Kalachakra 2012 à Bodhgaya

bonjour

j'ai cherché sur le forum mais à priori vous ne parlez pas du prochain Kalachakra qui aura lieu les premiers 10 jours de janvier 2012 à Bodhgaya.
C'est un évènement assez rare en ce lieu sacré puisque ça ne sera que la 5ème fois qu'il y sera organisé.

J'étais présente aux précédents, ceux de 2002 et de 2003. L'évènement est exceptionnel. Des centaines de milliers de pèlerins tibétains arrivent de partout, notamment du Tibet même !
Pendant 10 jours, c'est l'effervescence totale à Bodhgaya où la foule est immense, impressionnante, rayonnante. Moines et laiques, tous sont là ne ratant aucun des enseignements qui ont lieu matin et après midi. Entre deux, tous se rendent faire des circombulations et des prosternations autour du temple du Mahabodhi.

Ayant trop aimé l'atmosphère qui se dégageait des 2 fois où j'y ait été, étant organisatrice de séjours en Inde et au Népal, j'ai mis en place un séjour spécial Kalachakra pour donner la chance à ceux qui souhaiteraient vivre cet évènement exceptionnel et hors du temps.

Donc si cela vous intéresse, vous pouvez me contacter.

Peut être à bientôt....

Évidement cela fait parti de mes aspirations, alors un jour viendra ou je pourrais m'offrir ce magnifique cadeau.

Magnifique! merci Pema

Bonsoir, chers “ami(e)s de cœur en le dharma”

« ... Kalachakra à Bodh Gaya... »

http://www.phayul.com/news/article.aspx?id=30683&article=People+disperse+as+the+32nd+Kalachakra+in+Bodh+Gaya+concludes&t=1&c=1

Oui, deux choses principales m’interpelle sur son compte rendu :
— Le Dalaï-Lama adresse un message très clair quand à notre relation avec notre mère... avec qui nous sommes lié intimement “karmiquement” parlant (“pour le meilleur, et pour le pire” aussi parfois !), ce qui pose tout de même question quelque part sur l’institutionnel dont il s'agit, qu’a fort bien souligné June Campbell*, dans ce domaine.
— Le Dalaï-Lama semble prendre conscience de la problématique ambiguë autour du “business” de bouddhisme tibétain à travers le monde, et d’une nécessaire réforme à ce sujet, que les cadres des Lignées devront mettre en place... ou pas, ou plus ou moins... ! Et on est pas rendu ! Mais enfin, venant de lui, on peu raisonnablement se dire qu’au moins il en parle ouvertement et que cela fera peut être un peu bouger les choses.
Et pour ce qui me concerne, d’expérience, je doute fort que ce foutu “business” ait une quelconque influence positive sur l’évolution tragique des peuples du Tibet, et cela m’attriste beaucoup, car cela contient en germe une dynamique extrêmement perverse pour le Dharma de forme tibétaine... mais bon, nous ne pouvons que constater les ravages...

Voilà, bonne soirée à toutes et tous.

Lama khyen !
Dead-Man

* L’ouvrage de June Campbell “Traveller in Space” (Les voyageuses de l’Espace -1996) critique les systèmes monastique et religieux patriarcaux du bouddhisme tibétain en démontrant que les femmes ont été systématiquement exclues de la religion tibétaine et n’ont rempli qu’un rôle secondaire d’observatrices. Elle critique la matrice du pouvoir patriarcal, qui retire les jeunes “tülku” mâles à leur mère dès leur plus jeune âge pour les introniser, les élever et les éduquer dans le cadre d’une institution monastique exclusivement masculine. Les femmes sont écartées et n’ont aucune influence concrète sur la vie de ces jeunes lamas ; un « principe féminin » abstrait, éthéré et idéalisé, les remplace sous la forme de “dâkini” mythiques ou “Grande-Mère”, que les lamas recherchent « pour réparer leur “moi” abîmé ».
J. Campbell critique les conceptions tibétaines de la dâkini, constatant qu’elle est la “qualité mystique secrète et cachée de la vision claire absolue nécessaire aux hommes, et [...] [que] son nom est devenu un qualificatif de la partenaire sexuelle”. Le lama, pourtant, conserve le pouvoir des enseignements et transmet leur sens tout en utilisant le féminin abstrait comme complément. Le corps et la subjectivité de la femme sont donc complètement cooptés par le système patriarcal. Ceci, dit-elle, est préjudiciable aux femmes qui ne peuvent jamais devenir de plein droit des maîtres autonomes ou même des pratiquantes, et sont maintenues sous le joug des hiérarchies masculines tibétaines. On ne peut donc concevoir la dâkini que comme un symbole du bouddhisme patriarcal garant des privilèges masculins. »...
« Le souffle ardent de la Dakîni » “Khandro khaloung ", (Judith Simmer-Brown, Université Naropa, U.S.A.) p. 45