Avalokitésvara
Son omniprésence
Le Bodhisattva Avalokitésvara est sans doute le plus connu dans le Bouddhisme. Dans
la tradition Terre Pure, il figure très souvent auprès du Bouddha Amitabha ainsi
que le Bodhisattva Mahasthamaprapta ( alias Vajrapani ). Ils sont les « proches représentants
» du Bouddha. Le premier symbolise la grande compassion et le second, le pouvoir
surnaturel.
Sa présence auprès du Bouddha Amitabha montre que le souhait de renaissance en Terre
Pure relève bien du grand véhicule. Il est très vénéré et dans les écoles Terre Pure,
on pratique la récitation de sa longue Dhâranî avant toute prière pour la Terre Pure
d’ Amitabha.
Sa représentation féminine diffère de la masculine à quatre bras qu’on trouve dans
la tradition tibétaine ( voir galerie ).
Il est donné comme le « successeur » du Bouddha Amitabha dans le long texte tibétain
de prière de renaissance en Terre Pure.
En clair, pratiquer la méditation d’Avalokitésvara revient indirectement à pratiquer
progressivement dans la direction du Bouddha Amitabha.
Le texte de pratique de Tchenrezi ( autre nom ) vise comme but la grande compassion
mais aussi la renaissance en Terre Pure d’ Amitabha. En Occident, on est davantage
touché par ce Bodhisattva qui semble plus proche que le Bouddha Amitabha.
Mais alors, pourquoi invoquer Amitabha ?
La pratique de Tchenrezi vise la réalisation même du corps d’ Avalokitésvara, l'actualisation
de notre nature éveillée. On conjugue cause et effet. Seulement, combien sont les
personnes ordinaires qui peuvent prétendre pouvoir réaliser en cette vie leur nature
éveillée ? Les souhaits de renaissance formulés doivent nécessairement être associés
avec une pratique de l’invocation du nom du Bouddha Amitabha et une Foi totale en
cette Terre Pure. Ce tri-aspect est fondamental dans l’école Terre Pure.
L’invocation est le lien de connection avec le Bouddha Amitabha. Voilà ce qui manque
dans le bouddhisme tibétain. Mais loin d’être en opposition, ces deux traditions
se complètent.
Émanation d’Avalokitésvara
Tel étant le cas, au lieu de rester dans le rêve
malheureux de ce monde, adoptons le rêve heureux de la Terre Pure... Dans le monde
de saha on va de rêve en rêve, sombrant et retournant éternellement dans le cycle
des naissances et des morts sous les lois du karma. Le rêve de la Terre Pure, au
contraire, évolue du rêve à l’ Éveil suprême, par un éveil progressif qui nous mène
au stade ultime de la bouddhéité. Bien que l’illusion du rêve soit la même, les conditions
de ces états de rêve dans un cas et dans l’autre sont vraiment différents. Il est
donc vraiment nécessaire d’invoquer le nom du Bouddha et d’aspirer à renaître en
Terre Pure. »
Il y avait une fois, un adepte Zen qui pensait que la
Terre Pure est une illusion et qu’invoquer le nom du Bouddha pour y renaître était
inutile. Entendant ceci, un vénérable Chinois répliqua :
«Ceci est une erreur. Tous les Bodhisattvas jusqu’à ceux du Septième Stade pratiquent
dans un rêve. Même ceux qui ont atteint le niveau de l’ Éveil Égal sont encore profondément
endormis dans le grand rêve de l’illusion et l’ignorance. Les Bouddhas sont les seuls
que l’on puisse honorer du nom de Grands Éveillés. Lorsque notre propre corps est
dans un rêve, on peut s’attendre au bonheur et à la souffrance; nous ressentons encore
la joie et ne sommes pas à l’abri de la souffrance. Comment pourrions-nous prétendre
que nous sommes Éveillés et que notre environnement est un rêve?
Les Voeux
Chú Đại Bi
- Dhâranî - Vietnamien -
Nam mô Đại Bi Hộ Thúọ́ng Phâṭ Bồ Tát,
3 lần
Thiên thư thiên nhãn vô ngại ðại bi tâm ðà la ni.
Nam mô hắc ra ðát na ðá ra dạ da.
Nam mô a rị gia bà lô kiết ðề, thước bát ra da, bồ ðề tát ðóa bà da, ma
ha tá̀t ðóa bà da, ma ha ca lô ni ca da. Àn tát bàn ra phạt duệ, số ðát
na ðát tóa. Nam mô tất kiết lật ðóa, y mông a lị gia bà lô kiết ðế thất
Phật ra lãng ðà bà.
Nam mô na ra cấn trì hê rị, ma ha bàn ðá sa mế, tát bà a tha ðậu du bằng,
a thệ dụ́ng, tát bà tát ðá na ma bà tát ða, na ma bà dà, ma phạt ðạt
ðậu, ðát ðiệt tha. Án a bà lô hê, lô ca ðế, ca ra ðế, di hê lị, ma ha bồ
ðề tát ðơa, tát bà tát bà, ma ra ma ra, ma hê ma hê, rị ðà dựng , câu lô
câu lô kiết mông, ðộ lô ðộ lô, phạt xà da ðế, ma ha phạt xà da ðế, ðà ra
ðà ra, ðịa rị ni, thất Phật ra da,dá ra dá ra. Mạ mạ phạt ma ra, mục ðế
lệ, y hê y hê, thất na thấ na, a ra sâm Phâṭ ra xá lợi , phạt sa phạt xâm,
Phật ra xá da, hô lô hô lô ma ra, hô lô hô lô hê rị, ta ra ta ra, tất rị tật
rị, tô rô tô rô, bồ ðề dạ, bồ ðà dạ, bồ ðà dạ, di ðế rị dạ, na ra cấn
trì, ðịa rị sắt ni na, ba dạ ma na ta bà ha. Tất ðà daò ta bà ha. Ma ha
tất ðà dạ ta bà ha. Tất ðà du nghệ thất bà ra da, ta bà ha. Na ra cấn
trì, ta bà ha. Ma ra na ra, ta bà ha. Tất ra tăng a mục khư gia, ta bà ha.
Ta bà ma ra, a tất ðà dạ, ta bà ha. Giá kiết ra a tất ðà da, ta bà ha.
Ba ða ma yết tất ðà dạ, ta bà ha.
Na ra cấn trì bàn ðà ra dạ, ta bà hạ Ma bà rị thắng yết ra dạ, ta bà
ha.
Nam mô hắc ra ðát na ðá ra dạ da. Nam mô a rị gia bà lô kiết ðế, thước bàn
ra dạ, ta bà ha.
Án tất ðiện ðô mạn ðà ra bạt ðà giạ, ta bà ha.
3 lần
Nam Mô Bốn Sư Thích Ca Mâu Ni Phật.
3 lần
Cette longue Dhâranî d’ Avalokitésvara est récitée normalement à vive allure et par
coeur en début de cérémonie. « Chú Đại Bi » signifie Mantra ou Dhâranî de la grande
compassion. Il a un grand pouvoir s’il est récité avec coeur ( voir la parabole fenêtre
suivante). Il montre à quel point l’esprit d’éveil est important pour une renaissance
en Terre Pure.
♪
Chant de récitation Naissance et Mort
Pourquoi invoquer le nom du Bouddha ?
Tous les êtres sont assujettis au « démon » de la mort. Il sont frappés par les huit
grandes souffrances que sont :
- La souffrance de la naissance
- La souffrance de la vieillesse
- La souffrance de la maladie
- La souffrance de la mort
- La souffrance de la séparation d’avec les êtres chers
- La souffrance due à la rencontre avec des êtres indésirables
- La souffrance due aux désirs non réalisés
- La souffrance due aux cinq agrégats
Une méditation constante permet de nous tourner vers la quête d’un bonheur authentique.
Et c’est bien pour échapper à ce cycle de naissance et de mort, pour mettre un terme
à ces souffrances que le Bouddha exhorte les êtres à pratiquer l’invocation. Elle
devrait accompagner toutes autres pratiques du Dharma. Cela d’ autant plus qu’ elle
est accessible à tous les êtres.
Aux environs de 1330, il y eut une longue disette en Chine. A Hang-Tcheou ( Hangchou
), on trouvait partout dans les rues les cadavres de ceux qui étaient morts de faim.
Chaque matin on déversait les corps dans une grotte de la montagne, derrière la pagode
de la grande harmonie. Parmi ces morts, il y avait le corps d’une vieille femme
qui au bout de dix jours, ne se décomposait toujours pas. Chaque jour, ce corps
remontait, on ne sait comment, et se retrouvait au dessus des autres. Surpris par
ce spectacle, quelques personnes ramenèrent ce corps en le tirant avec des cordes.
Ils trouvèrent, dans une petite poche de sa robe, trois feuillets de papier ornés
d’un portrait du Bouddha Amitabha sur lesquels étaient notées les prières quotidiennes
de la vieille femme. Ceci parvint à la connaissance de l’administrateur local, qui
ordonna que le corps soit placé dans un cercueil et brûlé. Au moment où les flammes
enveloppèrent le cercueil, on dit que les gens virent l’image du Bouddha Amitabha
et des Bodhisattvas entourés d’auréoles étincelantes. Grâce à cet événement beaucoup
de gens commencèrent à pratiquer l’invocation au Bouddha. »
Et encore dans le soutra du grand agrégat :
« A l’ ère du déclin du Dharma, bien peu parmi la multitude des disciples atteindront
la Voie. Au mieux, ils pourront placer leur confiance en la méthode Terre Pure afin
d’échapper à
l’ enchaînement des existences. »
Esprit d’ éveil
Parole du Bouddha Shakyamuni :
« Dans l’avenir les soutras disparaîtront. Mais dans un esprit de compassion et
de miséricorde, je ferai en sorte que ce soutra ( du Bouddha Amitabha ) survive encore
100 ans. Quiconque l’adoptera pourra atteindre, comme il le souhaite, le salut. »
Esprit d’ éveil
Celui qui aspire à renaître en Terre Pure ne doit pas manquer de pratiquer la méditation
sur l’esprit d’éveil. Car en effet, le but ultime de cette renaissance est d’atteindre
rapidement la Bouddhéité pour venir secourir les êtres dans le Samsara. Il faudrait
par conséquent réfléchir sur les six points essentiels suivant :
- L’Esprit éclairé : apprendre à percevoir que son corps, ce « je » est illusoire,
un ensemble de poussières.
- L’Esprit d’ équanimité : Méditer cette parole du Bouddha : « Tous les êtres vivants
possèdent la nature de Bouddha ; ils sont nos pères et mères du passé et les Bouddhas
du futur. ». Cela permet de se débarrasser de la discrimination aveugle.
- L’Esprit de compassion : S’efforcer de reconnaître notre propre souffrance pour
éprouver de la sympathie pour celle des autres êtres sans exception. Pour cela, il
faut contempler avec attention les vicissitudes de la vie.
Le Bodhisattva Samantabhadra a dit dans le soutra Avatamsaka :
« Les Bodhisattvas éprouvent une grande compassion en observant dix situations des
êtres vivants : absence de soutien ou de personne sur qui compter; défaut de règle
morale; manque de vertu ou de qualité morale; endormissement dans l’ignorance; propagation
de crimes; enchaînement aux désirs; immersion dans l’océan des morts et des renaissances;
maladies chroniques; manque de désir d’accomplir de bonnes actions; l’égarement hors
de la voie de l’éveil. Les Bodhisattvas observent toujours les êtres vivants en étant
conscients de tout cela. »
- L’Esprit de joie : Quelles que soient les circonstances, surtout face à l’adversité,
garder un état de miséricorde face aux émotions perturbatrices. Se réjouir à l’inverse
de toutes bonnes actions d’autrui.
- L’Esprit de repentir et les Voeux : Sous l’emprise de l’ignorance, nous avons une
attitude plutôt ingrate et inconsciente vis à vis de l’activité des Bouddhas. Il
faut avec confiance admettre que notre karma est très lourd et chercher à s’en repentir
sincèrement.
Dans le soutra Maha-Vairocana :
« L’esprit Bodhi est la cause, une grande compassion est le fondement et l’habilité
des moyens est la fin suprême.»
Ainsi donc, il est essentiel de développer l’esprit d’éveil pour parcourir la voie.
Le développement de cet esprit doit s’accompagner de trois conditions :
- Méditation des dangers du Samsara ( ce point est très bien souligné dans le long
texte de souhaits en tibétain ), et nécessité de rechercher une renaissance en Terre
Pure car la régression est encore possible avec l’ esprit d’éveil !
- Urgence de chercher la libération en cette vie-ci par l’ invocation car l’émancipation
en cette vie est très difficile du fait du déclin du Dharma. Penser que l’on peut
progresser dans notre pratique traditionnelle de vie en vie est très hasardeux.
- Parfaire l’esprit Bodhi : Si l’on veut, une fois cet esprit développé, réaliser
les aspects altruistes et personnels du voeu d’Illumination, il n’y a pas meilleur
moyen que de rechercher la renaissance en Terre Pure. Car il est plus facile de progresser
et aider les êtres en apprenant directement aux côtés des Bouddhas et Bodhisattvas
que dans ce monde sous forme humaine.
La Foi
Les soutras affirment :
« Même les Bodhisattvas s’égarent au stage du Bardo; même les Sravakas s’égarent
à la naissance. »
La Foi
La Foi est la porte de la Terre Pure. La sagesse ne suffit pas. Lorsque le Bouddha
Shakyamuni exposa le soutra du lotus, une foule de Sravakas avait quitté l’assemblée
sous l’emprise du doute ! Le Bouddha demanda alors que certains textes du Mahayana
ne soient pas divulgués à ceux dont la Foi n’étaient pas profondes afin d’éviter
de lourds karmas.
Les éléments de la Foi, dans la méthode Terre Pure ont trois aspects :
- Confiance totale sur le plan théorique et pratique de la méthode enseignée par
le Bouddha
- Confiance totale en les voeux formulés par le Bouddha Amitabha
- Confiance totale en notre propre nature, en nos voeux et en la loi de cause à effet.
La Foi profonde n’a rien à voir avec les mots ou le jugement. Elle est réalisation
profonde, esprit pur sans la moindre trace de doute.
Le sujet des doutes de la méthode Terre Pure
Les sources de doutes sont multiples :
- pour les adeptes qui prêchent l’invocation mais selon les habitudes des non-bouddhistes
- par manque de connaissances et de compréhension
- par attitudes sectaires et attachement excessif à une tradition ou école particulière
- en trouvant cette pratique trop facile à croire
- en pensant que la Terre Pure est trop belle pour y accéder, c’est un artifice pour
progresser
- en pensant que nous manquons de capacité
- par orgueil qui pousse à penser qu’elle est seulement pour les êtres de capacités
inférieures
- par une mauvaise interprétation des soutras.
L’auteur de l’ouvrage procède alors à un question - réponse pour écarter les doutes
au sujet de cette méthode.
En résumé, la réponse globale peut être ainsi :
Cette méthode englobe les écoles de Méditation
( Zen ), de l’étude des soutras, de la Discipline ( Vinaya ) et de l’ésotérisme (
Tantrique ) :
- la prononciation du nom du Bouddha dépouille de toutes illusions et des attachements,
ce qui est le principe de l’école Zen.
Le soutra Avatamsaka enseigne :
« La Foi est le fondement de la Voie, la mère de toutes les vertus;
Elle nourrit et fait grandir toutes les bonnes intentions.
La Foi peut assurément conduire à l’Illumination. »
- les mots sacrés « Amitabha Bouddha » revête des sens multiples et variés très profonds,
ce qui recouvre la quintessence de l’école de l’étude de soutras
- prononcer le nom du Bouddha permet de purifier notre karma, ce qui relève de l’école
de la discipline
- les mots « Amitabha Bouddha » ont le pouvoir d’un Mantra, pour soumettre les démons,
réaliser les voeux, éliminer les chagrins et les torts, et écarter le mauvais karma,
ce qui renvoie aux fondements de l’école Tantrique.
Nul besoin de s’alarmer de ne pas pouvoir atteindre le monoïdéisme de l’invocation
ou le samadhi de l’invocation pour achever complètement notre vrai Nature de Bouddha.
Il « suffit » de prononcer le nom du Bouddha 10 fois sur son lit de mort pour être
libéré.
Le but n’est pas de mettre un terme aux pensées discursives mais dans l’urgence de
renaître en Terre Pure, pour mettre un terme à la transmigration. L’invocation, s’appuyant
sur le conditionné vise à l'in conditionné, où précisément à la réalisation de la
vacuité. Il faut pratiquer sans s’attacher aux marques de la renaissance en Terre
Pure. Beaucoup se trompent sur les mots en ignorant que « naissance » est en réalité
aussi « non-naissance ». Il faut faire attention de ne pas s’égarer dans le nihilisme
et l'attachement à la vacuité.
Pour les doutes liés aux mauvaises interprétations des soutras, l’obstacle majeur
est donc la dualité. L’essence est formes, et noumène et phénomènes recouvre la même
identité. Il est important de ne pas pas sombrer dans les extrêmes à la lecture de
soutras profonds comme celui de diamant ou encore de la grande connaissance transcendante.
Dire que la Terre Pure n’existe pas réellement pour rejeter la pratique est très
dangereux. Cela coupe court à toutes possibilités de développements spirituels.
Le Lankavatara Soutra dit ceci :
« Il vaut mieux être attaché à l’existence, même si notre attachement est à l’échelle
du Mont Sumeru, que d’être attaché à la vacuité même si cet attachement est aussi
infime qu’une graine de moutarde. »
Dans le soutra de Vimalakirti, on trouve ceci :
« Le Bouddha met constamment en valeur la méthode Terre Pure pour éclairer la multitude,
bien qu’il sache que les êtres vivants sont vides
( sans nature propre), comme toutes les terres des Bouddha. »
La Pratique
Le but ultime de la pratique est la réalisation de notre propre nature. Mais cela
est très difficile. Ce n’est pas à la portée de la majorité des êtres ordinaires.
Une Terre Pure a été instaurée pour ancrer la conscience des êtres afin qu’ils puissent
s’élever aisément. Il s’agit d’un puissant moyen habile pour se libérer, même si
sur le plan ultime; il n’y a ni naissance, ni non-naissance.
Les quatre pratiques
Elles peuvent se résumer ainsi :
- Terre Pure / Zen
- Terre Pure / Récitations des Soutras
- Terre Pure / Ésotérisme
- Terre Pure exclusive
Au sein de la Terre Pure, il y a quatre méthodes :
- Invocation orale : Il s’agit de répéter avec la parole ou de façon mentale la
formule : « Nam Mo Amitabha Bouddha » ou « Amitabha Bouddha » ou « Nam Mo Amitabha ».
Cette méthode enseignée par le Bouddha Shakyamuni est la plus répandue de nos jours.
- Invocation avec contemplation de la Vraie Nature de Bouddha : celle -ci consiste
à pénétrer notre propre nature de Bouddha. Il s’agit de contempler le corps du Dharma
du Bouddha et d’atteindre ainsi l’état de samadhi. Relevant du zen, cela concerne
les êtres de hautes capacités.
- Invocation avec contemplation de la pensée :
Fondée sur le Soutra des Méditations, elle consiste en la contemplation mentale des
caractéristiques du Bouddha Amitabha et des Bodhisattvas Avalokitésvara et Mahasthamaprapta
et de celles du royaume de Suprême Félicité. Le disciple qui maîtrise cette pratique
perçoit la Terre Pure en permanence, les yeux ouverts ou fermés, et parcourt toujours
la Terre Pure en pensée. Il est assuré d’y renaître. Les vertus acquises dépassent
toute imagination. Mais elle est très difficile. La pratique d’Amitabha dans la tradition
tibétaine relève plutôt de cette méthode.
- Invocation par contemplation de l’image:
Elle consiste à fixer toutes les caractéristiques d’une statue ou image du Bouddha
Amitabha. Elle est difficile car elle peut générer des maux de têtes. Il s’agit plutôt
d’une méthode susceptible d’aider à l’invocation en jugulant notre esprit. Si elle
est pratiquée avec un coeur pur et dévotion, elle peut effacer le mauvais karma,
mener à la réalisation de sa véritable nature.
« L’invocation devient la non-invocation,
La non-naissance est naissance.
Une fois là, inutile de faire l’ombre d’un pas de plus,
Tu es arrivé à la capitale de la lumière. »
Les Voeux
Une fois la Foi acquise, il est indispensable de former les voeux sincères de vouloir
renaître en cette Terre Pure pour se libérer et pouvoir rapidement libérer tous les
êtres.
L’importance des voeux est très soulignée dans le soutra d’Amitabha par le Bouddha
Shakyamuni.
Tous les êtres ont la capacité de renaître en cette Terre Pure. Pas seulement les
êtres ordinaires le souhaitent. C’est aussi le cas de sages.
Il est important pour celui qui est engagé dans cette méthode de formuler des voeux.
La Pratique
Un maître de la Terre Pure a déclaré :
« Vous ne pouvez renaître en Terre Pure sans la Foi et les Voeux , même si vous
invoquez le nom du Bouddha au point que ni vent violent ni forte pluie vous touche,
même si votre invocation est aussi ferme qu’un mur de bronze ou une porte d’airain. »
« ... Car une fois re nés, ils seront réunis, dans le même endroit avec les êtres
de la plus haute vertu. ». Saripoutra, je vois ce qu’ils peuvent gagner et c’est
pourquoi je dis : quiconque entend cela doit absolument prononcer le voeu de renaître
en cette Terre.
Saripoutra, ceux ou celles qui aspirent à renaître en Terre Pure d’Amitabha et qui
ont déjà fait le voeu, qui sont en train de le faire ou qui le feront à l’avenir,
obtiendront là, avec la plus haute et parfaite connaissance, l’état de non-régression.
Et ceci, qu’ils soient déjà nés, en train de naître ou pas encore nés. Voilà pourquoi,
Saripoutra, tous les hommes et toutes les femmes qui ont la Foi, doivent faire le
Voeu de renaître en cette Terre.
Exemple de formulation qui doit être sincère
Je fais le voeu qu’à l’heure de ma mort les obstacles s’évanouissent,
Le seigneur Amitabha Bouddha de très loin s’avancera vers moi,
Avalokitésvara répandra sur mon visage une fraîche rosée,
Et Mahasthamaprapta déposera à mes pieds une fleur de lotus.
En l’espace d’une seconde, je quitterai ce monde d’agitation,
Atteignant la Terre Pure en moins de temps qu’il faut pour tendre les bras;
Quand le lotus s’épanouira je verrai alors le Bouddha Amitabha plein de compassion,
J’entendrai alors le profond Dharma,
L’illumination me touchera,
J’aurai franchi le seuil de la non-naissance.
Sans quitter la Terre Pure je redescendrai en ce monde saha,
Et trouverai mille moyens d’aider mes semblables,
Tout labeur sur cette terre sera au service de mes semblables.
Voilà mon voeu, puisse-t-il être accepté,
Et faites que le futur l’exauce
De ces quatre méthodes, la plus accessible pour le commun des êtres est celle de
l’invocation orale : un véritable raccourci pour atteindre la libération.
Les 10 variantes de l’ invocation orale
- Invocation intra-auditive : écoute intérieure du son
- Invocation en égrenant un chapelet
- Invocation au rythme de la respiration
- Invocation en Chaîne continue
- Invocation éclairée et lumineuse : l’adepte invoque le nom du Bouddha d’une part,
et de l’autre, reflète la lumière pour illuminer sa véritable nature. Il atteint
le plan transcendantal suprême du vide.... Il faut être d’un très haut niveau pour
comprendre cette méthode.
- se prosterner en invoquant le Bouddha : cette méthode permet de détruire la torpeur
- Invocation au compte décimal : un groupe de dix répétitions du nom d’Amitabha est
considéré comme une unité
- Invocation de la fleur de lotus : visualiser l’une après l’autre, les quatre couleurs
de la fleur de lotus ( bleu, jaune, rouge et blanc ). A chaque invocation, l’adepte
visualise une fleur de lotus épanouie émettant la lumière colorée dans un même ordre
de succession, en imaginant un dégagement de parfum pour chaque fleur.
- Invocation au milieu de la lumière : s’imaginer dans un espace très éclairé pour
l’invocation et contrer les visions répugnantes qui peuvent surgir quand les yeux
sont fermés.
- Invocation en visualisant Bouddha : après l’invocation, visualiser le Bouddha Amitabha
en corps d’or se tenant aux bords de l’étang des sept joyaux de la Terre Pure (
Voir galerie ).
Toutes ces variantes mènent au samadhi de l’invocation du Bouddha.
La cérémonie Terre Pure
Elle se compose en général en trois parties :
- Les louanges aux Bouddhas et Bodhisattvas : prise de refuge et prosternations.
- L’invocation proprement dite
- Les voeux et la dédicace
Obstacle à la pratique : la torpeur et la dispersion
Il faut développer la vigilance et l’attention pour pouvoir contrer ces obstacles
lors de l’invocation. Chacun peut trouver peut trouver parmi les variantes citées
plus haut, la technique qui peut l’aider pour cela. Quand aux pensées subtiles, c’est
bien plus difficile à contrer.
Avalokitésvara
Les soutras enseignent :
« Une pensée dure quatre-vingt-dix instants; en un instant il y a neuf cent naissances
et décès. »
Points essentiels de la Terre Pure
◘
Naissance et Mort◘
Esprit d’ Éveil◘
La Foi◘
Les Voeux◘
La Pratique◘
Avalokitésvara Approfondir pour pratiquant confirmé
◘
Persévérance et fermeté dans l’invocation◘
Les derniers sacrementsLa pratique de la Terre Pure est très présente en Asie de
l’ Est. Si on devait la résumer en une courte phrase,
ça serait :
Invoquer le nom du Bouddha Amitabha à chaque instant !!
Mais il ne faut pas se méprendre. Il ne s’agit pas d’une simple pratique aisée qui
consiste à répéter « machinalement » le nom du Bouddha en pensant que de cette façon,
le tour est joué. Il faut réunir des conditions que Kalou Rinpotché résume très bien
dans son texte et que j’ai repris du livre ‘La voie du Bouddha’.
Dans cette section, mon objectif est de présenter succinctement cette voie de la
Terre Pure, qui est en réalité si difficile à admettre et à pratiquer à notre époque,
surtout en Occident, où la foi manque de profondeur.
Le livre ci-contre,sur lequel je m’appuie, est un livre qui a été publié en Anglais
aux États-unis et traduit en Français en peu d’ exemplaires, il y a déjà plusieurs
années. Il fut distribué gratuitement, ce qui est rare à l’Ouest, et j’ai eu le grand
mérite de l’obtenir à une époque où je n’étais pas encore vraiment tourné vers le
Bouddhisme ! L’auteur est un patriarche vietnamien de la tradition Terre Pure du
nom de Thich Thien Tam. Son livre est le fruit de plusieurs années de retraites et
d’études du canon bouddhique.
Heureuse la personne qui d’un esprit ouvert, tombe sur ces quelques lignes !!
Déjà Engagée dans le bouddhisme, elle pourra en tirer un énorme bienfait.
Non engagée dans le bouddhisme, elle aura une empreinte salvatrice dans le futur.
- Se rendre compte que la pratique de la Terre Pure est plus facile que la voie de
l’étude des Sutras, de la Discipline, et du Zen, car dans cette pratique, le disciple
est soutenu par la puissance du Bouddha Amitabha. Même accablé de mauvaises formations
karmiques, il peut renaître en Terre Pure, et là, il trouvera rapidement le chemin
de la Bouddhéité.
- Ne pas s’inquiéter excessivement de ses pensées vagabondes, car bien que l’invocation
avec un esprit dispersé ait un effet beaucoup plus limité qu’avec un esprit concentré,
elle a bien un effet. En persévérant, la pensée juste émergera d’elle-même.
- Penser que parmi les nombreuses autres Terres Pures, la Terre Pure d’Amitabha est
la plus facile à atteindre, grâce au vœu « d’accueil et d’escorte » du Bouddha Amitabha.
Les sacrements
Les sacrements
La souffrance de la mort
La souffrance que génère la mort est très grande, et pourtant, nul au monde ne peut
y échapper. C’est le sujet de méditation permanent qu’on doit garder à l’esprit.
Comme on ne sait pas quand ce moment arrivera, il est nécessaire de s’y préparer.
La pratique de l’accumulation des mérites par l’invocation du nom du Bouddha Amitabha
est cruciale.
L’adepte doit se préparer extérieurement et sur le plan spirituel :
- Extérieurement, il doit s’entourer de bons amis pour être aidé au moment de la
venue d’une grave maladie ou du trépas. En effet, au moment de la mort, notre lourd
karma accumulé depuis la nuit des temps peut se manifester fortement et nous détourner
de la pensée vers la Terre Pure. Il faut se préparer à se défaire de toutes entraves
matérielles et affectives.
- Spirituellement, l’adepte doit cultiver le détachement envers cette vie illusoire
et voir en elle et toutes ses composantes,son caractère passager ( famille, richesse,
biens matériels,...). Il doit orienter constamment son esprit vers la Terre Pure
avec l’ esprit altruiste de vouloir la libération pour lui et tous les êtres. Car
en effet, à l’heure de la mort, il peut faire face aux obstacles des trois doutes
et des deux principaux passages étroits.
Doutes et passages étroits
Ils se résument ainsi :
- Craindre que notre courte pratique face à notre mauvais karma accumulé, ne puisse
nous faire renaître en Terre Pure
- Craindre de ne pas avoir accompli nos voeux et de ne pas avoir éliminé l’ avidité,
la colère et les illusions, et donc de ne pas pouvoir renaître en Terre Pure
- Craindre que malgré notre invocation, le Bouddha Amitabha n’apparaisse pas au moment
de la mort.
- En raisons des souffrances de la maladie, le disciple peut se mettre à dénigrer
le Bouddha parce qu’il ne met pas fin à ses souffrances en répondant aux prières
- Par attachement affectif, il peut se ligoter à sa famille comme un ver à soie dans
son propre cocon.
La façon de surmonter ces obstacles est la suivante :
- Se remémorer avec foi le dix huitième voeux du Bouddha Amitabha (
voir Soutra )
- Penser que les voeux non réalisés sont secondaires et se concentrer uniquement
sur l’invocation au Bouddha. Il n’est plus temps de s’y préoccuper, d’autant plus
qu’on est impuissant sur notre lit de mort.
Le soutra des questions du roi Milinda contient cette parabole :
« Un minuscule grain de sable lâché à la surface de l’eau coulera immédiatement.
Mais un bloc de pierre, quoique gros et lourd, pourra aisément être déplacé par bateau.
Il en va de même pour le disciple de la Terre Pure. Avec un karma même léger, si
le Bouddha ne viens pas à son secours, le disciple sera condamné à tournoyer dans
le cycle des naissances et des morts. Mais même avec un karma chargé, grâce à l’aide
du Bouddha Amitabha, il pourra renaître en Terre Pure.
- Ne pas se préoccuper de la venue des bons ou mauvais présages de la mort : simplement
fixer son esprit avec ferveur sur le nom du Bouddha Amitabha.
- Penser que les souffrances endurées sont l’épuisement de notre mauvais karma, et
donc en réalité, le bon signe de notre pratique. Il ne faut pas chercher l’assistance
de gourous ou autres charlatans à ce moment de la mort.
- Pour les liens affectifs, méditer ou se remémorer le fait que nos proches de cette
vie ne le sont que par le concours des liens karmiques des vies passées. Si nous
les chérissons vraiment, nous devrions nous tourner vers la Terre Pure afin de pouvoir
ensuite les libérer du Samsara. C’est la meilleure preuve d’ Amour véritable.
L’assistance d’un guide spirituel
Il est bon que le malade en phase terminale puisse bénéficier de la venue d’un guide
spirituel. Les membres de la famille doivent y penser, même lorsqu’ils n'ont aucune
connaissance avec le Dharma. Si cela n’est pas possible, un laïc avisé devrait être
sollicité pour prêcher le Dharma.
En général, le guide devrait suivre les points suivants :
- Rappeler au mourant les vicissitudes du Samsara et les joies de la Terre Pure afin
de générer la foi en lui
- Expliquer le cas échéant, comment lever les obstacles évoqués ci-dessus
- Conseiller aux membres de la famille d’évoquer toute question d’ordre matériel
(testament) afin d’ éviter de raviver des attachements.
- Conseiller vivement aux proches d’éviter tout larmoiement néfaste pour le mourant.
- Encourager le mourant à pratiquer le don de ses biens pour une bonne cause.
Comment mener la prière d’intercession ?
Le malade mourant est souvent faible physiquement et mentalement. La pratique de
l’invocation est très difficile. Pour l’accompagner, les proches peuvent mener une
prière d’invocation au Bouddha Amitabha, en appliquant les règles suivantes :
Persévérance et Fermeté
« Tout est éphémère, le Dieu de l’ impermanence n’attend personne, ce corps est aisément
réduit en poussière, la Voie est difficile à trouver. Le disciple doit garder ces
pensées à l’esprit et ne jamais perdre de vue les deux mots « souffrance » et « mort »,
afin qu’ils agissent sur lui comme des aiguillons. »
- Suivre les 5 ou 10 préceptes et accomplir de bonnes actions sans invoquer le Bouddha
mènera à une vie céleste, mais ne permettra pas de sortir du Samsara. Or dans le
Samsara on passe un temps beaucoup plus long dans les voies maléfiques que dans les
royaumes célestes.
- Garder à l’esprit que nous nous trouvons dans l’ère de déclin du Dharma : qualités
et vertus se sont désagrégées par rapport à l’époque du Bouddha. L’Eveil est donc
devenu difficile d’accès si nous ne comptons que sur nos moyens personnels.
Un maître dit à son disciple trop occupé pour pratiquer :
« Si nous avons décidé de nous arrêter, cessons donc de suite,
Pourquoi promettre de reprendre notre pratique au terme de nos préoccupations, puisque
celles-ci ne prendrons jamais fin. »
- Pratiquer de façon progressive pour ne pas se décourager. Il est conseillé d’avoir
deux périodes de pratique : l’une fixe et l’autre libre (invocation permanente).
- Avoir une invocation nette et délibérée, la pensée adhérant aux mots, conscience
et mots étant à l’unisson. Les invocations doivent êtres claires et distinctes. Au
bout d’une grande accumulation d’invocations, le nom du Bouddha s’échappera à tout
moment de la conscience Alaya du pratiquant. La qualité de l’oraison est plus importante
que le nombre d’invocations.
- Le pratiquant doit parvenir à tout considérer comme des illusions éphémères, pour
parvenir au monoïdéisme. Ce n’est pas abandonner tout le monde, car c’est s’assurer
sa propre renaissance pour revenir ensuite et sauver ses amis et ses proches. Voilà
l’amour véritable !
- Penser que lorsqu’un disciple invoque le nom du Bouddha, une fleur de lotus naît
dans le lac aux Sept Joyaux. Cette fleur poussera en fonction des efforts du disciple.
- Si le disciple manque de temps, et a l’esprit dispersé, pratiquer la méthode des
« Dix récitations » : prononcer dix noms du Bouddha à chaque inspiration-expiration.
Pour maintenir la persévérance et la fermeté dans la pratique de la Terre Pure, il
faut :
- Garder à l’esprit l’objectif suprême. Il faut pour cela cultiver l’esprit d’ Éveil
et le renoncement.
- Penser qu’avoir connaissance de la méthode de la Terre Pure et ne pas pratiquer
avec assiduité c’est se montrer ingrat envers le Bouddha et perdre une occasion exceptionnelle
de retrouver sa vrai Nature.
- Se dire que nous pratiquerons dans une vie future est aussi chimérique que de disserter
sur un rêve.
- Enfin, penser à l’ impermanence, et à la précieuse existence humaine
- Devant le mourant, placer une statue ou image du Bouddha Amitabha, des fleurs,
et brûler de l’encens
- Invoquer à tour de rôle plutôt qu’en groupe pour éviter d’ incommoder le mourant
encore conscient.
- L’invocation doit se faire en fonction du goût du mourant et de façon mélodieuse.
Pour le mourant comateux, lui souffler le nom « Amitabha » aux oreilles.
- L’instrument de musique, s’il est accepté et toléré par le mourant, devrait faire
retentir un son non grave, net et clair ( sonnette comme dans les pagodes par exemple
).
Après la mort
Il est crucial de ne pas pleurer, toucher, bouger ou nettoyer le corps du jeune défunt
pendant quelques heures ( environ 8 h ). Car même si son souffle n’est plus, sa conscience
est encore présente. Il est encore en mesure d’éprouver des sentiments. Le mieux
et l’unique chose à faire est d’invoquer le nom du Bouddha sans pleurer. Il faut
aussi éviter de palper le corps pour savoir si la renaissance sera bonne ( la partie
chaude située au niveau de la tête est un bon signe ).
Au sujet des dispositions funéraires, elle devrait être simple. Il faudra faire attention
d’éviter toute offrande de nourriture carnée car cela pourrait aggraver lourdement
le karma du trépassé. Le Soutra de Ksitigarbha ( l’un des huit grands Bodhisattvas
) explique bien le mal commis par l’abattage des animaux destinés à être servis aux
invités pour les funérailles. Cela peut se faire encore en Asie.
Durant 49 jours, comme cela a été enseigné par le Bouddha Shakyamuni, il est bon
pour les proches de pratiquer autant que possible de bonnes actions et d’en dédier
les mérites au défunt et à tous les êtres pour en multiplier le bénéfice. A titre
d’ exemples :
- s’efforcer de manger végétarien
- pratiquer la générosité
- faire des prières
- éviter les distractions mondaines
- etc ....
Dans le
Bardo, le mourant de par son corps mental, est doué de clairvoyance. Il est
capable de percevoir toutes choses dans l’univers, et donc de lire directement les
pensées des proches !! Il faut par conséquent s’efforcer de garder attentivement
les trois portes que sont le corps, la parole et l’esprit.
Histoire d’un laïc
« Le laïc était issu d’une famille de petits commerçants pauvres. Bien élevé et courtois,
il maîtrisait bien le monde des affaires. En 1922, suivant l’exemple d’un ami, il
chercha refuge auprès du Triple Joyaux, et avec quelques autres se consacra à développer
l'Esprit d' Éveil pour son salut et celui des autres.
Quelques années plus tard, en raison d’une grave maladie, il dut abandonner un régime
strictement végétarien et s’écarta peu à peu de ses amis bouddhistes. En Juillet
de cette même année, son état s’aggrava et tout le monde s’attendait au pire.
Sachant que le trépas s’approchait, il se repentit en toute sincérité de ses péchés,
se détacha complètement du monde matériel et consacra tout son temps et ses efforts
à l’invocation du Bouddha. Ses condisciples, craignant que sa pratique ne manque
encore de profondeur, restaient continuellement à son chevet.
On commença la prière d’intercession le 12 Juillet. Trois jours plus tard, il se
sentit soudainement revigoré, frais et dispos. Le 17, il déclara avoir rêvé d’une
auréole de lumière aussi brillante que cinq ou six ampoules électriques.Ce soir-là,
son teint paraissait normal. Ses condisciples continuèrent à réciter le nom du Bouddha
jusqu’à l’aube et s’apprêtaient à partir lorsque le laïc déclara subitement : ‘ Je
n’ai pas encore atteint la Terre pure. Je vous prie de continuer l’invocation toute
la journée.’
Le groupe acquiesça volontiers et l’invocation se prolongea; le malade parlait très
peu. Il souriait paisiblement, le visage radieux, comme s’il venait de recevoir des
nouvelles au-delà de toute espérance. Cela dura quelques heures puis il s’immobilisa
les yeux fixés sur la statue du Bouddha Amitabha devant lui. Son regard se voila
alors et son souffle se suspendit. Il succomba à cinq heures le matin même.
Les disciples se relayèrent pour prier, intercalant de vives paroles de soutien et
d’encouragement jusqu’à ce que son corps soit complètement refroidi. Sa famille avait
été prévenue de ne pas pleurer ni se lamenter. A dix heures du matin, l’un des adeptes
palpa le corps et constata un refroidissement général à part au sommet de la tête,
qui était aussi chaud que de l’eau bouillante. »
Les soutras enseignent :
« Le sommet de la tête représente la sainteté, les yeux révèlent la renaissance dans
un royaume céleste,
Le coeur désigne le monde humain, le ventre représente les ombres spectrales,
Les genoux rejoignent le règne animal, et la plante des pieds, les Enfers. »
Avec cette dernière partie, un aperçu de la tradition Terre Pure pratiquée en Asie
du Sud Est, élaboré à partir du livre ‘ Bouddhisme, Sagesse et foi ’ ,se termine.
Que cela puisse être bénéfique à tous !!
Conseils pour la mise en pratique
par ici... >> Section Terre Pure en format A 5 - PDFDhâranî de la Terre Pure
Nam- mo A-di-đà bà da ̣, đá tha da đa giạ , đá địa giạ tha , a di rị đô bà
tỳ , a di rị đá , tất đam bà tỳ , a di rị đa tỳ ca lan đế , a di rị đa
tỳ ca lan đa , già di nị , già già na , chí đa ca lệ , ta bà ha.
đ se prononce d
d se prononce comme y
Purifier son karma ( la Dhâranî de la grande compassion )
« Il y avait une fois, un homme qui récitait la Dhâranî de la Grande Compassion pendant
près de douze années. … tous les jours au moins 108 fois, et parfois beaucoup plus…
Une fois, en voyageant, il s’arrêta pour la nuit dans une auberge. Le propriétaire
était un voleur qui venant de s’asseoir dans son auberge, attendait des riches clients
de passage. Il avait pour coutume de leur offrir une belle chambre, de leur verser
une forte dose de drogue dans le vin offert, et alors, au milieu de la nuit… il se
faufilait dans leur chambre pour les dérober et parfois même les tuer. L’homme qui
récitait la Dhâranî de la grande compassion croyait en le Bouddha, de toute façon,
et ainsi, il ne but pas le vin… Autour d’une heure du matin, il entendit quelqu’un
ouvrir doucement la porte et qui se faufilait dans sa chambre. Ouvrant les yeux,
juste légèrement, il vit le reflet d’une lame polie d’un boucher dans le rayon de
lune. ‘ Quelqu’un a l’intention de me tuer,’ se disait-il, paralysé de peur. A ce
moment, il y eut un coup à la porte. Le probable meurtrier rapidement plaça la lame
derrière son dos et se dirigea vers la porte. ‘ Qui est-ce ?’ murmura- t il. ‘Mon
nom est Dou Shu Peng,’ avait-il en réponse. Fouinant à travers le trou de la serrure,
l’aubergiste vit un homme robuste habillé dans un uniforme de policier. ‘Que voulez-vous ?’
demanda-t-il nerveusement. ‘ Je suis venu pour rendre visite à mon ami qui se trouve
dans la chambre. Voudriez-vous lui demander de faire un saut chez moi demain pour
prendre le petit déjeuner ?’ ‘ Oui, je le ferai,’ répondit l’aubergiste, et le policier
s’en alla…
L’aubergiste décida qu’il ferait mieux de ne pas tuer ce soir. Le matin suivant,
l’aubergiste dit au convive, un ami à vous nommé Dou Shu Peng est passé cette nuit.
Il est venu pour vous inviter à prendre le petit déjeuner chez lui.’ Dou Shu Peng ?....’
se demandait le convive, et alors il se remémora que dans le mantra de grande compassion,
il y a une ligne ‘ Dou Shu Peng’. ‘ Oui ! S’exclama-t-il,’J’ai un tel ami. J’étais
sur le chemin pour le rencontrer. »
Maître Hsuan Hua.
Persévérance et Fermeté
- L’Esprit de non-régression :
Même après un repentir, l’élimination des obstacles
n’est pas encore terminée. Il faut développer une forte endurance et détermination
face aux nombreuses difficultés sur la Voie, afin de ne pas perdre ses voeux.
Pour préserver nos voeux et engagements, il faudrait
se dire ceci : « Même si ce corps qui est le mien
doit subir d’immenses souffrances et privations, est
battu à mort et réduit en cendres, je ne commettrai
pas, en aucune circonstance, d’actes malfaisants et
ne ferai jamais de pas en arrière dans mon
développement. »
Le livre gratuit intégral en ligne par ici ...
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Jeu 09 Nov 2023, 11:02 par heyopibe
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