Bonjour,
Bon finalement, le travail a avancé plus vite que
prévu... Nous vous livrons donc cette ébauche de réflexion...
Bien à vous, bonne lecture...
Extraits de ,
« Chögyal Namkhaï Norbu»
film avec Yeshi Silvano Namkhaï (Khyentse Yeshe)
c. de - 2010
Ce film documentaire relève de la voie du « Dzogpa-Tchenpo » ou « Grande complétude » de la Lignée des « Tertön » ou « découvreurs de trésors spirituels » issue du maître du nord de l'Inde Padmasambhava.
- 01 :15
Celle-ci est décrite par Chögyal Namkhaï Norbu comme « voie suprême du bouddhisme tibétain » qui était enseignée comme une voie « cachée et secrète » au Tibet, ce en quoi il s'est placé en opposition aux règles en vigueur dans le système théocratique du Tibet ancien révolu aujourd'hui.
- 04 :44
Y. Khy. :
« Mon père et moi nous n'avons pas de relations affectives. Cependant avec ma sœur et ma mère* il en a ; nous sommes assez distants. Mon père ne comprend pas ce qu'est une relation père-fils ! Il me traite toujours comme le fils d'un « maître », pas comme un père dans une famille classique.
*(italienne de confession catholique, elle a connu Namkaï Norbu vers 18 ans et c'est mariée en Italie vers 20 ans. Chögyal Namkhaï Norbu avait été invité dans les années soixante en Italie par Giuseppe Tucci, auteur en particulier de « Théorie et pratique du Mandala », 1969)
- 05 :44
Y. Khy. :
« Mon père n'a jamais eu l'occasion de s'exprimer quand il était enfant. Il était très jeune quand il a été enlevé (5 ans!) à ses parents. Placé dans un monastère, on attendait déjà de lui qu'il se comporte comme « un maître » ! Cela n'a pas à être reproduit ici dans les pays de culture occidentale !
- 06 :39
Nam. Nor. :
Je viens d'une famille commune, originaire de la campagne tibétaine (région du Khams), j'ai été reconnu « tulkü » à cinq ans d'un Lama ; Dharma-radjà. Mon oncle maternel était Chökyi Wangchug Khyentsé Rinpoché.
- 09 :00
Y. Khy. :
« Quand mon père partait pour des enseignements, nous étions seuls à la maison ma mère, ma sœur et moi ; quand il revenait, il y avait soudainement un monde fou ! »
(son enfance a visiblement été perturbée psychologiquement, pas de vraie vie intime avec le père, et en Italie, c'est culturellement parlant, « une anomalie* » !)
- 13 :00
Nam. Nor. :
Après ses études monastiques il rencontra son maitre-Racine, Rigdzin Changchub Dorjë Nyala Rinpoché, enseignant du Dzogchen et un « tertön », « amchi » (médecin traditionnel) également, né à Nyarong (est du Tibet). C'était un yogi accompli qui fit découvrir l'importance à Namkhaï Norbu, d'une la relation authentique d'avec un maitre spirituel.
- 15 :03
Y. Khy. :
« Mon père à beaucoup souffert au monastère, dans les monastères tibétains ils frappaient les enfants ! J'ai toujours espéré trouver un moyen de communiquer avec mon père »
- 18 :20
« Dans la conception de la Vie de mon père on incarne toujours quelque chose... »
- 19 :40
Namkhaï Norbu présente son fils Yéshi Khyentsé au XIVe Dalaï-Lama, échange de regards, sourires aimables, mais pas un mot...
- 22 :19
Yéshi Khyentsé, un « tulkü » ? Il n'est pas convaincu par quelques faits mémoriels troublants, puis il déclare : « Les gens sont en quête de mythes et de légendes, de saints, ils cherchent des hommes très puissants, ils aiment toutes ces images colorées, ces visions, dans ce cas ils n'ont qu'à aller au cinéma ! »
- 23 :19
poursuivant ;
« Je suis ici, maintenant, je ne veux pas être l'ombre de quelqu'un ! Les gens savent tout de moi, mais personne ne me connaît vraiment !
Je n'aime pas cette idée de ne pas être moi-même, je ne veux pas de cette responsabilité, elle me fait peur ! »
- 25 :00
Nam. Nor. :
« Je n'ai pas accepté d'envoyer mon fils Yéshi dans un monastère en Inde, bien qu'il ait été considéré comme tulkü, parce que je ne voulais pas qu'il soit conditionné !
Si il porte vraiment en lui un aspect de la conscience d'éveil de mon oncle Khyentsé, hé bien nous verrons comment cela se manifeste ! »
- 26 :11
Y. Khy. :
« Mon père pense que le fils d'un maître doit être comme un maître ! Libéré des besoins et de la peur, dans le sens d’appréhender la vie. Je n'ai pas peur de mourir, mais de vivre ! »
- 28 :00
(La « petite famille » de Namkhaï Norbu aime bien le vin et mange classiquement comme tout italien)
Yéshi K. « Je mène une vie normale, et je suis content d'être un père classique ! »
- 32 :00
« Un guru ou maitre spirituel n'est pas un dieu ! Ce n'est pas forcément un saint ! Au Tibet cela se passait comme cela, c'était quelque chose dans la normalité culturelle, alors les gens pensent que peut être cela doit être la même chose ici en Occident ! Mais je ne supporte pas cette situation, ils oublient que mon père est un être humain !
- 35 :18
La femme Namkhaï Norbu exprime un ressenti différent de lui :
« On ne peut pas toujours faire plaisir aux autres ! »
Namkaï Norbu :
« Il faut faire de son mieux pour contenter tous les gens, comme le Pape (J.-P. II à l'époque), il bénit tout le monde. »
Sa femme lui rétorque avec une pointe d'humour :
« Oui, mais de la télévision ! »
- 37 :00
Spiritualité de structure familiale et spiritualité communautaire ne font vraiment pas bon ménage !
- 39 :00
Namkhaï Norbu est hospitalisé pour une sorte de leucémie (cancer du sang), un changement profond d'être semble s'opérer ; il confie :
« La vie est difficile ! »
- 42 :00
« Je me suis dit qu'au lieu de me préparer à mourir, je pourrais peut-être essayer de surmonter cette maladie, subjuguer cette négativité. Alors je me suis mis à pratiquer, utiliser les mantrayanas, à travailler mes rêves, aussi à nager et flotter sur l'eau, à intégrer les éléments pour me sentir plus vivre... !
- 45 :00
Le rêve en conscience est très important pour ceux et celles qui pratiquent.
- 46 :00
Mission et fonction
Y. Khy. : « tulkü » !
« Il faut que je vive comme je suis maintenant ; comment être quelqu'un dans le présent si l'on se réfère tout le temps à ce que l'on a été dans le passé... !?
- 47 : 56
Yéshi K. nous parle de son père Namkhaï Norbu : « Il est persuadé que les personnes de sa communauté sont les consciences transmigrées des personnes qu'il a connues au Tibet !
- 49:45
Namkhaï Norbu parle de son oncle maternel Khyentsé, mort en prison au Tibet.
« Il a eu beaucoup de problèmes au cours de sa vie avec les institutions monastiques du Tibet théocratique, leur corruptions et la bureaucratie, mais il s'en est toujours bien tiré de ces situations toute sa vie. Je ne veux pas recréer ce genre de problème avec mon fils !
- 51:40
Le samsara est comme un océan, tous les jours nous nageons dedans ! La libération du samsara, c'est nager avec le plus d'aisance et de légèreté possible, avec le moins d'attachement et d'émotionnel trouble et perturbant possible. »
- 53:00
Y. Khy. :
« Fonder une famille, cela change la Vie » !, c'est une lourde responsabilité, et cela dure jusqu'à la mort ! »
- 53:53
(Le chant de Vajra au volant d'une voiture ; peut être à ne pas conseiller aux novices... !)
- 55:14
Nam. Nor. :
« Même Gautama le Bouddha n'a pas réussi à faire travailler harmonieusement ses adeptes, c'est très difficile d'harmoniser le travail spirituel d'une communauté ! »
Y. Khy. :
« … plus la communauté grandissait, plus elle se détériorait, les moyens augmentant, la distance entre élèves et enseignants aussi proportionnellement !
(citant son père) : Quand je mourrais, tout disparaîtra, il y aura les divisions, et les gens se déchireront, comme du temps de Gautama avec les dix-huit écoles différentes après sa mort. »
- 56:24
Nam. Nor. :
« Les gens m'ont tellement fait confiance, je ne pouvais pas arrêter ! Et c'est ma faute !
Bien sûr, si il y avait un moyen j'arrêterais tout de suite, mais ce n'est pas possible ! Je ne peux pas arrêter ! (Namkhaï Norbu semble visiblement préoccupé...) Parce-que ma responsabilité est engagée et est énorme !
- 58:14
« Les musulmans et les chrétiens pensent que la conscience meure (?), mais elle se manifeste à nouveau dans une autre vie... »
- 59:00
Yéshi Khyentsé se décide devoir « secourir » la situation de la communauté de, et avec son père.
- 01:00:00
Y. Khy. :
« Lors d'un projet, il doit y avoir une personne qui centralise toutes les informations essentielles. Cette personne doit pouvoir communiquer avec tous les intervenants du projet. Ce doit être une personne qui est en acceptation de pouvoir se tromper, de faire éventuellement des erreurs et de les assumer, et d'être disponible 24h/24 pour l'efficacité. »
- 01:02:00
Yéshi Khyentsé poursuit : « Je n'ai pas demandé à être le fils d'un maître, mais ne pas vouloir être ce que l'on est, devient-il pour autant une imposture ? Et qui nous sommes en fin de compte réellement ? Pourquoi devenir quelqu'un que l'on ne veut pas être ? Pour mon père la question ne se pose pas ! Mais ce qui est valable pour lui, ne l'est pas nécessairement pour moi ! »
- 01:07:00
Nam. Nor. :
« Nous devons partir à la découverte de notre esprit, comment il est fait et comment il fonctionne »
- 01:07:37
Yéshi Khyentsé nous parle de « visions », de rayons luminescents...
- 01:09:00
« Bouddha lui-même n'a pas pu contenter tous ses disciples... »
(beaucoup de rêves précis, sans y trouver un sens particulier et intelligible...)
- 01:13:00
Nam. Nor. :
« si quelqu'un suit sérieusement des enseignements et instructions, il doit y avoir une confiance réciproque.
L'initiation conduit à la pratique afin d'en assumer la fonction. »
- 01:16:00
« Être reconnu comme « tulkü » n'aide pas et ne fait que créer des problèmes, parce-que cela provoque chez les gens des attentes magiques...
(l'activité de Purba met en scène Djorba, l'union des choses, et Dorba, la dissolution des choses. Cette symbolique active protège des êtres aux activités toxiques, pour eux-mêmes ou les autres êtres, qui nuisent à la dimension spirituelle de la Vie.
- 01:19:00
Le « complexe du guru »...
La nature de l'esprit d'éveil n'est pas le fruit d'un effort par lui-même...
- 01:21:00
Y. Khy. :
« J'ai eu des rêves qui me portaient dans des souvenirs ayant trait à ma propre mort. J'ai eu envie de finir ce qui était commencé par ailleurs... »
- 01:25:00
(arrivée au Tibet), commentaires :
« Tout ce qu'ils veulent (les Tibétains en question), c'est un maître », (ils sont en attente addictive).
L'arrivée au Tibet de Yéshi Khyentsé est pathétique à bien des égards... Les personnes présentes font peine, et répètent comme une psalmodie incantatoire pouvant les libérer de leur désastre présent : « Rinpoché, Rinpoché, Rinpoché... » ad-libitum... Ils ont perdu leur monde, comme tant d'autres peuples à travers l'histoire chaotique des soubresauts de notre humanité. Ils essayent de revivre un passé de leur histoire qui n'existe plus vraiment, afin de tenter de se reconstruire une mémoire culturelle qui leur échappe en grande partie, cet émouvant, triste, mais c'est leur réalité, de leur « maintenant », et qui leur appartient...
- 01:28:00
commentaires : « Depuis deux mois ils sont comme fou, en attendant la venue de Yeshé Khyentsé. Ils n'ont pas vu de maître depuis 1958 » (Chökyi Wangchug Khyentsé Rinpoché).
- 01:29:00
(démonstration ostentatoire de la « dévotion » à la tibétaine envers Yeshé Khyentsé, qui le laisse visiblement perplexe et quelque peu « dépassé » dans l’invraisemblable...)
- 01:30:00
Yéshi Khyentsé dit reconnaître des endroits vus dans certains de ses rêves/visions.
- 01:31:00
« Mes rêves/visions que je faisais très jeunes appartenaient plus à un futur qu'au passé. (et d'ajouter) :
Si nous arrivons a recouvrir notre connaissance intérieure, alors là oui, cela veut dire qu'il y a quelque chose, et cela change vraiment tout !
Nous allons essayer de « lire » et « comprendre » ce qu'il en est, des faits et réalités, des possibles, de l'analyse d'une situation, en tentant de ne pas nous laisser dériver vers des rivages de critiques cartésiennes, pas plus que de complaisances émotives et sentimentales.
Un des grands mérites de ce documentaire filmé, est à la fois qu'il se situe en vues intimes, de l'intérieur, vécu par les personnes concernées, sans étalage ni voyeurisme, et qu'il est sans concession quant à l'héritage spirituel et culturel du pays dont il est question, le Tibet.
Nous ne reviendrons pas sur le terme de notre point de vue totalement inapproprié du titre du film « Ma réincarnation », qui relève d'une cosmologie archaïque, sans que pour autant nous évincions son questionnement. Cependant nous nous tournerions bien plus volontiers sur les connaissances scientifiques actuelles concernant le fonctionnement du cerveau humain, et de la physique de la mécanique quantique et de la théorie des cordes, où à notre humble avis nous pourrions trouver des débuts de réponses intelligibles, mais cela relèvera d'un autre propos, dans nos investigations actuelles.
D'emblée Namkhaï Norbu pose dans son exil en Italie des années soixante, son opposition farouche au système théocratique tibétain, ce qui semble avoir déjà été le cas de son oncle maternel Khyentsé.
Yéshi Khyentsé, dès les débuts de ce documentaire édifiant par bien des aspects, parle et revient souvent sur cette énorme difficulté de relation de père/fils qu'il vit visiblement très très mal. Son père, de par son éducation plus que spartiate et brutale et dès le plus bas âge dans les institutions monastiques de son pays d'origine du Tibet, semble être dans l'impossibilité d'être un père, dans l'attente où son fils italien de par sa mère se situe, et quand on sait* ce que peut être ce genre de relation en Italie, nous comprenons aisément son incompréhension et son désarroi.
Une chaîne de carences graves dans cette relation père/fils s'est instituée. Le père ne sait pas ce que c'est « être un fils pour un père et père pour un fils » du fait de son enfance meurtrie et éludée, et reproduit cette incapacité avec son propre fils, alors qu'il trouve une possibilité d'échange affectif avec sa femme et sa fille.
Nous sentons poindre quelques protestations à peine déguisées de Yéshi Khyentsé quant à ses origines culturelles paternelles, quand il exprime le refus de se voir dans l'Italie de la fin du XXe siècle dans la reproduction de tels schémas ! Et nous ne pouvons qu'acquiescer à cette légitime attitude, nous l'avons déjà exprimé à plusieurs reprise sur ce blog, c'est inacceptable dans nos pays d'occident de nos jours ; ces modes éducationnels datent de l'ancien régime en nos contrées, excusez du peu !
En outre l'ambiance décrite de son enfance laisse pour le moins rêveur. Dans la solitude avec sa mère et sa sœur quand le père enseignait au loin, et, envahi jusque dans sa chambre quand il était là, avec « ses étudiants »... ! Tout ceci met mal à l'aise, et nous compatissons réellement devant les perturbations psychologiques sévères auxquelles Yéshi Khyentsé a du faire face pour pouvoir se construire comme être humain original à part entière.
La difficulté a très certainement été bien réelle, dans sa protestation de sauvegarde de son intégrité, et de sa quasi horreur de l'idée dangereuse d'être « habité » par autre chose que lui-même. Namkhaï Norbu lui-même refuse tout idée de « conditionnement » envers son fils, et lui fait confiance pour qu'il révèle un jour ou l'autre ses qualités intérieures de biens humains et spirituels. (Nous nous sommes précédemment expliqué également à ce sujet, et ne pouvons là aussi que saluer cette courageuse et éclairée décision ! C'est celle d'un Dzogchen! Et un vrai !)
La vie au quotidien des uns et des autres est assez touchante, pleine de simplicité, une vie somme toute presque classique.
Namkhaï Norbu semble se faire une curieuse idée d'un Pape catholique ! Nous reviendrons plus tard sur le sujet de sa perception du christianisme...
Yéshi Khyentsé s'insurge et combien avec raison là aussi, nous l'avons également abondamment développé sur ce blog, l'idée stupide et anachronique de la reproduction en pays occidentaux, d'un état d'être culturel importé d'une contrée lointaine, le Tibet ! C'est effectivement du grand n'importe quoi, et même bien pire, car cela s'est révélé être d'une profonde malhonnêteté globalement et dans bien des cas plus précisément véritablement catastrophique ! Il est même d'un humour assez caustique à ce sujet...
Yéshi Khyentsé soulève aussi la très délicate adéquation du dynamisme d'une spiritualité vécue au sein d'une famille qui ne va pas forcément dans le sens d'une vie de communauté spirituelle, et même bien au contraire. Il y a une sorte d'incompatibilité de structure en ce sens que ce sont des « organismes » vivants qui ne sont pas régis par les mêmes ordres (autorité) et règles (fonctionnement) de relations humaines, même si dans l'une et dans l'autre le but à l'horizon est similaire, le parcours lui est extrêmement différent dans ses implications et maturations fraternelles d'êtres en communion.
La communauté spirituelle vit un enseignement sur une structure idéologique, et est dans le commandement, alors que la spiritualité dans l'A/amour de la parentalité suggère et est tout en appel et en sollicitation, quand bien même elle se réfère à une idéologie, celle-ci n'est qu'en fond diffus, alors que dans la communauté religieuse elle est prééminente. Dans le cas d'espèce la dynamique de détérioration de la qualité relationnelle des membres de la communauté d'avec ses moyens matériels, économiques se développant, et son ampleur grandissante des personnes la constituant, est clairement mis en exergue et donne à réfléchir, sur ce qui c'est passé ailleurs, en France par exemple, sujet que nous connaissons assez bien ... !
Comme il arrive parfois, souvent lorsque nous sommes impliqués dans une démarche intérieure réelle de connaissance de soi, la maladie, l'accident qui nous touche, nous atteint et opère dans le silence de notre être de profondes modifications dans notre relation à la Vie. C'est ici aussi le cas pour Namkhaï Norbu, son attention à sa relation aux éléments naturels, tel que l'eau dans son cas cité, lui ouvre une autre approche de sa vie.
Puis vient entre Yéshi Khyentsé et son père l'épineuse difficulté d'aborder ce qui improprement est désigné comme mission, alors qu'il s'agit de fonction en réalité, même si elle est en relation d'avec la mission.
En effet la fonction est principalement action communautaire, voire collective, alors que ce qui est de l'ordre de la mission est à l’œuvre en soi, plus elle se précise en exigence et plus elle est davantage dans une relation directe d'être à être. Plus la mission œuvre et moins l'enseignement et la gouvernance s'affirment, car elle est appel aux contacts directs des personnes et non dirigiste au collectif, d'une fonction.
Quelle curieuse perception a Namkhaï Norbu du Corps Christique ! (je n'ai pas assez de vécu de l'Islam pour en parler)
Lorsque le Corps Christique touche de sa grâce un être, son humanité se modifie à proportion de l'appel, plus celui-ci est grand, plus la présence Christique est puissante, quand bien même son cheminement peut ne pas être forcément très intelligible dans sa manifestation naissante. La conscience de l'être touché par Lui n'est plus exclusivement de l'ordre de l'encodage des fonctionnalités basiques de vie de l'humain. Les biens humains (ou pàramità pour la tradition de Gautama le bouddha) portés à leurs réalisations totales par le Corps Christique qui imprègnent non seulement la conscience de la personne touchée, mais tout ce qui peut lui être lié d'une manière ou d'une autre atteignant ainsi au domaine de la supra-conscience humaine incarnée par Jésus le Christ sur cette Terre, et ne relève donc plus, d'une conscience limité à son individualité. Ainsi mort et renaissance ne sont plus vraiment à l'ordre du jour pourrait on dire à ce niveau, mais l'être du Christ lui-même donné, de sa vie dans la douleur, comme proposition d'une humanité en devenir dans le présent d'un passé désormais révolu !
Yéshi Khyentsé est très réticent sur cette fonction du « tulkü », il se rend compte qu'il y a là un grand risque pour son équilibre intérieur et l'émergence de ce qui est de l'ordre de sa mission. Son père en est conscient et fait tout son possible pour lui éviter les complications et les problèmes inutiles lié à cet aspect culturel du Tibet ancien qu'il ne prise guère ; cependant il le presse tout de-même, car il est aussi conscient du passif lourd au Tibet, quand au lamaïsme...
Namkhaï Norbu se rend compte qu'il a lui-même laissé les choses le dépasser en Occident avec les gens, et il se responsabilise et est fort préoccupé et passablement ennuyé !
Il précise des points importants dans la relation d'un maître authentique et d'un postulant assidu et sérieux, en particulier la confiance réciproque nécessaire.
L'arrivée et le passage au Tibet de Yéshi Khyentsé, nous laisse sur une profonde émotion dramatique quand aux Tibétains restés sous le joug de la tyrannie des « hans » et soulève quelques questionnement sur ce qui peut traverser cet homme, reconnu par ses pairs comme incarnant, pour partie du moins, une activité de conscience d'éveil d'un être ayant vécu là jadis, connu de son père.
Pour notre part, avec toute notre réserve et prudence en la matière, nous nous orienterions vers les structures des connaissances actuelles sur le cerveau humain, ainsi que les mécanismes des disciplines de la mécanique physique de l'intrication quantique ainsi que la théorie dite des cordes, pour envisager un début de réponse intéressant, sachant que ce qui gouverne la manifestation est de l'ordre de l'incertitude faite de probabilités, sa réalité subtile étant pour une large par dans le chaos bouillonnant du non-connu, exempt de la lumière !
* (une sœur de notre mère était mariée à un sicilien du côté de Palerme, à Cefalù, nous parlons en connaissance de cause !)
http://camisard.hautetfort.com/archive/2007/12/21/tchadja-tchenpo-dhagpo-k-l.html
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