Le pélerinage et le voyage de la vie
Nous n’avons pas eu la chance de rencontrer le Bouddha. Nous allons à sa rencontre sur les lieux de pélerinages. Il est possible de transposer les motivations positives du pélerinage à notre vie quotidienne.
Par Lama Karta
Les pélerinages
Dans le bouddhisme, il est aussi question de pèlerinage. Dans certaines traditions non bouddhistes, on trouve l’obligation d’entreprendre un tel voyage au moins une fois dans la vie. Dans d’autres, on prétend que le pèlerinage est tout simplement une chose bonne à faire. En ce qui nous concerne, nous bouddhistes, nous pouvons regarder ce que le Bouddha en a dit. Tout à la fin de la vie du Bouddha, la question lui fut posée :
"Que se passera-t-il plus tard ?", "Où trouverons-nous encore le Bouddha ?". A ces gens qui s’en remettaient à lui, d’après les textes, il répondit ceci : "A quatre endroits vous pourrez rencontrer le Bouddha ; au lieu de sa naissance, au lieu où il a atteint l’illumination, au lieu où les premiers enseignements furent donnés, à l’endroit de sa mort. Visiter ces quatre endroits plein de confiance, signifie me rencontrer", ainsi les
paroles du Bouddha.
Le premier endroit, le lieu de naissance du Bouddha, est situé à Lumbini sur la frontière indo-népalaise. Il est dit que le Bouddha est né là il y a 2.500 ans. La date exacte fait encore l’objet de discussions. Certains parlent de 2.540, d’autres de 2.548. Finalement, peu nous importe ces quelques années éventuelles de différence car l’essentiel c’est de savoir qu’il naquit à cet endroit.
Le deuxième endroit se situe à Bodhgaya au Bihar. Nous savons qu’il a entrepris, depuis sa vingt-neuvième jusqu’à sa trente-cinquième année toutes sortes de pratiques et qu’il a atteint l’illumination complète à cet endroit précis en Inde. Les textes nous disent que Bodhgaya et Varanasi sont les endroits les plus importants car les mille bouddhas de cette ère atteindront l’illumination en ces lieux. En conséquence, ces lieux sont et restent importants pour nous bouddhistes.
Vers les trente-cinq ans, le Bouddha a quitté Bodhgaya pour Sarnath où il donna le premier cycle des enseignements. Cet endroit est également important pour la raison suivante : il existe trois éléments de référence dans le bouddhisme qui sont le Bouddha, le dharma et la sangha ; on dit qu’en ce lieu ces trois éléments de référence furent réunis pour la première fois. Dans sa quatre-vingt et unième année le Bouddha est passé outre. Comme on dit, il est entré dans le nirvana à Kushinagar. Ces quatre endroits sont cités dans le bouddhisme comme des endroits à visiter lors d’un pèlerinage.
Outre ces quatre premiers lieux, on en cite souvent quatre autres.
Sravasti, l’endroit où le Bouddha a passé la plus longue période de sa vie en raison de la saison des pluies. Durant de nombreuses saisons des pluies, la communauté entière est demeurée là ensemble, à cet endroit. Le lieu est cité fréquemment pour une autre raison encore : c’est là que les influences négatives, les esprits négatifs, ont été maîtrisées, dominées en quelque sorte. En ce lieu, toutes les résidences étaient aménagées pour les moines, les moniales et le Bouddha.
Il existe un autre lieu lié à l’endroit où la mère du Bouddha décéda, sept jours après l’avoir enfanté. Elle naquit ensuite dans le ciel au milieu des êtres divins. Lorsqu’il eut quarante et un an, il se rendit en ce lieu où il enseigna également. On se lamenta sur le monde en disant : "Les êtres humains ne peuvent pas atteindre le niveau des êtres divins mais le contraire est possible ; par conséquent, il semble nécessaire que le Bouddha nous revienne". Alors, il fut demandé à Mangalputra de faire connaître ce souhait. Ce dernier était un des plus proches disciples du Bouddha et était très expert en matière de forces surnaturelles. Il se rendit à l’endroit où le Bouddha enseignait et il reçut le signe annonçant la descente du Bouddha le jour suivant. Sitôt ce signe parvenu aux oreilles du roi Bimbisara ; le monarque décida d’élever une construction afin de faciliter la descente du Bouddha. Les récits affirment qu’un escalier confortable fut construit et reçut une décoration d’or, d’argent et de lapis lazuli. Le Bouddha n’avait pas vraiment besoin de cet escalier, mais il l’emprunta en tout cas. C’est pourquoi cet endroit fut considéré comme le lieu de la descente du Bouddha sur terre.
Rajghir, un autre endroit, est également situé en Inde. Il semblait y avoir une contestation entre moines. Le Bouddha y intervint afin de susciter le retour de l’harmonie dans les discussions et conversations. Le nom de cet endroit tire son nom du processus de mise en harmonie des contraires. Enfin le huitième endroit est connu sous le nom de Nalanda. Le rayonnement international de cette université est bien connu. Les résultats de tout ce qui a été découvert ces dernières années sur place nous donne déjà une idée de la vie à l’époque. Un grand nombre d’érudits et de yoguis y ont résidés.
Au total, il existe huit lieux importants. On peut les relier au fait qu’il y a huit différentes sortes de Chortens ou stoupas. Pour chaque type d’endroit est prévu un type de stupa. Ils constituent un point d’appui pour aider l’émergence de souvenirs particuliers ou bien pour favoriser la concentration sur certains aspects significatifs. Nous trouvons des lieux de ce genre en différents pays, en Birmanie, en Afghanistan, en Thailande et au Sri Lanka. Il y a un consensus, même parmi les historiens, à propos de ces huit lieux. La raison pourquoi ces endroits sont visités par les bouddhistes lorsqu’ils entament un pèlerinage.
La motivation
Lorsqu’on part dans un climat intérieur de confiance et de dévotion, accompagné par une joie intérieure, on développe la patience et la tolérance pour passer au travers les difficultés qui pourraient surgir en chemin. Ces lieux sont également fréquentés par des personnes malades ou par des personnes ayant perdu un être proche. On constate donc que diverses motivations, mais toutes positives, ont été à la source de tels voyages. C’est le niveau de conviction qui détermine l’importance que la personne attribuera à ce voyage, ainsi que la force que la personne en retirera. Par contre, si l’intention est seulement de visiter sans plus, alors ce voyage sera ni plus ni moins qu’une excursion touristique. Comme toujours, les choses deviennent vraiment importantes en fonction de l’intérêt qu’on y attache. Il s’agit presque d’un pléonasme. Il en va de même avec les pèlerinages. Quoi qu’il en soit, il est un fait que chaque personne qui se rend en ces lieux expérimente un grand calme, une sensation de joie intime. Pourquoi ? Parce que ce sont des lieux particuliers, car là, des êtres sages emplis d’amour et de compassion ont atteint l’illumination. Ce n’est pas rien.
N’importe qui peut sentir qu’il se passe quelque chose à ces endroits. Il n’y a rien l’ésotérique à cela. Ce sentiment ne nous est pas étranger. Il est identique au sentiment que nous éprouvons en pénétrant dans une maison où règne la paix et l’harmonie. On peut ressentir autre chose lorsque nous pénétrons dans une maison où règne un climat orageux.
Naturellement, il ne suffit pas de prendre le départ. Nous devons aussi veiller à apporter une aide sur place, apporter de l’aide aux gens et à la région. Cette aide peut consister à se montrer généreux, à faire des offrandes ou à développer un comportement éthique... ou bien à poser des actes vertueux de manière consciente ou encore à essayer de développer une stabilité mentale. En bref, il s’agit de poser des actions qui sont en concordance avec ce qui se passe lorsqu’on entame un pèlerinage.
Une attitude bien pauvre consisterait à se rendre en de tels lieux et faire simplement
« acte de présence ». On peut viser un peu plus que cela. Pour qu’il ne reste pas uniquement des traces de notre passage en ces endroits, mais quelque chose se soit déclenchée en nous aussi. En pratiquant de manière vertueuse, nous devons aussi saisir l’occasion de développer des idées positives. Sur le plan karmique, une trace est ainsi posée qui fait de ce voyage une expérience intense.
Des pélerins
Au Tibet, il y avait aussi des endroits de pèlerinage, comme à Lhassa, la grande statue du Jowo ou la résidence du Dalaï-Lama vers laquelle tous les visiteurs se rendent. En langue tibétaine, on dit : "Dans cette vie, je dois au moins une fois voir le Jowo et au moins une fois le Potala". Ainsi, des Tibétains provenant de toutes les provinces viennent en pèlerinage, certains en se prosternant. Parfois, un tel voyage dure une année. Je connais un Français qui pensait qu’il s’agissaient là d’une sorte d’arpenteurs qui se livraient à un quelconque calcul de kilomètres tout en se prosternant. Ce n’est bien sûr pas tout à fait cela !
En général, au Tibet, les pèlerins ne doivent se faire aucun souci quant à leur logement et à leur alimentation en cours de route. Là où ils passent ils reçoivent de la nourriture. On fait ceci pour toutes sortes de raisons. Des familles ayant un malade ou un décès pensent, par cet acte vertueux, recevoir bonheur, prospérité et guérison. Ces pèlerins n’avaient aucune raison de ressentir de la honte lorsqu’ils quêtaient leur nourriture. On leur en donnait volontiers.
Dans ce contexte, on dit communément : si la maladie mortelle apparaît, alors tu dois te préparer à mourir ; si tu es brouillé avec ceux de ta maison ou avec ton patron, alors pars en pèlerinage. Peu importe si tu es pauvre ou riche. Il y a donc des raisons en suffisance en faveur des pèlerinages et apparemment on se porte mieux après l’avoir entrepris.
La vie
Nous retrouvons quelque chose de similaire dans la tradition chrétienne. Lorsqu’une personne part pour Israël ou Lourdes, il est dit que ce pèlerin en reviendra meilleur. Dans ce domaine, tout repose sur la conviction et la confiance. Cette force joue un rôle considérable. Cependant, peu de pèlerins en reviennent guéris tout de suite ou tout à fait. Il n’empêche que la condition fondamentale demeure présente : on entreprend un pèlerinage en s’appuyant sur une motivation joyeuse. Grâce à une telle attitude, un pèlerinage est toujours une expérience porteuse de sens, si ce n’est à court terme, sûrement à long terme ou profondément en nous. Bien sûr, aller sur place et ramener de belles photos peut être un but pour certaines personnes, mais alors elles n’en ramèneront que des impressions superficielles. D’autant plus si quelqu’un part en pèlerinage avec une motivation négative.
Il est possible de transposer les motivations positives du pèlerinage à notre vie quotidienne. En fait, notre vie se déroule de la même manière qu’un pèlerinage. Il est inutile de se faire du soucis à propos des petits détails qui surgissent sur notre route. Il est important de garder à l’esprit les choses essentielles et de les considérer comme des lignes de force dans la vie quotidienne. Une personne qui décide pour elle-même de vivre sa vie d’un point de vue positif, altruiste et bienveillant se rendra compte que son existence devient plus riche de sens. Elle se rendra compte que ses actes mûriront et que les résultats de ses actions laisseront des traces. En bref, actualiser le sens profond de la vie, voilà ce qui importe.
Nous pouvons garder de bons exemples devant les yeux : ceux du Bouddha, du Christ ou de Gandhi, écouter leurs paroles et analyser leurs conduites. Si nous atteignons ce niveau et si nous avons mené une vie riche de sens, alors les lieux que nous avons fréquentés deviendront peut-être des lieux de pèlerinages : les bars où nous sommes attablés, les restaurants où nous avons mangé, les lieux où nous avons dormi pour ne donner que quelques exemples !
Si nous observons les exemples cités plus haut, alors nous constatons que leur conduite se caractérise avant tout par un souci du bien-être d’autrui. Ce qu’on a retenu de Jésus - ou de Bouddha - n’est pas qu’il aurait construit une maison par exemple. Ils ont laissé derrière eux d’autres souvenirs que cela. Ne se soucier que de faire construire une maison pour avoir un témoignage de notre présence sur terre pourrait bien être une erreur de jugement. Les oiseaux aussi construisent un nid. Construire son logement est donc une activité banale. Il est plus important non seulement de s’occuper de ses petits, mais de s’élever au-dessus de préoccupations personnelles et de savoir montrer de l’amour, de la compassion et de la bonté qui dépassent le cercle étroit de ceux que nous aimons ou qui nous entourent. Nous devons faire bénéficier de ces sentiments tous les êtres vivants. C’est ce qui est si merveilleux.
Ici et maintenant
Nous n’avons pas eu la chance de rencontrer le Bouddha. C’est pourquoi il est parfois difficile de s’en faire une idée. Nous pouvons regarder autour de nous et peut-être ainsi trouver de bons exemples dans la famille, chez les amis ou connaissances. Il s’agit de gens dont nous pouvons nous inspirer et suivre leur exemple en toute certitude. Surtout parce que ceci nous rendra heureux : puisque, lorsque nous sommes gentils envers quelqu’un, nous serons en même temps heureux un moment. Il n’est pas suffisant de dire : je ne voudrais plus connaître la souffrance ou bien je voudrais être heureux. Ne dire que cela est dépourvu de sens, c’est insuffisant. Si nous ne voulons plus connaître la souffrance, alors nous devons éviter soigneusement d’activer les causes qui provoquent l’arrivée de la souffrance. De même, il faut activer les causes qui provoquent l’arrivée du bonheur. Si on fait ceci, alors les résultats ne manqueront pas de se produire. Et c’est sûrement vrai ici, parce que vous êtes nés en tant qu’êtres humains et en Occident : ici en Occident, tous les gens sont débrouillards et intelligents. Vous, les Occidentaux, vous avez utilisé vos aptitudes pour arriver jusqu’à la lune. Ce ne doit donc pas être si difficile d’utiliser ces prodigieuses qualités dont vous faites preuve dans la bonne direction afin d’évoluer positivement.
Cela vaut vraiment la peine de se concentrer un moment sur ce qui est vraiment significatif dans la vie et de l’actualiser. A un moment donné, nous serons tous face au dernier jour de notre vie. Si à ce moment nous pouvons dire que nous avons essayé de faire au mieux de toutes nos forces, sans garder un sentiment de regret, tant mieux. Nous n’éprouverons pas une pensée semblable si nous contentons à ce moment d’énumérer les maisons ou les voitures, que nous possédons. Ni même si nous devons constater d’en avoir fait un fatras, de notre vie. Si nous nous retrouvons plongés dans un constat amer en contemplant notre lamentable passé, alors nous ressentirons un sentiment douloureux. Tout ce temps perdu ! Par conséquent, il est judicieux de découvrir les lignes de forces et le sens de notre existence.
Le "comportement juste" peut se vivre en tout lieu et de toutes les manières possibles. Il n’est pas indispensable de donner de l’argent ou de poser une action en particulier. La signification de l’expression "conduite juste" n’implique pas ces choses. Le "comportement juste" consiste à faire ce que nous faisons d’une manière appropriée. C’est certainement votre cas. Vous entrez fréquemment en contact avec autrui. C’est là exactement que cela se fait.
Prenons le cas d’une personne dont la profession est de fournir des renseignements à d’autres. Il existe plusieurs façons de le faire.
Nous connaissons des personnes qui donnent, corps et âme et minutieusement, les renseignements utiles à la personne demandeuse. Une telle personne qui s’acquitte de cette tache avec bonne humeur communique son humeur joyeuse à son interlocuteur. Par contre, il y a des personnes qui se trouvent derrière un comptoir ou un guichet et qui exhibent une façade de statue lorsqu’on leur pose une question. Il ne se passe pas grand chose lors d’un tel entretien. Dans le bouddhisme on dira qu’il ne faut pas tarder à être chaleureux, qu’il vaut
mieux agir tout de suite. Nous ne devons pas attendre, mais agir sans délai. Une personne qui attendrait ressemblerait à celui qui reste pensif tandis que ces cheveux sont en train de brûler au lieu de s’activer immédiatement pour éteindre les flammes.
Une dernière remarque
Faire un pèlerinage avec quelqu’un crée une relation particulière avec cette personne. Au Tibet il existe une manière coutumière de considérer le pèlerinage. Prenons un cas extrême : une personne qui a commis un acte tout spécialement odieux comme l’assassinat de son propre enfant par exemple. Il existe une expression au Tibet qui dit : "Quel que soit l’acte qu’elle a commis, nous avons ensemble posé notre tête contre le Jowo." En d’autres mots, je suis allée à Lhassa avec cette personne, j’ai fait un pèlerinage avec elle, voilà ce qui est le plus important.
Nous pouvons extrapoler ceci à notre vie quotidienne. Peu importe combien c’est difficile, le plus important est d’être né ici et d’y vivre ensemble. Nous avons des amis ou de la famille qui parfois font des petites remarques à notre égard. Il ne faut pas y accorder trop d’importance. Mettons donc notre attention sur les choses importantes de la vie qui pèsent plus lourd dans la balance.
Lama Karta
Gand, le 22 novembre 1999
Nous avons tenu à garder le style oral dans la transcription.
Cet article a été mis en ligne avec l’aimable autorisation de Franz Goetguebeur, président de l’Union des Bouddhistes de Belgique.
Amrs 2000
Lama Karta
Nous n’avons pas eu la chance de rencontrer le Bouddha. Nous allons à sa rencontre sur les lieux de pélerinages. Il est possible de transposer les motivations positives du pélerinage à notre vie quotidienne.
Par Lama Karta
Les pélerinages
Dans le bouddhisme, il est aussi question de pèlerinage. Dans certaines traditions non bouddhistes, on trouve l’obligation d’entreprendre un tel voyage au moins une fois dans la vie. Dans d’autres, on prétend que le pèlerinage est tout simplement une chose bonne à faire. En ce qui nous concerne, nous bouddhistes, nous pouvons regarder ce que le Bouddha en a dit. Tout à la fin de la vie du Bouddha, la question lui fut posée :
"Que se passera-t-il plus tard ?", "Où trouverons-nous encore le Bouddha ?". A ces gens qui s’en remettaient à lui, d’après les textes, il répondit ceci : "A quatre endroits vous pourrez rencontrer le Bouddha ; au lieu de sa naissance, au lieu où il a atteint l’illumination, au lieu où les premiers enseignements furent donnés, à l’endroit de sa mort. Visiter ces quatre endroits plein de confiance, signifie me rencontrer", ainsi les
paroles du Bouddha.
Le premier endroit, le lieu de naissance du Bouddha, est situé à Lumbini sur la frontière indo-népalaise. Il est dit que le Bouddha est né là il y a 2.500 ans. La date exacte fait encore l’objet de discussions. Certains parlent de 2.540, d’autres de 2.548. Finalement, peu nous importe ces quelques années éventuelles de différence car l’essentiel c’est de savoir qu’il naquit à cet endroit.
Le deuxième endroit se situe à Bodhgaya au Bihar. Nous savons qu’il a entrepris, depuis sa vingt-neuvième jusqu’à sa trente-cinquième année toutes sortes de pratiques et qu’il a atteint l’illumination complète à cet endroit précis en Inde. Les textes nous disent que Bodhgaya et Varanasi sont les endroits les plus importants car les mille bouddhas de cette ère atteindront l’illumination en ces lieux. En conséquence, ces lieux sont et restent importants pour nous bouddhistes.
Vers les trente-cinq ans, le Bouddha a quitté Bodhgaya pour Sarnath où il donna le premier cycle des enseignements. Cet endroit est également important pour la raison suivante : il existe trois éléments de référence dans le bouddhisme qui sont le Bouddha, le dharma et la sangha ; on dit qu’en ce lieu ces trois éléments de référence furent réunis pour la première fois. Dans sa quatre-vingt et unième année le Bouddha est passé outre. Comme on dit, il est entré dans le nirvana à Kushinagar. Ces quatre endroits sont cités dans le bouddhisme comme des endroits à visiter lors d’un pèlerinage.
Outre ces quatre premiers lieux, on en cite souvent quatre autres.
Sravasti, l’endroit où le Bouddha a passé la plus longue période de sa vie en raison de la saison des pluies. Durant de nombreuses saisons des pluies, la communauté entière est demeurée là ensemble, à cet endroit. Le lieu est cité fréquemment pour une autre raison encore : c’est là que les influences négatives, les esprits négatifs, ont été maîtrisées, dominées en quelque sorte. En ce lieu, toutes les résidences étaient aménagées pour les moines, les moniales et le Bouddha.
Il existe un autre lieu lié à l’endroit où la mère du Bouddha décéda, sept jours après l’avoir enfanté. Elle naquit ensuite dans le ciel au milieu des êtres divins. Lorsqu’il eut quarante et un an, il se rendit en ce lieu où il enseigna également. On se lamenta sur le monde en disant : "Les êtres humains ne peuvent pas atteindre le niveau des êtres divins mais le contraire est possible ; par conséquent, il semble nécessaire que le Bouddha nous revienne". Alors, il fut demandé à Mangalputra de faire connaître ce souhait. Ce dernier était un des plus proches disciples du Bouddha et était très expert en matière de forces surnaturelles. Il se rendit à l’endroit où le Bouddha enseignait et il reçut le signe annonçant la descente du Bouddha le jour suivant. Sitôt ce signe parvenu aux oreilles du roi Bimbisara ; le monarque décida d’élever une construction afin de faciliter la descente du Bouddha. Les récits affirment qu’un escalier confortable fut construit et reçut une décoration d’or, d’argent et de lapis lazuli. Le Bouddha n’avait pas vraiment besoin de cet escalier, mais il l’emprunta en tout cas. C’est pourquoi cet endroit fut considéré comme le lieu de la descente du Bouddha sur terre.
Rajghir, un autre endroit, est également situé en Inde. Il semblait y avoir une contestation entre moines. Le Bouddha y intervint afin de susciter le retour de l’harmonie dans les discussions et conversations. Le nom de cet endroit tire son nom du processus de mise en harmonie des contraires. Enfin le huitième endroit est connu sous le nom de Nalanda. Le rayonnement international de cette université est bien connu. Les résultats de tout ce qui a été découvert ces dernières années sur place nous donne déjà une idée de la vie à l’époque. Un grand nombre d’érudits et de yoguis y ont résidés.
Au total, il existe huit lieux importants. On peut les relier au fait qu’il y a huit différentes sortes de Chortens ou stoupas. Pour chaque type d’endroit est prévu un type de stupa. Ils constituent un point d’appui pour aider l’émergence de souvenirs particuliers ou bien pour favoriser la concentration sur certains aspects significatifs. Nous trouvons des lieux de ce genre en différents pays, en Birmanie, en Afghanistan, en Thailande et au Sri Lanka. Il y a un consensus, même parmi les historiens, à propos de ces huit lieux. La raison pourquoi ces endroits sont visités par les bouddhistes lorsqu’ils entament un pèlerinage.
La motivation
Lorsqu’on part dans un climat intérieur de confiance et de dévotion, accompagné par une joie intérieure, on développe la patience et la tolérance pour passer au travers les difficultés qui pourraient surgir en chemin. Ces lieux sont également fréquentés par des personnes malades ou par des personnes ayant perdu un être proche. On constate donc que diverses motivations, mais toutes positives, ont été à la source de tels voyages. C’est le niveau de conviction qui détermine l’importance que la personne attribuera à ce voyage, ainsi que la force que la personne en retirera. Par contre, si l’intention est seulement de visiter sans plus, alors ce voyage sera ni plus ni moins qu’une excursion touristique. Comme toujours, les choses deviennent vraiment importantes en fonction de l’intérêt qu’on y attache. Il s’agit presque d’un pléonasme. Il en va de même avec les pèlerinages. Quoi qu’il en soit, il est un fait que chaque personne qui se rend en ces lieux expérimente un grand calme, une sensation de joie intime. Pourquoi ? Parce que ce sont des lieux particuliers, car là, des êtres sages emplis d’amour et de compassion ont atteint l’illumination. Ce n’est pas rien.
N’importe qui peut sentir qu’il se passe quelque chose à ces endroits. Il n’y a rien l’ésotérique à cela. Ce sentiment ne nous est pas étranger. Il est identique au sentiment que nous éprouvons en pénétrant dans une maison où règne la paix et l’harmonie. On peut ressentir autre chose lorsque nous pénétrons dans une maison où règne un climat orageux.
Naturellement, il ne suffit pas de prendre le départ. Nous devons aussi veiller à apporter une aide sur place, apporter de l’aide aux gens et à la région. Cette aide peut consister à se montrer généreux, à faire des offrandes ou à développer un comportement éthique... ou bien à poser des actes vertueux de manière consciente ou encore à essayer de développer une stabilité mentale. En bref, il s’agit de poser des actions qui sont en concordance avec ce qui se passe lorsqu’on entame un pèlerinage.
Une attitude bien pauvre consisterait à se rendre en de tels lieux et faire simplement
« acte de présence ». On peut viser un peu plus que cela. Pour qu’il ne reste pas uniquement des traces de notre passage en ces endroits, mais quelque chose se soit déclenchée en nous aussi. En pratiquant de manière vertueuse, nous devons aussi saisir l’occasion de développer des idées positives. Sur le plan karmique, une trace est ainsi posée qui fait de ce voyage une expérience intense.
Des pélerins
Au Tibet, il y avait aussi des endroits de pèlerinage, comme à Lhassa, la grande statue du Jowo ou la résidence du Dalaï-Lama vers laquelle tous les visiteurs se rendent. En langue tibétaine, on dit : "Dans cette vie, je dois au moins une fois voir le Jowo et au moins une fois le Potala". Ainsi, des Tibétains provenant de toutes les provinces viennent en pèlerinage, certains en se prosternant. Parfois, un tel voyage dure une année. Je connais un Français qui pensait qu’il s’agissaient là d’une sorte d’arpenteurs qui se livraient à un quelconque calcul de kilomètres tout en se prosternant. Ce n’est bien sûr pas tout à fait cela !
En général, au Tibet, les pèlerins ne doivent se faire aucun souci quant à leur logement et à leur alimentation en cours de route. Là où ils passent ils reçoivent de la nourriture. On fait ceci pour toutes sortes de raisons. Des familles ayant un malade ou un décès pensent, par cet acte vertueux, recevoir bonheur, prospérité et guérison. Ces pèlerins n’avaient aucune raison de ressentir de la honte lorsqu’ils quêtaient leur nourriture. On leur en donnait volontiers.
Dans ce contexte, on dit communément : si la maladie mortelle apparaît, alors tu dois te préparer à mourir ; si tu es brouillé avec ceux de ta maison ou avec ton patron, alors pars en pèlerinage. Peu importe si tu es pauvre ou riche. Il y a donc des raisons en suffisance en faveur des pèlerinages et apparemment on se porte mieux après l’avoir entrepris.
La vie
Nous retrouvons quelque chose de similaire dans la tradition chrétienne. Lorsqu’une personne part pour Israël ou Lourdes, il est dit que ce pèlerin en reviendra meilleur. Dans ce domaine, tout repose sur la conviction et la confiance. Cette force joue un rôle considérable. Cependant, peu de pèlerins en reviennent guéris tout de suite ou tout à fait. Il n’empêche que la condition fondamentale demeure présente : on entreprend un pèlerinage en s’appuyant sur une motivation joyeuse. Grâce à une telle attitude, un pèlerinage est toujours une expérience porteuse de sens, si ce n’est à court terme, sûrement à long terme ou profondément en nous. Bien sûr, aller sur place et ramener de belles photos peut être un but pour certaines personnes, mais alors elles n’en ramèneront que des impressions superficielles. D’autant plus si quelqu’un part en pèlerinage avec une motivation négative.
Il est possible de transposer les motivations positives du pèlerinage à notre vie quotidienne. En fait, notre vie se déroule de la même manière qu’un pèlerinage. Il est inutile de se faire du soucis à propos des petits détails qui surgissent sur notre route. Il est important de garder à l’esprit les choses essentielles et de les considérer comme des lignes de force dans la vie quotidienne. Une personne qui décide pour elle-même de vivre sa vie d’un point de vue positif, altruiste et bienveillant se rendra compte que son existence devient plus riche de sens. Elle se rendra compte que ses actes mûriront et que les résultats de ses actions laisseront des traces. En bref, actualiser le sens profond de la vie, voilà ce qui importe.
Nous pouvons garder de bons exemples devant les yeux : ceux du Bouddha, du Christ ou de Gandhi, écouter leurs paroles et analyser leurs conduites. Si nous atteignons ce niveau et si nous avons mené une vie riche de sens, alors les lieux que nous avons fréquentés deviendront peut-être des lieux de pèlerinages : les bars où nous sommes attablés, les restaurants où nous avons mangé, les lieux où nous avons dormi pour ne donner que quelques exemples !
Si nous observons les exemples cités plus haut, alors nous constatons que leur conduite se caractérise avant tout par un souci du bien-être d’autrui. Ce qu’on a retenu de Jésus - ou de Bouddha - n’est pas qu’il aurait construit une maison par exemple. Ils ont laissé derrière eux d’autres souvenirs que cela. Ne se soucier que de faire construire une maison pour avoir un témoignage de notre présence sur terre pourrait bien être une erreur de jugement. Les oiseaux aussi construisent un nid. Construire son logement est donc une activité banale. Il est plus important non seulement de s’occuper de ses petits, mais de s’élever au-dessus de préoccupations personnelles et de savoir montrer de l’amour, de la compassion et de la bonté qui dépassent le cercle étroit de ceux que nous aimons ou qui nous entourent. Nous devons faire bénéficier de ces sentiments tous les êtres vivants. C’est ce qui est si merveilleux.
Ici et maintenant
Nous n’avons pas eu la chance de rencontrer le Bouddha. C’est pourquoi il est parfois difficile de s’en faire une idée. Nous pouvons regarder autour de nous et peut-être ainsi trouver de bons exemples dans la famille, chez les amis ou connaissances. Il s’agit de gens dont nous pouvons nous inspirer et suivre leur exemple en toute certitude. Surtout parce que ceci nous rendra heureux : puisque, lorsque nous sommes gentils envers quelqu’un, nous serons en même temps heureux un moment. Il n’est pas suffisant de dire : je ne voudrais plus connaître la souffrance ou bien je voudrais être heureux. Ne dire que cela est dépourvu de sens, c’est insuffisant. Si nous ne voulons plus connaître la souffrance, alors nous devons éviter soigneusement d’activer les causes qui provoquent l’arrivée de la souffrance. De même, il faut activer les causes qui provoquent l’arrivée du bonheur. Si on fait ceci, alors les résultats ne manqueront pas de se produire. Et c’est sûrement vrai ici, parce que vous êtes nés en tant qu’êtres humains et en Occident : ici en Occident, tous les gens sont débrouillards et intelligents. Vous, les Occidentaux, vous avez utilisé vos aptitudes pour arriver jusqu’à la lune. Ce ne doit donc pas être si difficile d’utiliser ces prodigieuses qualités dont vous faites preuve dans la bonne direction afin d’évoluer positivement.
Cela vaut vraiment la peine de se concentrer un moment sur ce qui est vraiment significatif dans la vie et de l’actualiser. A un moment donné, nous serons tous face au dernier jour de notre vie. Si à ce moment nous pouvons dire que nous avons essayé de faire au mieux de toutes nos forces, sans garder un sentiment de regret, tant mieux. Nous n’éprouverons pas une pensée semblable si nous contentons à ce moment d’énumérer les maisons ou les voitures, que nous possédons. Ni même si nous devons constater d’en avoir fait un fatras, de notre vie. Si nous nous retrouvons plongés dans un constat amer en contemplant notre lamentable passé, alors nous ressentirons un sentiment douloureux. Tout ce temps perdu ! Par conséquent, il est judicieux de découvrir les lignes de forces et le sens de notre existence.
Le "comportement juste" peut se vivre en tout lieu et de toutes les manières possibles. Il n’est pas indispensable de donner de l’argent ou de poser une action en particulier. La signification de l’expression "conduite juste" n’implique pas ces choses. Le "comportement juste" consiste à faire ce que nous faisons d’une manière appropriée. C’est certainement votre cas. Vous entrez fréquemment en contact avec autrui. C’est là exactement que cela se fait.
Prenons le cas d’une personne dont la profession est de fournir des renseignements à d’autres. Il existe plusieurs façons de le faire.
Nous connaissons des personnes qui donnent, corps et âme et minutieusement, les renseignements utiles à la personne demandeuse. Une telle personne qui s’acquitte de cette tache avec bonne humeur communique son humeur joyeuse à son interlocuteur. Par contre, il y a des personnes qui se trouvent derrière un comptoir ou un guichet et qui exhibent une façade de statue lorsqu’on leur pose une question. Il ne se passe pas grand chose lors d’un tel entretien. Dans le bouddhisme on dira qu’il ne faut pas tarder à être chaleureux, qu’il vaut
mieux agir tout de suite. Nous ne devons pas attendre, mais agir sans délai. Une personne qui attendrait ressemblerait à celui qui reste pensif tandis que ces cheveux sont en train de brûler au lieu de s’activer immédiatement pour éteindre les flammes.
Une dernière remarque
Faire un pèlerinage avec quelqu’un crée une relation particulière avec cette personne. Au Tibet il existe une manière coutumière de considérer le pèlerinage. Prenons un cas extrême : une personne qui a commis un acte tout spécialement odieux comme l’assassinat de son propre enfant par exemple. Il existe une expression au Tibet qui dit : "Quel que soit l’acte qu’elle a commis, nous avons ensemble posé notre tête contre le Jowo." En d’autres mots, je suis allée à Lhassa avec cette personne, j’ai fait un pèlerinage avec elle, voilà ce qui est le plus important.
Nous pouvons extrapoler ceci à notre vie quotidienne. Peu importe combien c’est difficile, le plus important est d’être né ici et d’y vivre ensemble. Nous avons des amis ou de la famille qui parfois font des petites remarques à notre égard. Il ne faut pas y accorder trop d’importance. Mettons donc notre attention sur les choses importantes de la vie qui pèsent plus lourd dans la balance.
Lama Karta
Gand, le 22 novembre 1999
Nous avons tenu à garder le style oral dans la transcription.
Cet article a été mis en ligne avec l’aimable autorisation de Franz Goetguebeur, président de l’Union des Bouddhistes de Belgique.
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