
par Upasika Kee Nanayon
La maladie, au sens habituel du terme, peut nous atteindre tous,
un jour ou l’autre. Mais il existe une autre sorte de «
maladie
»
qui, elle, nous permet de continuer à fonctionner dans la vie et
n’est donc pas reconnue comme telle
: il s’agit de ce que l’on
considère, dans le monde, comme la condition humaine
normale. En effet, si on y regarde de près, on voit que le corps,
dans son état «
normal
», est malade par nature puisque les
phénomènes physiques et mentaux qui le composent se
détériorent sans cesse au fil du temps – simplement on en a
rarement conscience.
Quand ils ont encore la santé pour faire ceci et cela, les gens se
laissent emporter par leurs pensées et leurs soucis, mais tout
cela est vain. Ces préoccupations sont bien futiles comparées à
celles des personnes couchées dans leur lit de malade. En fait,
les malades ont de la chance parce qu’ils ont l’occasion de ne
rien faire d’autre qu’observer la douleur et la souffrance. Leur
esprit n’est pas encombré par les préoccupations, il ne
vagabonde pas ailleurs. Les malades peuvent observer la
douleur à tout moment... mais aussi lâcher la douleur à tout
moment.
Observez la différence. Quand vous êtes pris par vos activités
et que vous méditez de temps en temps, le soi-disant «vide»
de votre esprit n’est qu’un jeu, il n’a rien à voir avec la
véritable vacuité. Par contre, observer l’impermanence, la
souffrance et le non-soi tels qu’ils apparaissent précisément en
vous tandis que vous êtes ici, malade et alité, peut vous être
très bénéfique.Veillez simplementà une chose : ne croyez pas que ce qui a mal, c’est vous. Dans les événements physiques et
mentaux que vous ressentez, voyez seulement des phénomènes
naturels qui passent, qui passent... Ils ne sont pas vous. Ils ne
vous appartiennent pas vraiment. Vous n’avez pas de réel
pouvoir sur eux. Regardez bien tout ce qui vous agite
: avez-
vous le moindre pouvoir sur tout cela
? Non. Et c’est vrai pour
tout le monde, vous savez.
Quelle que soit la maladie qui habite le corps, elle n’est pas
importante. Ce qui est important, c’est la maladie qui habite
l’esprit. En temps normal, nous ne nous intéressons guère au
fait que des maladies habitent notre esprit – je veux parler de la
maladie des
kilesa
, du désir et de l’attachement. Nous ne nous
intéressons qu’à nos maladies physiques, craignant les
horribles choses qui peuvent arriver au corps. Mais, quels que
soient nos efforts pour les écarter avec nos peurs, quand l’heure
arrive, les médicaments qui traiteront le corps ne lui
accorderont qu’un répit temporaire. Parmi les personnes qui
ont vécu autrefois, même celles qui n’ont pas subi de grave
maladie nous ont quittés. Elles ont toutes dû finir par se séparer
de leur corps.
Quand on réfléchit de cette manière, continuellement, on arrive
à voir, en soi, la vérité de l’impermanence, de la souffrance et
de l’impersonnalité. Ensuite, on perd progressivement sa vision
illusoire des choses et on s’en détache de plus en plus
facilement.
Essayez de lâcher prise et regardez: qui est là? Etes-vous ce
qui a mal ou bien cette douleur relève-t-elle simplement du
Dhamma? Vous devez examiner cela très attentivement pour
voir que ce n’est pas vraiment un «moi» qui a mal. La maladie n’est pas «votre» maladie; c’est une maladie du corps, une maladie du physique. Au final, le corps physique et les attributs mentaux sont obligés de changer, de souffrir de ce
changement et d’être impersonnels dans le changement et la
souffrance. Mais vous devez vous concentrer sur vos ressentis,
les observer et les étudier de près pour les voir avec lucidité.
Rendez cette compréhension parfaitement claire et c’est là que
vous serez libéré de toute douleur et de toute tension. C’est
précisément là que vous mettrez fin à toute forme de
souffrance. Quant aux agrégats, ils continueront à apparaître,
vieillir, tomber malades et mourir selon leur propre histoire.
Quand les causes et les conditions qui les sous-tendent seront
épuisées, ils mourront et partiront dans un cercueil.
Il arrive que des personnes, très fières de leur bonne santé,
meurent soudainement, de manière imprévisible, sans savoir ce
qui leur arrive. Leur esprit est complètement inconscient de ce
qui se passe. C’est un sort bien pire que celui du malade alité
qui a l’occasion d’observer la douleur et de développer le
détachement. N’ayez donc pas peur de la douleur
! Si elle doit être présente, laissez-la être présente mais ne laissez pas
l’esprit souffrir avec elle. Ensuite, observez bien: en cet instant, l’esprit est-il vide de toute notion de «moi» et de «mien»?
Continuez toujours à regarder à l’intérieur pour que les choses
soient vraiment claires et cela suffira. Vous n’avez pas besoin
de savoir autre chose. Quand on peut guérir la maladie ou que
la douleur s’atténue, c’est normal; quand elle ne s’atténue pas,
c’est normal aussi. L’important est que le cœur soit simplement
vide de «moi» et de «mien»; alors, il n’y aura aucune douleur en lui. Quant à la douleur des agrégats, ne lui accordez pas la moindre pensée.
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