Psychologie- Maladies et symptomes : la maladie de Basedow

http://fr.wikipedia.org/wiki/Maladie_de_Basedow

J'ai moi meme vécue cette expérience : déclenchée en avril 2009 après un traitement de 24 mois : j'en sors tout juste : je dirais que cette maladie a été pour moi plus que positive : elle m'a permit d'apprendre beaucoup sur moi, de me faire confiance d'avoir la chance de découvrir plein de belles expériences et découvertes dont la philosophie bouddhiste a été pour moi plus que tout une aide énorme...

Cette maladie n'est pas non plus que physique : car l'exophtalmie ne se voit pas chez tout le monde : mais c'est vraiement une maladie qui épuise tant le corps que le mental : un jour bien un jour non ! un jour la forme l'autre épuisée plus le gout à rien : pas facile du tout ni pour la thyroide qui avait tous ses changements essaie de se régler au mieux.... L'entourage il est vrai est important : encore faut il que l'on soit comprit car ne n'est pas évident de se mettre à la place d'un basedowien : mais pour moi faire partie de soutien en groupe et forum thyroide et avec le super endocrinologue que j'ai eu : tout s'est bien passé : il est bien sure nécessaire que tout le travail soit fait par nous seul comme pour toutes maladies : le combat se fait entre elle et le malade....

Voilà maintenant à l'écoute de mon corps ayant toutes les clés pour continuer à etre zen : je continue de soutenir ceux qui y sont encore de rassurer ceux qui la découvre et de leur dire que cela passe toujours par l'acceptation et que l'on peut s'en sortir :il y a toujours un risque de rechute mais 50 % des personnes en guérissent totalement!!!! bisous à tous

Merci pour ton temoinage! Si tu le permets, je voudrais approfondir le sujet afin de faire connaître cette maladie que pas tout le monde connait et qui serait important de connaître afin d'apporter le soutien nécessaire aux personnes atteintes de cette maladie.

Déclenchement de la maladie de Basedow :
La maladie de basedow est une maladie chronique, auto-immune. Le corps produit des anticorps contre les virus extérieurs et en produit contre son propre corps. La maladie de Basedow est une hyperthyroidie avec des anticoprs. Les anticorps s’attaquent :

- à la thyroïde qu’ils stimulent excessivement, - aux muscles situés derrière les yeux (engendrant une exophtalmie), - aux muscles des bras et des jambes (engendrant affaiblissement musculaire, douleurs, crampes…) La maladie de Basedow est peu connue des médecins bien qu’elle touche 1 personne sur 10. 50 % des malades guérissent au bout de 18 mois et les 50% restant n’en guérissent jamais, il n’existe pas de traitement. Il semble que le stress puisse être la cause du déséquilibre dans le système immunitaire chez les personnes qui y sont génétiquement prédisposées. Le stress à lui seul ne suffit pas pour déclencher une maladie de Basedow, il est associé à d'autres facteurs déclenchants tels qu’un choc émotionnel, la prise de tabac ou un trop plein d’iode.

La Thyroïde :
La maladie de Basedow produit des anticorps qui agissent contre la thyroïde (glande de la forme d'un papillon logée à la base du cou). Un hyperfonctionnement de la glande thyroïde accélère tout le métabolisme. Les deux hormones thyroïdiennes (T3 et T4) ont une influence sur un nombre incalculable de fonctions dans le corps humain : elles contrôlent un grand nombre de fonctions organiques et elles agissent aussi sur le psychisme.

Quand la régulation des hormones thyroïdiennes est perturbée, à cause de la maladie, l'état psychologique du malade s'en ressent de manière évidente. La surcharge en hormones thyroïdiennes excite en même temps qu'elle épuise le malade.

Hypothyroïdie : manque d’hormones thyroïdiennes TSH : Haute / on manque d'hormone et la T4 et T3 sont Basses

Quand la TSH est au-dessus de la limite supérieure de la norme (selon les labos, 2,5, 3, parfois 4 …), on est en hypothyroïdie,


Hyperthyroïdie : excès d’hormones thyroïdiennes. TSH: basse / on est en excès d'hormones et la T4 et T3 sont hautes

Quand la TSH est en-dessous de la limite inférieure (< 0,2 environ), on parle d'hyperthyroïdie.


La maladie de Basedow est la cause la plus fréquente d'hyperthyroïdie : quelle en est son origine? Ce nom bizarre est celui du médecin qui en a fait la description pour la première fois au dix-neuvième siècle : le médecin allemand Von Basedow. C'est une maladie bénigne, qui touche surtout les jeunes femmes . Cette maladie est due à la fabrication anormale par votre organisme d'anticorps qui stimulent le fonctionnement de votre thyroïde. Ceci n'a rien à voir avec les anticorps des maladies infectieuses. Il s'agit d'auto-anticorps, c'est à dire d'anticorps dirigés contre vous-mêmes, en l'occurence contre votre thyroïde, d'où le nom de maladie auto-immune. Votre organisme est génétiquement prêt à fabriquer ces anticorps (vous n'y pouvez rien, vous avez hérité de cette possibilité -on retrouve d'ailleurs parfois des antécédents de maladies thyroïdiennes dans votre famille). Il faut ensuite un facteur déclenchant, que l'on met en évidence relativement souvent : stress, soucis, problèmes familiaux ou professionnels. Source : http://pagesperso-orange.fr/infothyro/hyperbas.html

Symptômes de la maladie :
- L'apparition d'un goitre à la base du cou, une exophtalmie et une sensibilité aux yeux.

- Des palpitations et douleurs cardiaques, une augmentation importante de la transpiration, de fréquentes bouffées de chaleur comme des décharges électriques, des tremblements des mains, de l'insomnie.

- Des sautes d'humeur, de la nervosité, une faiblesse musculaire, un souffle court, une perte de poids mais pas de l’appétit.

- Le manque de confiance en soi, des crises de dépressions.

Il importe, en toute priorité, de retrouver l'euthyroïdie (fonctionnement normal de la thyroïde) dans les plus brefs délais afin de soulager la personne atteinte et d'éviter les complications telles que les crises aiguës thyrotoxiques : tachycardie extrême allant jusqu'à l'insuffisance cardiaque grave, mortelle sans traitement. Le malade tombe dans un état comateux qui le foudroie et contre lequel il ne peut rien. Dans mon cas, les crises thyrotoxiques se sont multipliées entre février et août 2007.


Cette maladie ne touche pas que la thyroïde :
La maladie de Basedow peut toucher la thyroïde par l'intermédiaire de ces anticorps stimulants. Certains d'entre eux peuvent se doser : ce sont les anticorps anti-récepteurs de la TSH. La thyroïde ainsi stimulée grossit, entraînant une augmentation de volume de toute la thyroïde (le “goitre Basedowien”). Cette maladie peut également toucher les yeux, entraînant alors ce que l'on appelle l'ophtalmopathie Basedowienne dont la principale manifestation est l'exophtalmie (les “gros” yeux projetés en avant qui ressortent du visage). Cette maladie des yeux n'est pas due à l'hyperthyroïdie, mais à la maladie de Basedow, qui touche également la thyroïde. Source : http://pagesperso-orange.fr/infothyro/hyperbas.html

Maladie et psychisme :
Le trop-plein d'hormones thyroïdiennes secoue le corps aussi bien que le psychisme : La maladie de Basedow provoque l'anxiété et la faible estime de soi. Les impressions venant du monde extérieur sont perçues plus intensivement par le malade. L'ampleur des variations émotionnelles augmente : les malades passent de la joie explosive et la tristesse inconsolable. Les malades sont souvent susceptibles et irascibles, d’humeurs inégales et hypersensibles. Mener un travail à terme en se concentrant devient de plus en plus difficile. Ses pensées s'entrechoquent et il est parfois dans l’incapacité de raisonner. Il doit faire des efforts pour tenir une conversation, quand les forces lui manque, il s’isole, se tait et ne peux plus écouter ce qui se dit autour de lui. Le malade de Basedow souffre aussi fréquemment de crises d'angoisse et de paranoïa. Il vit ces nombreux symptômes comme angoissants au plus haut point. Lors de crises plus ou moins longues il ne parvient plus à sortir de chez lui ou à appeler au secours, il s’isole sans pouvoir le contrôler. Si, au cours du traitement, le malade tombe en hypothyroïdie, le psychisme est une nouvelle fois éprouvé : fatigue, manque d'entrain, mémoire défaillante et dépression peuvent surgir. De telles situations constituent une expérience qui choque l'âme.

La maladie de Basedow est une expérience radicale :
Toutes les fonctions du corps tournent à plein régime. Le corps et l’âme, inondés d’hormones, sont tendus à l’extrême. Toutes les perceptions extérieures sont intensifiées. Les capacités d’attention se modifient. Le malade se concentre sur ses douleurs qu’il tente de comprendre et en oubli le monde extérieur. L’état psychologique ne peut pas rester « comme avant ».

Le corps rend visible ce qu’il veut exprimer. Les forces diminuent, tandis que l’énervement augmente. L’âme, plus ou moins impuissante, est à la merci de ce qui se passe. La peur et le manque de confiance apparaissent de plus en plus : le malade se voit comme quelqu’un de faible et peu sûr de lui. Les questions sur les causes, les symptômes et le traitement de la maladie restent souvent sans réponse ce qui ne l’aide pas à aller mieux et à se déculpabiliser. Nombreux sont les malades de Basedow qui souffrent d’exophtalmie : les yeux sont exorbités. La maladie est alors visible de l’extérieur. Les réactions de l’environnement sont souvent blessantes et même cruelles. Le malade ressent le contact avec d’autres personnes comme s’il était la proie de tous les regards. Le changement de l’image corporelle est une blessure importante pour le psychisme. Et d’autant plus si la société accorde une grande valeur à l’apparence extérieure, à la jeunesse et au pouvoir de séduction.

Dans de nombreux cas, la maladie est aussi une lourde épreuve pour les amis et la famille. Sous de nombreux aspects, la maladie accapare la vie et les pensées du malade. Il arrive que le travail ne soit pas possible pendant une longue période (dans mon cas cela fait plus de 6 mois). Le malade se replie souvent sur lui-même, pour se reposer et éviter le stress. Le déroulement d’une journée ordinaire pour des personnes en bonne santé est perçu comme une source de stress par les malades. Cela peut créer de l’incompréhension chez les amis et les proches. Pour le malade, si il parle trop souvent de ses troubles il pense que cela peut le mener à un isolement social. La maladie fait peser des contraintes importantes sur l’entourage du malade. Cette situation est aggravée du fait que la maladie de Basedow n’est pas très connue.


Se soigner :
Le malade a besoin de soins médicaux, de temps, de repos et de l’aide d’autres personnes. Il est nécessaire qu’il reçoive, en plus du traitement médical, le soutien de son entourage. Une aide psychothérapeutique doit se mettre en place si nécessaire. Après l’opération de la thyroïde, il y a une cicatrice en haut du décolleté. En plus de la cicatrice à l’âme que la maladie elle-même a causée, il y a cette cicatrice indélébile et visible de l’extérieur. Elles cachent leur cou sous des foulards, des écharpes ou des cols roulés, comme avant l’opération pour cacher leur goitre. La gestion du stress est l’aptitude la plus importante à acquérir pour aider à normaliser la thyroïde. Le malade doit se reposer, avoir de bonnes nuits de sommeils et faire en plus des siestes en début d’après-midi afin de vivre sa journée dans sa globalité et de la vivre au même rythme que les autres. Trouver un bon médecin. Chaque malade de Basedow a fait la connaissance de toute une palette de médecins différents, au cours de sa maladie. Le bas niveau général des connaissances médicales sur la maladie de Basedow et l'exophtalmie qui l'accompagne conduit malheureusement encore à un long chemin de souffrance, dans de nombreux cas, même quand le diagnostic a été bien établi. Il est nécessaire de trouver un bon endocrinologue qui comprenne le malade et qui ai du coeur. Une question fréquente que pose le malade de Basedow est : que puis-je faire moi-même pour ma santé ? Les points suivants peuvent aider :
· prendre du temps pour soi, penser à soi de temps en temps,
· apprendre à dire « non », refuser les tâches supplémentaires si des problèmes sont à prévoir, · poser des questions, s’informer, parler avec d'autres malades,
· éviter le stress, apprendre des techniques de relaxation,
· entreprendre une psychothérapie comportementale,
· recourir au soutien offert par l’entourage.

Il est important de toujours être patient car, dans le cours de la maladie, de petites et de grandes rechutes peuvent arriver. La maladie de Basedow est une maladie chronique, contre laquelle il n’existe pas de traitement. Les malades sont obligés d’apprendre à vivre avec la maladie. Dans le cas d'un développement lourd de la Basedow (une basedow évolutive + + +), le malade doit apprendre à observer précisément son corps et les signaux qu'il envoie.

Source: http://debrismaryse.unblog.fr/maladie-de-basedow/declenchement-et-symptomes-de-la-maladie-de-basedow/

Symptômes de l’hyperthyroïdie
Voici les principaux symptômes de l’hyperthyroïdie. Si l’hyperthyroïdie est légère, celle-ci peut passer inaperçue. De plus, chez les personnes âgées, les symptômes sont souvent moins prononcés.

■Un rythme cardiaque rapide (qui dépasse souvent les 100 battements par minute au repos) et des palpitations cardiaques.
■Une transpiration excessive, et parfois des bouffées de chaleur.
■Des tremblements fins des mains.
■Une difficulté à trouver le sommeil.
■Des sautes d'humeur.
■De la nervosité.
■Des selles fréquentes.
■Une faiblesse musculaire.
■Un souffle court.
■Une perte de poids malgré un appétit normal ou même accru.
■Un changement dans le cycle menstruel.
■L'apparition d'un goitre à la base du cou.
■Une saillie anormale des yeux hors de leurs orbites (exophtalmie) et les yeux irrités ou secs, en cas de maladie de Basedow.
■Exceptionnellement, une rougeur et de l’enflure de la peau des jambes, en cas de maladie de Basedow.

Source: http://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=hyperthyroidie_pm#P51_6103

Mesures pour prévenir les complications

Repos adéquat

■Avoir de bonnes nuits de sommeil. Si nécessaire, faire des siestes en début d'après-midi.
Alimentation
■Veiller à avoir un bon apport en calcium, car l’hyperthyroïdie contribue à appauvrir les os en minéraux. Voyez quels aliments sont les meilleures sources de calcium : Calcium – Palmarès des nutriments.
■Prendre des repas moins copieux, mais plus fréquents.
■Éviter de consommer de la caféine, qui stimulerait encore plus l'organisme : le café, le thé, les boissons énergisantes, les boissons gazeuses de type cola et le chocolat en renferment en quantités variables. Consulter notre fiche Caféine pour en savoir plus.
■Ne pas prendre de supplément naturel d’iode ou de multivitamines qui en contiennent.
■Éviter aussi les aliments très salés et les algues, car ils contiennent de fortes doses d'iode, ce qui peut nuire à la synthèse d'hormones thyroïdiennes. Les fruits de mer ne sont pas contre-indiqués aux personnes atteintes d’hyperthyroïdie, même s’ils contiennent un peu d’iode.
■S’il y a eu une perte de poids, le traitement de l’hyperthyroïdie (sans augmenter l’apport alimentaire) est habituellement suffisant pour reprendre le poids perdu. Toutefois, dans de rares cas, une diète un peu plus riche en calories et en protéines est indiquée, le temps que les traitements fassent effet et que la thyroïde retrouve son activité normale. Informez-vous auprès de votre médecin ou d’un nutritionniste avant de modifier vos habitudes alimentaires.
Remarque. Certains aliments rendent l'iode inutilisable par la thyroïde : c’est le cas de toutes les plantes apparentées au chou (le chou-fleur, le brocoli, le navet, le rutabaga, la moutarde et le colza), du soya, du millet, de l'arachide et de la noix de pin. Cet effet est attribuable aux isothiocyanates qu’ils renferment. Cette propriété peut sembler intéressante pour les personnes atteintes d'hyperthyroïdie. Or, la teneur de ces aliments en isothiocyanates est trop faible pour contribuer au traitement de l’hyperthyroïdie2. Il faudrait en manger des quantités démesurées pour obtenir un effet thérapeutique. De plus, la cuisson inactive les isothiocyanates.

Exercice physique
■En période d’hyperthyroïdie, l’exercice physique intense pour le coeur (par exemple, la course à pied, les sports de raquette, le cardio-vélo et l’entraînement sur des appareils de conditionnement physique) devrait être évité, car le corps est déjà dans un état d’« hyperactivité ». La marche et la natation (d’intensité modérée) sont habituellement bien tolérées.
■Une fois le problème traité, la pratique régulière d’exercice est particulièrement importante, car elle contribue à prévenir ou limiter la déminéralisation des os, soutiennent les experts de la clinique Mayo aux États-Unis.

Prévention et soulagement des problèmes oculaires■Quelques conseils pour diminuer l'irritation des yeux, fréquente chez les personnes qui ont une hyperthyroïdie auto-immune (la maladie de Basedow) :
- ne pas fumer, car le tabagisme accroît lui aussi le risque d’exophtalmie;
- éviter le vent direct dans les yeux;
- éviter la lumière vive en portant des lunettes de soleil, puisque les yeux sont plus sensibles aux rayons ultraviolets;
- utiliser des gouttes ophtalmiques lubrifiantes (sous forme de « larmes » le jour, et de « gel » au coucher);
- appliquer des compresses froides sur les yeux, pour calmer l'irritation;
- surélever la tête durant la nuit avec un coussin afin de réduire la pression dans la région oculaire;
- consulter son médecin si les symptômes demeurent incommodants.

Source: http://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=hyperthyroidie_pm#P51_6103

Perso j'ai une thyroïdite d'Hashimoto... des fois on imagine pas ce qu'un si petit organe peut faire comme ravages.

merci petit caillou pour cet approfondissement.. Il est vrai que cette maladie est inconnue pour beaucoup de personnes.... Et qu'il faut avoir dans son entourage des malades atteint de celle ci pour comprendre la galère que c'est de vivre et d'apprendre à vivre avec cette maladie... Tant pour le malade que pour son entourage.... Personnellement j'ai eu beaucoup de chance d'etre soutenu par mon mari : mais beaucoup n'ont pas cette chance et peuvent meme aller par se séparer tellement il est difficile de comprendre cette personne.....Car il est vrai que l'on ne se retrouve meme plus nous meme!!! On se sent au début seule confrontée à celle ci : perdue : et puis on accepte et il faut continuer de trouver la force pour aller vers la guérison... Ce qu'il faut savoir comme m'a dit mon endocrinologue c qu'on en guérit jamais à 100% car meme 20 ans après il est possible de rechuter.C'est pour cela que comme il est bien dit plus haut il faut apprendre à etre à l'écoute de son corps : et détecter les symptomes pouvant la relancer : je joins ci dessous pour compléter moi aussi le témoignage d'une femme atteinte de Basedow qui m'a donné envie de me battre et m'a permit de trouver la force de le faire : bisous

voilà le témoignage qui m'a aidé tt au long de ma maladie à trouver la force de lui faire face : j'espère qu'elle aidera qq personnes encore : bisous à tous
La maladie de Basedow :
Un voyage en enfer avec la main sur le frein

Témoignage de Anke Hagenbach –
née en 1968, diagnostic de la maladie en décembre 1997



« Sont atteintes de la maladie de Basedow les personnes qui ont des prédispositions génétiques.

D’après ma théorie, elles présentent en règle générale des traits de caractère reconnaissables. Dans le monde du travail, elles sont sûres d’elles, efficaces, responsables et consciencieuses, disciplinées, méticuleuses, travailleuses et soigneuses – dans leur vie privée, elles sont autonomes, courageuses, ordonnées, dignes de confiance, prêtes à rendre service, émotives, généreuses, attentives aux autres et prêtes à se sacrifier.
Pour résumer : ce sont des perfectionnistes, de vrais héros du quotidien qui s’efforcent d’être reconnus.

Au début, beaucoup de malades décrivent la maladie de Basedow comme une « sale garce ».
Pourquoi ?

Peut-être parce qu’elle manque de caractère, parce qu’elle est sans scrupules et qu’elle arrive sans crier gare ?
Qu’elle frappe sans ménagement et sans retenue ?
Qu’elle ne veut pas dévoiler son jeu ?
Qu’elle s’introduit par derrière et, d’un jour à l’autre, met tout sens dessus dessous ?

C’est pour toutes ces raisons, on pourrait en trouver d’autres, qu’on l’appelle une « sale garce ».

Elle ne se laisse pas attraper, ou saisir.
Elle a toujours une longueur d’avance, une ruse d’avance et une astuce d’avance.
Elle est beaucoup plus prévoyante que ce que le malade, au début, peut comprendre et intérioriser.
Et elle pique des colères !
Elle se met en rage tant qu’on ne l’a pas comprise.
Jusqu’à ce qu’on l’accepte et qu’on reconnaisse ses droits.
Jusqu’à ce qu’on soit prêt à l’accueillir et qu’on sache que désormais, il n’y a plus de vie sans elle.

Avec la maladie de Basedow, ma vie a radicalement changé.
C’est le cœur lourd que j’ai dû renoncer à la qualité de vie que j’avais avant. La maladie m’a fait croire que je pourrais être encore plus active, que j’accomplirais encore davantage de choses dans le même délai, que je serais une boule d’énergie.

Oh, comme elle peut mentir !
Les tours de passe-passe qu’elle m’a joués, j’étais très heureuse d’y croire.
Jusqu’au jour où plus rien n’est comme avant, et où plus rien ne le sera plus.
Mes forces m’ont abandonnée.
Simplement comme ça. Sans avertissement préalable ?

C’est comme ça que je voyais les choses, à ce moment-là.
Mais c’est que je n’avais pas reconnu les signes avant-coureurs.
Je les avais mal interprétés.
Elle, je lui avais apporté mon soutien,
je l’avais nourrie, sans le savoir, pour qu’elle gagne en force,
et qu’elle reçoive son dû au détriment de mon corps.

Et j’ai pris alors conscience que quelquechose n’allait pas.
Je n’avais pas suffisamment été attentive à mon corps.
Je l’avais considéré comme une enveloppe naturelle qui fonctionnait, et c’est tout.
Et ce corps à présent dit : « STOP ! On ne peut pas continuer comme ça ! »
Les symptômes me montraient que je devais actionner le frein de secours.
Je devais couper l’herbe sous les pieds de la maladie.
Lui montrer que j’étais la plus forte.
Mais une action en force ne m’était d’aucune aide à ce stade-là !

Pendant la phase aiguë de ma maladie, et même quand j’essayais sans relâche de faire des efforts, je ne pouvais plus, quand bien même j’en avais la volonté forte.

Ce qui m’aurait aidée, je ne pouvais pas l’accepter.
Etre patiente, garder mon calme, me ménager, me détendre, je ne savais pas ce que c’était.
Ces attitudes ne me correspondent pas.
Je ne peux pas les ranger parmi mes traits de caractère typiques.
Ce n’était pas déjà suffisant qu’une grippe (ou une jambe cassée) me retire du circuit pendant des jours (ou des semaines) ?

La question « pourquoi ? » se pose sans doute toujours quand il s’agit d’une maladie chronique.
Il ne sert à rien de la poser.
Car on bute sur ce « pourquoi ? ».
En revanche, la question « dans quel but ? » ouvre des perspectives.
C’est ainsi que j’ai appris à m’occuper de moi-même.


Par où commencer avec tout ce temps libre ?
Il arrive un moment où le calme qui nous entoure devient plus supportable.
On a la force de prendre en charge sa maladie.
Le corps réclame le temps dont il a besoin.
Je le lui ai donné.
Un temps très personnel.
Le temps pour s’occuper de la maladie de Basedow, résolument sans limite.


Peu à peu, j’ai compris ce que tous ces changements signifient.
Tout d’un coup, j’ai su ce que veut dire être en bonne santé.
Avant, cela allait de soi.
C’est seulement à ce moment-là, quand je n’allais pas bien, que j’ai vu à quelle vitesse va la vie qui nous entoure.
Je ne pouvais plus répondre aux demandes.
La vie autour de moi poursuivait sa course à pleine vitesse.
Comment aurait-il pu en être autrement ? Je cherchais en vain le bouton d’arrêt.


Au début, je me suis orientée d’après ce qui existait avant.
Je comparais, avec colère, tristesse et désespoir, le temps où j’étais en bonne santé avec le temps de la maladie.
C’était comme si le monde s’effondrait.
C’était comme s’il y avait un ensemble, et que d’un seul coup, cet ensemble se brise en une multitude de petites pièces. Et moi j’étais occupée à trier toutes ces petites pièces pour en faire un nouvel ensemble.
Il était d’autant plus étonnant de constater que certaines petites pièces ne serviraient plus.
Mais c’est seulement au terme d’un parcours douloureux que j’ai découvert ce qui comptait vraiment pour moi.
Et la maladie de Basedow, maintenant, m’autorise de vraies libertés, que je ne me serais pas permises auparavant.


Peut-on aller jusqu’à dire que cette maladie est un cadeau, parce qu’elle a changé toute ma vie et ma manière de voir les choses ?
Certes non !
Ce serait un cadeau vraiment empoisonné !
Mais sans cette maladie, je ne saurais toujours pas aujourd’hui ce que vivre signifie réellement. J’y ai gagné une grande force.

Alors… quel est le bon chemin à suivre ?
Chaque malade de Basedow doit en décider personnellement et pour lui seul.
J’ai trouvé mon chemin.
Je suis sortie de l’enfer, mais j’ai le frein de secours à portée de main.
La manière toute personnelle dont je vis ma maladie est bénéfique pour moi.

Aujourd’hui je fais ma cuisine sur un feu beaucoup plus petit.
Et… je me régale ! »

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