The Lady ...Aung San Suu Kyi

Habitué des grandes productions à l’internationale, le spécialiste des
blockbusters à l’européenne Luc Besson revient derrière la caméra avec
un sujet fort. Une rédemption, un changement de cap ou une volonté
personnelle ?





Un sujet fort, de l’émotion facile



The Lady
raconte comment Aung San Suu Kyi a mené de front son combat pour la
démocratie en Birmanie, marchant ainsi sur les traces de son père. Une
personnalité assez connue du public, mais d’une façon souvent vague.
Nobel de la Paix en 1991, le combat d’Aung San Suu Kyi est désormais
rentré dans la légende, comme ceux de Gandhi, Nasser et consorts, héros
et partisan de la liberté, de la décolonisation et de la démocratie.
Sur une idée de départ venant de Michelle Yeoh qui signe là clairement
le rôle de sa vie, Luc Besson a transformé le script d’origine avec sa
scénariste et la production, en un vrai travail pour œuvre
cinématographique. Un film ample qui ne lésine pas sur les effets
lacrymaux, un sujet fort et très actuel, un hommage vibrant et un bout
de mémoire, façon occident (22 millions d’euros de budget, c’est assez
parlant).

Centré sur la famille plutôt que le combat

Faute d’une réelle documentation, faute d’avoir un réel point de vue, The Lady
a préféré faire du combat de cette femme une sorte d’arrière-plan. Le
film raconte avant tout le combat d’une femme au travers de sa famille,
des déchirures que ce combat a créés, les séparations incessantes,
l’isolation d’une meneuse.



L’image
forte du film, qui est d’ailleurs aussi celle du réalisateur, met en
scène la remise du Prix Nobel. Aung San Suu Kyi n’est pas là, elle
écoute la cérémonie (représentée de manière purement imaginaire,
puisqu’il n’y ni traces d’images ou d’écrits sur ce passage). C’est donc
la famille, à son strict premier sens, qui récupère ce prix symbolique.
L’image est forte, le père (un toujours excellent David Thewlis, issu
de la belle école anglaise) entouré de ces deux enfants, donc le plus
grand délivre un discours devant une assemblée touchée.
Sur le plan politique, The Lady lasse vite,
répète les plans, caricature les généraux et soldats de la junte,
esthétise même la guerre. Jamais choquant, jamais aussi véridique que
des images d’archives (faussement recrées pour servir les JT), The Lady
perd toute la saveur de son sujet. On se retrouve avec un film
uniquement émouvant, et aucune perspective derrière. C’est une histoire
vraie certes. Mais c’est bien la vérité de Besson. Et quoiqu’il en soit,
la vraie star du film, Aung San Suu Kyi, en sortira quand même avec les
honneurs. Besson ou non.

The Lady, de Luc Besson, avec Michelle Yeoh, David Thewlis, Jonathan Raggett... Durée : 2 h 07. Sortie le 30 novembre 2011.

Source : http://www.reviewer.fr/critiques/cinema/8424/the-lady-la-critique.html

On dirait une critique de Télérama. Mon abonnement à Télérama prenait fin en ce mois de décembre, je ne l'ai pas renouvelé.

C'est une histoire vue de l'intérieur et ce n'est pas plus mal car les images vraies on les connait grâce aux reportages et celles qu'on n'a pas vu il est facile de les imaginer, malheureusement. Le film traite du courage, de la conviction, de la force intérieure d'une famille qui accepte son karma mais n'en est pas abattue, chacun vit l'instant présent. Le personnage de Madame Aung Sang Suu Kyi est formidablement interprêté, autant par le physique, les gestes, le maintien que dans la lumière qu'elle dégage, sa conviction d'être dans l'action juste. Ce qui est bien montré c'est l'état d'esprit anglais du mari et indochinois/indonésien de l'héroine. Enfin c'est un bon film.

C'est la jolie Michèle Yeoh qui interprète le rôle ...

Ben à Bruxelles le film n'est pas encore en salle !
Nous devons attendre le 21 décembre...

Oui, Michelle Yeoh. Pas du tout kung-fu en la circonstance mais grande actrice.

ça y est , c'est sorti à Bruxelles !

Qu'importe la qualité du film ou pas, je pense que l'essentiel est que tous connaissent l'immense courage et sens de l'abnégation de cette remarquable femme .

Oui, je n'ai pas encore vu le film, mais il a déjà le mérite de faire parler de cette magnifique femme qui est un exemple de Bodhisattva !

Je n'osais pas m'avancer sur cela, mais je le pensais fortement .....
Merci !

Voilà j'ai enfin pu aller au cinéma voir ce très beau film !
C'est poignant, et sachant le soutien qu'il faut garder pour cette noble personne, je trouve ce film très utile et je le conseille à tous.

Alors merci aussi à Luc Besson d'avoir mis son talent
au service d'une noble cause

Il me tarde de le voir , en plus avec Michelle Yeoh

Et pour un peu d'actualités: http://www.larbredesrefuges.com/t1591-aung-san-suu-kyi