Sa sainteté le Dalai Lama - LAMRIM - Comment Pratiquer : Découvrez comment les problèmes surgissent et disparaissent.
LA PRATIQUE DE L'ÉTHIQUE
La deuxième noble vérité : Les véritables sources de la souffrance
Après avoir identifié la portée de la souffrance, il faut en découvrir les sources qui sont doubles : douloureuses ou négatives, d’ordre émotionnel et des karmas contaminés.
Les émotions douloureuses
J’évoquerai d’abord les émotions douloureuses qui contaminent les karmas ou actions. Il existe deux variétés d’émotions douloureuses. Il vaut mieux exprimer l’une et taire l’autre. La première, par exemple, se rattache à une terrible peur issue du passé et qui est demeurée fixée dans l’esprit. En ce cas, mieux vaut en parler et remettre l’incident à sa vraie place. Lorsque j’avais environ quatorze ans, pendant l’été, au palais de Norbulingka, le Régent (qui à l’époque était mon tuteur) m’a grondé après l’enseignement qu’il donnait chaque année. D’une manière cassante, il me dit : « Même si vos actes sont équivalent à ceux d’un dieu, vous devez conformer votre conduite à celle d’un être humain ! » J’en ai été blessé parce que je croyais me conduire comme un étudiant ordinaire en l’écoutant, bien que je sois le Dalaï-Lama, dont le rang était plus élevé que le sien. J’en ai été agacé et cela m’a été désagréable quand j’y pensais durant les mois suivants.
Lorsque les communistes chinois ont envahi le Tibet oriental en 1950, il m’a fallu m’évader de Lhassa à Tromo au sud-ouest du pays, près de la frontière de l’Inde. Plus tard, des officiels à Lhassa m’ont fait savoir que la situation s’améliorait et qu’il me fallait revenir. Sur la route du retour vers Lhassa, nous avons passé quelques jours à Talungdra, le monastère du Régent. Un jour, il m’a demandé, au cours d’une conversation où nous parlions à bâtons rompus, si sa remarque m’avait choqué. Je lui ai raconté ce que j’avais ressenti, sans donner trop de détails. Quel soulagement pour moi ! Notre séjour au monastère en a été rendu très agréable.
Mieux vaut parler des évènements pénibles s’ils ne sont survenus qu’une fois. Tandis que l’autre famille d’émotions négatives – la lubricité, la haine, l’hostilité, la jalousie et l’agressivité – doit rester cachée. Si on en faisait état, ces sentiments se renouvelleraient et se développeraient. Il est préférable de réfléchir sur les inconvénients de partager de tels sentiments négatifs et de tenter d’y substituer des sentiments d’affection et satisfaction. Nous devrions surmonter ces émotions négatives lorsqu’elles surviennent mais il serait préférable de trouver le moyen de ne pas les ressentir du tout.
Le désir sexuel et la haine entraînent d’autres émotions contre-productives, créant ainsi de nombreux problèmes dans le monde. Nous ne pouvons nous contenter de vivre avec les fruits de la luxure et de la haine. Entre les deux, la haine est la plus dangereuse parce qu’elle cause rapidement du mal aux autres mais le désir sexuel est responsable de la continuation de l’existence cyclique – le cercle infini de la naissance, de la vieillesse, de la maladie et de la mort – d’une vie à une autre.
La racine de la luxure et de la haine est l’ignorance de l’essence de tous les êtres vivants comme des choses animés. Cette ignorance n’est pas seulement un manque de connaissance mais une conscience qui imagine l’inverse de la vérité. Elle interprète mal ce qui existe. On voit de nombreux niveaux de perception erronée, par exemple ne pas savoir choisir ce qu’il faut adopter ou rejeter dans notre conduite quotidienne. L’ignorance se trouve à la racine de toutes les souffrances, notamment la notion selon laquelle les êtres sensibles et d’autres phénomènes existent d’une manière inhérente. Je présenterai ce sujet difficile aux chapitres 8, 9 et 10.
Les karmas contaminés
Plaisir et douleur dépendent des karmas ou actions passées, qui ont créé des prédispositions dans notre esprit. On peut diviser les karmas en vertueux ou non vertueux s’ils produisent à la longue du plaisir ou de la peine. Par exemple, si l’effet d’une action consiste à commencer une vie nouvelle, cette action est vertueuse parce que son effet à long terme sera une bonne transmigration. À l’inverse, si l’effet d’une action est de provoquer votre renaissance en fantôme affamé, cette action est nuisible parce que son effet sur le long terme sera une mauvaise transmigration.
On peut diviser les karmas entre ceux qui dessinent le plan d’une nouvelle vie en déterminant le genre de naissance et la durée de la vie, et ceux qui concernent les détails d’une vie tels que la prospérité, la santé, etc. La première catégorie est appelés le « chemin d’action » parce que cette action (vertueuse ou non) sert de chemin ou de moyen à une vie entière vers une bonne ou une mauvaise transmigration. Pour être un « chemin d’action » un karma doit posséder quatre caractéristiques : une intention motivée, une identification correcte de la personne ou de l’objet, une préparation adéquate et une réalisation accomplie. Parfois, ces facteurs surviennent simultanément, par exemple lorsque vous avez l’intention de donner une aumône à un mendiant et que le faites ; parfois, seule la motivation est présente : vous avez l’intention de donner l’argent à un mendiant mais vous ne le faites pas ; ou vous pouvez obtenir un résultat sans en avoir eu l’intention, si de la monnaie tombe d’un trou dans votre poche sur le trottoir et qu’un mendiant la ramasse. Les actions qui n’ont pas les quatre caractéristiques pourraient appartenir à la seconde catégorie, qui concerne les détails.
Enfin, les karmas peuvent être divisés entre ceux accomplis en groupe, tels que des organisations humanitaires, et les karmas individuels. Les effets des karmas peuvent être expérimentés dans la vie présente, dans la prochaine ou dans une autre. Des karmas puissants, vertueux ou non vertueux avec une motivation puissante pour rendre service ou nuire, peuvent produire leurs effets durant cette vie.
Le processus de la mort
Afin de comprendre les différentes sortes de karmas et les caractères spécifiques des plus hauts degrés de pratique, il est nécessaire de comprendre les dynamiques de trois stades : le processus de la mort, l’état intermédiaire entre cette vie et la prochaine, et le processus de renaissance, hors de l’état intermédiaire. La transmission des karmas d’une vie à une autre survient pendant la mort à travers un esprit subtil de claire lumière. Bien que ce niveau le plus profond de l’esprit existe durant la vie entière, il ne se manifeste qu’au moment de la mort. C’est pourquoi on l’enseigne souvent dans ce contexte.
Vous pouvez en apprendre d’avantage sur ce sujet dans de nombreux textes du « Tantra du Yoga Supérieur », cités par Bouddha, tels que le Guhyasamaja Tantra. Ces textes décrivent les nombreuses catégories différentes de l’esprit ou de la conscience, du plus rustique au plus subtil. Les états mentaux les plus subtils sont plus puissants et efficaces quand ils s’appliquent à la pratique spirituelle. Le niveau de conscience le plus rudimentaire est perçu à travers les yeux, les oreilles, le nez et le corps. La conscience mentale est plus subtile. Elle se situe entre les niveaux primaires de la pensée ordinaire, le sommeil profond et l’évanouissement lorsque le souffle s’est arrêté, l’esprit subtil le plus intérieur de la claire lumière. À l’exception d’états méditatifs extraordinaires, la conscience la plus subtile et la plus profonde ne se manifeste que lorsque nous mourons. (Moins profondément et dans des versions plus brèves, les niveaux subtils de conscience surviennent aussi lorsqu’on s’endort, à la fin d’un rêve, en éternuant, en bâillant, et pendant l’orgasme. Je parlerai de ce dernier dans le chapitre 11.)
Le processus de mourir implique une cessation en série, ou dissolution, des quatre éléments internes : la terre (les substances dures du corps), ; l’eau (les fluides), le feu (la chaleur) ; et le vent (l’énergie, le mouvement). Au cours d’une vie ordinaire, ces éléments servent de base à la conscience. Pendant le processus de la mort leur capacité de support de la conscience décroît. À commencer par l’élément terre. Étape par étape, cela se présente ainsi :
1. Lorsque l’élément terre, ou la substance dure de votre corps, se dissout dans l’élément eau, l’indication extérieure est que votre corps maigrit. Intérieurement, vous discernez ce qui semble être un mirage dans le désert.
2. Lorsque l’élément eau de votre corps se dissout dans l’élément feu, les signes extérieurs sont que les fluides de votre corps se dessèchent – vous avec la bouche sèche, votre nez se plisse, etc. Intérieurement, vous voyez ce que l’on décrit comme de la fumée sortant d’une cheminée ou flottant dans une pièce.
3. Lorsque l’élément feu de votre corps se dissout dans l’air ou l’élément vent, le signe extérieur est que la chaleur de votre corps diminue. Intérieurement, vous voyez ce qui ressemble à des lucioles la nuit ou à un éclatement d’étincelles. La chaleur quitte votre corps de différentes manières – des pieds en montant vers le cœur ou du haut de la tête vers le bas. La première manière est préférable car elle indique que l’esprit quittera le corps par le haut ou en avant et non par le bas, ce qui mènera probablement à une prochaine vie favorable. Cela est causé par un karma vertueux.
4. Ensuite, le vent, ou le mouvement d’énergie de votre corps, se dissout dans la conscience et votre respiration cesse. À ce moment, vous voyez une apparition telle la flamme vacillante d’une bougie quand la cire est presque fondue. (Les médecins diraient qu’une personne dans cet état est morte mais, du point de vue bouddhiste, le simple arrêt de la respiration extérieure ne signifie pas que la conscience ait quitté le corps.) Une flamme normale remplace la lumière vacillante.
Les quatre phases finales de la mort impliquant la dissolution des niveaux primaires de la conscience dans les plus subtils. Cela se passe quand les vents, ou énergies intérieures, qui servent de support à la conscience, se dissolvent. Imaginez la conscience montant l’énergie comme un cavalier son cheval. En préparation de la prochaine phase, les énergies qui servent de montures aux nombreuses variétés de consciences conceptuelles se dissolvent, transformant la base de la conscience des niveaux primaires vers les niveaux plus subtils d’énergie. Cela arrive naturellement en quatre phases :
5. Votre esprit se transforme en une immense étendue blanche, omniprésente et éclatante. Elle est décrite comme un ciel illuminé par le clair de lune – la lune luit dans un espace non pas vide mais irradié de lumière blanche. La pensée conceptuelle a disparu. Seule apparaît cette blancheur éclatante qui est votre conscience. Une notion subtile de sujet et d’objet subsiste cependant, ce qui rend cet état légèrement double.
6. Votre esprit devient une vaste étendue rouge ou orange, plus éclatante qu’auparavant. Rien d’autre n’apparaît. Cela ressemble à un ciel pur vibrant de lumière du soleil – non le soleil qui brille dans le ciel mais l’espace lui-même comblé d’une lumière rouge ou orange. Dans cet état, l’esprit est encore moins double.
7. Votre esprit même se transforme en un état encore plus subtil de noir total. Rien d’autre n’apparaît. Cela s’appelle la « réalisation presque achevée », parce que vous êtes près de manifester l’esprit de pure lumière. L’esprit du vaste espace noir ressemble à un ciel sans lune, très sombre juste après le crépuscule lorsqu’on ne discerne aucune étoile. Au début de cette phase, vous êtes conscient mais, lorsque vous perdez conscience, vous sombrez dans une obscurité encore plus profonde.
8. Quand l’esprit de l’apparence noire cesse, votre propre esprit se transforme dans l’esprit de pure lumière. Appelé « esprit intérieur fondamental de pure lumière », c’est le niveau de conscience le plus subtil, le plus profond et le plus puissant. Cela ressemble à la couleur naturelle du ciel à l’aube (avant le lever du soleil) – sans le rayonnement de la lune, du soleil, ni l’obscurité de la nuit noire.
Le passage jusqu’à l’esprit de pure lumière peut s’effectuer rapidement ou lentement. Certaines personnes dans la phase finale de l’esprit de pure lumière de la mort pendant quelques minutes seulement, d’autres peuvent y demeurer une semaine ou deux. Comme l’esprit de pure lumière est très puissant, il est très important de l’exercer. C’est pourquoi de nombreux pratiquants tibétains répètent ces phases de la mort quotidiennement. Le les pratique moi-même six fois par jour en imaginant les huit niveaux de l’esprit l’un après l’autre (sans les changements physiques des quatre premières phases). Les huit niveaux de l’esprit sont :
1. un mirage
2. une fumée
3. des lucioles
4. la flamme d’une bougie
5. un ciel-mental d’une blancheur éclatante
6. un ciel-mental d’un rouge ou d’un orange éclatants
7. un ciel-mental d’un noir profond
8. la pure lumière
Pendant le processus de la mort, nous savons que la personne se trouve encore dans la pure lumière tant que le corps ne commence pas à sentir ou à pourrir. Des Tibétains torturés et ramenés ensuite dans leur cellule s’assoient en tailleur durant le processus de la mort, en produisant l’esprit de pure lumière. On dit que leurs gardiens chinois ont été sidérés par ce phénomène. De leur point de vue dogmatique, ils considèrent le bouddhisme comme une foi aveugle. Lorsqu’ils sont confrontés à de tels faits, ils essaient de les passer sous silence. En Inde, de nombreux pratiquants sont demeurés dans cet état, quelquefois pendant plusieurs jours et dans un cas durant dix-sept jours. Lorsqu’une personne reste dans l’état de pure lumière, si l’énergie qui supporte ce niveau profond de l’esprit se met à fluctuer, à ce point la conscience quitte le corps qui se déplace légèrement, ainsi que la tête.
Il existe de nombreuses opportunités pour des investigations approfondies des différentes phases de la mort. La science moderne a entrepris des recherches importantes sur les ondes énergétiques, le cerveau humain et ses fonctions. Les scientifiques et les bouddhistes partagent un intérêt commun dans ces domaines. Je pense que nous devrions travailler ensemble afin d’étudier la relation entre l’esprit et ses énergies intérieures, entre le cerveau et la conscience. Les explications bouddhistes peuvent contribuer à la recherche scientifique, et vice versa. Ce genre de coopération fonctionne déjà mais il gagnerait à se développer.
L’état intermédiaire
Tous les êtres qui doivent renaître sous une forme humaine traversent un état intermédiaire entre cette vie et la prochaine. Durant cette phase intermédiaire votre corps prend une forme qui ressemble à celle qu’il aura dans sa prochaine vie à l’âge de cinq ou six ans (bien que certains estiment que ce n’est pas évident). À la fin de la phase intermédiaire, la traversée vers la prochaine vie est accomplie. Ce processus s’opère au niveau le plus subtil de l’esprit.
Le processus de la renaissance
À propose de la renaissance, la conscience pénètre dans l’utérus lorsque les éléments reproductifs mâle et femelle se mélangent – à condition qu’il n’y ait aucun problème ni avec l’utérus ni avec le sperme, et que les facteurs favorables tels que les connections karmiques soient présents. La conscience n’a pas nécessairement besoin d’entrer au moment de l’union entre le mâle et la femelle : dans nos Écritures, il existe des comptes rendus sur la semence du père insérée dans le vagin en dehors du rapport sexuel. Il semblerait que si ces éléments se mêlent à l’intérieur ou, comme c’est parfois le cas de nos jours, in vitro, à l’extérieur de l’utérus, la conscience apparaîtrait pendant qu’ils se mélangent. Il est difficile d’arriver à une explication concluante à partir des textes bouddhistes puisque certaines Écritures disent que la fécondation s’opère quand l’homme et la femme éprouvent le désir le plus fort.
Ce sujet complexe devient encore plus compliqué à notre époque. Prenez l’exemple d’un embryon congelé. Lorsque la connexion a été établie entre la vie passée et la vie nouvelle grâce à la fécondation, cet être dont le corps embryonnaire est congelé souffre-t-il du froid ? L’émergence du corps a été établie et, selon nos explications, l’organe de la sensation primitive est déjà formé (même si les organes de la vision, etc. ne le sont pas encore). Y a-t-il une sensation physique dès le moment qui succède à la fécondation ? Je ne suis pas arrivé à me décider sur ces points. Ils forment le sujet de nombreuses discussions.
Si nous supposons que l’être de l’embryon souffre du froid, la question se pose de savoir si la personne qui place l’embryon dans le congélateur accumule par cette action un mauvais karma. Cela dépendrait de sa motivation. Nous ne pouvons affirmer que, parce qu’un être souffre en raison d’une action que vous lui avez fait subir, vous accumulerez un mauvais karma. Par exemple, même dans des circonstances normales, le fœtus dans le ventre de la mère doit souffrir par moments, mais la mère n’accumule pas un mauvais karma. De même, lorsque l’enfant naît, il souffre de nouveau, mais la mère n’accumule pas un mauvais karma (si c’était le cas, une mère qui met au monde de nombreux enfants aurait accumulé beaucoup de mauvais karmas, ce qui est absurde !). La motivation de la personne est la clé qui détermine quelle sorte de karma sera accumulée.
La troisième noble vérité : la cessation de la souffrance
Puisque les souillures de l’esprit telles que la luxure, la haine, la jalousie et l’agressivité sont fondées sur des conceptions fondamentales erronés de la nature des personnes et des objets, les surmonter exige de vaincre l’ignorance. Comment éradiquer l’ignorance qui est la cause de la souffrance ? Elle ne peut être retirée comme une épine ou enlevée par un acte chirurgical. Ain de surmonter cette fausse conception de la nature des personnes et des objets, il est nécessaire de comprendre leur nature véritable. Alors, grâce à une méditation prolongée, vous vous habituerez à la vérité et vous augmenterez le pouvoir de la sagesse qui ébranlera les émotions négatives enracinées dans l’ignorance.
À ce point, il serait utile d’expliquer la vacuité puisque c’est ce que la sagesse réalise au sujet de la nature des personnes et des objets (voir chapitre 8 à 10). Mais pour résumer, le fait que les souillures telles que les émotions douloureuses puissent être éliminées tient à ce que la nature de l’esprit n’est pas impure. Son essence est pure. Les souillures sont purifiées grâce à la méditation sur la véritable nature de l’esprit et de tout ce qui existe. L’élimination de ces souillures correspond à la troisième noble vérité de fin de la souffrance – un état qui se situe au-delà de la souffrance et de ses causes.
La quatrième noble vérité : les voies véritables.
Les voies véritables se réfèrent aux trois manières de pratiquer – thèmes principaux de ce livre – la morale, la méditation concentrée et la sagesse. La pratique spirituelle de ces voies mène aux cessations vraies qui culminent dans le nirvana et s’accomplissent éventuellement dans la bouddhéité.
Depuis la nuit des temps, nous avons une conscience du moi. Ce « moi », ou « je », par sa nature innée, désire le bonheur et rejette la souffrance. Ce désir est valide – il est vrai et raisonnable. Nous avons tous le droit d’atteindre le bonheur et bannir la souffrance. Que la souffrance et le bonheur évoluent d’un moment à l’autre indique que ces expériences dépendent de certaines causes et conditions. Afin de se débarrasser de la souffrance, il est nécessaire d’éliminer les causes et les conditions de celle-ci. Pour obtenir le bonheur, il est nécessaire d’acquérir les causes et les conditions du bonheur.
Les deux premières nobles vérités concernent les phénomènes impurs que nous voulons éliminer : des souffrances vraies qui en sont les effets, et les voies véritables qui en sont les causes. Les deux nobles vérités finales correspondent à de purs états que nous cherchons à atteindre : l’arrêt des effets et les véritables chemins qui représentent les causes. Bouddha a enseigné les quatre nobles vérités en deux séquences – l’une sur la souffrance, que nous tendons à éviter, et l’autre sur le bonheur, que nous cherchons à acquérir.
Résumé pour une pratique quotidienne
Après avoir identifié la dimension de la souffrance, cherchez ses causes ou ses sources, et constatez que la source de la souffrance est l’ignorance de la vraie nature des personnes et des conséquences qui en résultent : la lubricité, la haine, etc. Si l’on prend conscience que cette souffrance peut être éliminée, elle pourrait disparaître de la sphère de la réalité. Il suffit d’y réfléchir. La cessation de la souffrance peut survenir grâce à la pratique de l’éthique, de la méditation concentrée et de la sagesse : les voies véritables.
Extrait de "Comment Pratiquer le bouddhisme?"
Sa Sainteté le Dalaï Lama
Source https://www.facebook.com/notes/bouddha-bouddhisme-enseignements/3-ssdl-lamrim-comment-pratiquer-d%C3%A9couvrez-comment-les-probl%C3%A8mes-surgissent-et-di/10150175566683305
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