapidement renvoyé à soi.

Ce transfert désarme toute velléité et pacifie toute relation en la bonifiant.

Sans oublier que pour aimer l'autre, il faut s'aimer soi, sans narcissisme aucun.