Une réponse que je crois raisonnable et qui est basé sur mon propre vécu, m'on expérience.
Vous n'êtes pas obligée de trancher entre les 2 attitudes.
Tout simplement, il faut déjà être suffisamment bien soi-même pour pouvoir donner un tout petit peu au autres. Je crois qu'il y a une base minimum. Etant familier de la dépression, je sais très bien que lorsque je suis au plus bas, tout mon énergie est concentrée pour aller mieux.
Après, si on a une base de stabilité et de bien être personnel suffisante, on peut commencer à aider un peu les autres de manière plus directe.
Et de toute façon, même sans se tourner directement vers autrui, si déjà soi on va bien, cela a forcément un effet autour de soi, positif. C'est du bon sens.
Quand on a un minimum de famille, si on est heureux et que cela se voit, suffisamment heureux en tout cas, si notre famille nous aime, elle est heureuse de nous voir heureux. Si nous avons des père, mère, frère, soeur etc... qui ont de l'affection et de l'amour pour nous, alors nous voir heureux leur fera du bien, et nous voir malheureux les fera souffrir.
De même sur notre lieu de travail ou avec nos amis, si nous sommes malheureux, que cela se voit, nous ne serons guère des compagnons très agréables.
A l'inverse, si l'on est souriant, détendu, en bonne santé, sans même agir directement auprès d'autrui, cela aura forcément un effet positif, car nous serons une personne qu'il sera agréable de côtoyer.
Après, on peut aussi faire de petites choses pour les autres, pour soi-même aller mieux. Aussi. J'ai pu le vérifier. Quand on se focalise trop sur sa propre douleur, on l'amplifie. C'est toute la différence entre la douleur et la souffrance. Le Bouddha aurait dit : la douleur est inévitable mais la souffrance est facultative, alors pourquoi continuer de souffrir ?
Il y a des douleurs inévitables dans la vie, on peut s'aider de la médecine du corps et de l'esprit, occidentale et orientale, trouver ce qui nous va, mais on peut aussi travailler sur le regard que nous portons sur notre douleur : ca c'est la souffrance. On peut agir sur ce regard avec une disciple mentale adéquat. Ca c'est possible. Le Bouddha nous l'affirmait il y a 2500 ans et la science moderne nous confirme qu'environ 50% du ressenti de notre douleur est purement mental ! Donc on ne peut pas éliminer totalement le ressenti douloureux tout le temps, même avec des médicaments, mais on peut l'amoindrir, ce qui n'est pas rien ! J'ai pu le vérifier personnellement.
Et notamment, j'ai pu le vérifier, s'occuper un peu des autres quand soi même on va un peu mal, permet de nous décentrer de nous même, et quand on pense aux autres, qu'on agit un peu pour le bien être des autres, on pense moins à notre propre douleur. C'est vérifiable.
Après tout est dans la proportion. Et il faut être conscient que même si il est bon pour nous comme pour les autres d'essayer d'aider son prochain, il faut être conscient que notre aide ne peut être que très limitée. Et il faut faire attention a deux choses :
1) Ne jamais imposer notre aide, laisser à l'autre le choix.
2) Ne jamais présumer de ce qui est bon ou pas pour l'autre, nous ne le savons pas à coup sûre, l'autre si on l'écoute attentivement (et déjà être écouté sans jugement peut apporter un mieux être chez celui qui parle, mais pas toujours) peut nous dire lui-même de quoi il a besoin. C'est le travail des psys justement. Que le patient finisse pas "accoucher" lui même de la solution à son problème, qu'il a toujours eu en lui.
Enfin il faut être très prudent, humble et modeste dans son aide, seuls les professionnels de santé, physique, mentale ou spirituelle, sont vraiment compétents. Et on moins de chance de se tromper !
Aider autrui c'est la compassion et la compassion doit être guidée par la sagesse, une compassion aveugle peut faire plus de mal que de bien !
Et la sagesse c'est déjà commencer par comprendre ce qui ne va pas bien en nous, et arriver à le résoudre, au moins en partie. Aider autrui commence par bien se connaître soi-même. Savoir ce qu'on est en mesure de donner ou pas ! On ne peut donner que ce qu'on a.
Si on est arriver à résoudre certains de ses propres problèmes, bien précis, alors on peut faire bénéficier à autrui de notre propre expérience, tout en reconnaissant que ce n'est pas forcément ce dont l'autre a besoin. Mais on peut au moins dire : tu souffres de ceci, j'ai souffert de quelque chose de semblable ou voisin, si tu veux je te dis comment je m'en suis sorti.
En agissant ainsi on respecte l'autre.
Et il faut aussi se protéger. On ne doit donner à autrui que ce qu'on peut. Il faut être modeste. Nous sommes excessivement limités. Toutefois la petite aide qu'on peut apporter à autrui, avec sagesse, prudence, modestie, peut déjà faire beaucoup de bien à soi et aux autres.
Le Bouddha, contrairement au Christ chrétien, n'a pas fait de miracle concrets de guérison physique, le Bouddha usait de la parole. Et de l'écoute.
"Les mots ont le pouvoir de détruire ou de soigner, si ils sont justes et généreux ils peuvent sauver le monde !" Aurait-il dit.
Juste c'est à dire appropriés, adaptés à la situation, généreux c'est autant que possible désintéressés et bienveillant.
La personne qui restera toujours la meilleure pour soigner l'autre, c'est l'autre lui-même.
3 sages disaient la même chose en la matière :
Le Bouddha écoutait autrui et questionnait les croyances d'autrui.
Le Christ disait : ce n'est pas moi qui t'ai guéris, c'est TA foi en moi qui t'a sauvé.
Socrate utilisait une méthode dite de "maïeutique", il amenait l'autre, par des question habiles, à le faire "accoucher" de la vérité. C'est l'interlocuteur qui finissait pas fournir la solution.
De petits exemples concrets de ce que je fais pour aider les autres modestement en général ou quand je me sens mal :
- appeler des membres de la famille pour prendre de leur nouvelle.
- nourrir des pigeons.
- passer un coup de fil à une personne que je connais qui est seule et malade dans une maison de retraite pour prendre de ses nouvelles.
- j'ai aussi parfois acheté des vivres et fait un colis envoyé à des sœurs monastiques bouddhistes en région parisiennes.
- prendre soi de ma famille évidemment, à une époque quand mon fils était plus jeune, je lui lisais des histoires au lit avant de dormir, quand je n'allais pas bien, cela me faisait du bien de le faire.
- faire la vaisselle du soir le soir même pour soulager ma Compagne.
Tout cela se sont de petites choses toutes simples au quotidien.
Et petit à petit, on se fait du bien, à soi et aux autres. Les grandes œuvres sont une accumulation de petites actions.
Dans la tradition de la Terre Pure il est dit clairement que dans notre monde le mal et la souffrance dominent, pas autant que dans les Enfers mais tout de même, ici, c'est pas le lieu le plus agréable. Mais comme il est très difficile de faire le bien, que beaucoup de choses nous poussent au mal, à chaque fois que l'on fait même un tout petit peu de bien, bien inspiré, cela a un mérite karmique bien plus important qu'on ne croit !
Il est très facile de faire le bien dans un paradis bouddhique, une Terre Pure, et quasiment impossible dans un Enfer. Dans notre monde c'est difficile mais pas impossible. Donc ne pas hésiter à faire de petits actes de bien, sans se dire que c'est trop peu. Aucun petit acte de bien n'est perdu, jamais. Là dessus le Christ et le Bouddha sont d'accord, tout est comptabilisé, même le plus infime. En bien comme en mal. Et tout à un effet tôt ou tard.
Enfin, dans le Talmud il me semble, il est dit : "Qui sauve une vie, sauve l'humanité toute entière". Et le Christ chrétien à dit "Ce qui vous faites au plus petit d'entre vous, c'est à moi que vous le faites". Dans le bouddhisme, selon le principe d'interdépendance, aucun acte n'est isolé, coupé du reste de l'environnement. Donc d'une certaine façon, même si cela peut paraître bizarre et incroyable, quand on fait un tout petit acte de bien vis à vis d'un seul être humain ou animal, c'est à tous les hommes et tous les animaux qu'on le fait ! Comme une goutte d'eau qui tombe à la surface d'un lac : il y a des vagues en ondes qui se propagent partout, bien au delà du point d'impact.
Donc même le plus petit bien ne doit pas être négligé. Et tout doit être fait avec beaucoup de modestie.
Car on ne peut aider autrui que parce que l'autre ne va pas bien. C'est l'autre aussi qui nous fourni l'occasion de faire le bien. Donc si l'on aide autrui, autrui aussi nous aide en nous fournissant l'occasion d'un acte méritoire.
Voila tout ce que j'en ai à dire je crois, pour le moment.
Agir avec sagesse, prudence, modestie, simplicité, humilité, et ne pas juger soi même de la valeur de ses actes de bien, nous ne savons pas vraiment ce qu'ils valent. Donc ne pas les mépriser ni trop les surévaluer. Juste faire. Du mieux qu'on peut, en étant conscient de ses moyens limités. Ce sera déjà beaucoup ! Davantage d'humains penseraient et agiraient ainsi le monde serait bien plus en paix et agréable !
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