Du matin au soir

Tous les jours, on s'éveil le matin.
Mais le soir, on sait que cela ne va pas durer.

Tous les jours, on s'éveil le matin.
Mais le soir, on sait que cela ne va pas durer.

Tous les jours, on s'éveil le matin.
Mais le soir, on sait que cela ne va pas durer.

Coeur de Loi

Peux tu nous expliquer ??

l'impermanence heyo

Tous les jours, on s'éveil le matin

Le soir, on sait que çà n'a pas duré



Mais impermanence de quoi ??

tu n'est jamais sur que le ,lendemain tu vas te reveiller donc tout est impermanence.

là il sagit d'éveil non ? et pas de réveil

@ Coeur de Loi : qu'en dis tu ?

C'était un poême.

Sur la répétition du cycle du Samsara.

j'avais mal lu. desolée

Aïe aïe aïe encore ! Un poème ? Diantre, la poésie n'est plus ce qu'elle était...

On s'éveille. C'est vrai. Cela ne prend qu'un instant. Pas besoin d'attendre le soir pour comprendre que ça n'a pas duré.

Et puis, rares sont ceux qui, le soir, sont exactement les mêmes que le matin, et plus rares encore, ceux qui seront ce qu'ils étaient. Le Bouddha enseigne que non seulement rien ne dure mais aussi que rien n'a jamais commencé.

Je suis sûr qu'en le relisant bien, je pourrais trouver cette vérité dans le Soûtra du Lotus -- comme dans des centaines d'autres soûtras. Tu devrais, Coeur de Loi, lire le Soûtra des Enseignements de Vimalakîrti : il est très court, très dense, et très pratique.

Merci pour le conseil

C'est la doctrine de la non-production et la non-cessation des phénomènes.

C'est à dire que les phénomènes existent au dela de leur apparence de production et de cessation.

Cela explique la réincarnation, on nait et on meurt, pourtant ce n'est pas nous mais nos agrégats qui naissent et meurent.

La réalité immuable est transcendantale.

Quelle est la différence entre "toi" et "tes agrégats" ?

Si la réalité dont tu parles est "transcendantale", en quoi concerne-t-elle "tes" agrégats ? Qui te dit que ces "agrégats" sont les "tiens" : l'étaient-ils avant que tu sois ? Ou bien étais-tu "toi" et tes agrégats sont devenus "tiens" ? Tout ça, ce sont des idées fausses construites de bric et de broc sur des faux semblants.

"Contemple les choses telles quelles, sans plus agir ni discriminer", et on te comprendra mieux.

Ton discours circulaire, pour prendre un exemple de "phénomène", "existe au-delà de son apparence de production et de cessation". Alors nous voilà mal ! Il n'est jamais né, mais il ne cessera jamais... Aïe x 3 !

Pour citer le Lotus, ch. XIV : "... un être d'Eveil (=bodhisattva), un grand être, contemplera (=verra directement et sans erreur) la vacuité de l'ensemble des entitiés (=toutes choses, dont le prosélytisme), selon leur aspect réel (=ainsité, vérité absolue), comme non erronées (=n'étant "rien", elles ne peuvent pas être "fausses"), immuables (=n'étant rien, elles ne peuvent pas changer), ne régressant ni ne s'inversant, dépourvues -- à l'instar de l'espace -- de nature existante, coupant court à la voie de toute parole (=indicibles et donc à TAIRE), ne naissant pas, ne surgissant pas, ne se produisant pas (=ne passant pas du néant à l'être), sans nom (=inexprimables comme les cornes du lièvre), sans limite (=puisque vides), sans obstacle, sans obstruction. Elles n'existent que par des causes et des conditions (=qui elles-mêmes n'existent que par des causes et des conditions --> régression à l'infini), naissant de notions erronées (=ce sont des erreurs de jugement); c'est pourquoi il se délecte toujours à contempler les entités tel qu'il est ainsi (=il ne peut que se réjouir de ce spectacle de fantasmagorie)."

Traduction de Jean-Noël Robert qui veut faire "ressortir le chinois". J'aurais préféré qu'il veuille faire ressortir le sens... Sa traduction est ésotérique et, à mon sens, obscure et cause de confusion pour les non-sinologues non bouddhistes. On peut faire dire ce qu'on veut à ce genre de texte qui ne dit rien de plus que les autres grands soûtras du Grand Véhicule.

Un soûtra ne peut pas, et ne doit pas être un objet d'idolâtrie. Un bodhisattva, qui est un être pétri de sagesse et de compassion, n'idolâtre rien ni lui-même. Par sagesse, il ne se laisse pas prendre aux pièges du samsâra (le cercle des morts et des renaissances) et par compassion, il ne se laisse pas prendre à la paix du nirvâna. Pour lui, tous les êtres valent plus que le plus précieux des trésors, car il voit en eux des bouddhas. Il panse leurs plaies illusoires et les aide selon ce que ces êtres ressentent, désirent et sont capables de comprendre et de supporter. En aucun cas il ne "bourre le crâne" de ses ouailles.

A bon entendeur...

Merci Yeshé Kunga pour la leçon.

Tu es bien un bouddhiste avancé pour expliquer les soutras du Mahayana, veux-tu nous faire une étude du soutra du lotus, dans la rubrique sutra du forum ?

Cela pourrait interresser des gens et répondre à leurs questions sur la voie.

Un soûtra ne peut pas, et ne doit pas être un objet d'idolâtrie.

Le problème est que certaines sectes en ont fait un objet de fétichisme a mettre à tout prix en avant par le martelage, la séduction et l'agressivité éventuellement.
L'appel a la raison a, dans cette configuration, peu de chance d'être entendu, surtout quand quelqu'un s'est volontairement enfermé idéologiquement dans une doctrine ou une autre.

D'autant qu'a mon sens ce type d'approche religieuse (qui n'est pas propre qu'au bouddhisme) est le fait de caractères particuliers, qui ont existé, existe encore et existeront toujours demain...
Ce n'est pas la peine de se prendre la tete pour essayer d'expliquer à des TJ, talibans, ou autres dogmatiques, quoique ce soit, tant que la maturité spirituelle nécessaire n'est pas la...

Désolé Coeur de Loi, mais il me semble raisonnable de me ranger à l'avis de Komyo : tant mieux, car je ne suis pas qualifié pour expliquer "en détail", et selon la sensibilité de chacun, les textes profonds et vastes du Grand Véhicule. Veuillent les bouddhas et les bodhisattvas nous combler de leurs inconcevables bénédictions !

Le bodhisattva forme le voeu d'atteindre l'Eveil pour le bien de tous les êtres.
Pour ce faire, il s'exerce aux six vertus transcendantes -- la générosité, la patience, etc. --, et, comme il pratique ces vertus qui sont toutes destinées à aider les autres, il n'oublie jamais que ce qu'il fait, ceux pour qui il le fait et lui-même n'existent pas réellement : c'est ainsi que, aidant les autres, il s'aide lui-même. C'est ainsi que, cultivant le bien, il cultive la sagesse. Quand le bien et la sagesse sont parfaits, il est bouddha : un "être" infiniment utile à tous ceux qui ignorent leur essentielle bouddhéité.

Les grands voeux sont un des secrets de cet accomplissement.