Questions sur la prise de refuge

eveline Nadaud a écrit:Nous devons laisser une possibilité à tous de faire un impair.

eveline Nadaud a écrit: (...) mais ma maladie m'a stoppée quelques temps, mais j'ai repris confiance donc il faut que j'avance.Le temps passe vite, la vie s'écoule très vite .

Ortho a écrit:

Elisabeth Kubler Ross

Karma Trindal a écrit:Bonjour à toi, Thudie,

Voici déjà un lien, si tu ne l'as déjà lu qui peut peut-être t'éclairer: http://www.larbredesrefuges.com/Bouddhisme-c3/Les-fondements-du-Bouddhisme-c16/La-prise-de-Refuge-f48/La-prise-de-refuge-t11.htm

Comme l'a enseigné le Vénérable Ringu Tulku (Hommage à lui), pour savoir par où commencer, nous avons besoin de l'aide de quelqu'un qui sait et qui a la capacité de transmettre ce savoir. Adopter une telle démarche, c'est prendre refuge. On peut chercher refuge dans beaucoup de choses. Si nous n'avons nulle part où dormir, nous nous réfugierons sous un abri, si nous avons faim, nous trouverons refuge dans un restaurant. Un refuge, c'est ce qui satisfait un besoin spécifique. Dans le cas précis qui nous occupe, nous cherchons un refuge pour échapper aux souffrances du samsâra, et nous voulons en sortir définitivement. Encore faut-il savoir comment. Si tel est notre objectif, ce qui nous permettra de le réaliser sera la prise de refuge. La personne auprès de laquelle nous prenons refuge doit avoir le pouvoir, le savoir, la volonté et la compassion requis pour nous protéger de la souffrance et nous indiquer la voie. Le bouddha (notre objectif), le dharma (les enseignements) et la sangha (nos guides) sont seuls à répondre à ces critères. C'est pourquoi le bouddhisme prend traditionnellement refuge dans le bouddha, le dharma et la sangha.

Le prince Siddharta, qui s'est libéré des souffrances du samsâra pour devenir un bouddha il a deux mille cinq cents ans, est un modèle, un idéal pour nous tous. Il nous a montré le but, l'objectif correct: nous avons tous cette nature de bouddha en nous, ce potentiel de bouddhéité, qu'il nous faut reconnaître et réaliser.
En l'acceptant, nous essayons de suivre les étapes du chemin, de manière à réaliser notre potentiel. Actualiser ce potentiel d'éveil présent en nous et en tous les êtres est l'élémen le plus important du refuge.

Le prince Siddharta, en parvenant à l'éveil, nous a non seulement donné le "manuel" pour comprendre les souffrances de ce monde, mais aussi "la carte" pour en sortir.
En dehors du cadre historique, un bouddha est quelqu'un qui a abandonné tout ce qui devait être abandonné et accompli tout ce qui devait être accompli. Il s'est purifié de toutes ses émotions négatives et de toute confusion. Sa sagesse est totalement éveillée.
La nature de bouddha est présente en chaque être sensible, nous avons donc tous cette qualité potentielle de devenir des êtres pleinement éveillés. C'est avec cet objectif que nous nous engageons sur la voie. L'élément essentiel de la prise de refuge, c'est cette reconnaissance de la possibilité qui est nôtre de devenir des êtres totalement éveillés et de comprendre que nous partageons ce potentiel avec tous les êtres.

En prenant refeuge dans le bouddha, nous donnons à notre vie un sens, une direction, un objectif et, ce faisant, nous prenons automatiquement refuge dans le dharma et la sangha. En effet, la seule manière d'atteindre ce degré de conscience d'un bouddha est de prendre ses enseignements comme mode de vie et d'en appliquer les méthodes. Quand on agit de la sorte, on prend refuge dans le dharma.
La sangha est la communauté des pratiquants, nos "compagnons de voyages" dans le dharma.

Ringu Tulku nous souligne maintes et maintes fois que comprendre le dharma est essentiel.

En ce qui concerne les voeux, Rinpoché nous explique:

Le premier des trois voeux généraux est de se souvenir sans cesse du bouddha, du dharma et de la sangha, de les avoir constamment à l'esprit, quoi que nous fassions, en nous levant, en mangeant, où que l'on aille, et de leur faire mentalement des offrandes.
Par le deuxième voeu, nous nous engageons à ne pas abandonner le refuge des "Trois Joyaux", que ce soit pour obtenir de grandes récompenses ou pour éviter de grandes pertes.
Le troisième voeu général est de répéter la prière de refuge le plus souvent possible et de penser aux qualités et aux bienfaits du refuge.

Les voeux spécifiques liés aux actions négatives sont au nombre de trois:
- notre refuge ne peut être rien de moins que le Bouddha totalement éveillé. On ne prend pas de « petits refuges »
- après avoir pris refuge dans le dharma, on doit essayer d’éviter toute forme de violence, de ne blesser ou tuer aucun être vivant. Le dharma, en essence, est non-violence
- après voir pris refuge dans la sangha, on doit éviter d’être entraîné en mauvaise compagnie et de commettre des actions négatives sous l’influence de mauvais amis. Cela ne veut pas dire que nous ne pouvons pas avoir parmi nos amis un voleur, un alcoolique ou un joueur, mais que nous ne devons pas nous laisser entraîner à imiter leur mauvais comportement.

Les trois vœux positifs sont d’avoir du respect :
- pour les images et les statues du Bouddha
- pour les livres et documents qui représentent le dharma
- pour les membres de la sangha, les moines, les nonnes ainsi que pour toute représentation des Trois Joyaux.

Les bienfaits de la prise de refuge sont au nombre de huit :
- on devient bouddhiste, à savoir quelqu’un qui se concentre sur son développement intérieur
- on reçoit ainsi la base des préceptes ultérieurs et des développements futurs
- on purifie le mauvais karma provenant des actions négatives passées
- on est protégé des attaques des hommes et des esprits
- on sera en mesure d’accomplir tous ses vœux
- on accumule du mérite tout le temps, en vertu du but important qu’on s’est fixé
- on ne retombe plus dans les royaumes inférieurs
- enfin, on est sur le chemin de l’Eveil

Ces quelques explications nous ont été expliquées par le Vénérable Ringu Tulku Rinpoché durant ses enseignements et dans un de ses ouvrages.
J’espère, chère Thudie, qu’elles auront pu t’éclairer en ce qui concerne la prise de refuge. Pour prendre refuge, tu dois connaître ce que cela implique, mais pour savoir si tu es vraiment prête, je pense que la meilleure réponse te sera donnée par un Maître durant un entretien.
Et pour répondre à ton autre question, je ne pense sincèrement pas que ce sont des questionnements "enfantins" mais que nous tous (ou presque) un jour ou l'autre, sommes passés par là...

Au plaisir de te lire…