Nombre de messages : 845 Zodiaque : Âge : 53 Contrée : 中越- Entre Terre et Ciel Arts & métiers : Karmayoga Astrologie chinoise : Théorie de l'esprit : " Souciez vous de ce que pensent les autres et vous serez toujours leur prisonnier." (Lao Tseu / Lao Zi) Éthique de la vertu :
Une personne en colère est laide et dort mal. Tenant un profit, elle le transforme en perte, en faisant des dommages avec les paroles et les actes. Une personne prise de colère détruit sa propre richesse. Folle de rage, elle détruit son statut. Parents, amis, et collègues l'évitent. La colère entraîne la ruine. La colère enflamme l'esprit. Elle ne se rend pas compte que son danger est né en son sein. Une personne en colère ne voit pas où est son avantage. Une personne en colère ne voit pas le Dharma. Un homme conquis par la colère est dans une masse d'obscurité. Il prend plaisir aux mauvaises actions comme si c'étaient des bonnes, mais plus tard, quand sa colère s'est éteinte, il souffre comme si le feu l'avait brûlé. Il est ruiné, effacé, comme le feu enveloppé de fumée.
_________________ «Il ne faut jamais blâmer la croyance des autres, c'est ainsi qu'on ne fait de tort à personne. Il y a même des circonstances où l'on doit honorer en autrui la croyance qu'on ne partage pas.»[ Bouddha ]
je suis tout a fait d'accord . la colère est néfaste mais dans le catholisisme on parle de "saintes colères" commen celle de jésus face aux marchands du temple. je crois que quand quelque chose nous revolte se mettre en colère peut aussi faire bouger les choses.
Nombre de messages : 384 Zodiaque : Âge : 68 Contrée : Liège/Belgique Arts & métiers : assistante sociale/ thérapeute Astrologie chinoise : Théorie de l'esprit : Travail sur soi Éthique de la vertu :
Il en est probablement de la colère comme des autres émotions négatives. Cependant, refoulées, ces émotions peuvent faire beaucoup de dégats jusque dans le corps physique. En temps que thérapeute, j'ai pu constater cela sur bien des patients. Les parents, souvent bien sûr dans un souci d'éducation , interdisent à leurs enfants de pleurer ou de se mettre en colère. L'enfant enregistre que c'est mal d'être triste et ravale ses émotions...jusqu'à parfois l'âge adulte où il devient parfois incapable de contacter ses émotions.
L'énergie parfois immense utilisée pour contenir cette masse 'émotions négatives peut être à l'origine de maladies diverses...
S'il me semble juste de ne pas se laisser aller n'importe comment et n'importe où et sur n'importe qui à toutes ses émotions négatives, il m'apparait tout aussi sain d'être conscient de ce que l'on vit pour faire avec cela un travail intérieur judicieux... Sans s'y perdre, sans s'y noyer ...et sans non plus ni refouler, ni faire l'autruche...dans cette juste attitude du milieu, de l'observateur...voir se dérouler ces émotions négatives pour les nettoyer et s'en libérer...
Pouvoir aller ainsi à la racine du "mal" peut nous aider à avancer vers notre lumière intérieur et notre éveil... Le "nettoyage" du corps de nos émotions me semble même être un des enjeux majeurs de l'époque actuelle.
Elle peut conduire au pire, si elle n’est pas accueillie en soi sans la juger. Mais si elle est nommée, la colère peut se révéler porteuse d’énergie. Jésus différenciait la colère « contre » de la colère « pour ».
Comme les autres émotions, la colère est universelle. Elle va se manifester différemment selon les cultures : chez nous, il est « normal » qu’un homme se mette en colère, alors que si c’est une femme on dira qu’elle est « hystérique » !
Je suis énervé, mécontent, irrité, fâché, j’en ai marre, « ça me gonfle », je n’en peux plus (de me retenir !), je suis exaspéré, je suis en fureur, j’ai la haine… sont toutes des façons d’exprimer sa colère sans le dire.
Plus que les autres émotions, la colère est une énergie. C’est l’énergie mobilisée pour défendre un territoire, une identité, des valeurs (justice, liberté, etc.). Elle est la manifestation qu’en nous une limite a été atteinte, du moins qu’elle est menacée. Elle provoque un tonus musculaire, en particulier dans les bras et les poings, pour préparer la défense. La chaleur intérieure (ça bout !) provoquée par une accélération de l’oxygénation du corps (les rythmes respiratoire et cardiaque augmentent) se manifeste clairement sur le visage pour signaler aux autres que ça peut tourner mal. La colère prévient l’entourage que nous sommes prêts au combat. A cause de tout ce qui précède, on la confond facilement avec la violence et fait partie à ce titre des « sept péchés capitaux ».
Jaillissement d’énergie
Ce n’est pas la colère en tant que telle qui est violente, c’est ce qu’on y associe quand on refuse de l’accueillir en soi comme émotion, comme alarme qu’une limite est menacée. Alors on accuse l’autre d’avoir réveillé cette blessure, transgressé cette limite, on l’insulte, on le frappe. Et la soudaineté de ce jaillissement d’énergie est telle qu’elle peut, si nous ne nous sommes pas entraînés, tout emporter sur son passage, et en particulier notre capacité à prendre de la distance. C’est pourquoi elle joue un rôle très important dans tous les mouvements sociaux ou révolutionnaires : non canalisée, elle peut conduire au pire.
C’est souvent par peur de ne pas maîtriser cette énergie que nous la refoulons. Mais c’est cette peur qui la rend monstrueuse. Elle rejaillira froide et encore plus blessante, ou plus chaude, renforcée parce qu’accumulée. Ou elle se perdra dans la mémoire de nos cellules et finira un jour par se manifester sous forme de maladie, de « mal-à-dire » ! La colère qui nous épuise est une colère refoulée, qui retient son énergie. C’est l’effort produit pour la retenir qui nous épuise, par peur de ce qu’elle représente.
Derrière toute condamnation portée contre une personne, il y a une colère (ou une peur) cachée qui déclenche une autre colère et ainsi de suite. Quand je suis de la sorte accusé, autant dire : « Je sens que tu es très en colère et j’aimerais bien connaître ce qui la provoque. » Je peux l’avoir provoquée chez l’autre sans le vouloir, en réveillant une vieille blessure, en transgressant sans le savoir une règle implicite pour l’autre, ou en causant une réelle injustice sans m’en rendre compte. Sans dialogue, la colère devient destructive.
Verbaliser la colère
La colère doit en effet être nommée comme telle. Si je dis à un enfant : « Je sens que tu n’es pas content » alors qu’il est en colère, je ne l’aide pas. Car une émotion, même un ressenti, est verbalisable positivement et sans négation : le cerveau limbique – le cerveau des émotions – est sourd aux négations ! Nommer le ressenti de l’autre est le meilleur service qu’on puisse lui rendre lorsqu’il en est submergé ou inconscient. On peut au moins dire : « J’ai l’impression que tu ressens de la… ».
Il se peut que sur une colère viennent immédiatement se coller une honte ou une peur, lesquelles refoulent l’énergie de la première et nourrissent le sentiment d’impuissance. Il faudra d’abord évacuer honte ou peur pour pouvoir retrouver l’énergie de la colère.
Lorsqu’on est en colère sans savoir comment l’exprimer, on peut s’en libérer en faisant plusieurs respirations ventrales profondes : l’énergie de la colère va se dissoudre. Pour se servir de cette énergie comme support à notre expression, il importe de bien l’accueillir en soi sans la juger.
Après une colère qui aurait débordé les règles de la politesse, mettre immédiatement des mots dessus, éviter de rester sur un non-dit : soit en s’excusant sans renier le fond du problème, soit en annonçant qu’on a besoin de prendre du recul pour en reparler.
Gandhi disait qu’il vaut mieux être violent que lâche. Au regard de la colère, je dirai qu’il vaut mieux exprimer sa colère que la fuir car, même maladroitement, elle permet de régénérer la relation. Et la sécurité ! Beaucoup d’enfants perturbés n’ont pas été confronté à la « saine » colère de leur parents, comme limite ultime qui témoigne de leur amour.
De la colère à la compassion
La colère est évoquée quatre fois plus souvent pour Dieu que pour les humains dans la Bible. Lorsqu’il se met en colère (on parle alors de son jugement), c’est parce que les humains ont trahi les règles de la relation et qu’il les confronte sans détour. La compassion prend alors immédiatement le pas sur la colère : Osée (11,8-9) est le premier prophète à avoir annoncé la fin de la colère de YHWH et développé le thème de sa compassion. C’est sans doute pourquoi elle est absente de la prédication de Jésus (sauf indirectement dans les paraboles). Mais pourquoi Paul et les apôtres en parlent-ils si souvent ? La question reste ouverte.
La première évocation de la colère concerne précisément la relation : Caïn est très irrité en raison du sacrifice refusé par YHWH. Mais, au lieu de lui crier sa colère, il s’en prend à son frère et le tue. En jouant au grand soumis à la volonté de YHWH malgré tout ce qui l’accable, Job tombe malade d’une inflammation (ça bout en lui !) puis dans la dépression. Et après, seulement, il se révolte… au grand dam de ses amis pieux ! Les psaumes, au contraire, sont pleins de colère, d’expressions de haine et d’appels à la vengeance : Dieu saura s’en débrouiller. Le fils aîné de la parabole, très en colère, répond vigoureusement à son père qui a tué le veau gras pour fêter le retour du fils perdu. Il se voit alors mis en face d’une réalité qu’il ignorait : la joie du père. Confronter l’Autre dont on se sent victime provoque ainsi un « recadrage », une sortie de la prison « souffrance » dans laquelle on s’est très vite enfermé.
La colère peut en effet conduire au meurtre si on ne met pas dessus les mots qu’il faut ! Jésus dit qu’il commence déjà avec l’injure, l’insulte (Mt 5,21-22). « Quiconque se mettra en colère contre son frère en répondra du tribunal. » C’est la colère « contre » que dénonce Jésus, celle qui emprisonne le fils et produit des condamnations, celle qui renonce à définir ce qu’elle défend, qui tait son origine, qui étouffe notre être. Jésus affirme en revanche la valeur de la colère « pour » la justice, le respect. H.O.
Et voilà donc l'emploi que vous faites, vivants, De moi l'airain, vous cendre éparse aux quatre vents !
Ainsi la certitude est morte ! Ainsi la rue Offre en exemple un fourbe à la foule accourue, Et les passants diront du plus vil des bourreaux, D'un voleur, d'un goujat : Ce doit être un héros ! La statue est un lâche abus de confiance ! Et l'on verra le peuple, ému, plein de croyance, Ayant foi dans le bronze infaillible et serein, Découvrir son grand front pour un faquin d'airain !
Vous allumez la braise et vous creusez le moule ; Mon bloc fumant se gonfle et tombe, s'enfle et croule ; Vous fouillez mon flot rouge avec des crocs de fer Comme font des satans remuant un enfer ; Vous attisez avec le zinc incendiaire Mon cratère où bascule et s'épand la chaudière, Et tout mon dur métal devient une eau de feu, Et j'écume, et je dis : Hommes, faites-moi dieu ! J'y consens. Et je brûle avec furie et joie. Faites. Dans mon tourment mon triomphe flamboie. Quiconque voit ma pourpre auguste est ébloui. Le noir moule béant, sous la terre enfoui, S'ouvre à moi comme un gouffre obscur au fond d'un antre, Et ma voix sombre gronde et crie : Oui, c'est bien, j'entre, Je serai Washington !... — Je sors, je suis Morny !
Ah ! sous le ciel sacré, sous l'azur infini, Soyez maudits ! Rugir dans la fournaise ardente, Moi le bronze ! pour qui ? Pour Gutenberg ? Pour Dante ? Pour Thrasybule ? Non. Pour Billault, pour Dupin ! J'attends Léonidas, on me jette Scapin. Mais de quoi donc sont faits les hommes ? C'est à croire Que l'ordure est pour vous ressemblante à la gloire ; Que votre âme est troublée au point de ne plus voir ; Et que le bien, le mal, le crime, le devoir, Bayard, Judas, Barbès le preux, Georgey l'impie, Flottent confusément sous votre myopie ! Vous hissez sur un faîte abject le facies De Fould, ou le profil abruti de Siéyès, Et vous avez le goût de regarder sans cesse En haut, bien au-dessus de vos fronts, la bassesse.
*
Savez-vous que je suis le métal souverain ? Que j'ai mis sur Corinthe un quadrige d'airain, Et que mes dieux, mes rois, mes victoires ailées, Font de l'ombre sur vous du haut des Propylées ? Savez-vous qu'autrefois j'étais sacré ? J'avais L'impossibilité d'être vil et mauvais ; Et c'est pourquoi, vivants, je valais mieux que l'homme ; Je connaissais Athène et j'ignorais Sodome. Les Grecs disaient de moi : Le bronze est un héros. J'étais Jupiter, Mars, Pallas, Diane, Éros ; On me voyait durer autant qu'un vers d'Eschyle ; Et j'étais pour les Grecs la chair du grand Achille. Ces populaces, foule aux yeux pleins de clarté, Honoraient ma noirceur et ma virginité ; Les portefaix de Sparte et les marchandes d'herbes Ne me regardaient point sans devenir superbes, Et j'étais à tel point l'âme de la cité Que les petits enfants bégayaient : Liberté !
Aujourd'hui, sur un socle, en vos places publiques Pour qui le ciel n'a plus que des rayons obliques, Vous mettez la statue énorme d'un pasquin Qui devient un colosse et reste un mannequin, D'un chenapan, d'un gueux qui prend un air d'archonte Et qui se drape avec orgueil dans de la honte. C'est de l'opprobre altier et qui se tient debout. On monte au Panthéon par le trou de l'égout. Les voilà tous, Magnan, puis Delangle, Espinasse, Puis Troplong, ce qui rampe avec ce qui menace, Spectres hideux qu'entoure, en plein air, au soleil, Le brouhaha des voix inutiles, pareil À l'agitation du vent dans les branchages. Et je suis le complice ! Et les bardes, les sages, Les vaillants, les martyrs à mourir acharnés, Les grands hommes que j'ai tant de fois incarnés, Ne m'ont pas défendu de cette ignominie D'être pantin après avoir été génie !
Vous condamnez l'airain aux avilissements. Comme vous, je trahis et, comme vous, je mens. Je trahis la vertu, je trahis la durée ; Je trahis la colère, âpre muse azurée, Qui rend et fait justice, et n'a pas d'autre soin ; Et devant Juvénal je suis un faux témoin. Chute et deuil ! Je trahis le lever de l'étoile, Qui dans l'ombre, à travers la nuit, son chaste voile, Cherchant à l'horizon des bronzes radieux, Aperçoit des bandits au lieu de voir des dieux !
Ma fournaise m'indigne, à mal faire occupée. Ceux qui vendent la loi, ceux qui vendent l'épée, Brumaire avec Leclerc, Décembre avec Morny, Un tas d'ingrédients, faux droits, sceptre impuni, Le vieil autel, le vieux billot, la vieille chaîne, Auxquels on a mêlé la conscience humaine, Tout cela dans la cuve obscure flotte et fond. Et la statue en sort, vile.
Le Dieu profond Vous donne les héros, les penseurs, les prophètes, Et le bronze, et voilà, vous, ce que vous en faites. Vous donnez le cachot à Christophe Colomb, À Dante l'exil triste et sa chape de plomb, À Jésus le calvaire et sa risée ingrate, À Morus l'échafaud, la ciguë à Socrate, Le bûcher à Jean Huss, et le bronze aux valets.
*
Je sais bien qu'on dira : Passez, méprisez-les. Ce sont des gredins.
Soit. Mais ce sont des statues. Mais ces indignités sont de splendeur vêtues. Mais on croit tellement le bronze honnête, et sûr Du bon choix des héros qu'il dresse dans l'azur, On est si convaincu que lorsque, sous les arbres, Au milieu des enfants rieurs, parmi les marbres, Sur les degrés d'un temple ou sur l'arche d'un pont, Le bronze montre au peuple un homme, il en répond ; Mais tous ces malfaiteurs, mais tous ces misérables, Devenus au passant stupide vénérables, Ont si profondément, de leurs pieds de métal, Pris racine au granit puissant du piédestal ; J'ai mis sur leur bassesse une si grande armure, Qu'en vain l'âpre aquilon sur leurs têtes murmure ! Ils sont là, fermes, froids, rayonnants, ténébreux, L'heure, goutte du siècle, en vain tombe sur eux ; Et vienne la tempête et vienne la nuée, La foudre et son éclair, la trombe et sa huée, Qu'importe ! ils sont d'airain ; et l'airain jamais vieux Rit des coups d'ongles noirs de l'hiver pluvieux. Novembre a beau venir après juillet ; l'année, Cette dent qui mord tout, les respecte, indignée ! L'ondée, en les rouillant, les conserve ; leurs fronts Se dressent immortels, plus fiers sous plus d'affronts ; Sur eux s'abattent neige, averse, givre, orage, Et tout le tourbillon des bises, folle rage, Et la grêle insultante et le soleil rongeur, Et, sans qu'il leur en reste une ombre, une rougeur, Tous les soufflets du temps, ils les ont sur la joue ; De sorte que le bronze éternise la boue.
Tel homme, à quelque crime effroyable rêvant, Et qu'on flétrira mort, vous l'adorez vivant ; Vous le faites statue avant qu'il soit fantôme ; Vous ne distinguez pas le géant de l'atome, Vous ne distinguez pas le faux vainqueur du vrai ; Un jour Tacite, un jour Salluste et Mézeray Diront : Ce scélérat a trahi la patrie, Et traîneront sa gloire abjecte à la voirie ; Vous l'avez déclaré sublime en attendant. Moi sur qui vous mettez plus d'un masque impudent, J'ai l'instinct qui vous manque, hélas ! et dans le reître Qui vous semble un héros, souvent je sens un traître.
Ah ! fourmilière humaine ! il vous importe peu Qu'un immonde stylite offense le ciel bleu. Faire de la statue une prostituée ! Votre prunelle, au jour de cave habituée, N'a plus d'éclairs, sourit au mal, se plaît à voir L'ombre que du plateau d'un socle blanc ou noir Jette le courtisan, le fripon, le transfuge, Et l'aboiement du chien semble la voix d'un juge. Les seuls dogues grondants protestent vaguement.
L'histoire ne peut plus me croire. Un monument La déconcerte, ayant pour auréole un crime. Pourtant j'étais jadis l'avertisseur sublime ; Je suis l'apothéose ou bien le châtiment. Mon immobilité vaut mon bouillonnement. Ardent, je suis la lave, et froid, je suis le bronze.
*
Quoi ! pas même un Néron ! pas même un Louis onze ! J'eusse rougi du maître, on me livre au laquais ! Dans les noirs carrefours, dans les parcs, sur les quais, Je suis Dave ou Frontin, et j'indigne Pétrone ! Quoi ! pas même un opprobre avec une couronne ! Pas même une infamie ayant droit au laurier ! Oui, c'est Dupin, Dupin qu'on prend dans son terrier, Et qu'on fait bronze ! Il a son temple, il est au centre. Mort, il se tient droit, lui qui vécut à plat ventre ! Et lui, c'est moi ! L'airain moule, incarne et subit Quiconque a retourné lestement son habit. Oui, voyez, c'est bien lui, lourd fuyard, faux augure ; La honte le déforme, et je le transfigure ! Plus souillé qu'un haillon qu'on brocante au bazar, J'en suis à regretter la face de César. C'était du moins le monstre, à présent c'est le drôle. Je ressuscite, ô lâche et misérable rôle, Tel affreux gueux, qui n'est pas même un empereur ! Je me dresse, assombri, sous ce masque d'horreur, Dans le forum, où nul, hélas ! ne délibère. Honteux d'être Séjan, je me voudrais Tibère.
Il fut du moins auguste en même temps que vil. Si de face il fut singe, il fut dieu de profil. L'histoire le revêt d'une honte immortelle ; Et son abjection sans bornes n'est pas telle Qu'on se sente Troplong et Baroche au-dessous. Oh ! vous me sauverez de ce bagne, gros sous ! Vous me délivrerez. Le peuple sur la claie Traînera la statue émiettée en monnaie, Et je serai joyeux que Chodruc et Vadé Me jettent aux ruisseaux, moi le bronze évadé. Ô penseur, deviens peuple ! Ô bronze, deviens cuivre ! Car c'est une façon superbe de revivre, Et rien n'est plus sublime, et rien n'est plus charmant Que de se disperser sur tous, à tout moment, Que d'être l'obole humble et de bienfaits remplie, Le denier qui va, vient, court et se multiplie, Et qui, chétif, obscur, trivial, triomphant, Donne au vieillard la vie et la joie à l'enfant. On méprisait ce bronze, et ce cuivre on l'estime. Plutôt qu'être Troplong mieux vaut être un centime, Et lorsqu'il fut Dupin aux yeux de tout Paris, L'airain s'en débarbouille avec du vert-de-gris.
Donc, j'attends. Quelque jour j'aurai cette revanche. Déjà le pavé tremble et le piédestal penche, Car tout a ses retours. Le reflux est de droit. Jamais le genre humain ne reste au même endroit. De la main du hasard l'homme parfois accepte On ne sait quels élus de la fortune inepte ; Il en fait des dieux ; quitte, et je l'aime ainsi mieux, À faire des liards ensuite avec ces dieux !
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Jeu 09 Nov 2023, 11:34 par heyopibe
» Le champ d'application ...................................
Jeu 09 Nov 2023, 11:02 par heyopibe
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Mer 08 Nov 2023, 11:40 par heyopibe