Sur la planète Terre... Dzongsar Jamyang Khyentse R.

Cher "Yéshé Kunga", quel bonheur de vous lire de nouveau !
Vous avez cette qualité rare d'obliger vos semblables à s'améliorer si ils veulent rester crédible au moins à eux même !
Merci pour l'explication de texte, vôtre brillante érudition nous est incontournable.
— ...« "sauveté" dans le dico : le fait de ne pas être en danger. »...
— « Je ne comprends pas le "hors du monde jeté" : au sortir de l'œuf ? J'aurais pris ça plutôt pour l'entrée dans le monde. »...
Peut être que Théodore Monod dans son ascendance de Chrétien authentique, de forme protestante, se référait-il au domaine de la conscience humaine du "refuge" en le sein maternel, et du "non-né" ? Ce qui m'amuserais beaucoup, c'était d'abord un esprit scientifique dans le meilleur sens du terme, finalement il se peut qu'une certaine "vacuité-lumineuse" au-delà de sa culture théiste, l'ai habité, et connaissant quelque peu le personnage cela non seulement ne me surprendrait pas, mais semblerait bien confirmer de son authentique vie spirituelle, n'en déplaise aux esprit un peu étroit de tout bords !
— ...« en se relevant de son coussin, on devrait être meilleur avec les autres -- en cas de "méditation réussie" »...
Enfin un esprit (et quel esprit !) honnête qui reconnait que notre méditation peu parfois donner lieu à un véritable échec ! Ce qui n'est pas trop grave si nous savons le reconnaître rapidement, et c'est peut être là qu'intervient dans tout sa "préciosité" un véritable maître de méditation, bienveillant, équanime, attentif à son élève et son évolution comme des parents digne de ce nom pour leurs enfants, qui ne souhaitent au fond d'eux même que leur bien, même si eux parents doivent en payer parfois le prix fort d'une incompréhension totale dans leur environnement social !
Encore merci à vous, et ne vous privez pas de nous éclairer de "vos lumières" si indispensables...
Bien fraternellement et amicalement à vous dans le Dharma si précieux, de tout temps !
Hilde-Rik, “naljorpa-idiotas”, errant sur les bords du Grand-Rien.

et c'est peut être là qu'intervient dans tout sa "préciosité" un véritable maître de méditation,
bienveillant, équanime, attentif à son élève et son évolution
comme des parents digne de ce nom pour leurs enfants,
qui ne souhaitent au fond d'eux même que leur bien,

Il me semble que c'est la base même de la relation au disciple,

mais quelles seraient les conditions à réunir pour atteindre cette relation ?

Bonjour, “heyopibe”

Vous nous dites :
— ...« Il me semble que c'est la base même de la relation au disciple,»...
Oui, mais j’ai pu constater en trente ans de pratique que cela ne ce passait pas toujours ainsi !
— ... « mais quelles seraient les conditions à réunir pour atteindre cette relation ? »...
Hummm ! Là vous me posez une “question piège” !
Dans l’idéal, il serait déjà bon de se poser en fondement de notre démarche, ce qui motive sincèrement et honnêtement la chose. Se poser le temps de la réflexion sans se précipiter ni être dans l’indolence.
En suite, si nous sommes convaincu de la pertinence et de l’authenticité de cette “aventure”, peut être commencer par en “travailler” les fondements. J’entends par là que dans le cadre d’une tradition choisie, au contenu spirituel qui à fait ses preuves dans le temps, il serait peut être bon de s’en instruire, par les ouvrages, et maintenant par le “net” et tout autres moyens, tel que des personnes qui ont déjà à divers degrés pris pieds dedans d’une façon plus ou moins approfondie.
Voilà à mon humble avis la base. Après il peut y avoir des circonstance dans la vie de chacune et chacun, où les choses puissent se passer dans un ordre tout à fait différent !
La rencontre du ou des maîtres* personnellement et en intimité, ça c’est plus délicat jusqu’à vraiment se trouver en “phase” qui fait que l’on saute le pas, et que l’on se jette à l’eau, mieux vaut avoir un peu appris à nager avant, cela nous évitera de boire la tasse et d’obliger le maître à nous dire que nous sommes pas encore tout à fait prêt, à ce genre de relation ! Mais pour certain(e) c’est nécessaire afin de bien les “caler” d’entrée, ça c’est selon...
Après, selon la tradition dans laquelle nous nous sommes engagé, tout peut aller très lentement vite, ou très rapidement lentement ! Enfin bref il n’y a pas de règles figées, tout dépend de la relation, sa densité, sa profondeur, son assiduité... etc., nos prédispositions, la qualité de relation avec ce ou ces maître(s).
Et il arrive un moment où cela se termine, au moins pour un laps de temps important. Le maître digne de ce nom, n’a pour objectif que de vous “rendre” à votre propre liberté en vous, que vous appréhendez la plus par du temps au moins au début (et parfois ce début dure, dure, très longtemps!) de façon “broussailleuse”...
Voilà ce que je puis en dire aujourd’hui, puisque la question m’est posée, mais cela n’est pas exhaustif comme possibilité à ce sujet, je parle bien évidemment au vu de ma propre expérience toujours sujette à subjectivité, et susceptible d’évoluer ou de s’affiner dans l’espace et le temps non linéaire...
Je ne sais si j’ai répondu convenablement à votre question, du moins j’ai fait mon possible.
Bien à vous.
Hilde-Rik, “naljorpa-idiotas”, errant sur les bords du Grand-Rien.

Merci pour cette réponse !

Quant à la rencontre avec son maître, ce n'est pas en restant au fond de son lit qu'elle surviendra, c'est sûr !!

c'est bien dans l'état d'esprit de ta réponse que je me situe...

et je ne suis guère impatient

parce que pas prêt ?

Tu dis, vous dites, Hild-Rik, que "le maître digne de ce nom n’a pour objectif que de vous “rendre” à votre propre liberté en vous, que vous appréhendez la plupart du temps, au moins au début (et parfois ce début dure, dure très longtemps!), de façon “broussailleuse”", et je trouve cela admirable. Merci bien!

Puissions-nous, à l'instant même, arrêter de nous mépriser nous-mêmes, puisque nous sommes déjà parfaitement libres (c'est notre vraie nature), libres au point d'aller jusqu'à nous enferrer dans l'ignorance de notre vraie nature!

Notre maître est celui ou celle en qui nous voyons (même avec notre sacrée berlue) un être qui se sait libre et qui jouit de sa liberté en en faisant jouir les autres -- selon leurs facultés, leurs propensions, etc.

Les tantras nous apprennent à voir notre maître en tout être, toute situation et toute chose.

Les tantras nous apprennent à voir notre maître en tout être, toute situation et toute chose.

J'ai cette perception que nous retrouvons par exemple dans notre rôle de parent où nous avons plaisir à dire : "les enfants sont nos maîtres"

Pas dans le sens qu'ils nous tyrannisent !
Mais bien dans le sens qu'ils nous apprennent par leurs comportements.

Merci Y.K pour ce rappel où le maître est partout ce qui évite ainsi de le chercher et de l'attendre !

Bonjour, cher “Yéshé Kunga”,
Se mépriser soi-même... ou qui que ce soit, c’est incompatible avec l’attitude d’un boddhisatva, non ? Les attitudes inadéquat peut-être... et encore cela manquerait d’une réelle compréhension de la vaste compassion sans limitation...

Bonjour, “heyopibe”

Vous nous dites :
— ...« J'ai cette perception que nous retrouvons par exemple dans notre rôle de parent où nous avons plaisir à dire : "les enfants sont nos maîtres"»...
Oui, c’est la saddhana qu’enseignait merveilleusement bien Denise Desjardin, le “Raja-Yoga”, et cela peu vous emmener effectivement très, très loin !
— ... « Merci Y.K pour ce rappel où le maître est partout ce qui évite ainsi de le chercher et de l'attendre ! »...
Hummm ! Attention, du point de vu où je me place du moins, ce maître il faut quand même bien le rencontrer un jour, nous ne pouvons en faire l’économie, avant de ne plus avoir de contacts formels avec LUI ou ELLE, et le voir partout dans notre vie, ce qui exige une discipline intérieure au début qui petit à petit ou parfois brusquement se transforme en inspiration et une Joie profonde de le voir prendre soin de nous, et des êtres, tout le temps (même dans nos états nocturne du rêve), et partout, quelque puisse être la situation où nous nous trouvons. C’est le Yoga-Racine du maître.

Bien à vous, bonne journée.

Hilde-Rik, “naljorpa-idiotas”, errant sur les bords du Grand-Rien.

Je dirais même que si le maître est partout -- est tout --, il est aussi, et surtout, le maître "qui nous montre le voie". Mais celui -- ou celle-ci est loin de se réduire à son apparence physique : c'est son "corps absolu" qui compte : l'absence de tout point d'appui que cela représente, la sagesse primordiale sans laquelle les sources ne jailliraient point, les pensées ne brilleraient pas, le sans-pensée ne rugirait guère dans tous les mondes illusoires...

... « Paranirvana de K. Dilgo K. »...
Oui, j'ai été informé par Chanteloube, dommage que je sois si éloigné (+ de 4 heure de route) et que je n'ai pas les moyens financiers d'aller passer q.q.jours à St Léon/Vézère, dans un gîte ou autre. Cela m'aurait bien plus d'être avec vous à la Sonnerie, j'y serais d'une autre façon...

Bien fraternellement dans le Dharma.
Hilde-Rik, “naljorpa-idiotas”, errant sur les bords du Grand-Rien.

Cher HR, et chers tous ceux et celles qui vénèrent Dilgo Khyentsé Rinpoché,

Je vous signale que lundi prochain, c'est l'anniversaire de son parinirvana.

Nous pratiquerons ensemble son guruyoga samedi, après-demain, dimanche et lundi à Chanteloube, à partir de 15 heures. L'endroit n'est pas très grand : ne soyez pas en retard.

Bien à vous,

YK

Bonsoir, “Yéshé Kunga”,
— ... « Mais celui -- ou celle-ci est loin de se réduire à son apparence physique : c'est son "corps absolu" qui compte : l'absence de tout point d'appui que cela représente, la sagesse primordiale sans laquelle les sources ne jailliraient point... »...
Oui, c’est très bienvenu cher “Yéshé Kunga”, de bien préciser ce que je n’exprimais pas de façon explicite dans ce que peu produire ce genre de rencontre et contact et ultérieurement, la relation au Maître. C’est pourquoi en ce qui me concerne il était incontournable que je puisse rencontrer le jeune Yangsi de K. Dilgo K. cet été, car je me doutais de cette nécessité (pour moi toujours !) pour re-dynamiser "les liens" et aller encore plus avant et plus loin, même si le jeune yangsi “n’est pas un clone" de feu K. Dilgo K., et à sa propre originalité de manifestation, il en est indubitablement un “support de conscience d'Eveil de celle K.Dilgo K.”, dont nous apprécierons dans le futur sa “qualité particulière”. Et je suis très confiant au vu de ce que j’ai pu ressentir sur le moment, et plus tard dans “mes sadhana”, et ma vie de les tous les jours tout simplement et au contact des intimes qui me font confiance, au moins à ce sujet !

Bien à vous, bonne soirée.
Hilde-Rik, “naljorpa-idiotas”, errant sur les bords du Grand-Rien.