Après l'extase, la lessive

http://www.radio-canada.ca/par4/mag/20010520/vb/spiritualitequotidienne_extaseLessive.html

http://www.eveilspirituel.net/blog/?p=83

Je commence tout juste la lecture, c'est un très bon livre. Un sujet délicat traité avec délicatesse, je le recommande

Tu nous en diras plus Finette quand tu auras fini ta lecture ?

j'ai lu les liens. Ce livre a l'air passionant.

Cela a l'air très intéressant, en effet, merci.

Cependant, ma première réaction en lisant le titre et les extraits est de m'étonner. J'avais l'impression que ceux qui avaient vraiment vécu une extase avaient compris que "la lessive" avait autant de valeur, et que ce sont même nos gestes quotidiens les plus simples qui, faits avec conscience et harmonie, sont les meilleurs moyens de vivre cette extase.

L'extase n'est pas "en haut" et la lessive "en bas": c'est l'état dans lequel se trouve notre esprit qui est "en haut" ou "en bas", quoi qu'il fasse...

C'est peut-être ce que raconte le livre ?

"Chaque acte de la vie peut devenir le Dharma" Lama Karta

Si tu cliques sur le premier lien , tu comprendras. Ce livre dit que l'eveil c'est bien mais qu'après il faut retomber sur terre et faire sa lessive quand même. C'est très interessant.

Il n'y a pas plus de haut que de bas, il s'agit dans ce livre de parler de ce qu'est l'éveil au sien même du samsara. Ainsi, un maître de méditation, père de famille doit faire face aux questionnements de son fils qui s'étonne de son attachement pour des choses ordinaires, ce même maître qui rencontre des difficultés dans son milieu professionnel. S'éveiller s'est connaître ses névroses aussi la personnalité reste la même. C'est cette facette peu connue qui est abordée ici. L'auteur plonge le lecteur dans cette intimité, il es parle avec simplicité. Comment vivent-ils leur vie d'êtres éveillés ? Cet ouvrage vous ouvrira les yeux, il fait tomber les mythes !

ça a l'air très chouette, plein de bon sens !

Cet ouvrage a l'air vraiment très intéressant; vivre le dharma au quotidien et ne pas couper sa vie entre sa pratique et le reste, c'est ça Finette ?

Je n'en suis qu'aux première lignes. Même s'il s'avèrent que des retraitent sont nécessaires pour s'éveiller, on s'aperçoit que la vrai pratique commence dans le monde. Enfin... Je me suis dit moi qui n'ai pas la possibilité de faire des retraites pour l'instant, je suis obligé de faire avec. Mais ceux qui sont habitués au silence, lorsqu'il est rompu doivent réapprendre à vivre dans le monde. il est dit dans le bouquin que n'importe quel maître tibétain serait mis en difficulté s'il fallait l'envoyer en occident et lui demander de gérer maison, voiture, assurance et de s'occuper d'une femme et de ses enfants.

Il faudrait que je retrouve le passage si ça vous intéresse. En ce moment je bosse sur mon blog pour vous le présenter très prochainement ( il est dans mon profil), je n'ai pas eu le temps d'avancer dans la lecture du bouquin depuis que j'ai posté le premier message

Tout ça pour vous dire que j'ai tout de suite pensé à Chogyam Trungpa. j'aime donné un sens à ce que je pratique. Ce livre permet de comprendre les difficultés que les maîtres, à qui nous donnons notre confiance pour avancer sur le chemin, on à faire face. Ils sont profondément humains même si ils sont plus avancés que nous sur la voie. Rien que pour ça, ça aide beaucoup car la relation que l'on a avec un maître doit être juste pour qu'elle nous permette d'avancer.

Je vais faire le parallèle avec ce que je connais, la relation d'aide d'un point de vue professionnel. Il y a un positionnement à adopter pour ne pas être sur le terrain de l'affectif ni manquer de respect à la personne aidée. Cela s'apprend.

Bonjour à tous,

aujourd'hui en voyant ce lien, je souris avec un très grand plaisir, en pensant à quelqu'un qui pourrait peut-être se reconnaître dans ce livre.....

merci, je vais le lire avec grand intérêt.

A propos de ce livre, voici l’extrait d’une critique ….

« Jack Kornfield en publiant en 2000 « Après l’extase, la lessive » a fait le relevé de tous les défauts des grands maîtres spirituels américains. Et le même livre pourrait être écrit sur bien des noms célèbres de France et d’Europe. Monter dans la spiritualité, sans avoir amélioré psychologiquement sa personne est de plus en plus scandaleux, selon le proverbe africain « Plus le singe monte haut, plus il montre son derrière ». Mais il ne faudrait surtout pas conclure de son livre que, parce qu’ils ont des défauts, ils ne peuvent plus nous aider…….. »


Personnellement, j’ai toujours pensé que les maîtres spirituels sont des êtres humains à part entière avec leurs défauts et leurs qualités. Le problème posé me paraît davantage lié au regard que nous pourrions avoir sur la spiritualité, en faisant de la spiritualité quelque chose « d’extra-ordinaire ». La spiritualité est la vie ordinaire, et la vie n’est pas en « extra ». Il convient de la vivre en tant que telle : dans le quotidien de tous nos gestes.

Par conséquent, il n’y a donc pas de "Singe à singer" , et commençons par torcher notre propre derrière.

Bonjour,

Oui ce livre de Jack KORNFIELD, « Après la l’extase, la lessive » est un re-cadrage salutaire (indispensable pour arriver à “demain” sur cette Terre !) plus particulièrement destiné aux chercheuses et chercheurs de notre dimension spirituelle intérieure, dans notre continuum de conscience humaine partagé qui englobe l’univers.
Jack KORNFIELD, bien qu’il n’y fasse pas référence directement, pour être dénommé « prophète de notre ordinarité-sacrée », “appelé(e)s” par les rencontres d’Assise du 27 octobre 1986 :

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Son ouvrage nous parle avant tout du but de toute spiritualité authentique et Vraie, le développement de l’Intelligence en le Cœur dans l’intimité vaste et fraîche de la tolérance harmonieuse, et l’acceptation de ce qui EST en toute simplicité, et travailler notre A/amour avec la sagesse claire de la vacuité lumineuse, dans la détermination d’aboutir à un résultat tangible dans notre vie de tous les jours !
Bien souvent, trop souvent, beaucoup trop souvent, s’affubler publiquement de se dire “bouddhiste”, “chrétien”, “musulman”, “israélite”, “taoïste”, “chamaniste”, “monachiste” etc., nous rend par l’impur que nous y mettons, à la “détestation” d’autrui, incapable que nous sommes d’être à l’écoute de ce qui EST. Devenant “plus rien”, nous pouvons enfin vivre librement l’A/amour de sagesse que nous portons en nous, être en paix avec Soi-vacuité, à défaut de l’inspirer vraiment au autres, et c’est plus aisé sans étiquette !
Mourir à “son pauvre petit moi”, pour que puisse vivre cet A/amour lumineux aux autres, voilà ce à quoi nous devrions bien plus tendre dans nos vies, plutôt que de se targuer, d’être ceci, ou cela, d’appartenir à tel ou tel “mouvement” (plus ou moins partisan) alors peut-être enfin nous ouvrirons nous à nous même là où siège le “maître-bienveillant”, et qu’importe la dénomination que nous pouvons lui donner !
Les “isme” sont des pièges qui peuvent s’avérer être de terribles et violents poisons corrupteurs de notre précieuse essence-vitale dans la “recherche de notre propre humanité” pour reprendre Marcel Légaut*, qui m’inspira tout jeune et pas encore marié et père, la dignité spirituelle qu’il y avait à être “parent” dans l’humilité quotidienne !
Voilà ce que je voulais vous dire aujourd’hui, alors que notre humanité est entrain de basculer dans les affres d’un accouchement douloureux, courageux et oblatif, mais libératoire et nécessaire, des tyrannies de tous bords aux soutiens économiques honteux, si “demain” peut être encore envisagé sur cette Terre de Vie que nous ne respectons pas assez !
Je n’avais initialement pas plus que cela envie d’écrire ce présent “post”, mais à la fin de son livre Jack KORNFIELD cite un personnage, inconnu du grand public, un de ces “être-sacré-ordinaire” que les pires aspects de notre civilisation n’a pas hésité à éliminer sciemment au nom de “pousse toi de là que je m’y mette”, et d’un scientisme très suspect au début du XXè siècle aux U.S.A., “Ishi” le dernier des “YAHIS”, qui lui méritais sans nul doute le qualificatif originel “d’être humain pur”, là, J. Kornfield me toucha en plein cœur.
Bonne continuation à toutes et tous... vous souhaitant le meilleur... !
« Notre Terre est assez grande pour porter tous ce qui y vit, mais sera toujours trop petite pour les êtres avides » Mahattma Gandhi-djï.
Etre “vide”, pour être empli de cet A/amour vivant et sage, n’est pas être un trou noir quantique de l’absence de cet A/amour, qui engouffre tout d’une soif névrotique inextinguible ! Le Grand-Mensonge en quelque sorte...

Bien à vous.
Lama khyen !
Hilde-Rik, “naljorpa-idiotas”, errant sur les bords du Grand-Rien.

*
http://www.marcellegaut.fr/

Par Jack Kornfield
Questions et réponses avec Ajahn Chah




….Le Bouddha a atteint l'illumination tout seul. Il n'avait pas de maître. Il l'a fait tout seul. A cet égard, nous sommes tous comme le Bouddha. Personne ne peut le faire pour nous. C 'est quelque chose que nous devons tous, chacun de notre côté, faire nous-mêmes. Nous devons tous nous illuminer nous-mêmes.

Je vous demanderai donc d'accepter ces quelques mots et de les prendre en considération si vous les jugez utiles. Mais ce qui compte, c'est que vous compreniez qu'il ne s'agit là que de quelques mots de plus. La vraie pratique n'a lieu que dans vos propres cœurs - c'est ce que vous faites pour vous éveiller à votre propre bouddhéité, comment vous devenez un Bouddha.

De nos jours, beaucoup de gens semblent être la proie d'une grande méprise. En Thaïlande, ils viennent me voir pour me demander d'accomplir des cérémonies spéciales comme si cela devait leur faire un bien quelconque. Ou ils viennent me demander de bénir leurs statuettes du Bouddha comme si cela devait leur faire un bien quelconque. Ou - et c'est notamment le cas de vous autres Occidentaux - ils viennent me demander de leur donner des enseignements comme si cela devait leur faire un bien quelconque.

Or, en réalité, tout cela n'est qu'une manière de vous insulter vous-mêmes puisque le Bouddha et le Dhamma, la vérité est déjà dans votre cœur.

Tout ce que vous devez faire, c'est regarder à l'intérieur de vous-mêmes et vous servir de cela, comprendre cela, travailler avec cela. Alors les choses deviennent très simples. Vous n'aurez plus aucun problème.