VOIE DU BOUDDHA B - Lama Mingyour - 13 décembre 2003
REALITE RELATIVE ET ABSOLUE
Chaque être humain a sa propre réalité.
La réalité d'un animal est très différente de la nôtre.
On pourrait en rester à chacun sa bulle mais on ne pourrait pas communiquer.
Mais on peut quand même communiquer entre nous, plus ou moins bien, même si on a tendance à communiquer plutôt avec des semblables.
Mais où est la Réalité vraie?
Tout le monde a-t-il raison selon sa propre réalité? (c'est plutôt dangereux...)
Comment percevoir la Réalité vraie?
Notre perception de la réalité est complexe. Nos perceptions sont distordues pour toutes sortes de raison qui viennent de notre histoire, de nos tendances.
Par exemple, dans le temple la couleur rouge est majoritaire. Un anti-communiste qui entrerait ici serait agressé par la couleur et n'aimerait pas du tout ce temple alors que quelqu'un pour qui la couleur rouge représente quelque chose qu'il aime se sentira tout de suite bien en entrant dans le temple.
Les couleurs, les formes sont appréciées à travers nos opinions, tendances, conditionnements et ne parlons pas des autres personnes!!!
Il y a donc une expérience sans philtre, directe, naturelle et un niveau où celle-ci est distordue, interprétée, modifiée sous l'emprise des conditionnements de notre esprit.
Si quelqu'un nous fait du mal un jour, on dit "Il est méchant" au lieu de dire "temporairement, il a eu un comportement méchant", on lui colle une étiquette et si on revoit cette personne des années après, il y a toujours ce jugement entre nous.
Où est le problème me direz-vous, si j'ai envie d'interpréter les choses?
Le problème n'est pas dans l'interprétation, le jugement, mais que j'oublie que ceci est simplement un jugement ou une interprétation et que je les prends pour la réalité!
A force de prendre mes interprétations pour la Réalité, je vais me faire ma propre réalité faite de références, jugements, opinions, concepts, tout un fatras que je vais plaquer sur ce qui m'entoure et sur moi-même.
Par exemple, pour définir une personne, on va lui coller une étiquette - son travail ou sa fonction. Qui est-ce, lui? c'est le boulanger de telle rue...
Qui-suis-je? Pascale. C'est tout? Non, il y a aussi toute mon histoire. Et je raconte des morceaux choisis de mon histoire, et plus notre vie s'allonge, plus les morceaux se réduisent et les vieilles personnes en viennent à ne raconter plus que 4 ou 5 épisodes de leur vie, en boucle...
Quelle est ma réalité?
A notre époque, il y a tellement plus de mots à notre disposition qu'au Moyen-âge par exemple, où les moines recopiaient les livres à la main, tous les mots reçus de partout (par internet)... et notre monologue intérieur suit le même mouvement!
Chez les Inuit,J. Mallory (pas sûr) racontait l'histoire d'un frère qui vient voir son frère qu'il n'a pas vu depuis plusieurs années. Ils se serrent dans les bras, se demandent si tout va bien, le frère s'assoit auprès de son frère, ils restent en silence durant quelques heures et le frère repart. Une telle situation est complètement inimaginable chez nous !!! Le silence, entre nous est plutôt mauvais signe, chez nous !!! Il n'y a jamais eu autant de mots, autant d'interprétations de la Réalité, autant d'opinions. Débat à la TV, chacun donne son opinion, pour qu'on puisse se forger notre opinion. Jusqu'où va-t-on aller ?
Nous avons du mal à sentir les choses. Quand nous sentons les choses, toutes sortes de concepts entrent en jeu et vont les mettre en rapport avec le passé, nos opinions, nos références, etc...
Notre monologue intérieur est signe du malaise que nous éprouvons.
Vis-à-vis de nos sensations, on ne peut pas rester tranquille, dans la méditation par exemple. Pourquoi dès que je me pose, le monologue blablabla arrive-t-il ? Quel est le problème, est-ce une maladie ?
Mon problème c'est que je suis prisonnier et acteur de cet emprisonnement. Je suis prisonnier de ma réalité, je suis attachée à ma réalité, je vis dans ma réalité.
Et en confrontation à d'autres réalités. J'arrive quand même à communiquer dans une certaine mesure.
J'ai peur, que vais-je devenir sans ma réalité ?
Si quelqu'un veut remettre en cause mon opinion, c'est inacceptable pour moi.
Suis-je dans un état harmonieux, suis-je à ma place ?
Est-ce que mes opinions vont me permettrent de me libérer et jusqu'où ?
Mes représentations mentales des choses ne sont pas les choses.
Mes interprétations des choses ne sont pas les choses.
Un ami de Picasso lui montre une photo de sa femme en lui disant : "tu vois, c'est ma femme". Picasso répond : "qu'est-ce qu'elle est petite et plate" !!!
Avez-vous une voiture ? La réalité de maintenant, c'est que vous avez une pensée de voiture mais que vous n'avez pas de voiture.
La réalité est exactement ce qu'elle est.
Les choses sont exactement ce qu'elles sont.
Et quelles que soient nos opinions, quel que soit l'angle sous lequel on aborde les choses, les choses sont exactement comme elles sont. C'est comme ça !
Si vous avez une pensée de voiture, c'est une pensée.
Si vous avez telle émotion, vous avez telle émotion, c'est comme ça.
Si vous avez telle souffrance, vous avez telle souffrance, c'est comme ça.
Dans la méditation, on fait une pose, on s'assied et on essaie d'expérimenter nos sens, sans jugement, sans concept.
On est sensé voir que nos pensées ne sont que des pensées, reconnaître que nos interprétations ne sont que des interprétations, que nos concepts ne sont que des concepts.
La pratique nous apprend à voir à travers nos interprétations, nos concepts.
Voir à travers nos concepts, nos références, nos pensées en reconnaissant que tout cela est transparent. On commence à comprendre que la vie dans la réalité relative, elle est relative ou superficielle car elle est remplie d'interprétations.
Ce que nous appelons MOI commence à devenir plus souple.
La méditation est le Hatha Yoga de l'ego - elle rend l'ego plus souple.
La méditation assouplit l'esprit.
Quand on prend un concept pour une chose, c'est une saisie.
Pour se distraire, cela demande un effort alors que lorsqu'on reconnaît une pensée comme telle, c'est une détente, un lâcher.
Toute la voie consiste à détendre l'esprit.
L'esprit, sans le Dharma, représente un tout avec le corps et la parole.
On sera moins attaché à nos opinions, on aura moins de fixation.
Alors que la réalité nous semble un champ de bataille, mes opinions et celles des autres qui s'entrechoquent, quand notre esprit devient plus souple, tout se calme. Cela nous devient plus facile de nous mettre à la place de l'autre.
Tout le monde cherche à acquérir le bonheur et à éviter la souffrance. Tout le monde a raison, dans cette logique. Le problème c'est que ces tentatives sont souvent maladroites, erronées, on ne cherche pas dans la bonne direction. Le bonheur pour l'un peut passer par la destruction de l'autre.
Ces caractères relatifs de la réalité me permettent d'être moins solide, je deviens plus transparent, plus malléable, je comprends mieux les autres, je me comprends mieux moi-même et je m'adapte mieux puisque je ne refuse pas la réalité telle qu'elle se présente à moi.
A ce stade, on peut se demander quel est le fond de tout cela ?
Y-a-t-il autre chose que mes interprétations ?
La voie spirituelle consiste à découvrir ce qu'il y a en deça ou au-delà de mes interprétations.
Pour faire l'expérience directe de la Réalité Profonde, il est important de reconnaître mes interprétations comme telles.
Certains de nos conditionnements agissent à notre insu.
Il y a des interprétations qui viennent de notre culture, de notre état d'esprit, de notre condition physique, de notre histoire, mais il y en a d'autres ancrées en nous et que nous ne savons pas reconnaître en nous.
Et cela devient difficile de remettre en question nos conditionnements les plus immuables.
Par exemple, perception de moi et de l'autre. Comment remettre en question cette perception ? Je perçois quelque chose. Le Dharma nous enseigne que cette façon de fonctionner se base encore sur des interprétations.
Si on observe bien les choses, y-a-t-il bien des choses ?
Si moi existe et si les choses existent, y-a-t-il vraiment moi et y-a-t-il vraiment les choses ?
Les choses sont. C'est le verbe être. Le verbe être à la côte en ce moment !
Mais dans le Dharma être n'est pas mieux qu'avoir. C'est même pire !!!
Etre ou ne pas être, telle est la question ! Non, la question est avant !
Qu'est-ce-qu'une chose qui est?
Objet : unique, permanent, autonome. C'est comme cela qu'on perçoit les choses et la première d'entre elles, c'est MOI.
MOI : unique, permanent, autonome.
Voilà comment nous percevons les choses, mais est-ce que c'est la réalité ?
Soit les choses sont comme ça et vous pouvez rentrer chez vous ! Soit les choses ne sont pas comme ça et on a un problème ! puisque je prends la réalité de surface pour la Réalité Ultime.
Il y a des peuples qui n'ont pas de verbe être dans leur langage, ils emploient le mot devenir ou passer.
Notre conditionnement nous amène à morceler l'expérience. Le gros morceau, c'est MOI, le reste c'est des petits morceaux. Chacun de ces morceaux est conçu comme unique, permanent et autonome. Comme des blocs et les blocs s'entre choquent, c'est le monde de la dualité, le Samsara.
Est-ce-que ça existe vraiment ? Y-a-t-il quelque chose d'unique ?
Voyons le corps. Où sont ses limites ? Il y a sans cesse des échanges. Nous nous respirons les uns les autres. Nos différents corps se sont mélangés. C'est la réalité. La réalité est que ce corps n'est pas un système fermé mais un système ouvert. Ex: le tourbillon n'est pas autre chose que la rivière. Il n'y a pas de chose unitaire. Il n'y a pas de système fermé. Cela n'existe pas.
Je ne peux pas isoler ce corps de son environnement. Je ne peux isoler le tourbillon de la rivière.
Au niveau psychologique, on s'identifie à son corps et nous pouvons dire mon corps, mon cerveau. Avec de beaux vêtements, je dis "Je suis beau" et non pas les vêtement sont beaux. Si j'ai une voiture, je dis: "Je fais du 100 km à l'heure" Je peux m'identifier à mon corps, à ma voiture, à ma fonction, à mon travail, à mon territoire.
Les objets ne sont pas limités dans l'espace. Il n'y a rien de permanent.
Si je dis : "Je change", je suppose quelque chose qui ne change pas qui dit : "Je change" ! On est schizophrène !!!
L'arbre est un concept. Il n'y a que des conceptions. L'autonomie ne tient pas debout après ce qu'on vient de voir. Nous ne sommes pas autonomes par rapport au soleil, à l'eau, aux autres, etc… Nous sommes dans une situation critique. La façon dont nous voyons la réalité jusqu'à présent est des plus superficielle. Mais la vie ne se réduit pas à la surface. La Réalité Profonde n'est pas constituée d'entités.
La Réalité Profonde nous semble lointaine, réservée à une élite.
Mais la Réalité Profonde est plus proche de nous-même que nous le sommes à nous-même.
Percevoir la Réalité Profonde n'a rien d'impossible. Il suffit d'arrêter de mal percevoir. Nous percevons les choses en tant qu'entité et nous voyons que cela se passe mal.
Les sens ne morcellent pas, c'est la pensée qui vient après qui le fait.
Impression de concept sur l'expérience première (scène avec le coussin !).
Il est possible de faire l'expérience de la Réalité Profonde. On la fait déjà cette expérience mais elle est volée par notre habitude d'analyser, de concevoir, de mettre en relation avec nos souffrances, nos souvenirs, etc…
Si on arrive à reconnaître ce qui nous conditionne et à nous en libérer, nous expérimenterons la Réalité Profonde.
Le passé, c'est de la pensée.
Le futur, c'est de la pensée.
La conception du temps fait partie de la réalité de surface.
Tout le problème c'est de bien différencier les perceptions directes des concepts.
La réalité de surface est constituée de perceptions directes et de concepts plaqués dessus et nous prenons cela pour la Réalité Profonde.
Il va falloir me dégager de l'emprise de ces concepts.
Il ne s'agit pas de supprimer les concepts, les pensées. Il ne sont pas des problèmes mais c'est le fait de les prendre pour la réalité qui est un problème.
La dimension sensible. Je ne suis pas une mécanique, je souffre, je suis heureux. Je participe à l'environnement et je suis sensible et atteint, perturbé, modifié par l'environnement. Cette sensibilité, je peux la sentir. Cette sensibilité est dans la réalité de surface mais je vais la retrouver dans la Réalité Profonde où elle sera débarrassée des interprétations.
Il y a deux sortes d'expériences: émotions conflictuelles et émotions participatives (l'amour, la joie…)
A ce stade toutes les émotions conflictuelles reposent sur l'ego, sur la dualité donc sur l'ego.
L'ego n'étant que conditionnements, qu'interprétations lorsque les conditionnements et les interprétations disparaissent, l'ego disparaît.
Les émotions débarrassées des conditionnements et des interprétations deviennent sans limites. Bonheur sans limite mais ce n'est pas mon bonheur !
Je n'obtiendrai jamais un bonheur sans limite car je suis celui qui empêche de l'atteindre.
Je n'atteindrai jamais l'éveil.
Pour comprendre cela, revenir à nous-même. Qu'est-ce que nous sommes vraiment ? Quelle est notre nature ?
Nous avons une nature de surface et une nature profonde.
Notre nature de surface, qu'il ne s'agit pas de nier, c'est moi, mes pensées, mes questions, mon histoire, mes souffrances, mon identification. C'est moi. Le problème c'est qu'on croit qu'on est seulement ça ! Mais comment pourrai-je n'être que moi ? Le moi tel que je l'imagine n'existe pas ! Notre nature Profonde n'est pas ce que nous croyons être. Je ne suis pas ce que je crois être. Je ne suis pas ce que je conçois de moi-même.
Quand on parle de moi, il y a une image mentale.
Quelle est mon image mentale de moi-même, de mon visage, de mon corps ? Elle est là tout le temps. C'est bien de voir cette image corporelle de soi-même. Mais elle est tellement habituelle qu'on ne la voit plus.. Quand tout le monde vous regarde, quand vous rougissez en public par exemple.
Cette image mentale n'est pas ce qu'on est vraiment mais seulement une image.
Faire l'expérience de la réalité en reconnaissant nos pensées comme étant seulement des pensées et voir que la réalité est au-delà des pensées.
A voir le jugement que je peux avoir d'une personne je peux voir la personne.
Il est important de ne pas nier la réalité de surface, nos conditionnements, il s'agit d'expérimenter pleinement la réalité relative en reconnaissant ce qui n'est que la surface pour apercevoir ce qu'il y a derrière la surface.
Notre Nature Profonde n'est pas concevable parce qu'elle est au-delà des concepts. Mais on peut quand même essayer.
Il y a trois qualités dans la Réalité Profonde :
OUVERTURE – ESPACE
Dans la réalité relative de surface, l'espace devient mon espace et mon espace commence par moi. Un espace avec un gros MOI au milieu. Espace physique.
Espace du rêve, de la distraction. Ces espaces sont limités par moi.
Dans la Réalité Profonde, l'espace n'a pas de centre. Cet espace n'a pas de limite, c'est l'espace même de la liberté.
CLARTE – INTELLIGENCE
Dans la réalité relative, on dit "c'est clair". La clarté est distordu par les conditionnements de l'ego. L'intelligence, dans la réalité relative, se conçoit toujours par rapport aux objets. Je me parle à moi-même, je me juge moi-même. Intelligence, compréhension liées aux objets.
Dans la Réalité Profonde, les objets n'ont pas d'identité, il n'y a pas d'objet tels que je les conçois et cela devient la Claire Lumière illimitée, intelligence illimitée. Omniscience. Ce n'est pas un moi qui connaît tout - tout connaître de la nature de tout phénomène et en même temps connaître toutes les interconnections qu'il y a entre les phénomènes. Il y a une continuité entre la partie intelligence et l'intelligence d'un être éveillé.
SENSIBILITE
Dans la réalité relative, limitée par mes décisions, je suis sensible par rapport à quelque chose, je ne suis pas s f r alors je me protège.
Dans la Réalité Profonde, il n'y a pas de blocs. Il n'y a rien à défendre. C'est une compréhension, une sensibilité, un amour sans limite. Ni espace. Ni temps. Ni préférence.
Ca, c'est ce qu'on est en vrai !
Il n'y a plus qu'à faire le travail.
* * * * * * *
Communication:
Il y a moi tel que je suis
Il y a moi tel que je pense être
Il y a moi tel que je veux être face à l'autre
Il y a moi tel que l'autre me voit
et en face, c'est pareil et on a du mal à communiquer!!!
On se retrouve à 8!!!
En plus, il y a:
ce que je veux dire
ce que je dis
ce que l'autre pense comprendre
etc... etc...
Si on veut communiquer vraiment: ECOUTER, SENTIR.
La situation, le contexte, l'état d'esprit de l'autre personne, doivent compter pour savoir si ce que vous avez à dire va passer.
La vraie communication passe par la réceptivité, la sensibilité et si on sait faire la part des choses entre les projections, les interprétations, cela sera plus facile.
Communiquer, c'est être moins dans le jugement, l'image, l'interprétation et plus dans le ressenti.
L'autre se sent reçu et vous vous sentez en harmonie avec l'autre.
(Il ne faut pas être trop idéaliste non plus!)
Quelquefois la communication sera conflictuelle mais l'essentiel c'est que vous ne soyez pas vous même dans le conflit.
Est-ce la situation qui est conflictuelle ou vous-même?
Lorsqu'on intègre la colère et la peur sans être pris par elles, on peut aider les autres même si la situation est conflictuelle.
* * * * * * *
Deux entités fermées ne peuvent communiquer.
Quand on est moins sujet et que l'objet est moins objet, la communication commence.
* * * * * * *
L'intelligence habituelle nous apprend des concepts, des représentations et à les manipuler.
Je n'ai qu'un ersatz d'une autre intelligence. Intelligence du coeur, directe, naturelle qui n'a pas besoin de l'intermédiaire des représentations.
On la découvre par la réceptivité, quand on apprend à ressentir.
Plus on médite, plus on voit nos conditionnements subtils.
Plus on détend l'esprit, plus on s'ouvre, plus on voit, etc...
* * * * * * *
Est-ce que je médite avec détente ou est-ce que je me crispe ?
Est-ce que je suis dans le lâcher-prise sans espoir ni crainte ou est-ce que j'essaie d'obtenir quelque chose ?
Est-ce que je me regarde méditer ?
* * * * * * *
Quand on dit que l'objet n'existe pas, il ne s'agit pas de dire qu'il n'y a rien! L'objet est bien dans la réalité relative mais l'entité objet n'existe pas en tant qu'entité.
C'est par la pratique de Sa-Vi qu'on voit qu'on est dans le concept ou dans la Réalité Profonde.
On est capable de sentir les choses et de savoir quand on est dans la projection.
Qu'est-ce qui est pensée, qu'est-ce qui est expérience directe?
On découvre une manière de fonctionner hors concept petit à petit.
Etre plus réceptif, moins actif.
Pour arriver à une action sans ego, il faut passer par la réceptivité, l'ouverture, la détente, l'acceptation.
La méditation est l'apprentissage de la féminité.
(Le monde actuel est yang, un monde masculin, sans féminin, et on voit le résultat!)
http://presencedamour.over-blog.fr/20-categorie-10200283.html
REALITE RELATIVE ET ABSOLUE
Chaque être humain a sa propre réalité.
La réalité d'un animal est très différente de la nôtre.
On pourrait en rester à chacun sa bulle mais on ne pourrait pas communiquer.
Mais on peut quand même communiquer entre nous, plus ou moins bien, même si on a tendance à communiquer plutôt avec des semblables.
Mais où est la Réalité vraie?
Tout le monde a-t-il raison selon sa propre réalité? (c'est plutôt dangereux...)
Comment percevoir la Réalité vraie?
Notre perception de la réalité est complexe. Nos perceptions sont distordues pour toutes sortes de raison qui viennent de notre histoire, de nos tendances.
Par exemple, dans le temple la couleur rouge est majoritaire. Un anti-communiste qui entrerait ici serait agressé par la couleur et n'aimerait pas du tout ce temple alors que quelqu'un pour qui la couleur rouge représente quelque chose qu'il aime se sentira tout de suite bien en entrant dans le temple.
Les couleurs, les formes sont appréciées à travers nos opinions, tendances, conditionnements et ne parlons pas des autres personnes!!!
Il y a donc une expérience sans philtre, directe, naturelle et un niveau où celle-ci est distordue, interprétée, modifiée sous l'emprise des conditionnements de notre esprit.
Si quelqu'un nous fait du mal un jour, on dit "Il est méchant" au lieu de dire "temporairement, il a eu un comportement méchant", on lui colle une étiquette et si on revoit cette personne des années après, il y a toujours ce jugement entre nous.
Où est le problème me direz-vous, si j'ai envie d'interpréter les choses?
Le problème n'est pas dans l'interprétation, le jugement, mais que j'oublie que ceci est simplement un jugement ou une interprétation et que je les prends pour la réalité!
A force de prendre mes interprétations pour la Réalité, je vais me faire ma propre réalité faite de références, jugements, opinions, concepts, tout un fatras que je vais plaquer sur ce qui m'entoure et sur moi-même.
Par exemple, pour définir une personne, on va lui coller une étiquette - son travail ou sa fonction. Qui est-ce, lui? c'est le boulanger de telle rue...
Qui-suis-je? Pascale. C'est tout? Non, il y a aussi toute mon histoire. Et je raconte des morceaux choisis de mon histoire, et plus notre vie s'allonge, plus les morceaux se réduisent et les vieilles personnes en viennent à ne raconter plus que 4 ou 5 épisodes de leur vie, en boucle...
Quelle est ma réalité?
A notre époque, il y a tellement plus de mots à notre disposition qu'au Moyen-âge par exemple, où les moines recopiaient les livres à la main, tous les mots reçus de partout (par internet)... et notre monologue intérieur suit le même mouvement!
Chez les Inuit,J. Mallory (pas sûr) racontait l'histoire d'un frère qui vient voir son frère qu'il n'a pas vu depuis plusieurs années. Ils se serrent dans les bras, se demandent si tout va bien, le frère s'assoit auprès de son frère, ils restent en silence durant quelques heures et le frère repart. Une telle situation est complètement inimaginable chez nous !!! Le silence, entre nous est plutôt mauvais signe, chez nous !!! Il n'y a jamais eu autant de mots, autant d'interprétations de la Réalité, autant d'opinions. Débat à la TV, chacun donne son opinion, pour qu'on puisse se forger notre opinion. Jusqu'où va-t-on aller ?
Nous avons du mal à sentir les choses. Quand nous sentons les choses, toutes sortes de concepts entrent en jeu et vont les mettre en rapport avec le passé, nos opinions, nos références, etc...
Notre monologue intérieur est signe du malaise que nous éprouvons.
Vis-à-vis de nos sensations, on ne peut pas rester tranquille, dans la méditation par exemple. Pourquoi dès que je me pose, le monologue blablabla arrive-t-il ? Quel est le problème, est-ce une maladie ?
Mon problème c'est que je suis prisonnier et acteur de cet emprisonnement. Je suis prisonnier de ma réalité, je suis attachée à ma réalité, je vis dans ma réalité.
Et en confrontation à d'autres réalités. J'arrive quand même à communiquer dans une certaine mesure.
J'ai peur, que vais-je devenir sans ma réalité ?
Si quelqu'un veut remettre en cause mon opinion, c'est inacceptable pour moi.
Suis-je dans un état harmonieux, suis-je à ma place ?
Est-ce que mes opinions vont me permettrent de me libérer et jusqu'où ?
Mes représentations mentales des choses ne sont pas les choses.
Mes interprétations des choses ne sont pas les choses.
Un ami de Picasso lui montre une photo de sa femme en lui disant : "tu vois, c'est ma femme". Picasso répond : "qu'est-ce qu'elle est petite et plate" !!!
Avez-vous une voiture ? La réalité de maintenant, c'est que vous avez une pensée de voiture mais que vous n'avez pas de voiture.
La réalité est exactement ce qu'elle est.
Les choses sont exactement ce qu'elles sont.
Et quelles que soient nos opinions, quel que soit l'angle sous lequel on aborde les choses, les choses sont exactement comme elles sont. C'est comme ça !
Si vous avez une pensée de voiture, c'est une pensée.
Si vous avez telle émotion, vous avez telle émotion, c'est comme ça.
Si vous avez telle souffrance, vous avez telle souffrance, c'est comme ça.
Dans la méditation, on fait une pose, on s'assied et on essaie d'expérimenter nos sens, sans jugement, sans concept.
On est sensé voir que nos pensées ne sont que des pensées, reconnaître que nos interprétations ne sont que des interprétations, que nos concepts ne sont que des concepts.
La pratique nous apprend à voir à travers nos interprétations, nos concepts.
Voir à travers nos concepts, nos références, nos pensées en reconnaissant que tout cela est transparent. On commence à comprendre que la vie dans la réalité relative, elle est relative ou superficielle car elle est remplie d'interprétations.
Ce que nous appelons MOI commence à devenir plus souple.
La méditation est le Hatha Yoga de l'ego - elle rend l'ego plus souple.
La méditation assouplit l'esprit.
Quand on prend un concept pour une chose, c'est une saisie.
Pour se distraire, cela demande un effort alors que lorsqu'on reconnaît une pensée comme telle, c'est une détente, un lâcher.
Toute la voie consiste à détendre l'esprit.
L'esprit, sans le Dharma, représente un tout avec le corps et la parole.
On sera moins attaché à nos opinions, on aura moins de fixation.
Alors que la réalité nous semble un champ de bataille, mes opinions et celles des autres qui s'entrechoquent, quand notre esprit devient plus souple, tout se calme. Cela nous devient plus facile de nous mettre à la place de l'autre.
Tout le monde cherche à acquérir le bonheur et à éviter la souffrance. Tout le monde a raison, dans cette logique. Le problème c'est que ces tentatives sont souvent maladroites, erronées, on ne cherche pas dans la bonne direction. Le bonheur pour l'un peut passer par la destruction de l'autre.
Ces caractères relatifs de la réalité me permettent d'être moins solide, je deviens plus transparent, plus malléable, je comprends mieux les autres, je me comprends mieux moi-même et je m'adapte mieux puisque je ne refuse pas la réalité telle qu'elle se présente à moi.
A ce stade, on peut se demander quel est le fond de tout cela ?
Y-a-t-il autre chose que mes interprétations ?
La voie spirituelle consiste à découvrir ce qu'il y a en deça ou au-delà de mes interprétations.
Pour faire l'expérience directe de la Réalité Profonde, il est important de reconnaître mes interprétations comme telles.
Certains de nos conditionnements agissent à notre insu.
Il y a des interprétations qui viennent de notre culture, de notre état d'esprit, de notre condition physique, de notre histoire, mais il y en a d'autres ancrées en nous et que nous ne savons pas reconnaître en nous.
Et cela devient difficile de remettre en question nos conditionnements les plus immuables.
Par exemple, perception de moi et de l'autre. Comment remettre en question cette perception ? Je perçois quelque chose. Le Dharma nous enseigne que cette façon de fonctionner se base encore sur des interprétations.
Si on observe bien les choses, y-a-t-il bien des choses ?
Si moi existe et si les choses existent, y-a-t-il vraiment moi et y-a-t-il vraiment les choses ?
Les choses sont. C'est le verbe être. Le verbe être à la côte en ce moment !
Mais dans le Dharma être n'est pas mieux qu'avoir. C'est même pire !!!
Etre ou ne pas être, telle est la question ! Non, la question est avant !
Qu'est-ce-qu'une chose qui est?
Objet : unique, permanent, autonome. C'est comme cela qu'on perçoit les choses et la première d'entre elles, c'est MOI.
MOI : unique, permanent, autonome.
Voilà comment nous percevons les choses, mais est-ce que c'est la réalité ?
Soit les choses sont comme ça et vous pouvez rentrer chez vous ! Soit les choses ne sont pas comme ça et on a un problème ! puisque je prends la réalité de surface pour la Réalité Ultime.
Il y a des peuples qui n'ont pas de verbe être dans leur langage, ils emploient le mot devenir ou passer.
Notre conditionnement nous amène à morceler l'expérience. Le gros morceau, c'est MOI, le reste c'est des petits morceaux. Chacun de ces morceaux est conçu comme unique, permanent et autonome. Comme des blocs et les blocs s'entre choquent, c'est le monde de la dualité, le Samsara.
Est-ce-que ça existe vraiment ? Y-a-t-il quelque chose d'unique ?
Voyons le corps. Où sont ses limites ? Il y a sans cesse des échanges. Nous nous respirons les uns les autres. Nos différents corps se sont mélangés. C'est la réalité. La réalité est que ce corps n'est pas un système fermé mais un système ouvert. Ex: le tourbillon n'est pas autre chose que la rivière. Il n'y a pas de chose unitaire. Il n'y a pas de système fermé. Cela n'existe pas.
Je ne peux pas isoler ce corps de son environnement. Je ne peux isoler le tourbillon de la rivière.
Au niveau psychologique, on s'identifie à son corps et nous pouvons dire mon corps, mon cerveau. Avec de beaux vêtements, je dis "Je suis beau" et non pas les vêtement sont beaux. Si j'ai une voiture, je dis: "Je fais du 100 km à l'heure" Je peux m'identifier à mon corps, à ma voiture, à ma fonction, à mon travail, à mon territoire.
Les objets ne sont pas limités dans l'espace. Il n'y a rien de permanent.
Si je dis : "Je change", je suppose quelque chose qui ne change pas qui dit : "Je change" ! On est schizophrène !!!
L'arbre est un concept. Il n'y a que des conceptions. L'autonomie ne tient pas debout après ce qu'on vient de voir. Nous ne sommes pas autonomes par rapport au soleil, à l'eau, aux autres, etc… Nous sommes dans une situation critique. La façon dont nous voyons la réalité jusqu'à présent est des plus superficielle. Mais la vie ne se réduit pas à la surface. La Réalité Profonde n'est pas constituée d'entités.
La Réalité Profonde nous semble lointaine, réservée à une élite.
Mais la Réalité Profonde est plus proche de nous-même que nous le sommes à nous-même.
Percevoir la Réalité Profonde n'a rien d'impossible. Il suffit d'arrêter de mal percevoir. Nous percevons les choses en tant qu'entité et nous voyons que cela se passe mal.
Les sens ne morcellent pas, c'est la pensée qui vient après qui le fait.
Impression de concept sur l'expérience première (scène avec le coussin !).
Il est possible de faire l'expérience de la Réalité Profonde. On la fait déjà cette expérience mais elle est volée par notre habitude d'analyser, de concevoir, de mettre en relation avec nos souffrances, nos souvenirs, etc…
Si on arrive à reconnaître ce qui nous conditionne et à nous en libérer, nous expérimenterons la Réalité Profonde.
Le passé, c'est de la pensée.
Le futur, c'est de la pensée.
La conception du temps fait partie de la réalité de surface.
Tout le problème c'est de bien différencier les perceptions directes des concepts.
La réalité de surface est constituée de perceptions directes et de concepts plaqués dessus et nous prenons cela pour la Réalité Profonde.
Il va falloir me dégager de l'emprise de ces concepts.
Il ne s'agit pas de supprimer les concepts, les pensées. Il ne sont pas des problèmes mais c'est le fait de les prendre pour la réalité qui est un problème.
La dimension sensible. Je ne suis pas une mécanique, je souffre, je suis heureux. Je participe à l'environnement et je suis sensible et atteint, perturbé, modifié par l'environnement. Cette sensibilité, je peux la sentir. Cette sensibilité est dans la réalité de surface mais je vais la retrouver dans la Réalité Profonde où elle sera débarrassée des interprétations.
Il y a deux sortes d'expériences: émotions conflictuelles et émotions participatives (l'amour, la joie…)
A ce stade toutes les émotions conflictuelles reposent sur l'ego, sur la dualité donc sur l'ego.
L'ego n'étant que conditionnements, qu'interprétations lorsque les conditionnements et les interprétations disparaissent, l'ego disparaît.
Les émotions débarrassées des conditionnements et des interprétations deviennent sans limites. Bonheur sans limite mais ce n'est pas mon bonheur !
Je n'obtiendrai jamais un bonheur sans limite car je suis celui qui empêche de l'atteindre.
Je n'atteindrai jamais l'éveil.
Pour comprendre cela, revenir à nous-même. Qu'est-ce que nous sommes vraiment ? Quelle est notre nature ?
Nous avons une nature de surface et une nature profonde.
Notre nature de surface, qu'il ne s'agit pas de nier, c'est moi, mes pensées, mes questions, mon histoire, mes souffrances, mon identification. C'est moi. Le problème c'est qu'on croit qu'on est seulement ça ! Mais comment pourrai-je n'être que moi ? Le moi tel que je l'imagine n'existe pas ! Notre nature Profonde n'est pas ce que nous croyons être. Je ne suis pas ce que je crois être. Je ne suis pas ce que je conçois de moi-même.
Quand on parle de moi, il y a une image mentale.
Quelle est mon image mentale de moi-même, de mon visage, de mon corps ? Elle est là tout le temps. C'est bien de voir cette image corporelle de soi-même. Mais elle est tellement habituelle qu'on ne la voit plus.. Quand tout le monde vous regarde, quand vous rougissez en public par exemple.
Cette image mentale n'est pas ce qu'on est vraiment mais seulement une image.
Faire l'expérience de la réalité en reconnaissant nos pensées comme étant seulement des pensées et voir que la réalité est au-delà des pensées.
A voir le jugement que je peux avoir d'une personne je peux voir la personne.
Il est important de ne pas nier la réalité de surface, nos conditionnements, il s'agit d'expérimenter pleinement la réalité relative en reconnaissant ce qui n'est que la surface pour apercevoir ce qu'il y a derrière la surface.
Notre Nature Profonde n'est pas concevable parce qu'elle est au-delà des concepts. Mais on peut quand même essayer.
Il y a trois qualités dans la Réalité Profonde :
OUVERTURE – ESPACE
Dans la réalité relative de surface, l'espace devient mon espace et mon espace commence par moi. Un espace avec un gros MOI au milieu. Espace physique.
Espace du rêve, de la distraction. Ces espaces sont limités par moi.
Dans la Réalité Profonde, l'espace n'a pas de centre. Cet espace n'a pas de limite, c'est l'espace même de la liberté.
CLARTE – INTELLIGENCE
Dans la réalité relative, on dit "c'est clair". La clarté est distordu par les conditionnements de l'ego. L'intelligence, dans la réalité relative, se conçoit toujours par rapport aux objets. Je me parle à moi-même, je me juge moi-même. Intelligence, compréhension liées aux objets.
Dans la Réalité Profonde, les objets n'ont pas d'identité, il n'y a pas d'objet tels que je les conçois et cela devient la Claire Lumière illimitée, intelligence illimitée. Omniscience. Ce n'est pas un moi qui connaît tout - tout connaître de la nature de tout phénomène et en même temps connaître toutes les interconnections qu'il y a entre les phénomènes. Il y a une continuité entre la partie intelligence et l'intelligence d'un être éveillé.
SENSIBILITE
Dans la réalité relative, limitée par mes décisions, je suis sensible par rapport à quelque chose, je ne suis pas s f r alors je me protège.
Dans la Réalité Profonde, il n'y a pas de blocs. Il n'y a rien à défendre. C'est une compréhension, une sensibilité, un amour sans limite. Ni espace. Ni temps. Ni préférence.
Ca, c'est ce qu'on est en vrai !
Il n'y a plus qu'à faire le travail.
* * * * * * *
Communication:
Il y a moi tel que je suis
Il y a moi tel que je pense être
Il y a moi tel que je veux être face à l'autre
Il y a moi tel que l'autre me voit
et en face, c'est pareil et on a du mal à communiquer!!!
On se retrouve à 8!!!
En plus, il y a:
ce que je veux dire
ce que je dis
ce que l'autre pense comprendre
etc... etc...
Si on veut communiquer vraiment: ECOUTER, SENTIR.
La situation, le contexte, l'état d'esprit de l'autre personne, doivent compter pour savoir si ce que vous avez à dire va passer.
La vraie communication passe par la réceptivité, la sensibilité et si on sait faire la part des choses entre les projections, les interprétations, cela sera plus facile.
Communiquer, c'est être moins dans le jugement, l'image, l'interprétation et plus dans le ressenti.
L'autre se sent reçu et vous vous sentez en harmonie avec l'autre.
(Il ne faut pas être trop idéaliste non plus!)
Quelquefois la communication sera conflictuelle mais l'essentiel c'est que vous ne soyez pas vous même dans le conflit.
Est-ce la situation qui est conflictuelle ou vous-même?
Lorsqu'on intègre la colère et la peur sans être pris par elles, on peut aider les autres même si la situation est conflictuelle.
* * * * * * *
Deux entités fermées ne peuvent communiquer.
Quand on est moins sujet et que l'objet est moins objet, la communication commence.
* * * * * * *
L'intelligence habituelle nous apprend des concepts, des représentations et à les manipuler.
Je n'ai qu'un ersatz d'une autre intelligence. Intelligence du coeur, directe, naturelle qui n'a pas besoin de l'intermédiaire des représentations.
On la découvre par la réceptivité, quand on apprend à ressentir.
Plus on médite, plus on voit nos conditionnements subtils.
Plus on détend l'esprit, plus on s'ouvre, plus on voit, etc...
* * * * * * *
Est-ce que je médite avec détente ou est-ce que je me crispe ?
Est-ce que je suis dans le lâcher-prise sans espoir ni crainte ou est-ce que j'essaie d'obtenir quelque chose ?
Est-ce que je me regarde méditer ?
* * * * * * *
Quand on dit que l'objet n'existe pas, il ne s'agit pas de dire qu'il n'y a rien! L'objet est bien dans la réalité relative mais l'entité objet n'existe pas en tant qu'entité.
C'est par la pratique de Sa-Vi qu'on voit qu'on est dans le concept ou dans la Réalité Profonde.
On est capable de sentir les choses et de savoir quand on est dans la projection.
Qu'est-ce qui est pensée, qu'est-ce qui est expérience directe?
On découvre une manière de fonctionner hors concept petit à petit.
Etre plus réceptif, moins actif.
Pour arriver à une action sans ego, il faut passer par la réceptivité, l'ouverture, la détente, l'acceptation.
La méditation est l'apprentissage de la féminité.
(Le monde actuel est yang, un monde masculin, sans féminin, et on voit le résultat!)
http://presencedamour.over-blog.fr/20-categorie-10200283.html
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