Le point de vue de g condorcet

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Gérard CONDORCET le dimanche 19 avril 2009

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L’imposture du « développement durable ».



Le système mercantile et prévaricateur à l’œuvre sur la planète présente une grande plasticité.

Il s’accommode d’une démocratie orientée et sous contrôle comme de tous les fascismes bruns, rouges et bleus.

Il tolère des régimes représentatifs dans lesquels le peuple s’imagine désigner librement les dirigeants « compétents » que les médias, donc les forces d’argent lui ont préalablement choisis.

Il accepte même le « communisme chinois » pour peu qu’il s’ouvre aux affaires, au commerce, à la spéculation, à l’exploitation maximisée.



Le système prévaricateur et mercantile n’a nullement pour dogme fondateur la liberté de pensée et d’expression mais uniquement celle de s’enrichir et de croître.



Ce système est un cancer.

C’est le cancer de la terre qui envahit, infiltre tout, intoxique, élimine toute forme de vies jusqu’à la mort de la biosphère ou jusqu’à sa guérison bien hypothétique par retour à son apoptose qui ici s’appelle « décroissance ».



Les prêtres du mercantilisme prévaricateur parlent volontiers de vertu écologique. Ils veulent disent-ils des voitures plus propres, des carburants moins polluants, des maisons aux normes environnementales, mais derrière cet écran de fumée ne se cache que leur appétit de spéculation et leurs occasions d’anesthésier l’opinion tout en servant les « affaires ».

Bien sûr, s’il s’agissait d’unir loyalement écologie et économie, nous pourrions nous réjouir de cette conciliation car, disons-le clairement, nous ne préconisons nullement un retour à un âge d’or qui n’a jamais existé, une peur irrationnelle de la science, un refus d’un hédonisme matériel.

Mais, les gouvernants n’ont aucun souci d’écologie. Leur discours est menteur et ils ne se préoccupent absolument pas de préserver la biodiversité, de maintenir une terre vivante et viable, de réconcilier l’homme et la Nature. Leurs gadgets verts ne sont que des prétextes à investissements, spéculations, ajouts de nouvelles nuisances aux nuisances traditionnelles.

Nous avons, à titre d’illustrations, déjà évoqué les éoliennes et les agrocarburants qui ne remplaceront jamais ni le nucléaire, ni les carburants fossiles mais qui créent des nuisances induites : les éoliennes tuent des oiseaux, des chauves souris (ce dont se moquent bien pas mal les anthropocentristes) et défigurent les paysages (ce qui commencent à émouvoir les esthètes et les propriétaires de résidences rurales). Les agrocarburants consomment des espaces et nécessitent pour leur production force engrais et pesticides mais alimentent les lobbies agricoles.

Dans le désert du golf persique, un roi du pétrole envisage l’édification d’une cité pharaonique pour milliardaires, aux normes vertes et innovantes, un modèle d’habitat écologique. Avec une piste de ski garnie d’une neige artificielle maintenue à moins Deux degrés sous le soleil d’Arabie !

Voilà toute l’écologie des prévaricateurs mercantiles résumée.



Bonnes gens, ne vous souciez de rien. Les gouvernants font de l’écologie mais qu’une poignée de quelques dizaines de rétrogrades demandent à piéger la « gallinette cendrée » dans un rural très profond, et deux députés et sénateurs interviendront auprès du ministre de la chasse pour qu’il autorise cette pratique hautement traditionnelle !



Les médias perdurent à présenter la croissance démographique comme un fait positif et pleurent sur la croissance quantitative momentanément en panne.



Ceux qui préconisent une croissance qualitative et non spéculative, qui aspirent à une réconciliation non pas de l’économie avec l’écologie mais de l’homme avec la biosphère sont censurés, voire inquiétés pour leurs écrits.



L’actuel développement contre Nature ne doit pas être durable.

Il nous faut un développement dans l’ordre éthique, l’avènement d’un humain nouveau respectueux du vivant, bienveillant envers autrui, quand bien même, cet autrui serait d’un autre peuple, d’une autre race, d’une autre espèce.

Gérard CONDORCET

CONVENTION VIE ET NATURE POUR UNE ECOLOGIE RADICALE