LHAKAR - La révolution non-violente est en marche
jeudi 21 juillet 2011 par Rédaction
LHAKAR est un mouvement populaire qui a émergé au Tibet. En dépit de la répression intensifiée de la Chine, les Tibétains ont embrassé la stratégie - puissante - de la non-violence.
"LHAKAR est un mouvement qui a inspiré de nombreux Tibétains au Tibet après le soulèvement de 2008. C’est un effort visant à répandre le mouvement parmi les Tibétains en exil", déclare Dolkar, une jeune Tibétaine de 23 ans, résidant à Dharamsala.
Chaque mercredi, un nombre croissant de Tibétains font un effort pour porter des vêtements traditionnels, parler uniquement tibétain, manger dans les restaurants tibétains, en consommant uniquement tibétain.
La résistance se construit par les canaux sociaux, culturels et économiques (promotion de la culture, de l’identité et de la langue tibétaine) et non-coopératifs (refusant de soutenir les institutions chinoises et leurs entreprises). À moindre échelle, ces tactiques de non-coopération rappellent l’epoque du boycott des textiles britanniques par l’Inde dans sa lutte pour la liberté du pays.
Le mot tibétain "LHAKAR" se traduit littéralement par "mercredi blanc".
Mercredi est considéré par les Tibétains comme un jour spécial, car il est censé être le jour de Sa Sainteté le Dalaï Lama, né un mercredi.
Depuis 2008, après le soulèvement populaire [1], les Tibétains au Tibet et en exil ont fait des promesses diverses comme boycotter les produits "Made In China", manger végétarien tous les mercredis, lire un journal tibétain une fois par semaine, porter une chuba (vêtement traditionnel tibétain) tous les mercredis, etc... Grâce à ces engagements et actions, les Tibétains se rassemblent autour du plus grand mouvement que le Tibet ait jamais connu.
Autour du monde, le peuple tibétain essaie de respecter LHAKAR. En Inde, le mouvement a eu un effet boule de neige grâce à l’implication de bénévoles, de militants, d’écrivains ou tout simplement d’individus qui croient au mouvement.
Avec la croissance de la diaspora tibétaine, ce mouvement est destiné à préserver l’identité tibétaine au moins une journée par semaine.
Un jour qui signifie beaucoup
À Dharamsala, pour les Tibétains en exil, ce jour-là signifie beaucoup ; cela signifie que l’âme du Tibet est vivante pendant un jour.
Cette journée préserve et met en avant la culture tibétaine à travers des actions simples telles que le port de la chuba et autres vêtements traditionnels, en ne parlant que la langue tibétaine pendant toute la journée, en écoutant de la musique tibétaine traditionnelle, en mangeant dans des restaurants tibétains...
Une connexion avec le Tibet
À Dharamsala, dans la communauté tibétaine en exil, beaucoup de gens ont décidé de se joindre au mouvement.
Un groupe de soutien a été récemment formé à Dharamsala, dans le but de faire connaître LHAKAR à la communauté tibétaine. Le groupe a créé un site internet, une page Facebook, et un compte Twitter [2]. Grâce à internet, le mouvement LHAKAR peut facilement communiquer à travers le monde.
Dolkar est une jeune tibétaine de 23 ans née en Inde. Elle n’a jamais vu son pays, mais chaque mercredi, ses pensées sont au Tibet et son style de vie est strictement tibétain.
Grâce à LHAKAR, une connexion est établie entre elle et le "Toit du Monde".
Pour Dolkar, l’idée est de préserver la culture, la langue... En bref, l’identité du Tibet ajoute une autre dimension au mouvement.
"Je suis tibétaine ; je n’ai pas besoin de me le rappeler, mais tous les mercredis - plus que tout autre jour - je me souviens de la lutte que nous menons et ce qui se passe au Tibet. Grâce à ce mouvement, il y a clairement un lien entre la communauté en exil et les Tibétains au Tibet".
Progressivement, la communauté tibétaine en exil prend part au mouvement.
Chaque mercredi, Dolkar communique son engagement pour la cause tibétaine à travers ses actions.
"Dès que je rencontre de nouveaux amis, je leur parle de LHAKAR. Les Tibétains en exil sont très réceptifs et sensibles au mouvement. Le message se répand rapidement et il y a un soutien croissant de la communauté".
Ce qui interpelle la population dans le mouvement est probablement le fait que c’est plus un état d’esprit. Il n’existe aucune règle, aucune restriction ; chacun est libre de prendre des initiatives ou de ne pas suivre le mouvement.
Ce mouvement est pour le peuple, pour chaque Tibétain.
"Pour ma part, je suis plus responsable en tant que Tibétaine le mercredi. J’agis. Quand je porte ma chuba, j’essaie d’inspirer les autres".
Il est intéressant de constater que la jeunesse tibétaine en exil multiplie les actions au profit de la préservation de la culture tibétaine. Sans tomber dans la politique ou l’activisme pur et dur, le mouvement LHAKAR résiste à l’occupation chinoise grâce à des actions simples qui fédèrent la population tibétaine en exil et noue le contact entre Tibet et diaspora tibétaine. Le mouvement a dans ce sens, de beaux jours devant lui.
http://lhakar.org/
source: http://www.tibet-info.net/www/LHAKAR-La-revolution-non-violente.html
jeudi 21 juillet 2011 par Rédaction
LHAKAR est un mouvement populaire qui a émergé au Tibet. En dépit de la répression intensifiée de la Chine, les Tibétains ont embrassé la stratégie - puissante - de la non-violence.
"LHAKAR est un mouvement qui a inspiré de nombreux Tibétains au Tibet après le soulèvement de 2008. C’est un effort visant à répandre le mouvement parmi les Tibétains en exil", déclare Dolkar, une jeune Tibétaine de 23 ans, résidant à Dharamsala.
Chaque mercredi, un nombre croissant de Tibétains font un effort pour porter des vêtements traditionnels, parler uniquement tibétain, manger dans les restaurants tibétains, en consommant uniquement tibétain.
La résistance se construit par les canaux sociaux, culturels et économiques (promotion de la culture, de l’identité et de la langue tibétaine) et non-coopératifs (refusant de soutenir les institutions chinoises et leurs entreprises). À moindre échelle, ces tactiques de non-coopération rappellent l’epoque du boycott des textiles britanniques par l’Inde dans sa lutte pour la liberté du pays.
Le mot tibétain "LHAKAR" se traduit littéralement par "mercredi blanc".
Mercredi est considéré par les Tibétains comme un jour spécial, car il est censé être le jour de Sa Sainteté le Dalaï Lama, né un mercredi.
Depuis 2008, après le soulèvement populaire [1], les Tibétains au Tibet et en exil ont fait des promesses diverses comme boycotter les produits "Made In China", manger végétarien tous les mercredis, lire un journal tibétain une fois par semaine, porter une chuba (vêtement traditionnel tibétain) tous les mercredis, etc... Grâce à ces engagements et actions, les Tibétains se rassemblent autour du plus grand mouvement que le Tibet ait jamais connu.
Autour du monde, le peuple tibétain essaie de respecter LHAKAR. En Inde, le mouvement a eu un effet boule de neige grâce à l’implication de bénévoles, de militants, d’écrivains ou tout simplement d’individus qui croient au mouvement.
Avec la croissance de la diaspora tibétaine, ce mouvement est destiné à préserver l’identité tibétaine au moins une journée par semaine.
Un jour qui signifie beaucoup
À Dharamsala, pour les Tibétains en exil, ce jour-là signifie beaucoup ; cela signifie que l’âme du Tibet est vivante pendant un jour.
Cette journée préserve et met en avant la culture tibétaine à travers des actions simples telles que le port de la chuba et autres vêtements traditionnels, en ne parlant que la langue tibétaine pendant toute la journée, en écoutant de la musique tibétaine traditionnelle, en mangeant dans des restaurants tibétains...
Une connexion avec le Tibet
À Dharamsala, dans la communauté tibétaine en exil, beaucoup de gens ont décidé de se joindre au mouvement.
Un groupe de soutien a été récemment formé à Dharamsala, dans le but de faire connaître LHAKAR à la communauté tibétaine. Le groupe a créé un site internet, une page Facebook, et un compte Twitter [2]. Grâce à internet, le mouvement LHAKAR peut facilement communiquer à travers le monde.
Dolkar est une jeune tibétaine de 23 ans née en Inde. Elle n’a jamais vu son pays, mais chaque mercredi, ses pensées sont au Tibet et son style de vie est strictement tibétain.
Grâce à LHAKAR, une connexion est établie entre elle et le "Toit du Monde".
Pour Dolkar, l’idée est de préserver la culture, la langue... En bref, l’identité du Tibet ajoute une autre dimension au mouvement.
"Je suis tibétaine ; je n’ai pas besoin de me le rappeler, mais tous les mercredis - plus que tout autre jour - je me souviens de la lutte que nous menons et ce qui se passe au Tibet. Grâce à ce mouvement, il y a clairement un lien entre la communauté en exil et les Tibétains au Tibet".
Progressivement, la communauté tibétaine en exil prend part au mouvement.
Chaque mercredi, Dolkar communique son engagement pour la cause tibétaine à travers ses actions.
"Dès que je rencontre de nouveaux amis, je leur parle de LHAKAR. Les Tibétains en exil sont très réceptifs et sensibles au mouvement. Le message se répand rapidement et il y a un soutien croissant de la communauté".
Ce qui interpelle la population dans le mouvement est probablement le fait que c’est plus un état d’esprit. Il n’existe aucune règle, aucune restriction ; chacun est libre de prendre des initiatives ou de ne pas suivre le mouvement.
Ce mouvement est pour le peuple, pour chaque Tibétain.
"Pour ma part, je suis plus responsable en tant que Tibétaine le mercredi. J’agis. Quand je porte ma chuba, j’essaie d’inspirer les autres".
Il est intéressant de constater que la jeunesse tibétaine en exil multiplie les actions au profit de la préservation de la culture tibétaine. Sans tomber dans la politique ou l’activisme pur et dur, le mouvement LHAKAR résiste à l’occupation chinoise grâce à des actions simples qui fédèrent la population tibétaine en exil et noue le contact entre Tibet et diaspora tibétaine. Le mouvement a dans ce sens, de beaux jours devant lui.
http://lhakar.org/
source: http://www.tibet-info.net/www/LHAKAR-La-revolution-non-violente.html
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