Toutes les personnes qui pratiquent la méditation traversent diverses expériences associées aux expériences de base de clarté, félicité et non-conceptualisation. Certaines de ces expériences sont agréables, d'autres sont plus violentes et désagréables. Si l'on traverse une expérience violente, il ne faut pas s'obstiner à Ïa qualifier de "mauvaise expérience" devant être rejetée, mais simplement reconnaître que tout ce qui apparaît dans l'esprit est la manifestation de l'esprit et n'a donc pas besoin d'être rejeté. De même, quand on rencontre des expériences agréables, on ne s'attache pas à les qualifier de "bonnes expériences" sinon on reste bloqué à ce niveau qu'on ne peut plus dépasser. En essence, toute expérience, qu'elle soit considérée comme agréable ou violente, est identique ; elle est simplement la manifestation de l'esprit. Si l'on arrive à cultiver cette méditation et à laisser chaque expérience se dissiper, on accède à une véritable réalisation qui, elle, ne disparaîtra pas. On parle des expériences de méditation comme étant semblables aux brumes du matin qui voilent la montagne. Quand les brunies se dissipent, elles laissent apparaître la lumière et la splendeur de la montagne. De même ces expériences, en disparaissant, laissent apparaître la réalisation stable et ferme. Si nous nous arrêtons à une expérience et nous y attachons, nous nous y engluons, incapables de poursuivre notre méditation. Si nous la rejetons, l'esprit développe colère et frustration, et notre méditation se détériore. Mais si nous laissons les expériences apparaître puis disparaître sans nous y attacher, elles s'évanouissent en fin de compte, laissant derrière elles réalisation et qualités.
Dans notre méditation, nous ne devons pas espérer voir notre esprit demeurer stable pendant des périodes de plus en plus longues ni craindre qu'il devienne agité et empli de pensées. On doit reconnaître que, quoi que fasse l'esprit, c'est esprit; quand il est stable, c'est l'esprit; quand il est en mouvement et projette des pensées, c'est l'esprit. Il n'y a donc aucune raison de chercher à faire une différence entre l'esprit et les pensées ou de préférer la stabilité au mouvement; les deux sont l'esprit. Il est incorrect d'accepter l'un et de rejeter l'autre. On laisse l'esprit reposer dans sa clarté, sa radiance, sans bloquer le moins du monde le mouvement des pensées.
On reconnaît que l'esprit est dépourvu de naissance et de mort : il est non-né, sans fin et parfaitement spontané. De ce fait il n'y a aucune raison de développer de l'espoir ou de la peur, il suffit de le laisser être lui-même, à sa manière spontanée, sans s'y attacher.
Il ne faut pas penser que la méditation signifie essayer d'être meilleur qu'on ne l'est actuellement, parce qu'on ne fait que se laisser aller à l'espoir, et cette attente n'a pas lieu d'être. On doit prendre conscience que la véritable nature de l'esprit est la nature de bouddha et qu'il n'y a rien à chercher puisque nous avons déjà la dimension éveillée à l'intérieur de nous-mêmes. Pour cette raison, Tilopa disait qu'il fallait être fou et ignorant pour chercher la bouddhéité à l'extérieur de soi. Certains développent beaucoup d'efforts pour chercher cette bouddhéité et ne font que se fatiguer sans aucun résultat. Il faut reconnaître que la nature de bouddha est en nous et qu'elle n'est pas quelque chose de différent de nous-mêmes qui doit être produit ou créé. Il faut simplement laisser notre nature de bouddha se révéler. Cela ne peut se faire que sans attachement. Si on laisse l'esprit se détendre sans courir après des idées, la vraie réalité de notre esprit, la nature de bouddha, se manifeste d'elle-même.
Lorsqu'on commence à méditer, on a parfois l'impression qu'il y a plus de pensées que d'habitude dans notre esprit. En fait, ce n'est pas le cas; simplement, à travers la méditation, on développe une prise de conscience plus large, la conscience est plus claire et on s'aperçoit du mouvement des pensées à l'intérieur de l'esprit. Dans son état ordinaire, en dehors de la méditation, l'esprit est à moitié endormi et n'est pas du tout conscient du flot incessant des pensées. Pour cette raison, l'impression qu'il y a beaucoup plus de pensées quand on médite n'est pas une faute en soi, c'est au contraire une qualité. Quelles que soient les pensées qui apparaissent, on regarde directement l'essence de chacune d'elles. Quand on voit leur essence, on voit l'essence de l'esprit et on voit la réalité de l'esprit, qui est la réalité ultime du corps de vérité ou dharmakaya. A chaque fois qu'une pensée survient, on voit son essence, sa réalité, ce qui nous permet de voir dans la pensée le jeu de l'essence de la réalité. Toutes les pensées qui vont et viennent ne sont plus des pensées mais sont en essence le jeu de la réalité même.
Lorsque l'on parle du parfait éveil, le chemin très particulier qui conduit rapidement et directement porte des noms divers. Il peut s'appeler "Voie du Mahamoudra", "Chemin de la Grande Perfection", Dzogchen, "Grande Voie du Milieu" ou Madyamika; on parle encore de "Perfection de la Sagesse". Tous ces noms montrent la même réalité, celle où tout est de valeur égale, II est important de comprendre que ces différents noms n'indiquent pas des réalités différentes, mais la même réalité. Il n'y a aucune distinction ni aucune comparaison à établir entre ces chemins; il ne s'agit pas de s'attacher à l'un pour rejeter les autres.
Dans la voie du mahamoudra, on développe une pratique dans laquelle on part de la base de réalité du mahamoudra, on suit le chemin du mahamoudra et on accède au résultat du mahamoudra; mais il n'y a pas trois entités distinctes. En fait, base, chemin et résultat sont inséparables et représentent une réalité spontanée en laquelle il n'y a pas d'étape. Et ce mahamoudra est la bouddhéité même.
La réalisation de la bouddhéité est la réalisation du Corps de réalité, le dharmakaya. Nous partons de la base, qui est le mahamoudra lui-même, le mahamoudra de la réalité; c'est le dharmakaya spontané qui existe depuis des temps sans commencement, c'est la nature de bouddha présente en tous les êtres. On suit le chemin de pratique de la Grande Voie du Milieu. Ce chemin est ainsi nommé parce qu’il représente l'intégration totale de la réalité ultime et de la réalité relative. Il nous mène au résultat, la Grande Perfection. Cette perfection fait référence au fait que tous les phénomènes de l'univers trouvent leur perfection en l'essence qui est indissociable d'eux-mêmes : en essence, toutes les choses sont parfaites et ne se distinguent pas de la réalité ultime. Base, chemin et résultat nous permettent d'actualiser cette nature de bouddha, présente en nous depuis les temps sans commencement.
Le mot mahamoudra se dit en tibétain tchaguia tchènpo. C'est la réunion de trois syllabes. La première fait référence à la nature de bouddha présente en tous les êtres. Cette nature de bouddha est totalement inséparable de l'esprit compassionné de tous les Bouddhas; c'est le dharmakaya. La deuxième syllabe a trait au fait que cette réalité ultime n'a ni taille ni limite; elle n'a aucune partialité et n'est pas limitée à certaines personnes ou à certains aspects; elle englobe toute la réalité. La troisième partie du mot, tchènpo, veut dire "grand" et se réfère au fait qu'en dehors de cette nature de bouddha présente en tout individu il n'y a rien d'autre à rechercher.
On a tendance à penser que cette réalité ultime est très difficile à trouver à l'intérieur de soi. Mais c'est une idée déplacée. A partir du moment où l'on sait comment pratiquer, où l'on sait comment méditer, il est possible de voir cette réalité ultime à l'intérieur de soi sans avoir à développer de grands efforts. Découvrir l'essence de notre esprit est la connaissance qui peut nous libérer de toute chose et qui peut libérer toute chose dans l'univers.
Pour réaliser cette réalité ultime, il faut d'abord comprendre que toute manifestation du monde extérieur est simplement manifestation de notre esprit, que tout ce que l'on perçoit n'a pas de réalité propre mais est la radiance de l'esprit. On pratique la méditation de façon à laisser l'esprit s'établir dans cette reconnaissance que tout est projection de lui-même. Ainsi, on ne crée plus de séparation entre un sujet qui saisit et un objet qui aurait sa propre réalité et que l'on saisirait. On comprend qu'il n'y a ni sujet ni objet. Pour cela, il est nécessaire de laisser l'esprit s'établir dans sa conscience ordinaire, la conscience de l'instant qui est l'essence de l'esprit et que l'on appelle aussi sagesse primordiale. C'est le résultat naturel et spontané obtenu lorsque l'on regarde directement la vraie nature de l'esprit, seconde après seconde, instant après instant. Bien sûr, lorsque l'on parle de voir la nature de l'esprit, on ne "voit" pas quelque chose, cette nature de l'esprit ne pouvant être un objet de perception. On la voit, mais rien n'est vu. On la connaît, mais il n'y a rien qui soit l'objet de notre connaissance. C'est simplement l'esprit qui se connaît lui-même, de façon totalement spontanée et non-duelle. La manière d'y parvenir consiste à laisser la conscience de l'instant présent telle qu'elle est.
Méditer pour réaliser la nature de notre esprit est en fait très facile. D n'y a aucun endroit où aller chercher cette nature de l'esprit, il n'y a pas de travail à fournir pour la produire, il n'y a aucun effort à faire pour la trouver. Il suffit de s'asseoir, de laisser l'esprit demeurer en lui-même et de regarder l'essence de celui qui pense qu'il est difficile de trouver la nature de l'esprit. A ce moment-là, on découvre directement la nature de l'esprit.
Il serait absurde de s'inquiéter de ne pas arriver à reconnaître la nature de l'esprit, parce qu'elle est déjà là présente en nous. Il suffit simplement de regarder en nous-mêmes. Si l'esprit pose son regard sur lui-même, il se voit lui-même. Notre esprit ne peut pas se voir pour l'instant, parce que nous ne savons pas comment regarder; il ne s'agit pas d'un manque de capacité, simplement nous ne connaissons pas la manière correcte de porter notre regard sur la nature de l'esprit.
Pour développer une attitude d'éveil authentique, la qualité indispensable est la patience. Il faut utiliser toutes les circonstances de la vie pour s'exercer à la patience. Nous avons besoin d'avoir des ennemis et de rencontrer des situations dans lesquelles les autres essayent de nous nuire, parce ce que c'est là qu'est l'opportunité de pratiquer la patience. Lorsque quelqu'un est en colère contre nous ou tente de nous nuire, il faut tout d'abord prendre conscience de la situation telle qu'elle est et comprendre que si cette personne essaye de nous nuire c'est parce que nous-même, dans le passé, avons tenté de lui nuire; l'expérience présente est simplement le résultat de notre karma antérieur. Ce moment de colère représente l'instant où notre karma antérieur se purifie, cette personne nous offrant la possibilité d'éviter que ce karma négatif mûrisse dans des circonstances plus difficiles. Nous développons le souhait que la colère qu'elle éprouve contre nous n'affecte pas son futur et qu'elle ne soit pas en train de créer un karma susceptible de lui causer plus tard des difficultés. Au contraire, nous souhaitons assumer sa colère et le karma qui pourrait en résulter.
Lorsque l'on peut vraiment accepter une situation comme celle-là de façon positive, on est capable d'avoir de la patience et de transformer les situations. Par contre, si nous nous y accrochons à la manière habituelle, cela augmente notre karma négatif puisque nous nous mettons en colère et réagissons, karma négatif dont il faudra un jour expérimenter le fruit.
Si, malgré tout, nous nous mettons en colère contre quelqu'un, il ne faut pas voir en lui un ennemi, mais une personne qui nous montre que nous manquons toujours de patience. Elle nous donne un avis précieux, il faut donc la considérer avec beaucoup de respect et la remercier. Pour utiliser une situation de conflit de cette manière, il est nécessaire d'avoir constamment présente à l'esprit une grande attention : il faut être pleinement conscient de chaque situation, et très vigilant envers tous ses aspects de façon à les utiliser, sinon nous l'abordons avec nos réactions habituelles. L'attention nous empêche de réagir étourdiment.
Lorsque l'on rencontre la souffrance, qu'elle soit d'ordre physique comme les maladies, ou d'ordre mental comme l'anxiété, il ne faut pas s'y attacher car on ne fait que l'accroître. Si la tension de l'esprit et l'attachement s'ajoutent à la souffrance, celle-ci empire et devient une habitude : nous nous y accoutumons et oublions petit à petit ce que c'est qu'être dépourvu de souffrance. L'esprit est alors facilement conduit à souffrir et veut maintenir la souffrance. Pour éviter ce cercle vicieux, il faut, à chaque fois que l'on souffre, penser que tous les êtres de l'univers endurent des souffrances semblables aux nôtres. Avec la nôtre, nous prenons toute la souffrance des autres et formons le souhait que notre propre expérience de souffrance remplace et mette fin à celle des autres, afin qu'ainsi libérés ils s'ouvrent au bonheur.
Si nous méditons de cette manière à chaque fois que nous rencontrons une situation douloureuse, nous ne souffrons plus du tout, parce que nous sommes prêts à transformer la souffrance, à l'accepter avec joie et à l'utiliser comme moyen d'aider les autres. Puisque nous acceptons la situation avec joie et la considérons comme utile, nous ne souffrons plus.
Quelles que soient les douleurs rencontrées, notamment pendant la méditation, que l'on ait mal aux genoux, mal au dos ou mal à la nuque, il est important de ne pas accuser la pratique du dharma et de reconnaître que toutes les difficultés physiques éprouvées dans la méditation sont dues à notre karma antérieur. Il ne s'agit pas de rejeter le dharma à la moindre douleur. Par la pratique du dharma, nous purifions les voiles et les impuretés qui sont la conséquence des actions négatives commises dans les vies passées. Ils se purifient à travers la souffrance présente. Si nous ressentons une douleur physique en méditant, il faut y voir le résultat de la compassion des Trois Joyaux puisque, par cette souffrance minime, nous écartons le karma futur dont nous évitons le mûrissement après la mort, moment où nous risquons de tomber directement dans les royaumes inférieurs. Le fait de pouvoir faire l'expérience de cette souffrance maintenant, durant cette vie humaine où les possibilités de souffrir sont réduites, est la marque de la compassion des Trois Joyaux. Nous devons leur en être reconnaissants. Accepter avec foi et confiance la souffrance présente permet de purifier tout le karma négatif accumulé depuis les temps sans commencement. La foi et la confiance représentent la forme de purification la plus efficace quand on souffre.
On peut utiliser une autre méthode lorsqu'on est malade ou que l'on souffre à cause d'obstacles. Il s'agit de reconnaître que toutes les difficultés que nous rencontrons ne sont des obstacles que du point de vue de l'ego. La présence de cette souffrance nous rappelle les désavantages de l'ego et nous montre qu'aussi longtemps que nous aurons un ego nous ferons l'expérience de ce genre de souffrance. Pour cette raison, chaque moment de souffrance est très précieux pour nous.
Quelle que soit notre expérience de souffrance - qu'elle se situe au niveau du corps ou de l'esprit, qu'il s'agisse de douleurs ou de maladies, d'obstacles ou d'expériences difficiles - il faut l'utiliser sur le chemin vers l'éveil. Elle doit nous inciter à progresser plus rapidement.
A chaque fois que nous souffrons, nous cherchons immédiatement un responsable et pensons que c'est la faute de telle ou telle personne qui a créé la situation dans laquelle nous nous retrouvons à souffrir. Cela accroît notre colère qui, à son tour, accroît notre souffrance. Avec une telle attitude, la souffrance se multiplie d'elle-même jusqu'à nous faire endurer une souffrance beaucoup plus grande que la souffrance d'origine due au karma.
Il faut se rappeler que la souffrance n'est pas quelque chose de véritablement sérieux : il s'agit simplement du karma qui, comme toute chose, est éphémère; cette souffrance aura une fin. Il faut donc s'en détacher et la laisser s'épuiser d'elle-même quand le karma lui-même est épuisé. Si l'on accepte le côté éphémère du karma, il disparaît de lui-même. Le karma n'est pas quelque chose qu'il faut créer ou rejeter, il se présente quand nous devons faire l'expérience de nos dettes karmiques et, lorsque celles-ci sont épuisées, il disparaît. Il n'est pas nécessaire de le repousser.
Il ne faut pas confondre sentiments humains ordinaires et bodhicitta authentique. Les sentiments humains nous font considérer nos amis et ignorer nos ennemis dont la souffrance nous indiffère. Par contre, la bodhicitta authentique est un état d'esprit dans lequel il n'y a pas de distinction entre amis et ennemis, entre ceux qui nous sont proches et les autres; ce n'est pas une attitude influencée par l'attachement ou la colère. Prenant conscience de la souffrance endurée par chaque être vivant de l'univers, nous développons le souhait de les en libérer et de les établir dans un état de bonheur permanent. Ce souhait correspond à l'amour.
Quand des êtres connaissent un état de joie et de bonheur grâce aux actions qu'ils ont accomplies, il faut s'en réjouir avec eux, et surtout ne pas développer de ressentiment à leur égard ou de jalousie envers le bonheur qu'ils ont trouvé. Les causes du bonheur sont les actions vertueuses, et il faut faire tout son possible pour inciter les êtres à accomplir ces actions qui seront les graines de leur futur bonheur, il faut également reconnaître que la souffrance a pour cause les actions non-vertueuses et mettre tout en œuvre pour empêcher les êtres d'accomplir de tels actes. Le souhait d'aider autrui à atteindre le bonheur et à se libérer de la souffrance doit être fait du plus profond du cœur, avec une grande sincérité : ce ne doit. pas être simplement des mots mais une attitude que nous cultivons dans toutes nos actions.
Lorsque nous sommes dans l'incapacité de venir en aide à quelqu'un, nous développons le souhait de pouvoir vraiment l'aider dans le futur. On transforme ainsi toutes les situations de la vie en occasions de progrès sur le chemin de l'éveil.
Nous pouvons nous trouver dans des situations où nous n'avons pas la possibilité de porter assistance aux autres. La personne, par exemple, ne veut pas de l'aide que nous lui proposons et nous ne pouvons absolument rien faire. Si cela arrive, il ne faut pas se détourner de cette personne, mais accepter le fait que pour le moment il est impossible de l'aider et développer le souhait que les circonstances changent afin que l'on puisse réellement le faire.
Cela est tout à fait conforme à l'enseignement du Bouddha qui dit qu'il ne faut absolument rien faire qui soit négatif, mais accomplir toujours ce qui est positif. C'est une chose vers laquelle il faut tendre, mais il y a des situations dans lesquelles il n'est pas possible de porter assistance à quelqu'un.
Si nous nous sommes préparés dans notre existence, le moment de la mort permettra aux meilleurs d'entre nous d'atteindre l'état de bouddha en réalisant leur esprit comme étant le dharmakaya. Ceux qui seront un peu moins avancés dans la pratique auront la possibilité après la mort, s'ils ont correctement pratiqué et se sont entraînés à réaliser toutes les manifestations qui apparaissent comme les différentes formes de la divinité, de se libérer dans le Samboghakaya, le deuxième corps de manifestation des bouddhas. Si l'on est un peu moins qualifié mais qu'on a néanmoins développé la confiance en le lama et l'ouverture, toutes les manifestations illusoires de l'état intermédiaire qui suit la mort ne seront pas perçues comme des choses effrayantes ou agressives mais comme quelque chose d'habituel, parce qu'on se sera entraîné à reconnaître que toute manifestation a pour nature le Dharmata - la nature véritable de tous les phénomènes qui est la vacuité. Ayant pris l'habitude de former des souhaits et surtout de développer la dévotion et l'ouverture envers le lama, on est alors capable d'unifier son esprit au sien. Ainsi toutes les manifestations, qui ne sont que nos tendances fondamentales surgissant de notre potentiel karmique, se purifient au fur et à mesure de leur apparition, et nous pouvons nous libérer complètement dans l'état intermédiaire après la mort.
C'est pour cela qu'il est important de s'entraîner dès maintenant, alors qu'on est encore, en vie, à l'étude du dharma et au développement de la confiance et de l'ouverture face au maître et à l'enseignement. Il faut comprendre que, dans les situations difficiles, le monde matériel et l'environnement ne sont plus d'aucune aide. C'est seule ment grâce à la force obtenue dans la pratique, à notre capacité d'ouverture et donc de réception de la bénédiction du lama, que nous pouvons effectivement être protégés. Il s'agit donc d'une chose essentielle qu'il faut développer dès maintenant dans les expériences difficiles et douloureuses de notre existence, lorsque nous sommes confrontés à des problèmes, des souffrances ou des agressions. Nous développons d'ores et déjà ce sentiment, d'ouverture, de confiance et d'abandon aux Trois Joyaux et plus particulièrement au lama, afin de recevoir la bénédiction et au travers elle la protection.
Si l'on parvient à s'entraîner de la sorte pendant l'état de veille, il est alors possible de travailler sur le rêve, car dans le rêve aussi on fait l'expérience de situations difficiles. On peut se défaire des cauchemars et des peurs éprouvées en rêve en adressant des prières de souhaits au lama. Si nous avons pris l'habitude d'agir de la sorte pendant la journée, cela devient un mécanisme naturel de l'esprit, pendant le sommeil et le rêve, de prendre refuge et ainsi de nous libérer de toute crainte et de toute frayeur. Quand nous sommes capables de faire cela d'une façon naturelle et "automatique" pendant l'existence, nous sommes mieux armés, au moment de la mort et du bardo, pour nous libérer des peurs et des manifestations, résultat de notre karma, qui viennent à notre perception. Il est important de s'entraîner dès maintenant afin d'être prêt pour le moment de la mort et les périodes qui suivent la mort.
En plus du développement de la confiance et de la dévotion, iî est important de comprendre la véritable nature des phénomènes. Dans l'existence présente, il faut méditer sur le fait que tout ce que nous connaissons le monde entier, toute la manifestation, les êtres que nous voyons, ce que nous ressentons ou percevons - est totalement illusoire. C'est un rêve dépourvu de réalité, sans nature tangible; c'est une projection de l'esprit, le jeu confus et illusoire de l'esprit qui se joue à lui-même cette manifestation et s'y attache. Si l'on parvient à comprendre dès maintenant que toutes les expériences de bonheur ou de souffrance sont illusoires, et si l'on n'investit plus d'une réalité complète tout ce que l'on expérimente, on vivra de la même façon les frayeurs du bardo de la mort et on comprendra que tout ce qui se manifeste dans cette période n'est que le reflet de l'esprit. Cette compréhension se fait au travers de la réception de la bénédiction; on en revient toujours au développement de la confiance et de l'ouverture. Si nous ne sommes pas capables, dans cette existence, à la fois de vivre ce que nous expérimentons comme un rêve et d'expérimenter l'état de rêve à proprement parler comme illusoire, il sera très difficile de nous libérer au moment du bardo, parce que ce seront les mêmes manifestations et les mêmes tendances qui se révéleront. Il faut, des cette existence, dès cet instant, s'efforcer d'obtenir cette réalisation, afin d'être prêt et d'avoir la capacité de se libérer.
On parle du bardo; mais le mot bardo signifie période, et en ce moment même nous sommes dans un état intermédiaire, celui qui se situe entre la naissance et la mort. Toutes nos expériences actuelles sont aussi des expériences du bardo, et ce qui se manifestera dans le bardo après la mort aura simplement plus d'intensité que ce que nous expérimentons maintenant. Ce que nous vivons maintenant et ce que nous avons vécu depuis d'innombrables existences est la résultante de karmas positifs, ou négatifs que nous avons accumulés; la souffrance actuelle est la maturation de graines karmiques qui ont été semées au cours de nos innombrables existences. Depuis notre naissance, nous avons fait l'expérience de beaucoup de choses, nous avons vécu dans un certain environnement, nous avons rencontré des gens, accompli des choses, connu des conditions agréables et désagréables. Tout cela est le fruit du karma accumulé dans nos vies antérieures.
Nous comprenons alors que ce que nous percevons au travers des sens et de l'esprit est le jeu de notre esprit, jeu produit par les causes et les conditions karmiques. Ce que nous expérimenterons après la mort sera du même ordre : ce sera la continuité de ce passif karmique, la seule différence étant que ce sera encore plus intense et plus fort que ce que nous vivons maintenant. Il ne faut donc pas uniquement se préparer pour après : il faut dès maintenant vivre le bardo et s'y préparer.
Nous parlons de la mort en termes mondains, mais qu'est-ce que la mort ? C'est un changement de perception. Toute la manifestation perçue dans ce monde s'arrête pour laisser la place à une autre forme de perception. Mais il n'y a pas vraiment d'interruption : l'esprit perçoit de la même façon, a les mêmes formes d'expériences; le contexte est différent mais, fondamentalement, c'est la même chose. En fait, la mort est une illusion, elle n'existe pas dans le sens où nous la percevons comme "cessation de la vie et après il n'y a plus rien". La mort est une continuité : on change de plan de perception, on ne perçoit plus les mêmes choses, mais on perçoit toujours avec la même structure. Ce qui est perçu après la mort est la continuité du passif karmique qui vient à maturité, est expérimenté au travers des sens, etc., et que l'on apprécie ou n'apprécie pas selon qu'il s'agit d'un karma négatif ou positif, selon que ce sont des expériences agréables ou désagréables, effrayantes ou paisibles.
La mort peut être assimilée à un déménagement : on habite dans une maison dans laquelle on a ses habitudes, et un jour on meurt, on déménage, on emporte ses valises karmiques pour aller habiter ailleurs, dans un autre contexte. Les enseignements que l'on reçoit sur le dharma comportent beaucoup de termes très impressionnants avec l'adjectif "grand", comme mahamoudra le "Grand Sceau", ou mahaati la "Grande Perfection", ou Prajnaparamita la " Perfection de Sagesse". Ce sont des noms que nous parvenons difficilement à relier à notre propre expérience. Il est plus facile d'accéder à la réalisation de ces termes au travers du Bouddha Amitabha. Celui-ci s'est mis à la disposition des êtres ordinaires afin que tous puissent parvenir à sa terre pure et de là progresser rapidement vers ces grandes réalisations qui pour l'instant sont difficiles à comprendre.
On peut bien sûr réaliser le mahamoudra et le mahaati, mais les comprendre demande un investissement total ; il faut avoir beaucoup d'énergie et de volonté, pratiquer avec assiduité, surtout ce que l'on appelle les deux phases de développement - phase de création et phase d'achèvement - pour finalement arriver à la réalisation de ces états. Pour la plupart d'entre nous, actuellement l'énergie fait défaut, et si ce n'est pas l'énergie c'est le temps. Peut-être sommes-nous également un peu paresseux ! Pour tous les paresseux donc, pour tous ceux qui sont trop occupés à autre chose pour avoir le temps de vraiment pratiquer, il existe une pratique très simple qui est la "Prière de Souhaits pour Renaître en Déouatchène". Elle est très facile, prend peu de temps et d'énergie, tout en apportant de grands résultats.
Comment se fait-il que les terres des bouddhas soient difficiles à atteindre et que celle d'Amitabha soit accessible à tous ? Cela provient de la compassion d'Amitabha. Chaque bouddha, pendant les différentes phases de son évolution spirituelle, fait des souhaits concernant son activité future. Amitabha a souhaité, peut-être en voyant que toutes les sphères de réalisation étaient très difficilement accessibles aux personnes ordinaires, que l'environnement spirituel de son état de bouddha soit à la portée de tous ceux qui le souhaitent vraiment. La facilité d'accès à Déouatchène est simplement le fruit des souhaits d'Amitabha et de sa motivation pure de bodhisattva. Il ne faut pas douter de cela. Dans notre vie, nous essayons d'éviter tout ce qui est action négative et cherchons à faire le plus de bien possible; en même temps, au travers de la pratique de Tchenrézi - celui qui guide et ouvre la porte de Déouatchène - et de la confiance en Amitabha, nous faisons quotidiennement des souhaits et développons l'envie profonde de nous rendre en Déouatchène, afin de profiter de cet environnement spirituel où nous pourrons nous développer très rapidement. Au moment de la mort, nous serons prêts à aller là-bas, car nous aurons progressivement lâché tout attachement aux choses de ce monde grâce à la conduite Juste développée au cours de notre vie. Ayant rejeté toute intention de renaître dans le cycle des existences, nous nous rendrons directement en Déouatchène. Il faut être sûr de cela : c'est vraiment une chose qui est à la portée de tous, il suffit de faire un petit effort de souhait, d'ouverture et de confiance.
Lorsque nous sentons que nous sommes sur le point de mourir, nous visualisons le Bouddha Amitabha au-dessus de notre tête ou devant nous dans l'espace, tout en pensant qu'il est indissociable en essence de notre propre lama-racine. Nous développons la confiance dans cette présence jusqu'à devenir vraiment certain qu'Amitabha en personne est là et qu'il est prêt, si notre dévotion et notre ouverture sont complètes, à nous accompagner en Déouatchène. Nous pensons qu'Amitabha est indissociable de notre lama-racine parce que nous avons un lien très fort avec lui et donc beaucoup de dévotion à son égard . Le lama-racine est quelqu'un vers qui naturellement on se tourne, parce qu'on a eu l'habitude de le faire au cours de son existence, et cela favorise l'ouverture et la confiance.
Tant qu'à faire, afin de ne pas avoir de doutes, prenez le meilleur des lamas et choisissez comme lama-racine le Gyalwa Karmapa, car il est le lama de tous les lamas et vous êtes sûr, avec lui, d'être en présence d'un lama authentique et parfait. Au moment de la mort, vous n'aurez aucun doute si vous placez votre confiance en lui.
Il est important de comprendre ce que symbolise et véhicule le Gyalwa Karmapa. Le nom de "Karmapa" n'est pas un nom commun; Karmapa signifie en sanskrit : "celui qui accomplit l'activité", l'activité altruiste des bouddhas. Son nom est sa qualité. La manifestation du Karmapa est un bodhisattva qui a développé toutes les qualités et tous les potentiels, qui a totalement purifié tous les voiles de l'esprit et qui est parvenu à la complète libération. Dans la sphère de réalisation où demeurait le Karmapa, tous les bouddhas de toutes les directions et de tous les temps se sont rassemblés et se sont unifiés à lui : il représente la quintessence de tous les bouddhas. Ils ont fait cela car ils se sont rendus compte que, pour enseigner et libérer les êtres, il fallait une représentation, un archétype qui soit la quintessence de cette activité, et cela ne pouvait se passer qu'au travers de l'activité de Tchenrézi. C'est pour cette raison que tous les bouddhas se sont rassemblés en Karmapa qui est l'émanation complète de Tchenrézi. Cette manifestation est apparue et se manifeste à notre niveau relatif pour nous aider, nous enseigner, nous montrer la voie vers la libération.
Hier à 20:57 par Mila
» Jour de ROUE important dans le calendrier Bouddhiste
Jeu 21 Nov 2024, 09:26 par Pema Gyaltshen
» Trois livres de David Michie
Dim 17 Nov 2024, 16:50 par Mila
» Les différentes approches du Mahamudra
Jeu 31 Oct 2024, 10:04 par Nangpa
» Bonjour à tous les membres et merci de m'accueillir !
Jeu 31 Oct 2024, 06:25 par heyopibe
» Bizarre, apaisant et Respiration assoiffée
Sam 26 Oct 2024, 01:39 par LeLoups
» L'utilisation de l'encens pour les morts
Ven 25 Oct 2024, 11:28 par heyopibe
» Bonjour à tous - Merci pour l'accueil
Ven 25 Oct 2024, 11:19 par heyopibe
» 4 documentaires sur le bouddhisme : Sri Lanka, Tibet, Kalou Rimpoché, Bouthan
Sam 19 Oct 2024, 08:18 par Darvel
» Prise de refuge à Beaumont
Dim 13 Oct 2024, 06:28 par Mila
» Bonjour a tous, sous un grand chêne, en creuse
Sam 05 Oct 2024, 22:24 par Ortho
» Présentation Jonathan Carribo., je devais m'inscrire à l'arbre à refuges
Ven 04 Oct 2024, 17:31 par Aurélien-relax-yoga
» Bonjour à toutes et tous !
Ven 04 Oct 2024, 17:26 par Aurélien-relax-yoga
» Présentation de Djinn, pratiquant en autonomie du dharma
Ven 04 Oct 2024, 17:24 par Aurélien-relax-yoga
» Bonjour à tous de la part de Pieru
Ven 04 Oct 2024, 17:23 par Aurélien-relax-yoga
» Dharma Appliqué: Présentation de la rubrique
Mer 02 Oct 2024, 13:34 par Nidjam
» Le maître né du lotus: THE DAKINI CODE
Dim 22 Sep 2024, 09:12 par Pema Gyaltshen
» Michel Collon – Face à Israël : Que pouvez-vous faire ?
Dim 22 Sep 2024, 09:07 par Pema Gyaltshen
» ESSAI La notion de possession
Dim 08 Sep 2024, 19:29 par Ortho
» Déterminisme: Le Choix est-il une illusion ?
Mer 21 Aoû 2024, 19:07 par Nidjam
» Canon Pali : comment reconnaître une mauvaise personne et une bonne personne au regard de l’orgueil et de l'humilité
Dim 18 Aoû 2024, 14:39 par LeLoups
» Les problèmes de la méditation de pleine conscience
Dim 18 Aoû 2024, 13:13 par LeLoups
» Tukdam : méditer jusqu’à la mort
Mer 07 Aoû 2024, 15:57 par Disciple laïc
» La petite voix ? ...................
Dim 04 Aoû 2024, 08:11 par Algo
» Bouddhisme : la loi du silence
Ven 02 Aoû 2024, 21:05 par dominique0
» On nait mis en boîte ! .....................
Ven 02 Aoû 2024, 05:55 par Algo
» Bouddha n'était pas non violent...
Ven 02 Aoû 2024, 05:38 par Algo
» Le Cercle d'Eveil 2024 Juin
Sam 08 Juin 2024, 07:34 par Pema Gyaltshen
» Amitābha: Le Grand Soutra de la Vie Infinie
Mar 14 Mai 2024, 21:22 par Disciple laïc
» Saga Dawa 2024 ( du 9 mai au 6 juin 2024 )
Ven 10 Mai 2024, 09:09 par Mila
» Bertrand Piccard, son dernier livre ( 2021 )
Lun 06 Mai 2024, 09:41 par Pema Gyaltshen
» Blessé au visage , un orang-outan se soigne avec un pansement végétal
Sam 04 Mai 2024, 20:17 par Mila
» Découvrez les Bienfaits du Bouddhisme Tibétain pour une Vie Équilibrée
Lun 29 Avr 2024, 12:52 par Puntsok Norling
» Drouptcheu de Keuntchok Tchidu
Dim 21 Avr 2024, 12:02 par Mila
» Citation de Richard Gere ( Article du journal : AuFéminin )
Ven 19 Avr 2024, 15:31 par arcane 17
» Cinquantenaire de la fondation de Palden Shangpa La Boulaye
Ven 05 Avr 2024, 19:05 par Nangpa
» Bonne Nouvelle chrétienne et Bonne Nouvelle bouddhiste
Lun 01 Avr 2024, 10:34 par Algo
» Qu’entend-on vraiment par « tout vient de l’esprit » ?
Sam 23 Mar 2024, 11:38 par Nidjam
» Bouddhisme vajrayāna : Instructions sur le Mahāmudrā
Ven 22 Mar 2024, 15:02 par Nidjam
» Méditation : Qu'est ce que l'esprit sans réfèrence ?
Ven 22 Mar 2024, 14:11 par Nidjam
» Des arbres , pour l'Arbre .
Dim 17 Mar 2024, 11:35 par Mila
» Lankavatara Sutra ----------------------------------------------------
Lun 11 Mar 2024, 13:52 par heyopibe
» Mauvaise compréhension - besoin d'explication
Ven 08 Mar 2024, 18:51 par Nidjam
» Le Discours entre un Roi et un Moine : Les Questions de Milinda
Ven 01 Mar 2024, 13:23 par Nidjam
» Le Bonheur est déjà là , par Gyalwang Drukpa Rimpoché
Jeu 29 Fév 2024, 18:39 par Nidjam
» Une pratique toute simple : visualisez que tout le monde est guéri ....
Jeu 29 Fév 2024, 18:06 par Nidjam
» Drapeaux de prière - l'aspiration à un bien-être universel
Jeu 29 Fév 2024, 17:30 par Puntsok Norling
» Initiations par H.E. Ling Rimpoché
Ven 23 Fév 2024, 08:54 par Mila
» Bonne année Dragon de Bois à toutes et à tous
Sam 10 Fév 2024, 23:02 par Karma Trindal
» Bouddhisme/-Science de l'esprit : Identité et non-identité
Ven 09 Fév 2024, 12:56 par heyopibe
» Déclaration commune concernant la réincarnation de Kunzig Shamar Rinpoché
Lun 05 Fév 2024, 12:16 par Nangpa
» Les souhaits de Maitreya , par le 12e Kenting Taï Situ Rimpoché
Lun 05 Fév 2024, 09:28 par heyopibe
» L'Interdépendance selon les enseignements du Lamrim
Lun 05 Fév 2024, 09:27 par heyopibe
» Qu'est-ce que l'essence de la voie du Dharma ?
Mar 09 Jan 2024, 19:52 par Puntsok Norling
» Quelles sont les règles respectées dans les temples bouddhistes tibétain
Ven 05 Jan 2024, 10:48 par Nangpa
» Toute l'équipe de L'Arbre des Refuges vous souhaite ses Meilleurs Voeux pour 2024!
Mer 03 Jan 2024, 12:14 par Nutts
» Le Singe
Sam 30 Déc 2023, 21:38 par Karma Trindal
» Le Buffle
Ven 29 Déc 2023, 23:24 par petit_caillou
» Le Tigre
Ven 29 Déc 2023, 23:21 par petit_caillou
» Le Lapin (ou Chat)
Ven 29 Déc 2023, 23:18 par petit_caillou
» Le Coq
Ven 29 Déc 2023, 23:15 par petit_caillou
» La Chèvre (ou Mouton)
Ven 29 Déc 2023, 23:12 par petit_caillou
» Le Dragon
Lun 25 Déc 2023, 14:14 par petit_caillou
» Le Serpent
Lun 25 Déc 2023, 14:09 par petit_caillou
» Le Cochon
Lun 25 Déc 2023, 13:59 par petit_caillou
» L'année du Dragon de bois 2024
Sam 23 Déc 2023, 00:04 par petit_caillou
» Le Cheval
Ven 22 Déc 2023, 23:59 par petit_caillou
» Le Chien
Ven 22 Déc 2023, 23:54 par petit_caillou
» Le Rat
Ven 22 Déc 2023, 23:48 par petit_caillou
» L'Eco Dharma .................................................
Lun 27 Nov 2023, 15:28 par heyopibe
» Shantideva: Bodhicaryâvatâra
Sam 11 Nov 2023, 16:25 par Admin
» J'irai dormir chez vous (émission TV)
Ven 10 Nov 2023, 19:35 par Disciple laïc
» Le Bonheur National Brut
Jeu 09 Nov 2023, 11:34 par heyopibe
» Le champ d'application ...................................
Jeu 09 Nov 2023, 11:02 par heyopibe
» Les Quatre Nobles Vérités -------------------------------------
Mer 08 Nov 2023, 11:40 par heyopibe