Etre libre là où vous êtes
Je tiens mon visage à deux mains
Non, je ne pleure pas
Je tiens mon visage à deux mains
Pour réchauffer ma solitude
Deux mains protégeant
Deux mains nourrissant
Deux mains empêchant mon âme
de me laisser en colère.
Par Thich Nhat Hanh
Un enseignement donné par Thây au centre correctionnel de Maryland, Etats-Unis, le 16 octobre 1999.
Traduit de l’anglais par Nguyên van Thông. Révisé par Evelyne Culot.
© Village des Pruniers 6/2000
Chers amis,
C’est un poème que j’ai écrit pendant la guerre du Vietnam. Il parle de la colère. J’aimerais demander à sœur Chân Không de vous le chanter car il a été mis en musique par Betsy Rose, une chanteuse pratiquant le zen. J’avais écrit ce poème après que la ville de Bên Tre qui est la ville natale de sœur Chân Không ait été bombardée par l’aviation américaine. Un officier américain a décidé de la bombarder et de la détruire à cause de la présence de cinq ou six guérillas dans cette ville. Cet officier a déclaré plus tard qu’il a voulu la bombarder et la détruire pour la sauver des communistes. J’étais en colère ; ce n’était pas seulement la colère d’une personne mais celle d’une nation entière.
Je tiens mon visage à deux mains
Non, je ne pleure pas
Je tiens mon visage à deux mains
Pour réchauffer ma solitude
Deux mains protégeant
Deux mains nourrissant
Deux mains empêchant mon âme
de me laisser en colère.
C’est un poème sur la colère. La colère est une sorte d’énergie qui vous fait souffrir et qui fait souffrir les personnes autour de vous. En tant que moine, ma pratique est que quand je suis en colère, je dois prendre soin de ma colère. Vous ne devez pas laisser la colère vous détruire, vous faire souffrir. Il y a quelque chose que vous pouvez faire pour vous soulager en prenant soin de cette colère. Alors vous pourrez vivre avec beaucoup de joie.
L’ENERGIE LIBERATRICE
Ma pratique est de retourner à ma respiration pour pouvoir repérer la colère qui est en moi. Vous remarquez en premier lieu une énergie que vous appelez la colère. On a besoin d’une autre sorte d’énergie pour prendre soin de notre colère et nous devons inviter cette énergie à être là pour faire ce travail. Cette deuxième sorte d’énergie est appelée l’énergie de la pleine conscience. En chacun de nous existe la graine de pleine conscience et si nous savons comment toucher cette graine en nous, nous pourrons générer cette énergie de la pleine conscience et l’utiliser pour prendre soin de la colère.
La pleine conscience est cette sorte d’énergie qui nous aide à être au courant de ce qui se passe à chaque instant. Tout le monde possède cette capacité. Ceux qui pratiquent quotidiennement ont une plus grande capacité à être pleinement conscients. Ceux qui ne pratiquent pas ont aussi cette graine en eux mais l’énergie est plus faible. Si nous pratiquons pendant 3 jours ou 5 jours ou 7 jours cette énergie de la pleine conscience augmente beaucoup. Quand vous buvez de l’eau et que vous savez que vous êtes en train de la boire, cela s’appelle boire en pleine conscience. Pendant ce temps vous ne pensez à rien d’autre. Vous concentrez tout votre être, corps et esprit, sur l’eau. Il y a la pleine conscience, il y a la concentration et l’acte de boire peut être décrit comme boire consciencieusement. Vous buvez avec votre bouche mais également avec votre corps et votre conscience. Tout le monde peut boire son eau en pleine conscience.
C’est comme cela que je suis formé en tant que novice. Quand vous marchez vous portez toute votre attention sur l’acte de marcher. Vous êtes conscients de chaque pas que vous faites. Vous ne pensez à rien d’autre. Vous concentrez simplement votre attention sur vos pas et cela s’appelle marcher en pleine conscience et cela est réel et merveilleux. Vous marchez de telle façon que chaque pas vous apporte solidité, liberté et joie. Cela est possible où que vous soyez. chaque fois que je dois me déplacer d’un endroit à un autre, je pratique toujours la méditation marchée même si la distance est d’un mètre ou deux. Montant les escaliers, je pratique la méditation marchée. Les descendant, je pratique la méditation marchée. Montant dans un avion, je pratique la méditation marchée. Me rendant dans la cuisine je pratique la méditation marchée. Je n’ai pas d’autre façon de marcher que celle-là et elle m’aide beaucoup. Cela m’apporte beaucoup de transformation, de guérison et de joie. J’espère que tout à l’heure nous aurons l’occasion de faire la méditation marchée ensemble pendant un quart d’heure.
Quand vous mangez vous pouvez pratiquer la méditation du repas en pleine conscience. Pendant la demi-heure du repas, il peut y avoir beaucoup de joie et de bonheur parce que dans ma tradition le repas est une pratique profonde. On s’assied dans une position stable. On regarde la nourriture. Avec attention, nous sourions à cette nourriture et nous la regardons comme un ambassadeur du ciel et de la terre. Quand je regarde un morceau de haricot je peux voir un nuage flotter. Je peux voir la pluie. Je peux voir le soleil. Je peux réaliser que le morceau de haricot est vraiment un ambassadeur de la terre et du ciel. Et quand je le mets en bouche je prends conscience que c’est du haricot et que je l’ai mis en bouche. Je ne mets pas autre chose comme ma tristesse, ma peur, ma colère, mes projets et quand je mâche mon morceau de haricot je ne mâche que lui. Je ne mâche pas mes projets ou ma peur ou ma colère. Je le mâche consciencieusement en m’impliquant à cent pour cent. Je me sens en relation avec le ciel, la terre, avec les fermiers qui plantent la nourriture, avec les personnes qui cuisinent. De temps à autre je cuisine pour elles aussi. En mangeant de cette manière je sens que la solidité, la liberté et la joie sont possibles et que le repas non seulement nourrit mon corps mais également mon âme, ma conscience et mon esprit. Manger est une pratique profonde. Nous avons apporté avec nous quelques nourritures végétariennes et j’espère avoir la chance de les partager avec vous dans un repas communautaire entre frères et soeurs.
CULTIVER LA PAIX
Pendant le temps d’assise, de marche, de repas ou de travail à l’extérieur, nous cultivons toujours notre liberté car la liberté est la chose que nous pratiquons tous les jours. Pour moi il n’y a pas de joie sans liberté et la liberté ne nous est donnée par personne. Nous devons la cultiver nous-mêmes. Je partagerai avec vous comment avoir plus de liberté pour vous-même. Indépendamment de comment ou d’où vous êtes, si vous avez cette liberté vous serez heureux. J’ai beaucoup d’amis qui ont passé énormément de temps dans les camps de travaux forcés et parce qu’ils savaient comment pratiquer, ils ne souffraient pas durant cette période. En fait, ils progressaient dans leur vie spirituelle et je suis très fier d’eux.
Quand je parle de liberté je veux dire libre de ses afflictions, de sa colère de son désespoir et c’est cela ma pratique quotidienne. Si vous avez de la colère en vous, vous devez la transformer pour retrouver votre liberté, liberté vis-à-vis de votre colère. Si vous avez le désespoir en vous, vous reconnaissez cette énergie en vous et vous ne vous laissez pas submerger par ce désespoir. Vous devez pratiquer de manière à transformer cette énergie de désespoir et reconquérir la liberté - libre du désespoir. Cette pratique de la liberté peut être réalisée à chaque moment de la journée ; chaque pas que vous faites vous aide à retrouver votre liberté. Chaque respiration que vous prenez peut vous aider à développer et à cultiver cette sorte de liberté. Quand vous mangez, mangez comme une personne libre, cela est possible. Où que vous soyez quand vous marchez, marchez comme une personne libre, cela est possible où que vous soyez. Quand vous respirez, respirez comme une personne libre où que vous soyez.
Si vous cultivez votre liberté, vous développerez cette sorte de personnalité qui pourra aider ceux qui vivent avec vous. Vous vivez dans le même endroit qu’eux, les conditions physiques et matérielles sont les mêmes. Cependant vous êtes plus libres, plus solides et pour vous la joie est possible, le bonheur est possible et les gens sont impressionnés par votre façon de marcher, de vous asseoir et de manger. Ils veulent être comme vous, c’est-à-dire ne plus être victimes de la colère, de la frustration et du désespoir parce que vous êtes votre propre maître. La pratique que j’ai adoptée en tant que moine bouddhiste est une pratique de liberté. J’ai reçu un petit livre de mon maître quand j’étais novice - le titre est "Entrer dans la liberté, manuel pour un novice".
Quand vous inspirez vous êtes conscients de votre inspiration. J’inspire, je sais que j’inspire et il est possible pour moi de profiter de mon inspiration. Personne ne peut m’empêcher de jouir de mon inspiration. Je respire comme une personne libre. Quand j’expire je sais que j’expire et il se peut que j’aie alors envie de sourire parce que pour moi être vivant, être capable de respirer comme cela est déjà un miracle. Imaginez une personne avec une crise d’asthme. Elle ne peut pas respirer librement. Imaginez une personne couchée sur son lit de mort. Cette personne ne peut pas respirer librement et bientôt il n’y aura plus de respiration en elle. Mais moi je suis vivant et je peux respirer et être conscient de ma respiration. Je souris à ma respiration et je suis conscient que je suis vivant. Etre vivant est un miracle, le plus grand des miracles. Etre conscient qu’on est en vie et en train de respirer - c’est réaliser le miracle. Vous pouvez réaliser ce miracle à n’importe quel moment de la journée. Etre conscients que vous êtes vivants et que vous pouvez faire un pas est un miracle. Un maître zen très connu au 9è siècle, Lin Chi, disait que le miracle n’est pas de marcher sur l’eau mais sur la terre. Tout le monde marche sur la terre mais il y a ceux qui marchent comme un esclave, pas libres du tout. Ils sont aspirés par le futur, ils sont aspirés par le passé. Ils ne sont pas capables de s’ancrer dans le moment présent, là où la vie est disponible. Dans notre vie, nous pouvons être pris par nos soucis, nos désespoirs et nos projets. Si nous sommes pris par les regrets du passé ou l’angoisse du futur, nous ne serons pas une personne libre. Nous sommes incapables de nous ancrer dans le moment présent.
Je tiens mon visage à deux mains
Non, je ne pleure pas
Je tiens mon visage à deux mains
Pour réchauffer ma solitude
Deux mains protégeant
Deux mains nourrissant
Deux mains empêchant mon âme
de me laisser en colère.
Par Thich Nhat Hanh
Un enseignement donné par Thây au centre correctionnel de Maryland, Etats-Unis, le 16 octobre 1999.
Traduit de l’anglais par Nguyên van Thông. Révisé par Evelyne Culot.
© Village des Pruniers 6/2000
Chers amis,
C’est un poème que j’ai écrit pendant la guerre du Vietnam. Il parle de la colère. J’aimerais demander à sœur Chân Không de vous le chanter car il a été mis en musique par Betsy Rose, une chanteuse pratiquant le zen. J’avais écrit ce poème après que la ville de Bên Tre qui est la ville natale de sœur Chân Không ait été bombardée par l’aviation américaine. Un officier américain a décidé de la bombarder et de la détruire à cause de la présence de cinq ou six guérillas dans cette ville. Cet officier a déclaré plus tard qu’il a voulu la bombarder et la détruire pour la sauver des communistes. J’étais en colère ; ce n’était pas seulement la colère d’une personne mais celle d’une nation entière.
Je tiens mon visage à deux mains
Non, je ne pleure pas
Je tiens mon visage à deux mains
Pour réchauffer ma solitude
Deux mains protégeant
Deux mains nourrissant
Deux mains empêchant mon âme
de me laisser en colère.
C’est un poème sur la colère. La colère est une sorte d’énergie qui vous fait souffrir et qui fait souffrir les personnes autour de vous. En tant que moine, ma pratique est que quand je suis en colère, je dois prendre soin de ma colère. Vous ne devez pas laisser la colère vous détruire, vous faire souffrir. Il y a quelque chose que vous pouvez faire pour vous soulager en prenant soin de cette colère. Alors vous pourrez vivre avec beaucoup de joie.
L’ENERGIE LIBERATRICE
Ma pratique est de retourner à ma respiration pour pouvoir repérer la colère qui est en moi. Vous remarquez en premier lieu une énergie que vous appelez la colère. On a besoin d’une autre sorte d’énergie pour prendre soin de notre colère et nous devons inviter cette énergie à être là pour faire ce travail. Cette deuxième sorte d’énergie est appelée l’énergie de la pleine conscience. En chacun de nous existe la graine de pleine conscience et si nous savons comment toucher cette graine en nous, nous pourrons générer cette énergie de la pleine conscience et l’utiliser pour prendre soin de la colère.
La pleine conscience est cette sorte d’énergie qui nous aide à être au courant de ce qui se passe à chaque instant. Tout le monde possède cette capacité. Ceux qui pratiquent quotidiennement ont une plus grande capacité à être pleinement conscients. Ceux qui ne pratiquent pas ont aussi cette graine en eux mais l’énergie est plus faible. Si nous pratiquons pendant 3 jours ou 5 jours ou 7 jours cette énergie de la pleine conscience augmente beaucoup. Quand vous buvez de l’eau et que vous savez que vous êtes en train de la boire, cela s’appelle boire en pleine conscience. Pendant ce temps vous ne pensez à rien d’autre. Vous concentrez tout votre être, corps et esprit, sur l’eau. Il y a la pleine conscience, il y a la concentration et l’acte de boire peut être décrit comme boire consciencieusement. Vous buvez avec votre bouche mais également avec votre corps et votre conscience. Tout le monde peut boire son eau en pleine conscience.
C’est comme cela que je suis formé en tant que novice. Quand vous marchez vous portez toute votre attention sur l’acte de marcher. Vous êtes conscients de chaque pas que vous faites. Vous ne pensez à rien d’autre. Vous concentrez simplement votre attention sur vos pas et cela s’appelle marcher en pleine conscience et cela est réel et merveilleux. Vous marchez de telle façon que chaque pas vous apporte solidité, liberté et joie. Cela est possible où que vous soyez. chaque fois que je dois me déplacer d’un endroit à un autre, je pratique toujours la méditation marchée même si la distance est d’un mètre ou deux. Montant les escaliers, je pratique la méditation marchée. Les descendant, je pratique la méditation marchée. Montant dans un avion, je pratique la méditation marchée. Me rendant dans la cuisine je pratique la méditation marchée. Je n’ai pas d’autre façon de marcher que celle-là et elle m’aide beaucoup. Cela m’apporte beaucoup de transformation, de guérison et de joie. J’espère que tout à l’heure nous aurons l’occasion de faire la méditation marchée ensemble pendant un quart d’heure.
Quand vous mangez vous pouvez pratiquer la méditation du repas en pleine conscience. Pendant la demi-heure du repas, il peut y avoir beaucoup de joie et de bonheur parce que dans ma tradition le repas est une pratique profonde. On s’assied dans une position stable. On regarde la nourriture. Avec attention, nous sourions à cette nourriture et nous la regardons comme un ambassadeur du ciel et de la terre. Quand je regarde un morceau de haricot je peux voir un nuage flotter. Je peux voir la pluie. Je peux voir le soleil. Je peux réaliser que le morceau de haricot est vraiment un ambassadeur de la terre et du ciel. Et quand je le mets en bouche je prends conscience que c’est du haricot et que je l’ai mis en bouche. Je ne mets pas autre chose comme ma tristesse, ma peur, ma colère, mes projets et quand je mâche mon morceau de haricot je ne mâche que lui. Je ne mâche pas mes projets ou ma peur ou ma colère. Je le mâche consciencieusement en m’impliquant à cent pour cent. Je me sens en relation avec le ciel, la terre, avec les fermiers qui plantent la nourriture, avec les personnes qui cuisinent. De temps à autre je cuisine pour elles aussi. En mangeant de cette manière je sens que la solidité, la liberté et la joie sont possibles et que le repas non seulement nourrit mon corps mais également mon âme, ma conscience et mon esprit. Manger est une pratique profonde. Nous avons apporté avec nous quelques nourritures végétariennes et j’espère avoir la chance de les partager avec vous dans un repas communautaire entre frères et soeurs.
CULTIVER LA PAIX
Pendant le temps d’assise, de marche, de repas ou de travail à l’extérieur, nous cultivons toujours notre liberté car la liberté est la chose que nous pratiquons tous les jours. Pour moi il n’y a pas de joie sans liberté et la liberté ne nous est donnée par personne. Nous devons la cultiver nous-mêmes. Je partagerai avec vous comment avoir plus de liberté pour vous-même. Indépendamment de comment ou d’où vous êtes, si vous avez cette liberté vous serez heureux. J’ai beaucoup d’amis qui ont passé énormément de temps dans les camps de travaux forcés et parce qu’ils savaient comment pratiquer, ils ne souffraient pas durant cette période. En fait, ils progressaient dans leur vie spirituelle et je suis très fier d’eux.
Quand je parle de liberté je veux dire libre de ses afflictions, de sa colère de son désespoir et c’est cela ma pratique quotidienne. Si vous avez de la colère en vous, vous devez la transformer pour retrouver votre liberté, liberté vis-à-vis de votre colère. Si vous avez le désespoir en vous, vous reconnaissez cette énergie en vous et vous ne vous laissez pas submerger par ce désespoir. Vous devez pratiquer de manière à transformer cette énergie de désespoir et reconquérir la liberté - libre du désespoir. Cette pratique de la liberté peut être réalisée à chaque moment de la journée ; chaque pas que vous faites vous aide à retrouver votre liberté. Chaque respiration que vous prenez peut vous aider à développer et à cultiver cette sorte de liberté. Quand vous mangez, mangez comme une personne libre, cela est possible. Où que vous soyez quand vous marchez, marchez comme une personne libre, cela est possible où que vous soyez. Quand vous respirez, respirez comme une personne libre où que vous soyez.
Si vous cultivez votre liberté, vous développerez cette sorte de personnalité qui pourra aider ceux qui vivent avec vous. Vous vivez dans le même endroit qu’eux, les conditions physiques et matérielles sont les mêmes. Cependant vous êtes plus libres, plus solides et pour vous la joie est possible, le bonheur est possible et les gens sont impressionnés par votre façon de marcher, de vous asseoir et de manger. Ils veulent être comme vous, c’est-à-dire ne plus être victimes de la colère, de la frustration et du désespoir parce que vous êtes votre propre maître. La pratique que j’ai adoptée en tant que moine bouddhiste est une pratique de liberté. J’ai reçu un petit livre de mon maître quand j’étais novice - le titre est "Entrer dans la liberté, manuel pour un novice".
Quand vous inspirez vous êtes conscients de votre inspiration. J’inspire, je sais que j’inspire et il est possible pour moi de profiter de mon inspiration. Personne ne peut m’empêcher de jouir de mon inspiration. Je respire comme une personne libre. Quand j’expire je sais que j’expire et il se peut que j’aie alors envie de sourire parce que pour moi être vivant, être capable de respirer comme cela est déjà un miracle. Imaginez une personne avec une crise d’asthme. Elle ne peut pas respirer librement. Imaginez une personne couchée sur son lit de mort. Cette personne ne peut pas respirer librement et bientôt il n’y aura plus de respiration en elle. Mais moi je suis vivant et je peux respirer et être conscient de ma respiration. Je souris à ma respiration et je suis conscient que je suis vivant. Etre vivant est un miracle, le plus grand des miracles. Etre conscient qu’on est en vie et en train de respirer - c’est réaliser le miracle. Vous pouvez réaliser ce miracle à n’importe quel moment de la journée. Etre conscients que vous êtes vivants et que vous pouvez faire un pas est un miracle. Un maître zen très connu au 9è siècle, Lin Chi, disait que le miracle n’est pas de marcher sur l’eau mais sur la terre. Tout le monde marche sur la terre mais il y a ceux qui marchent comme un esclave, pas libres du tout. Ils sont aspirés par le futur, ils sont aspirés par le passé. Ils ne sont pas capables de s’ancrer dans le moment présent, là où la vie est disponible. Dans notre vie, nous pouvons être pris par nos soucis, nos désespoirs et nos projets. Si nous sommes pris par les regrets du passé ou l’angoisse du futur, nous ne serons pas une personne libre. Nous sommes incapables de nous ancrer dans le moment présent.
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